Sorti le 9 septembre dernier, Space Marine 2 est la suite directe du titre d’action “hack ‘n’ slash” qui avait marqué l’année 2011. En plein univers grimdark de Warhammer 40,000, on y reprend le contrôle de l’Ultramarine Titus, 200 ans après ses déboires sur Graia. Le Chaos ne se repose jamais après tout ! Le jeu est disponible sur Steam, Epic Games Store, Xbox Series et PlayStation 5.
Ce test a été réalisé sur une version PC fournie par l’Éditeur.
Retour vers le futur
Difficile de passer à côté de Warhammer 40,000. Depuis presque 40 ans, la licence a traversé les âges et les médias. Outre le jeu d’armée, on ne compte plus les livres, courts-métrages, et même jeux vidéo adaptés de l’univers grimdark de Games Workshop. Pareillement, on n’a presque pas besoin de présenter les Space Marines, tant leur design est iconique. Même sans rien y connaître au lore ni au jeu, ces super soldats annoncent la couleur rien qu’à leur apparence. Space Marine 2 nous replonge dans le chapitre des Ultramarines, porte-étendards de la licence, pour toujours plus d’action violente.
200 ans se sont écoulés depuis que nous laissions Titus, notre capitaine Ultramarine, aux mains de l’Inquisition. Pour les néophytes, l’univers de Warhammer 40,000 est extrêmement sombre et pessimiste sur le futur de l’univers. La Terre, au centre d’un véritable empire galactique, fait face aux assauts constants de moultes factions aliens, baptisés “xenos”. Les humains se sont quant à eux réfugiés derrière un fanatisme religieux démesuré. Le Dieu Empereur, en réalité une carcasse pourrissante sur un trône, est au cœur de leurs croyances.
Pour protéger cet empire galactique, des humains génétiquement modifiés se dressent en dernier rempart contre l’hérésie et la mort. Ces mutants, baptisés Space Marines, peuvent vivre des siècles et sont de véritables surhommes. Organes en double, taille de squelette presque doublée, force herculéenne… Mais surtout, dévotion sans faille à l’Empereur. Et c’est justement d’hérésie qu’était accusé notre protagoniste Titus à la fin du premier jeu. En effet, le capitaine avait réussi à manipuler une relique du Warp. Cette force chaotique est l’ennemie jurée de l’Humanité ! Et elle reprend d’ailleurs du service dans Space Marine 2…
La guerre ne change pas
Après deux siècles passés dans la Deathwatch et privé de son rang, Titus est mortellement blessé lors d’une opération face aux Tyranides. Ces aliens redoutables sont intimidants par leur nombre, et leur esprit de ruche. Aux portes de la mort, la décision est prise de lui restituer le titre de Lieutenant Ultramarine. Nous sommes alors observés de près par le Chapelain du navire où il est affecté. Et c’est accompagné de deux frères d’armes, Chairon et Gadriel, qu’il fera face aux épreuves de Space Marine 2. Il est d’ailleurs possible de jouer cette campagne en solo ou avec jusqu’à deux amis.
La campagne de Space Marine 2 nous amène sur trois planètes bien différentes, allant de la jungle tropicale omniprésente à un monde sépulture de l’Imperium. Bien que l’action soit au centre du jeu, les environnements ont tout de même bénéficié d’un travail soigné. Initié comme vétéran à l’univers Warhammer 40,000, on se surprendra souvent à s’arrêter pour observer le travail de plus près ! La bande-son reste un peu en retrait, faisant son travail d’ambiance, mais sans marquer l’esprit.
Des planètes que nous visitons également en tant que nos propres Space Marines. Un mode Opérations permet d’effectuer des missions parallèles à la campagne de Titus. Bien qu’elles soient canoniquement menées par des Ultramarines, rien ne nous empêche d’y incarner le Space Marine de notre choix ! Outre la classe d’équipement, on peut aussi entièrement personnaliser le schéma de couleur. Au plus on gagne d’expérience avec une classe, au plus on débloque d’éléments cosmétiques variés. De quoi assurer une sacrée rejouabilité pour Space Marine 2.
