Jingetsu Isomi, déjà connue pour son manga Chrono Monochrome, nous fait découvrir chez Kazoku (Michel Lafon) une toute nouvelle histoire. Rose Bertin – La Couturière Fatale. Le mangaka nous montre encore une fois une personne qui excelle dans son art et qui est prête à tout pour réussir dans la vie en réalisant ses rêves. Disponible le 14 mars 2024 chez vos libraires préférés pour 7€95.
Cette critique a été réalisée avec un exemplaire fourni par l’Éditeur.
L’histoire de Rose Bertin
Découvrez le destin de la couturière de Marie-Antoinette
1766, Abbeville. Rose Bertin est de loin la meilleure couturière de la ville. Ses robes fluides et confortables font sensation.
Michel Lafon – Rose Bertin – La Couturière Fatale
On loue ses concepts novateurs et sa dextérité hors normes. Mais la jeune femme aspire à mieux. Elle rêve de gloire, de Paris et de devenir la plus grande couturière de France ! La concurrence sera rude pour imposer son style face à sa rivale Marie-Jeanne Bécu, la modiste la plus influente de la capitale.
La première question que vous devez vous poser c’est : Rose Bertin a-t-elle existé ? Eh bien oui, elle a existé et devinez quoi, dans ce tome tout correspond. Fileuse à Abbeville, elle quitte sa campagne pour la capitale et elle va travailler pour le Trait Galant. Pour les petits détails néanmoins je ne sais pas. Mais sur les grandes lignes nous avons un manga basé sur des faits historiques et je dois avouer que ça m’a donné envie de me renseigner sur cette femme.
La campagnarde à Paris
Schéma classique mais pourtant tellement réel. Dans l’histoire de la France et de bien d’autres pays, les habitants de la campagne quittent souvent leurs terres pour aller proposer leur talent dans les grandes villes. C’est ce que Rose Bertin fait ici après avoir vu le seul homme qui aiguisait un peu sa curiosité en épouser une autre. Ce fut le déclic. Elle prend ses affaires, quitte tout et tente sa chance à Paris.
Mais qu’est-ce qui la différencie des autres héroïnes ? Eh bien, son franc-parler, son désir de parier sur son talent plutôt que son physique. Mais surtout, sa confiance en elle. Car lorsqu’elle se lance dans un projet vestimentaire, elle va jusqu’au bout quitte à essuyer un refus. Elle poussera le modèle à essayer la tenue afin de voir les étincelles dans ses yeux.
Une rivalité féminine
Le tome 1 met en avant la rivalité entre Rose Bertin et la grande modiste Marie-Jeanne Bécu. Lorsqu’on connaît l’histoire réelle de Rose Bertin, on se demande si le manga va tenir la ligne et dans ce cas, on sait très bien comment ça va se passer. Surtout vu le rôle important que la couturière a joué à la cour de Marie-Antoinette. Mais pour le coup, j’ai hâte de voir le tome 2 et voir comment la rivalité entre Bertin et Becu va évoluer.
Pourtant, il n’y a pas de rivalité seulement avec Becu. Rose Bertin subit de la rivalité avec les femmes un peu partout mêmes si elle paraît détachée. Mademoiselle Lara, Becu, les employées du trait Galant… Bref, il y a fort à parier que Rose Bertin va devoir surmonter des épreuves un peu partout. Mais elle a clairement les épaules pour.
Des tenues joliment dessinées
Un peu comme dans Food Wars et autres mangas artistiques, il est important de mettre en valeur l’art concerné. Food Wars nous offre de somptueux plats qui donnent faim. Rose Bertin nous offre des robes magnifiques et très bien détaillées. La robe de mariage de Lara, la tenue de Becu. Les dessins de ses œuvres sont juste magnifiques et les descriptifs de Rose Bertin nous aident à deviner la matière et la sentir sur nous. J’ai d’ailleurs eu un énorme coup de cœur sur la robe noire qu’elle a confectionnée. Un plaisir pour les yeux et je m’y suis attardée un peu pour en voir tous les détails.
Mon avis sur Rose Bertin – La Couturière Fatale – Tome 1
Je ne m’attendais pas à grand-chose. Une femme avide de réussite qui fera tout pour avoir ce qu’elle veut et pourtant. J’ai découvert en Rose Bertin une femme taillée pour la réussite et prête à aller au bout de ses rêves quoi qu’il advienne. On la découvre à Abbeville où elle subit l’éducation de sa tante et malgré son côté glacial, elle réussit à tisser des relations à Paris. On découvre donc une jeune femme qui oui va être prête à tout pour réussir mais tout en gardant sa dignité. Va-t-elle accepter de se faire aider parfois ? Nous verrons.
La couverture est agréable, le côté pastel nous montre une Rose toujours aussi froide mais qui se met aux couleurs de la bourgeoisie et qui va créer une mode intemporelle. Sa tenue est d’ailleurs très jolie et lui donne un petit côté angélique.
Que ce soit pour son côté historique ou juste le fait de pouvoir lire un manga sur une couturière, je le recommande. Je l’ai trouvé bien dessiné, bien écrit et surtout j’ai eu envie de connaître le personnage historique et voir les ressemblances avec le manga.
Pour le moment, on est sur quelque chose de très ressemblant. Mais je n’ai pas la biographie complète de Rose sous la main, donc pour les détails je ne peux pas me positionner.
Rose Bertin, la couturière de Marie-Antoinette, nous dévoile son histoire chez Kazuko, le côté manga de la maison d’édition Michel Lafon. Un manga qui traite de faits historiques sans pour autant être soporifique. Un bon compromis pour ce tome 1.