Le Roi des Bugs est un manhua (bande dessinée chinoise) d’aventure fantastique créée par TONY et édité en Chine depuis 2021. Le premier tome relié de la série en version française est sorti le 29 mars dernier aux éditions Dupuis dans la collection K Factory.
Cette critique a été réalisée avec un exemplaire fourni par l’Éditeur.
Résumé
Katsumi Haruyama est développeur dans une boîte de jeux vidéo un peu minable. Mais il n’a pas le choix ! Car le jeune homme a des dettes à rembourser.
C’est pourquoi il a accepté de corriger seul les milliers de bugs du MMORPG “Re World”. Un travail abyssal, que Katsumi rend plus simple en transformant certains bugs en easter eggs, qui donneront des super-pouvoirs aux joueurs qui les trouveront. Une idée de laquelle il tirera sa survie lorsqu’il se réveillera réellement plongé dans Re World, entouré de monstres… et de ses collègues !
Quatrième de couverture
Le premier tome de Le Roi des Bugs comporte dix-sept chapitres sur les cent vingt déjà parus à l’heure actuelle en Chine.
Une histoire banale à première vue
À la lecture du résumé de Le Roi des Bugs, je me suis dit “ouais, encore un énième isekai”. Mais finalement, page après page, je me suis rendu compte que ce manhua était bien plus original qu’il n’y paraissait. En effet, Katsumi, le personnage principal, n’est pas un mec over-cheaté à peine arrivé dans un nouveau monde. Il va très loin pour obtenir ce qu’il veut et profite simplement du fait de connaître par cœur les easter eggs qu’il a lui-même créés dans Re World. De plus, il est intéressant de voir comment le monde et les gens évoluent pour s’adapter à ce nouvel univers si différent du leur. Les rôles de chacun changent dans la société et chacun doit se débrouiller comme il peut pour survivre face à l’inconnu, mais surtout, aux monstres !
L’histoire est tellement prenante que j’ai dévoré Le Roi des Bugs d’une traite. Moi qui pensais lire les chapitres progressivement, je n’ai pu me retenir de les lire les uns après les autres. J’ai vraiment hâte de lire la suite !
Des graphismes colorés et dynamiques
Dès les premières pages de Le Roi des Bugs, on a l’impression de regarder un animé. Chaque case semble être un screenshot. Les graphismes sont très dynamiques entre la trame, les onomatopées et les effets de flou ajoutés.
Les designs des personnages et des monstres fonctionnent très bien et tout est correctement proportionné. Ils ont des visages très expressifs.
Les cases sont très colorées et fourmillent de détails. On peut passer du temps à s’attarder sur chaque petit élément. C’est vraiment un plaisir pour les yeux !
Tout au long de Le Roi des Bugs, on retrouve des UI comme dans un jeu vidéo. Ces derniers nous apprennent tout un tas de choses sur l’univers et les objets qui le constituent, de la même manière que le webtoon Solo Leveling.
Graphiquement, ce manhua est une vraie réussite. On sent vraiment l’implication de l’auteur dans chaque case.
Une impression de qualité
Moi qui suis habituée à lire des mangas imprimés en noir et blanc sur du papier de piètre qualité, j’ai été agréablement surprise par la qualité de l’impression. Les couleurs ressortent très bien sur un papier légèrement glacé. Le format est équivalent à du A5, ce qui est plus grand qu’un manga. Cela permet une lecture vraiment confortable sur un support plus grand que d’habitude.
Il n’y a pas de jaquette, mais Le Roi des Bugs possède une couverture épaisse avec des rabats. Ce qui, de la même manière que les mangas, permettent de faire marque-page, ce qui est très pratique.
Certes, Le Roi des Bugs coûte plus cher que nombre de mangas ou webtoons imprimés. Cependant la qualité de l’impression et le format plus grand justifient totalement le prix.
Mon avis sur Le Roi des Bugs – Tome 1
Plutôt dubitative à première vue, j’ai été agréablement surprise par le contenu de l’intrigue et la qualité de l’impression de Le Roi des Bugs. Le personnage principal est attachant. Il n’est pas comme les protagonistes over-cheatés vus et revus de nombreux isekai. De plus, l’univers est vraiment intriguant et ça donne envie d’en apprendre plus.
Les graphismes dynamiques et colorés donnent l’impression de regarder un animé image par image. Tout semble fluide. On ne voit pas les dix-sept chapitres passer et on se retrouve à la fin du tome en restant sur sa faim tellement l’histoire est prenante.
La qualité du produit fini justifie amplement le prix.
Le Roi des Bugs est un excellent manhua qui mériterait d’être plus connu. L’intrigue est captivante et ça donne envie d’en apprendre plus sur cet univers et de savoir pourquoi les personnages se retrouvent avec leur monde transformé en jeu vidéo. Les graphismes fonctionnent à merveille, que ce soit les charadesigns ou les décors. Ils sont dynamiques et colorés. De plus, l’impression est qualitative. Bref, c’est un sans-faute pour ce premier tome de Le Roi des Bugs.
