Dragon Age : The Veilguard

Quel bonheur de revenir à Thédas ! Après dix ans d’attente et autant de remous, BioWare renaît de ses cendres et propose un action RPG « réduit » qui fait suite au DLC de Dragon Age : Inquisition : L’Intrus. Qu’en est-il de ce nouvel opus qui divise les fans ? Est-il fidèle à la licence ? Quels sont les changements apportés ? Voyons cela en détail (tout en évitant les dramas, car après tout, nous ne sommes pas là pour ça).

Ce test a été réalisé sur une version PS5 fournie par l’Éditeur.

Ça Dépend des Légendes

10 ans après les événements de Dragon Age : Inquisition, et suite aux événements ayant eu lieu dans le DLC L’Intrus, les répercussions se font sentir et nous allons devoir à nouveau sauver Thédas de l’enclin et autres engeances. À l’aide de nos (nouveaux) compagnons, à l’histoire personnelle chargée et variée, nous allons former la Garde du Voile et mettre fin à tout ce chaos.

Faire Tomber le Voie

Petit disclaimer : cette critique a été écrite par quelqu’un qui connaît plutôt bien la franchise et ses nombreuses références. Cependant, ce nouvel opus semble vouloir être accessible également aux néophytes et je tâcherai donc d’être la plus pédagogue possible.

Dragon Age : The Veilguard est donc un action RPG « réduit » à la troisième personne, dans un monde semi-ouvert. Le focus est beaucoup plus mis sur l’action que la stratégie. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un monde ouvert, nous avons davantage de liberté que dans d’autres jeux du même type (God of War par exemple, qui est plutôt un jeu de type couloir). Tout commence par un récapitulatif des évènements précédents, narrés par Varric en personne (un personnage culte de la franchise).

Il nous fait état des différentes péripéties ayant eu lieu il y a dix ans, selon le contexte mondial que l’on a laissé derrière soi lors des jeux précédents. Ce contexte géopolitique, ce sera à vous de l’orienter lors de la création de votre nouvel avatar à l’aide de choix multiples où vous pourrez vous souvenir de votre “fin” sur Dragon Age : Inquisition, ou bien, si vous n’y avez jamais joué, vous pourrez en créer un de toutes pièces à l’aide de quelques contextualisations et/ou explications succinctes.

Il m’a d’ailleurs fallu plus d’1h30 pour créer mon avatar, sa lignée (elfe, qunari, nain ou humain), sa classe, sa faction, ainsi que le contexte mondial (expliqué plus haut), mais surtout la personnalisation physique (très détaillée) de notre personnage (Rook), avec en bonus, également celle d’un.e inquisiteur-ice, c’est-à-dire le personnage que vous avez potentiellement créé et incarné lorsque vous avez joué à Dragon Age : Inquisition. À noter cependant que vous ne le jouerez pas cette fois, mais que vous le croiserez comme PNJ quand vous incarnerez Rook, votre nouveau personnage créé pour ce nouveau jeu.

Pour les plus courageux d’entre-vous, vous aurez la possibilité de donner à cet.te inquisiteur.ice un air de ressemblance avec votre personnage de l’opus précédent, pour les autres, un modèle de base légèrement modifié (ou pas) fera l’affaire. Une fois cette longue (mais agréable) première étape franchie, vous tomberez sur un menu concernant les difficultés, il y aura 6 choix possibles, dont un personnalisable. Allant du plus facile (histoire) au plus difficile (cauchemar), je suis sûre que vous trouverez chaussure à votre pied. Nous arrivons alors à l’introduction, première réelle phase de jeu. Elle fait office de tutoriel, et peut sembler plutôt lente et longue, mais accrochez-vous car la suite du jeu en vaut vraiment la chandelle.

