Death Game est un manga de Arata Miyatsuki et Motoi Tanaka en parution depuis 2021 au Japon. Le premier tome est disponible depuis le 12 avril 2024 en France aux éditions Vega – Dupuis.
Cette critique a été réalisée avec un exemplaire fourni par l’Éditeur.
Résumé
L’inspecteur de police Wataru Kusunoki a été jugé coupable du meurtre de sa fiancée, un acte pour lequel il clame son innocence. Mais l’espoir renaît pour le jeune homme quand le directeur de la prison lui propose d’intégrer un programme expérimental en échange de sa liberté. Un groupe de détenus est ainsi sélectionné pour participer à une suite de “missions” où, collectivement et pendant trois mois, il leur faudra accomplir une bonne action par jour… ou mourir.
Si l’idée paraît simple, les criminels découvrent vite que faire le bien comme provoquer la reconnaissance d’autrui n’a, en réalité, rien de facile. Et l’expérience pourrait finalement virer au cauchemar…
Quatrième de couverture
Le premier tome de Death Game comporte six chapitres.
Une intrigue intéressante
À la lecture du résumé, je me suis dit “ok, ça pourrait carrément être un épisode de Black Mirror, j’adore”. Et en effet, page après page, j’avais envie de voir ce manga adapté en live action tout comme Alice in Borderlands a pu l’être.
Death Game aborde vraiment bien les thématiques du crime et de l’altruisme. Contrairement à de nombreux mangas, le développement des personnages est réussi et cohérent. On se retrouve à s’attacher à des protagonistes dont on ignore tout. Et progressivement, on découvre ce qu’ils ont pu faire par le passé, et pourtant on s’attache à cette bande de criminels. Enfin pas à tous ! Certains sont exécrables ! Mais finalement, c’est grâce à ces personnages qui nous sortent par les trous de nez, qu’on se retrouve à en apprécier d’autres qu’on n’aimerait pas forcément en temps normal. Certains protagonistes meurent, d’autres survivent. Et on se met à détester l’auteur pour avoir fait mourir tel personnage plutôt qu’un autre. Death Game joue vraiment avec les nerfs du lecteur !
Le seul point négatif que je trouve à l’intrigue, c’est le fait que le personnage principal soit un policier accusé de meurtre qui se retrouve condamné alors qu’il clame son innocence. Ça, c’est un peu du vu et revu. Au final, ce qui est le plus intéressant dans l’intrigue, c’est de savoir si le groupe de détenus va réussir à réaliser sa bonne action de la journée et si tout le monde va survivre. La culpabilité ou l’innocence de Wataru passe au second plan.
Des graphismes trop simples pour les sujets traités
Les dessins, que ce soit les personnages, les décors ou la trame sont réussis. Cependant, ils semblent trop simples par rapport au sujet traité. En effet, Death Game traite de thématiques violentes, et pourtant les dessins ne font pas assez trash. Ils sont trop simples. J’aurais aimé un style beaucoup plus assumé en adéquation avec la violence de l’œuvre. Là, c’est vraiment trop basique. On ne sent pas un style propre au dessinateur, les personnages sont random, un peu comme les personnages par défaut des jeux vidéos. Pourtant, la couverture de Death Game est vraiment très réussie et il se passe quelque chose dans le regard de Wataru. Mais dans le manga, il n’y a pas ce petit truc qui accroche l’œil. Bref, je suis un peu déçue par la partie graphique du manga.
Cependant, tout n’est pas fade dans Death Game. Certaines planches sont très réussies et en adéquation avec la violence des propos. Certaines sont même assez hard à regarder. Mais c’est dommage que ça ne soit pas constant tout au long du manga. On ne sent pas la pression continuelle que ressentent les personnages à chaque instant dans chaque page.
Mon avis sur Death Game – Tome 1
Death Game possède une excellente intrigue qui donne envie de poursuivre la lecture. Ça pourrait faire l’objet d’une bonne adaptation en live action. À l’instar de Squid Game ou Alice in Borderlands, Death Game pourrait conquérir un plus large public avec une adaptation cinématographique. Les personnages sont attachants et intrigants. Certaines de leurs décisions sont à se tirer les cheveux, mais c’est ça qui fait qu’on est embarqué dans l’histoire.
En revanche, le style graphique trop simpliste n’est pas au niveau du scénario. Le design des personnages est vraiment trop basique. Heureusement que certaines planches viennent apporter de la crédibilité à l’œuvre de par leur violence.
Bref, j’ai apprécié lire Death Game, malgré le fait que je n’ai pas été subjugué par les dessins.
Death Game possède un bon scénario. L’histoire est captivante et les personnages intrigants. Cependant, les graphismes, bien que beaux, ne sont pas à la hauteur des faits violents qui sont racontés. Certaines planches sont tout de même assez hard, ce qui permet d’oublier la simplicité des charadesigns.