L’Empereur protège
Que ce soit en Campagne ou en Opérations, l’ennemi à combattre de Space Marine 2 reste le fléau Tyranide. Exploitant les performances modernes, un nombre démesuré d’ennemis est affiché à l’écran en simultané. Rien que dans l’introduction du jeu, l’accent est mis sur le déferlement qui s’abat ! De quoi rendre l’expérience encore plus satisfaisante quand nos trois Space Marines triomphent de telles hordes. Au programme : armes à distance bien pêchues pour réduire les rangs, et corps à corps très graphique. Cette fois-ci, l’accent est mis sur des parades à exécuter au bon moment. Un système classique : attaque bleue, parade, attaque rouge, esquive.
Le mode Opérations nous limite à un ensemble d’équipement prédéfini. Toutefois, la Campagne de Space Marine 2 propose un gameplay plus classique d’échange d’armes à la volée. On trouvera régulièrement de nouveaux jouets à essayer sur le champ de bataille. Il y en a pour tous les goûts : snipers, lance-flammes, bolters lourds, marteaux… Chaque Space Marine dispose également d’une capacité d’équipe, sur temps de rechargement. Celle de Titus est un boost de vie et de dégâts, mais sera parfois remplacée par un jetpack redoutable. C’est d’ailleurs la classe de Space Marine que j’ai le plus aimé jouer dans le mode Opérations. Couplé à la violence de certaines animations, on sent vraiment la puissance de notre Space Marine.
Les ennemis en face ne sont pas impuissants pour autant. Space Marine 2 met l’accent sur le nombre à l’écran, mais sait aussi sortir de gros bestiaux pour nous ralentir. Les fans de Tyranides seront ravis de faire face aux Carnifex et Lictor qui jonchent la Campagne. Mais que serait un jeu Space Marine sans Chaos ? De retour dans la seconde partie de la Campagne, Daemons et autres Space Marines du Chaos se dresseront donc face à Titus. L’occasion parfaite de prouver, une fois pour toutes, la foi inébranlable de notre héros. Mention spéciale à une cinématique vers la fin du jeu, qui pourrait illustrer un Codex Space Marine.
Mon avis sur Space Marine 2
Et si vous rêviez d’incarner un Space Marine du Chaos, c’est chose possible. Uniquement dans le mode Joueur contre Joueur de Space Marine 2 cela dit ! Impossible de se lancer en Opération avec l’apparence de son hérétique fétiche. Je reste moins emballée par cet aspect du jeu. Le ressenti en l’essayant ne m’a pas paru aussi prenant que le gameplay contre les factions gérées par l’ordinateur. À noter cependant que contrairement aux autres modes de jeu, la guerre galactique n’est cross plateforme qu’entre les versions Steam et Epic, et Xbox et PlayStation respectivement. Histoire de ne pas désavantager les joueurs consoles, et inversement…
Côté monétisation, un Season Pass existe pour obtenir davantage de cosmétiques dans Space Marine 2. Cependant, les développeurs se sont engagés à ce que tous les futurs ajouts de gameplay soient entièrement gratuits. Il n’y aura donc pas besoin de mettre la main au portefeuille pour profiter de nouvelles armes, missions ou ennemis. Je salue également l’absence de microtransactions dans le jeu au moment où je rédige cet article. C’est devenu tristement assez rare pour devoir le mentionner.
Alors, Space Marine 2 est-il le jeu pour vous ? Que vous soyez fan ou moins fan de Warhammer 40,000, on est face à un très bon jeu d’action. Le fait de pouvoir le boucler en solo comme en multijoueur est un véritable plus. La campagne ne m’a pas pris plus de dix heures en difficulté moyenne. Il existe toutefois deux niveaux de difficulté supplémentaires, dont le mode Ange de la Mort, qui annonce la couleur. Pour peu que vous adhériez un minimum à l’esthétique futuriste ravagée, Space Marine 2 est le jeu PvE de cette fin d’année.
Saber Interactive livre une excellente suite avec ce Space Marine 2. Reprenant ce qui faisait du premier un jeu d’action mémorable, les ajouts multijoueurs et le choix des Tyranides font mouche. J’ai hâte d’y jouer plus régulièrement avec mes camarades de jeu, surtout si du contenu supplémentaire vient s’y ajouter !
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
L’univers Warhammer 40,000 brille sur next gen
Les hordes impressionnantes d’ennemis
La personnalisation de Space Marine
Le gameplay retravaillé axé parade
Les points négatifs
Opérations répétitives si on cherche à évoluer toutes les classes
Le mode PvP, moins intéressant