Nous rencontrerons alors des compagnons, et ce tout au long du jeu. Évidemment, on retrouve la patte BioWare avec des choix lors des dialogues qui auront un impact sur l’histoire, mais également sur la relation que l’on aura avec nos compères. Relations qui peuvent possiblement, si on le souhaite, finir en romance. Classique dans les jeux BioWare. Ces dernières se feront grâce à des approbations de nos compagnons lors de quêtes, de décisions ou de conversations. Au fur et à mesure, le lien qui nous lie à un compagnon va se renforcer et permettre une éventuelle romance.

Lors de certains dialogues bien particuliers, nous pourrons choisir une option accompagnée d’un cœur pour montrer notre intérêt pour le personnage, ou au contraire choisir d’autres logos qui représentent chacun une émotion selon la façon dont on souhaite réagir. Concernant l’exploration de la map, il y a de nombreuses zones à explorer, chacune étant propre à une faction, incarnée par l’un de nos compagnons. Restons un moment sur nos compagnons pour parler des évolutions. Si vous êtes habitués aux jeux de BioWare, vous ne serez pas surpris.

En effet, on retrouve le système de niveau, qui va augmenter, non pas grâce à de l’XP comme c’était le cas dans Dragon Age 2, mais uniquement via les systèmes d’approbations mentionnés plus haut (excepté pour Rook, notre personnage, qui garde le système d’XP pour son évolution personnelle). À chaque nouveau niveau atteint, deux points de compétences seront octroyés pour faire évoluer nos personnages dans un arbre de compétence propre à chacun, et plus clair que dans les opus précédents. Ici, nous avons un graphique qui reprend toutes les possibilités plutôt que des onglets.

On retrouve également les équipements (armes, armures,…) propres à chacun. D’ailleurs, en parlant des équipements, il y en a de deux types : ceux avec des stats et ceux qui en sont dépourvus. En effet, nous avons la possibilité de nous équiper d’une armure ou d’une arme avec des stats intéressantes, mais si nous n’aimons pas son look, il est possible d’en afficher une autre à la place. Personnellement j’adore ce système ! Le style avant tout ! Évidemment, je ne pouvais pas faire un article sans parler du loot. Et croyez-moi, il y a du loot ! Soit sous la forme d’argent, de minerais, mais aussi d’équipements ou de livres.

Dragon Age : The Veilguard pousse à et récompense l’exploration, car il y a souvent des petits coffres cachés çà et là, pour qui prend la peine de sortir des sentiers battus. C’est d’ailleurs une habitude qu’il faudra prendre rapidement car bon nombre d’énigmes auxquelles nous serons confrontés vont nous demander de fouiller les alentours pour les résoudre. Nous avons aussi la possibilité de briser des vases pour obtenir diverses potions, mais surtout, la potion de soin, bien utile lors des nombreux affrontements.

Et en parlant des affrontements, (sujet que vous attendez tous.tes tout autant que celui des romances…) qu’en est-il ? Bien que le système de combat ait évolué, ce qui est une bonne chose, car je le trouve fluide et dynamique, on garde certains repères, comme la fameuse roue d’action, disponible en pause active, que j’ai beaucoup utilisée, et qu’il sera possible de modifier selon les pouvoirs souhaités pour nos compagnons. Cette dernière est très intéressante car elle permet, comme avant, de donner des directives à nos compagnons (qui seront au nombre de deux, et non plus de trois, un peu dommage), comme attaquer chacun une cible différente, ou au contraire converger sur une cible unique.

Mais ce n’est pas tout, car en plus de cela, il sera possible de faire des combinaisons avec certains pouvoirs ! Et c’est génial ! Ça donne vraiment une impression de cohésion dans l’équipe ! Après, il est tout à fait possible de se battre sans utiliser cette roue, en jouant de manière plus classique avec les raccourcis proposés. C’est ce qui est chouette dans cet opus, on peut vraiment adapter le jeu à nous, pour qu’il corresponde à nos envies. Passons maintenant au quartier général, appelé Le Phare ! Semblable à Fort Céleste dans Dragon Age : Inquisition, Le Phare sera le lieu de rendez-vous après chaque mission.

