Sclash

Le petit studio indépendant lyonnais Bevel Bakery vient de faire émerger sa toute première création : Sclash. Accompagnés par Abiding Bridge et Just For Games, les développeurs nous emmènent dans leur jeu qui, selon leurs dires, est facile à prendre en main mais difficile à maîtriser. Alors est-il vraiment si dur à manier ? On vous le dit maintenant dans ce test de Sclash.

Ce test a été réalisé sur une version PS5 fournie par l’Éditeur.

Le début de votre voyage.

L’histoire de Sclash est très brève et se termine facilement même pour le premier essai. Loin de proposer une réelle difficulté, les combats même de boss se relèvent très facilement. Un peu d’acharnement et de patience après une dizaine voire quinzaine de défaites nous permet de venir à bout de la guerre. Car tout commence à cause d’un conflit entre deux anciens amis qui se considéraient quasiment comme frères et sœurs. Le petit-fils d’une des plus grandes chefs de clan se retrouve alors au cœur de cette bataille où les Dieux eux-mêmes interviennent en faveur de leur clan. 

Divisée en 5 chapitres, l’histoire se traverse très rapidement. Comptez 1h30, un peu plus si vous ne maniez pas très bien le katana. Pour plus de challenge, il est possible de refaire l’histoire avec des modificateurs complexifiant notre avancée. Fort heureusement, Sclash ne nous propose pas qu’un mode histoire et des modes permettant de livrer des combats en ligne, en coopération locale ou face à une IA sont disponibles. Les combats sont divisés en manches et le premier joueur à gagner le nombre de manches nécessaires remporte le combat. 

Même pas besoin de dégainer

Pour gagner une manche, le gameplay de Sclash s’axe sur un principe : un coup, une mort. Ainsi, nous devons gérer la distance de notre samouraï. Ni trop près pour ne pas se faire toucher, tout en réussissant à se rapprocher assez pour toucher l’adversaire. Tout va alors se jouer dans un rapport timing/distance/attaque. Ce mode d’attaque et de défense nous rappelle un peu les mécaniques des jeux de combats. Si nous pouvons attaquer, nous pouvons aussi contrer, esquiver et déstabiliser l’adversaire. En revanche, nous restons dans des combats au sol, avec impossibilité de sauter et de se baisser. 

Sclash a aussi instauré une mécanique d’endurance. Chaque coup de katana et esquive puisera une partie des quatre barres alors qu’un contre restaurera deux barres d’endurance. Assez pertinente lorsque nous affrontons au minimum 2 ennemis, cette mécanique n’a finalement que peu d’importance en 1 contre 1. Il suffit de ne pas charger comme un bourrin et de temporiser légèrement pour que l’endurance remonte rapidement. Pourtant plein de potentiel, sa vitesse de recharge et les déplacements assez lents pour attaquer l’ennemi épuisé ne permettent pas vraiment de profiter de son moment à vide pour attaquer. 

Le jeu nous permet d’incarner 5 samouraïs qui auront chacun un mode d’attaque et un chargement d’attaque différent. Chaque personnage pourra être personnalisé avec des éléments qui seront à débloquer, en finissant l’histoire par exemple. Cela dit, le gameplay restant très basique, un changement de personnage n’impactera pas énormément notre gameplay ni même nos compétences. 

Combattant ultime

Le point fort de Sclash se trouve dans sa direction artistique. Inspirée d’une ambiance japonaise, ses graphismes peints à la main nous plongent dans de magnifiques décors. Avec 16 scènes et une cinquantaine de skins disponibles, nous pouvons passer du temps sur Sclash, juste pour admirer l’incroyable travail réalisé par les développeurs. Et pour rester dans l’ambiance, une bande-son aux touches musicales nippones nous accompagne dans ce voyage sensoriel au pays du soleil levant. 

Concernant l’IA, nous ressentons une grosse différence entre le simple ennemi ne réagissant quasiment pas et les boss qui contreront quasiment toutes nos attaques. Cela permet de livrer des combats à différents niveaux, notamment contre l’IA avec 3 niveaux de difficulté, mais cela met aussi la barre parfois très basse en mode histoire. Les quelques passages un peu originaux comprenant plus d’un adversaire à la fois sont finalement aisément surmontables à cause de la difficulté très légère des ennemis basiques. 

Sclash nous propose une bonne quantité de paramètres pour un petit jeu indépendant. Cependant, il est dommage de ne pas retrouver un doublage français pour un jeu créé dans notre hexagone. Seul un doublage anglais est disponible, impossible donc de profiter de langue japonaise, ce qui est assez frustrant pour un jeu pourtant basé sur l’histoire et la mythologie japonaise.

La fin de votre voyage

Avec un gameplay aussi simpliste et une histoire très courte, Sclash ne sera pas un jeu avec une bonne rejouabilité. Nous prenons plaisir à le découvrir, à le prendre en main et à faire quelques combats, mais nous tournons vite en rond et le jeu atteint très vite ses limites. Le concept d’un coup, un mort est très original et attrayant à première vue, mais finalement peu exploité à cause du manque d’interactions possibles avec le samouraï. 

Sclash plaira aux plus acharnés qui décideront de relever les défis proposés par les modificateurs du mode histoire. Pour encore plus de challenge, il sera plus qu’intéressant pour les joueurs d’aller dénicher les trophées/succès. Ces derniers nous demanderont de ne jamais échouer pendant l’histoire, ou encore de montrer ses talents à plusieurs répétitions en combat en ligne. Ceci sera aussi un bon moyen d’augmenter la durée de vie du jeu qui reste très courte.

N’oublions pas que le voyage à travers Sclash nous a été préparé par une petite équipe indépendante. Avec un prix de maximum 10€, Sclash nous propose un très bon rapport qualité/prix. Malgré ses défauts, Sclash a son charme et a cette particularité d’être unique. Ne recopiant pas bêtement les codes des autres jeux, il nous propose un concept singulier, intégré dans un univers à la sauce japonaise, qui nous est retransmis avec la patte artistique aux développeurs. On sent à travers ce jeu, l’amour qu’a donné l’équipe de Bevel Bakery à leur toute première création.

Pour conclure…

Pour un premier jeu indépendant d’un petit studio, Sclash nous propose de très bonnes choses. Que ce soit les graphismes, la bande-son ou son concept de combat, le jeu est très plaisant et prenant. Malheureusement, son gameplay et son histoire très limités font de Sclash un jeu qu’on oublie vite après avoir pourtant passé un très bon moment dessus. Sclash proposera un véritable défi pour qui s’attardera sur les options proposées, mais reste très accessible au grand public. Facile à prendre en main, mais difficile à maîtriser seulement si on le décide.

La  note  de la  rédaction

3/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

La direction artistique

L’idée du « un coup, un mort »

Le prix

Les points négatifs

La durée de vie du jeu

Le gameplay trop basique

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