Outlast est un nom qui fait frémir rien qu’en le prononçant. Sorti en 2013, il a fait trembler la communauté de jeux vidéo indépendants à l’époque. Aujourd’hui, la licence nous offre Outlast Trials. Seul ou à plusieurs, survivez à cette expérience où vous êtes un des cobayes humains. Vainqueur du Fear Fest 2023 en tant que meilleur multijoueur d’horreur, Outlast Trials vous fera frémir de peur comme ses prédécesseurs. Disponible sur Playstation 4, Playstation 5, Xbox One, Xbox Séries et PC pour 40€.
Ce test a été réalisé sur une version Xbox Serie X fournie par l’Éditeur.
Outlast, la licence de l’horreur
The Outlast Trials n’est pas un nom qui sonne comme une nouveauté. En 2013 sur PC et en 2014 sur console, le jeu indépendant « Outlast » sortait et terrorisait nos joueurs alors qu’ils tentaient de fuir un asile digne de l’enfer. Une histoire assez simple mais ce qui a fait le succès du jeu, c’est son ambiance. Le côté train fantôme avec les cinglés qui nous bondissait dessus, les énigmes qui parfois nous rendaient aussi fou qu’eux et bien sûr l’angoisse de ne pas avoir d’armes. Il est suivi d’Outlast : Whistleblower. Et en 2017, c’est Outlast 2 qui sort et cette fois pas d’asile psychiatrique mais un village et une secte. On garde la même recette et le succès est toujours là !
Mais Red Barrels a décidé de nous offrir un nouvel épisode de la saga phare. Un épisode assez particulier.
Outlast Trials, Une expérience horrifique
Commençons par l’histoire qui encore une fois est assez simple et qui vous rappellera un film très connu. Vous êtes en pleine guerre froide et voilà que la Murdoff Corporation recrute ou embarque des gens pour devenir des cobayes. Bien sûr ils ne prennent pas n’importe qui, juste des junky, des sans-abris ou des criminels. Bref des gens qui ne manqueront à personne.
Vous allez devoir faire des choix pas toujours moraux et préserver votre santé mentale déjà bien atteinte. À vous de réussir à sortir vainqueur de l’expérience Murdoff pour espérer sortir vivant de tout ça.
Jusque-là nous avons tout ce qu’il faut pour faire un jeu d’horreur. Mais la grande mode en ce moment c’est le Multiplayer horrifique. En ce qui me concerne, hormis les chasses aux fantômes à plusieurs, je ne suis pas fan. J’ai une préférence pour le solo dans l’horreur.
Souffrir seul ou survivre à plusieurs
Votre équipe se compose de 2, 3 ou 4 personnes. Des amis ou des randoms, c’est à vous de voir. Quatre ou cinq univers s’offrent à vous :
- Le commissariat
- L’orphelinat
- La foire
- Le palais de justice
- La fabrique de jouets (Elle n’était pas dans le Early Access à l’époque).
Ils ont chacun leur signature, mais les missions restent assez similaires. Tout comme dans les autres Outlast, on reste dans l’ambiance boucherie, tripes à l’air et PNJ glauque à souhait. On peut d’ailleurs y voir quelques clins d’œil à des films d’horreur comme Leatherface. Vous comprendrez quand vous tomberez sur la dame au masque de peau. Mais aussi une grosse patte ambiance sur Saw. Ayant vu tous les Saw, j’ai vite retrouvé l’ambiance qui y colle. Peut-être même un peu trop.
Cache-toi en silence !
La signature d’Outlast a toujours été les cachettes et l’infiltration. Vous n’avez pas d’arme et vous devez vous débrouiller pour ne pas être attrapé. Ici, néanmoins, vous avez moyen de vous défendre avec quelques petites choses. Mais le concept reste le même. Vous vous cachez, trouvez les objets clef et fuyez sans être vu. Le jeu est aussi très sombre et il va falloir vous camoufler dans l’ombre. N’oubliez pas d’économiser vos piles de lunettes si vous ne voulez pas vous retrouver sans vision infrarouge.
Se cacher et survivre, sur le papier c’est simple mais dans la réalité vous allez lutter et encore plus si vous jouez en solo ! Ce qui a été mon cas. Malgré quelques parties avec des Randoms, je suis vite revenue à ma base de jeu, le jeu en solo.
Eh bien, c’est très compliqué de jouer quand le jeu a été pensé pour du multijoueur. Devoir éviter les ennemis, gérer les objets clef à trouver et éviter les pièges. Autant dire que pour le coup j’ai très vite été déçue. La difficulté reste la même que ce soit seul ou à plusieurs.