Chaque compagnon y a son espace personnel et il nous sera possible d’aller le voir et d’avoir des interactions avec chacun d’eux. Mais ils en auront également entre eux. De nouveau, comme pour les combats, cela crée un véritable esprit d’équipe. Le Phare sera également personnalisable via des thèmes qu’il sera possible d’acheter chez les différents marchands des diverses factions. Passons maintenant aux quelques points négatifs que j’ai trouvés. Trois fois rien, mais ils méritent d’être mentionnés tout de même, malgré le fait qu’ils ne gênent pas tant que ça le gameplay.

Tout d’abord, je n’aime pas l’idée que tous les gros coffres soient notés sur la map, ou encore que les objets avec lesquels on peut interagir, qu’ils soient utilitaires comme les poignées de porte ou les échelles, mais aussi du loot, soient en surbrillance jaune. D’un point de vue purement esthétique, je trouve que la couleur jaune-dorée de la surbrillance ressort trop par rapport aux autres décors, un style plus discret, plus personnel aurait été plus immersif. Juste le rond blanc suffit pour montrer une interaction, à mon sens. Enfin, les compagnons nous aident beaucoup trop rapidement lors d’une énigme, qui en plus sont déjà très faciles.

Personnellement, je ne joue pas à un Dragon Age pour résoudre des énigmes, donc ça m’est égal, mais je peux comprendre que cela soit important pour d’autres… Je n’ai rien contre le fait que ces options existent et soient utiles à certaines personnes, mais j’aurais aimé pouvoir en désactiver certaines dans les nombreuses options déjà présentes. Au-delà de légèrement sortir le joueur de l’immersion, surtout en début de partie où c’est primordial de capter son attention (d’autant que, comme dit au début de l’article, la progression du tutoriel est longue et lente), cela tue un petit peu l’exploration de Thédas que l’on aimerait faire plus spontanément, surtout que les décors sont magnifiques et nous donnent envie de nous y perdre… Puisque l’on parle d’esthétique, enchaînons sur les graphismes de Dragon Age : The Veilguard.

Beau Comme un Dragon

Personnellement, je trouve que la direction artistique du jeu est une réussite. Les décors sont variés, détaillés, avec de belles ambiances, de belles lumières et surtout beaucoup plus diversifiés que dans les précédents opus. Gros coup de cœur dans les parties désaturées qui ont lieu dans l’Immatériel. On retrouve les temples elfiques de Thédas plus beaux que jamais ! La créativité est vraiment poussée à son paroxysme ! Les textures sont également sublimes.

Mais ce qui m’a marqué encore davantage, c’est l’animation des chevelures qui sont tout simplement à tomber ! C’est un vrai plaisir de voir lors des combats les cheveux virevolter naturellement, à la façon des cheveux d’Aloy dans Horizon, qui étaient déjà très bien animés. J’ai trouvé ici que c’était encore plus réussi ! Petit point noir cependant, je me suis retrouvée avec des tenues très pixélisées à certains moments dans les cinématiques, et dans ces cas-là je fais une fixation dessus et je ne vois plus que ça ! Surtout que le reste était parfait, ce qui rendait le contraste d’autant plus visible.

Un autre de mes coups de cœur dans Dragon Age : The Veilguard, c’est la direction artistique concernant la présentation de l’équipe sous forme de cartes de tarot qu’ils ont conservée et renouvelée depuis les précédents opus. Bien qu’ils ne présentent que très peu les personnages sous cet angle-là, excepté lorsque l’on monte notre équipe avant une mission, ils ont tout de même gardé cet élément, et l’ont même poussé à son paroxysme car nous aurons toute une partie dans le menu, la bibliothèque, qui fera office de codex concernant le monde de Thédas. Chaque thème aura sa carte de tarot.

