Comme tous les ans, le SELL (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs) a proposé aux joueurs de se retrouver à la Paris Games Week pour l’un des salons référence sur le jeu-vidéo en Europe. Après nous avoir dévoilé la direction voulue par les organisateurs lors d’une soirée de présentation dans les salons de la Mairie de Paris en début d’année, il semblerait que l’organisation avait vu les choses en grand pour contenter les visiteurs. C’est donc les 23, 24, 25, 26 et 27 octobre dernier que nous avons pris la direction du Parc des Expositions de Versailles pour participer à la fête. Si niveau rencontre la convention a tenu toutes ses promesses, le bilan est un peu plus mitigé en termes d’activités et de professionnels présents.
Paris Games Week next next level
Après une édition 2022 resserrée pour cause de sortir de Covid, et une édition 2023 où les organisateurs avaient mis les plats dans les grands, on aurait pu croire que la réussite de la version 2024 de la Paris Games Week n’était qu’une formalité, surtout vu ce qui nous avait été dévoilé par les organisateurs il y a quelques mois. Si l’année dernière le salon avait accueilli 180 000 visiteurs dans ses allées, il fait à peine mieux cette année avec seulement 188 000 participants sur les 5 jours qu’a durée la convention. Pourtant, comme l’année dernière, la Paris Games Week s’étalait sur pas moins de 3 pavillons (soit environ 80 000 m²), un espace que se partageaient quelque 123 exposants, quand la même superficie regroupait pas moins de 142 stands l’année dernière. Et c’est sans doute là que le bât blesse !
Découvrez le site de la Paris Games Week pour être au courant de toute leur actu ici !
A vos marques, prêt, jouez !
Bien évidemment, qu’aurait été la Paris Games Week sans la présence des plus grands éditeurs ? Pas grand-chose indubitablement, mais heureusement PlayStation, Xbox, Nintendo, Sega / Plaion, Capcom, Ubisoft et Bandai Namco ont répondu à l’appel avec des stands toujours plus grandiose et de nombreux jeux à tester. Si Capcom avait tout misé sur sa licence Monster Hunter et en particulier sur la sortie prochaine de Monster Hunter Wilds, Bandai Namco eux avaient choisi de mettre à l’honneur Little Nightmare III, Dragon Ball: Sparking! Zero et Unknown 9: Awakening. Du côté de chez Nintendo, c’était bien sûr Super Mario Party Jamboree et The Legend of Zelda Echoes of Wisdom qui se partageaient l’affiche.
Après un petit passage chez Plaion ou nous avons pu tester quelques-uns de leur titre à la sortie plus ou moins proche (Sonic X Shadow Generations et Like a Dragon : Pirate Yakuza in Hawaii), nous avons été trainés du côté de chez Ubisoft qui, sans surprise avait choisi de tout tabler sur Assassin’s Creed Shadows et Star Wars Outlaws. Arc System Works était également de la partie pour présenter son nouveau Double Dragon Revive et Guilty Gear Strive, entre autres. Chose étonnante, cette année Ankama avait décidé de ne participer au salon que dans la section “Jeux made in France” ou l’on pouvait aussi retrouver l’éditeur Microïds, un habitué du stand au milieu de nombre de petits éditeurs indé. avec une sélection de pas moins de 30 jeux disponibles, il y avait de quoi tâter de la manette tout en discutant sans chichi avec les créateurs présents sur place.
Un classique de la convention, mais qui remporte toujours notre suffrage, tant il est intéressant d’avoir accès, sans plus de cérémonies, aux développeurs toujours ravis d’échanger autour de leurs jeux. En ce qui concerne les constructeurs de PC, là encore les plus gros étaient présents comme AORUS, ASUS / ROG, Samsung, Intel, Corsair, Erazer et il était possible d’essayer les jeux sur de nombreuses machines toutes plus puissantes les unes que les autres. Il était également possible de retrouver de nombreux stands d’écoles de gaming et même Tesla, la MACIF, la Police Nationale, le ministère de l’Intérieur avaient chacun un espace pour accueillir les curieux.
Habituellement, les éditeurs de mangas sont sous représentés, mais cette année la présence d’un Village Manga proposé par Manga.IO incluant Glénat, Mahô, Nazca et Shiba Editions, agrandissait l’offre pour les amateurs tout comme Mana Books et Omaké Books, à la tête de la Boutique Geek, qui avaient des espaces à part.