Par chance, vous allez tomber sur des objets qui vont vous permettre de fuir. De quoi aveugler, étourdir mais aussi de quoi voir à travers les murs et surtout de quoi se guérir. Car vous pouvez mourir 3 fois mais ensuite, c’est le game over.
Des PNJ utiles et un hub central ludique
En dehors des missions, vous avez un hub central et c’est ici que vous aurez votre «chambre» qui fait aussi office de cellule et que vous allez pouvoir customiser. Ce n’est pas utile mais c’est fun et ça permet d’aposer son propre style. Mais Outlast Trials vous met aussi à disposition :
- Cornelius Noakes – Ingénieur
- Emily Barlow – Pharmacie
- Dorrys – L’ombre louche
Ils vont vous permettre d’améliorer votre cobaye afin d’avoir de nouvelles compétences et surtout de pouvoir survivre plus facilement dans cette expérience. Ne les négligez jamais, ils vous seront très utiles.
Le hub central est assez sympathique à explorer mais surtout, il pose une ambiance très glauque. Vous n’êtes certes pas en prison ou en cellule à barreaux, mais vous n’êtes pas totalement libre non plus. Pour regagner la société normale vous allez devoir réussir les épreuves, ne l’oubliez pas.
Mon avis sur Outlast Trials
Ah Outlast, cette licence est clairement une de mes chouchous du genre. J’ai adoré ses jeux et j’en ai fait des sursauts. Outlast Trials en termes d’ambiance est clairement dans la lignée. Du gore, du dérangeant et du macabre. Fouiller des corps pour avoir des clefs, enduire un type de liquide pour en faire un sextoy, non vraiment on reste dans l’ambiance et ça on adore.
Graphiquement le jeu est tout aussi beau et les détails sont hallucinants. Les scènes de triperies pourraient vous donner la nausée. Mais au final, c’est tout ce qu’il y a. Si j’ai sursauté sur les anciens Outlast, le Trials lui ne m’a donné que des frissons liés aux cadavres, aux tripes et à l’ambiance. À aucun moment je n’ai eu peur d’entrer dans une salle. Il n’y a pas cette subtilité dans les apparitions que l’on retrouve dans le un ou dans le deux.
Comme dans la plupart des jeux multi horrifiques, on tourne vite en rond. Les missions ne sont pas très diversifiées et si les histoires, les détails changent, le concept en lui-même reste le même et donc forcément à un moment on n’a plus spécialement envie d’avancer pour faire évoluer nos personnages. C’est d’ailleurs ce que je reproche à la plupart des jeux multi du genre. Phasmophobia, Pacify et bien d’autres. L’ambiance est super mais avec une bonne trame et plus d’histoire on aurait de très bons jeux en solo. Néanmoins l’aspect multi donne ce côté redondant qui m’ennuie rapidement.
J’ai d’ailleurs surtout joué en solo, accompagner des inconnues qui n’en font qu’à leur tête ça m’a vite saoulé donc si vous devez jouer à plusieurs, je vous recommande de former une équipe et de communiquer.
Finalement, que vaut Outlast Trials ? Et bien, si on retire le côté multijoueur, je dirais qu’il garde ce qui a fait d’Outlast un classique du genre. Une ambiance d’horreur, du sang et des vilains qui vous courent après. Mais il n’apporte rien de nouveau et le fait de ne pas avoir de trame narrative mais plutôt des choix de missions ça coupe un peu le fil à mon goût. Cela aurait pu être un coup de cœur pour moi mais le Multi gâche un peu. Malgré tout, il reste un bon jeu et si le challenge vous intéresse alors lancez-vous car en solo, il y a de la difficulté.
Adieux Outlast Solo ! Outlast Trials vous propose une aventure terriblement gore à jouer entre amis mais aussi en solo. Une petite touche de Saw, de la torture physique mais aussi psychologique, secouez le tout et vous avez un Multiplayer horrifique aux petits oignons. Espérons que des ajouts seront faits avec le temps ce qui donnerait encore plus de potentiel au jeu.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Une histoire digne d’Outlast
Un choix de classe pour votre cobaye
Du sang à gogo
Un jeu d’énigmes qui rappelle certains films d’horreur
Un jeu dynamique et des niveaux rejouables
VF disponible
Les points négatifs
Redondant à force de jouer.
Les missions, bien que différentes, se ressemblent beaucoup
Un jeu moins intéressant en solo
Une IA parfois nouille