Lors des parties contées par Varric, nous aurons droit, comme à chaque fois, à de superbes cinématiques sous la forme d’illustrations, dans le style graphique des cartes de tarot, qui rappellent également des enluminures du Moyen-Âge. Une petite anomalie reste pour moi le choix de la direction musicale dans ce nouveau jeu de la franchise. En effet, pour cet opus, j’ai regretté le sublime thème de Dragon Age : Inquisition de Trevor Morris. Malgré le fait que ce soit Hans Zimmer en personne qui signe ce nouveau chapitre, le compositeur de nombreux thèmes à succès tels que Pirates de Caraïbes par exemple, ici la magie n’a pas pris avec moi.

Je n’ai retenu aucun thème et aucune mélodie n’est sortie du lot lors des différentes scènes, qu’elles soient cinématiques ou d’action, malheureusement. Par contre, à l’inverse de ce manque de continuité musicale, la mise en place de l’héritage narratif des précédents jeux est, elle, plutôt bien maîtrisée. J’ai trouvé qu’il y avait un respect des précédents opus dans ce nouvel épisode, malgré quelques incohérences… Avec des clins d’œil, des visages connus d’anciennes connaissances qui reviennent, mais sans que ce soit lourd ou que ça transpire la grosse référence. C’est subtil et cohérent.

Comme d’habitude, j’ai joué à Dragon Age : The Veilguard en grande majorité en version anglaise sous-titrée français, ainsi qu’en français, et dans les deux cas les doublages sont très bons. Comme dans les autres opus, l’humour est toujours présent et bien dosé, bien qu’il soit un peu plus fréquent. La nostalgie du précédent opus s’est tout de suite emparée de moi pour ne pas me quitter avant la fin du jeu. Et enfin, si comme moi, vous désirez garder de beaux souvenirs de cette magnifique expérience de jeu, sachez que Dragon Age : The Veilguard a eu la bonne idée de se doter d’un mode photo dès la sortie du jeu (pour mon plus grand bonheur !).

Ce mode photo est classique mais efficace, avec plusieurs menus ayant des options plutôt simples. Ainsi, on pourra régler les options de base telles que la profondeur de champ, la distance focale, l’ouverture, la luminosité, le contraste, la hauteur, … Il y a également la possibilité de retirer Rook et/ou les alliés et/ou les ennemis selon le résultat souhaité. J’ai trouvé qu’une option avec des expressions faciales et différentes poses aurait pu être intéressante, surtout si l’on veut faire une photo avec un ou plusieurs compagnons. Et pourquoi pas, pouvoir les placer où on le souhaite également…

Pour conclure…

Vous l’aurez compris, ce Dragon Age : The Veilguard m’a conquise sur tous les points, malgré quelques défauts, qui, sur la durée, ne gênent pas le gameplay. Je n’avais pas d’attente particulière, juste celle de retourner à Thédas, de rencontrer de nouveaux compagnons, connaître leur histoire et évidemment, connaître la fin de l’arc avec Solas. En vérité, le simple fait qu’un nouvel opus sorte est génial. De plus, en dix ans, il est normal que le style ait changé et évolué, car s’ils ne l’avaient pas fait, on le leur aurait reproché… Bref, je m’égare. En un mot, j’ai adoré retourner à Thédas, revoir d’anciennes connaissances, et en rencontrer de nouvelles également. De plus, le jeu est sublime, dynamique et créatif, et les interactions avec les compagnons sont intéressantes. Comme d’habitude, on en aimerait encore beaucoup plus et c’est un très bon signe… C’est sur ces bonnes paroles que je retourne me faire une nouvelle partie, et cette fois je serai un Corbeau Antivan…

La  note  de la  rédaction

4/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

Les compagnons (surtout Lucanis et Bellara)

Les combats remis au goût du jour

Direction artistique

Variété des environnements

Les points négatifs

Les compagnons donnent trop vite des indices

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