In the stage
Après une courte déambulation dans le couloir menant au pavillon 2, aménagé aux couleurs d’Astro Bot et dans lequel les visiteurs pouvaient prendre de belles photos aux côtés des petits robots de Sony, nous voilà dans le hall mettant en avant les associations, le cosplay et la Paris Games Week Junior. Peu des choses à voir de ce côté, le village cosplay étant réduit à sa plus simple expression, le rétrogaming n’étant représenté que par l’association MO5 et les bornes d’arcades de Games’n Co et la Paris Games Week junior étant également en espace très réduit. Anniversaire des 20 ans oblige, MO5 a, cette année, quasiment tout centré sur la saga Monster Hunter, au risque de laisser de côté ceux n’aimant pas vraiment la licence de Capcom.
Une scène était par ailleurs présente pour présenter des conférences à destination des professionnels sur le futur du jeu vidéo et des professions qui y sont attachées. Évidemment, plusieurs points de restauration étaient disponibles aux quatres coins du salon, de quoi se régaler avec des spécialités japonaises et autres, moyennant quand même un budget assez conséquent. Et pour digérer votre repas, direction le hall 3 qui regroupait l’E-Sport et le sport en général. Pour ce qui était du sport il y avait de quoi faire avec un terrain de Basket, un terrain de Squash, une piste de skates, rollers et autres trottinettes où le FISE a assuré le spectacle avec des démonstrations et des compétitions.
Niveau E-Sport, seule la scène assurait le spectacle avec la tenue de la Coupe des Étoiles, de la Coupe de France de Blindtest, la Finale Nationale du tournoi Silver Geek qui récompense les gamers du troisième âge, j’en passe et des meilleurs.
Y a d’la place, bonjour bonjour les visiteurs…
Dis comme cela, on pourrait s’imaginer que le salon était aussi bien fourni que l’année dernière, et pourtant, une fois les très gros stands des gros éditeurs visités, il était difficile de ne pas se rendre compte de la place énorme restant et de la raréfaction de l’offre. Seuls les plus gros éditeurs étaient présents, exit les petites associations qui montraient leurs créations pour aider les joueurs en situations de handicap ou les studios indépendants en dehors du stand “Jeux made in France”. De même, si beaucoup de stands proposaient des scènes pour permettre aux créateurs de contenus et autres joueurs pro de venir faire le show et aux visiteurs de s’affronter pour gagner des cadeaux, très peu de conférences étaient disponibles, sauf du côté de Future of Gaming et ces dernières étaient quand même très axés sur les professionnels.
Cela étant, beaucoup d’intervenants proposaient des traductions en langue de signes et l’accès aux personnes à mobilité réduite avait été simplifié. Un bien bel exemple d’inclusion qu’il faut saluer !Si l’on excepte les files d’attente souvent conséquentes pour s’essayer aux jeux ou aux diverses activités proposées, une journée était suffisante pour tout voir, quand nous en comptions trois l’année dernière. La faute à des prix trop élevés du côté de l’organisation ? Je ne saurais le dire, mais la prolifération de stand sans réels liens avec le gaming (les voitures de Tesla, la Macif, Le ministère de l’Intérieur, la Gendarmerie Nationale, La Police Nationale, les Sapeurs Pompiers, etc) s’ils ne sont pas rares dans ce genre de salon, étaient assez nombreux pour faire penser à un remplissage de fortune.
Pour autant, c’est toujours avec plaisir que nous avons déambulé dans les allées de la Paris Games Week, échangeant avec des passionnés de tous les horizons et les professionnels sur place. Un petit tour du côté des quelques boutiques présentes nous a même permis de repartir avec un joli souvenir. Un bilan mitigé donc, mais pas non plus totalement négatif, qui nous fait espérer que cette direction ne soit pas définitive pour les organisateurs et que les visiteurs répondent toujours à l’appel l’année prochaine !
C’est donc un bilan en demi-teinte en ce qui nous concerne pour cette 13ème édition de la Paris Games Week. Si le salon nous a permis une fois encore de rencontrer, ou de revoir des passionnés et professionnels de tous les horizons, il semblerait que les éditeurs n’aient pas tous répondus présents et que seuls les principaux soient venus. Ainsi, si le premier hall était bien achalandé, il n’en était pas de même pour le hall consacré à l’E-Sport et au sport, ou ce dernier était plus que largement majoritaire. De même le hall consacré au Cosplay, aux associations et à la PGW Junior ne comprenait que quelques stands éparses loin de l’offre florissante de ces deux dernières années. Un manque qui s’est fait cruellement ressentir par les visiteurs, en espérant que ces derniers n’aient pas été trop déçus et réponde encore présent l’année prochaine. Mais rien n’est moins sûr !