Ib un jeu d’horreur Old School axé sur l’exploration et les énigmes, vous entraîne dans un musée un peu particulier. Créé par Kouri sur RPGMaker, le jeu a longtemps été en accès gratuit. Aujourd’hui, Playism nous propose le remake de ce jeu créé de base pour le fun mais qui a tout de suite séduit. Retrouvez-le sur Steam, Nintendo Switch, Playstation 4 et Playstation 5 pour une dizaine d’euros en version dématérialisée.
Ce test a été réalisé sur une version PC fournie par l’Éditeur.
L’histoire de Ib
Ib pour Isabel. Cette petite fille se rend au musée avec ses parents par un jour ensoleillé. Elle déambule dans les allées en admirant les tableaux jusqu’à ce qu’elle en regarde un assez particulier. La voilà dans un musée vide de visiteurs. Seule dans ce bâtiment, Ib va le parcourir et découvrir un monde artistique sombre et glauque. Elle prend son courage à deux mains et résout les énigmes sans pleurer. Au fil de l’aventure, elle va rencontrer Garry, plus âgé qu’elle. Il va l’accompagner dans l’aventure ainsi que Mary, qui a à peu près son âge. Tous sont équipés d’une rose, rouge pour Ib, bleue pour Gary et jaune pour Mary.
Une déambulation de quelques heures dans les couloirs glauques du musée dans le but de retrouver les parents d’Ib. Ici, pas d’horreur pure. Mais une ambiance sonore angoissante, des ennemis bien que pixélisés assez glauques et surtout des énigmes sombres.
Un jeu sans prétention qui devient une pépite
Kouri est une petite entreprise japonaise. De base, Ib a été développé sur RPGMaker 2000. Un support qui permet avec de petits moyens de créer des jeux type RPG. La plateforme regorge de jeux indépendants créés parfois par de simples gamers. Ib, de par sa patte graphique et surtout son histoire et ses énigmes, a réussi à percer et Kouri a pu se lancer.
Le jeu est relativement court, comptez trois à quatre heures, pas plus, mais puisqu’il contient bon nombre de fins, il y a moyen de rejouer et de continuer la découverte.
La nuit au musée version glauque
Soyons clairs, quand j’ai lancé ce jeu, je me suis dit «très bien, des énigmes ça va être chill»… à aucun moment je ne me suis dit que j’allais sursauter dans ce jeu. Et pourtant, à peine dix minutes sont passées quand vient le moment où nous nous retrouvons seuls dans le musée. Un bruit contre la fenêtre du musée se fait alors entendre et je sursaute. Mon deuxième sursaut me secoua lors du déclenchement d’un piège. Je ne m’y attendais absolument pas. C’est donc ça la plus grande surprise. Prise dans l’ambiance et dans mon envie de résoudre les énigmes, je ne me suis pas concentrée sur l’environnement et le sursaut fut là. J’applaudis rien que pour ça. Je n’ai jamais pu avoir peur sur un jeu old school ou en pixel art. Je ne parle pas de la peur des boss ou des ennemis, mais bien de la peur ambiante. Ib mérite entièrement son statut de rpg horreur.
Des énigmes subtiles et des surprises cachées
Ib, c’est trois choses à faire :
- L’histoire : La base du jeu, avancer dans les donjons, seule ou parfois accompagnée de Garry et Mary. Vous devez résoudre les énigmes tout en faisant attention à votre vie. Chaque pétale perdu est une vie ou HP de perdue. Une fois la fleur sans pétale, c’est le game over. Peu importe le personnage. Pour récupérer de la vie, il faudra trouver un vase et y poser votre rose. L’histoire comporte sept fins différentes. Elles se débloquent en fonction de vos actions mais aussi de vos choix tout au long de l’aventure. Alors notez bien que le jeu est rejouable.
- Les œuvres à trouver : 150, c’est le nombre d’œuvres à trouver. En soi, elles ne sont pas cachées, il faut juste penser et avoir la patience d’interagir avec toutes les œuvres que vous croisez pendant votre périple.
- Les donjons surprise : Pour y avoir accès, il faudra finir le jeu, ce qui va vous donner encore plus de choses à faire pour le Endgame.
Ib frustre par son temps de jeu court, mais si vous creusez un peu, il y a moyen d’avoir encore plus d’heures de jeu, surtout si vous voulez faire les œuvres, les fins alternatives et les donjons surprise.
Une version remasterisée aux petits oignons
Sorti en 2012, Ib avait séduit son public. Le 9 mars 2023, c’est donc le remake qui sort avec de nouvelles fonctionnalités et un lifting complet du jeu pour le rendre encore plus beau.
Une refonte totale a été faite avec en plus la possibilité de zoomer pour admirer les détails du jeu. Les œuvres ont été améliorées et de nouvelles peintures, sculptures ont été ajoutées aussi.
Les énigmes ont été ajustées afin que le jeu reste accessible à tout type de joueur. Les anciens joueurs d’Ib auront des surprises car certaines énigmes ont été modifiées et d’autres ont été ajoutées.
La musique et l’ambiance sonore ont été refaites et maintenant vous pouvez aussi discuter avec les personnages secondaires à tout moment dans le jeu.
Des versions physiques sont disponibles au Japon et bien sûr une version Française a été ajoutée au remaster.
Mon avis sur Ib
Ib, à première vue, est un jeu indépendant tout ce qu’il y a de plus simple. Et pourtant il arrive à créer, de par son ambiance sonore et visuelle, les mêmes angoisses qu’un jeu en 3D et réaliste.
Si au début je m’attendais juste à trois petites heures sur des énigmes banales, j’ai vite eu la surprise d’angoisser et de sursauter à certains sons.
Ib, malgré le fait qu’on ne voie qu’un petit pixel coloré, nous séduit rapidement par son courage du haut de ses jeunes années. Elle s’accroche et ne perd pas de vue son objectif, retrouver ses parents et quitter l’exposition de Guertena Weiss. Cet artiste qui pensait qu’on pouvait faire vivre ses œuvres en les créant avec beaucoup de cœur est l’essence même du jeu.
En ce qui me concerne, je n’ai rien de négatif à dire sur ce jeu. Son prix est abordable, l’histoire est sympa et les énigmes très accessibles tout en demandant de réfléchir. On est sur un coup de cœur ! Et je vous laisse savourer les rediff du live d’Ib de la chaîne.
Créé sur RPGMaker, Ib aurait pu être le genre de pépite restée cachée dans les méandres des jeux sans budget et pourtant il a su séduire les gamers et bénéficier en 2023 d’une version remaster. Ici, c’est un coup de cœur pour la petite Ib et son aventure énigmatique.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Une histoire bien ficelée
Des énigmes accessibles et subtiles
Des personnages attachants
Un remaster très bien travaillé
Un concept connu, mais toujours aussi bien exploité
Des quêtes à faire à côté
Une VF !
Les points négatifs
Trop court (Mais heureusement, on peut rejouer)