
L’année dernière, The chinese room nous présentait, lors d’une des conférences, son nouveau bébé, Still Wakes the Deep. Un jeu type horrifique où vous travaillez sur une plateforme pétrolière isolée au milieu de la mer du nord. Disponible le 18 juin 2024 sur PlayStation, PC et Xbox. Vous pouvez aussi y jouer sur le Xbox Gamepass.
Ce test a été réalisé sur une version Xbox Serie X fournie par l’Éditeur.
La mer du Nord vous attend
Dans Still wakes the Deep, nous sommes en 1975 et vous travaillez sur la plateforme pétrolière Beira D, au large de l’Écosse. Le bruit des vagues, les craquements de la plateforme et un brouillard digne de Silent Hill. En quelques mots, je viens de vous poser l’ambiance.


Alors que votre adorable chef (un boulet de service) vous licencie, la plateforme s’approche d’une catastrophe d’un autre monde. En effet, l’hélicoptère qui devait vous ramener sur le continent part sans vous et heureusement, car sinon vous seriez mort. Une fois repêché après votre chute, vous découvrez qu’une matière étrange a envahi les lieux et que des créatures difformes fusionnent avec l’équipage. À vous de survivre. Pas d’arme, seulement des objets à jeter et votre discrétion sans faille.
Une ambiance immersive et un visuel réaliste
Ce qui va vous surprendre le plus, c’est son graphisme. Si les personnages du jeu son graphiquement passables, le décor, lui, est très réaliste. L’ambiance de la plateforme vous fera penser a pas mal de films sur le sujet et le côté vertige est très présent. Néanmoins, je suis assez déçue des horizons. Certes, nous sommes au milieu d’une tempête, mais le brouillard est omniprésent et je pense d’ailleurs que c’est un peu l’excuse pour ne pas travailler le côté panorama. Une tempête signifie une mer déchaînée et je fais partie des gens qui aiment regarder les éclairs pendant un orage et admirer les vagues qui s’écrasent sur les falaises. Clairement, on aurait pu avoir des paysages magnifiques avec la tempête; malheureusement entre la hauteur et le brouillard, et bien nous ne verrons rien.

Le peu de temps passé sur le « pont » de la plateforme est donc illustré par de la ferraille, du brouillard et de la pluie. Arrivent ensuite les créatures et j’ai un arrière-goût de Bayonetta avec les monstres à visages humains. Je m’attendais à des créatures un peu plus travaillées, mais on a surtout des êtres gluants difformes avec juste un visage humain. Néanmoins, nous avons des passages où justement ces visages vont vous angoisser, donc au final attendez-vous tout de même à de très bons passages. Additionnez à cela la brume, la pluie et le huis clos de la plateforme, l’ambiance devient rapidement pesante.


Le pouvoir du jaune dans des couloirs sans choix
Un jeu d’horreur, ça peut être plein de choses. On peut jouer sur le gore, le sang, le paranormal, mais ce qui fonctionne le mieux, c’est surtout la présence de l’orientation. Quoi de pire que de se perdre dans un labyrinthe de couloir et ne pas trouver son chemin avec une créature aux fesses ? Eh bien la voilà la peur, celle de se perdre ou de louper un passage. Malheureusement, Still Wakes the Deep ne jouera pas dessus. Le jeu est très directif et même trop. Quatre portes dans un couloir et elles seront toutes verrouillées, vous n’aurez que l’entrée et la sortie. Et même si certaines cabines sont ouvertes, vous ne trouverez rien. J’aurais préféré un peu plus de documentation et une possibilité d’exploration.

Cordula nous dirait « Ma chérie ! la mode c’est le jaune » car oui dans les jeux vidéo, c’est devenu le symbole. Le jaune vous éclaire le chemin. The Last of Us, Tomb Raider, Resident Evil et j’en passe, quand il y a du jaune c’est par-là ! Et dans Still Wakes the Deep, bah du jaune, on en a tout le temps. Aucune possibilité de louper le chemin, donc à aucun moment, vous n’allez vous perdre et chercher votre chemin caché derrière un bidon car il suffit d’observer et de trouver du jaune.


Encore une facilité dans le jeu, ce qui est assez dommage car chercher son chemin fait encore une fois partie des « angoisses » des joueurs dans ce type de jeu.
Des scènes catastrophes dignes d’un film
Outre le côté créature à la stranger things, nous avons des scènes qui pourraient être tirées de films catastrophe et là-dessus, Chinese Room a bien joué. Rien que la scène de l’héli est masterclass. Durant quelques minutes, on en oublie un peu le côté gaming et on savoure la cinématique.


Les explosions, le feu font aussi partie intégrante de ce genre de scénario et au final, certains passages du jeu nous appâtent et nous offrent un beau spectacle. Et puis, mine de rien avec les révélations sur notre personnage, on a envie d’en savoir plus et c’est clairement ça qui va donner envie d’avancer dans le jeu. D’ailleurs, c’est votre passé sur le continent qui vous offre ce beau licenciement.
Mon avis sur Still Wakes the Deep
Des jeux d’horreur, j’en ai fait et depuis des années. J’ai commencé par Resident Evil quand j’étais ado et rapidement, j’ai avancé sur le chemin du surnaturel, du sang et des monstres. Je prends d’ailleurs mon pied sur ces jeux. L’ambiance huis clos de la plateforme me séduisait énormément et même si je suis assez frustrée de ne pas avoir pu profiter de la Thalassophobie liée à la mer du nord, j’ai quand même apprécié l’ambiance isolation du jeu. Un peu comme dans Alien Isolation où on est perdu dans l’espace, on sait qu’on peut hurler, personne ne nous entendra au milieu de la mer.

Le côté faille d’un autre monde et créatures inconnues m’a un peu refroidie mais ça, c’est une question de goût. Je suis plus accro aux fantômes et aux zombies qu’à ce genre de créatures. Finalement, c’est une question de point de vue.
Graphiquement, le jeu est très beau malgré des personnages un peu vieillots. La plateforme grince, les aléas de la tempête nous plongent dans une ambiance anxiogène. Si je dois donner un point négatif à l’ambiance, c’est le côté couloir. J’aurais aimé pouvoir explorer, trouver des collectibles, des documents mais aussi ne pas devoir suivre un jeu couloir. D’ailleurs, le côté promenade en ligne droite m’a offert quelques passages ennuyeux avec session bâillement. Dans chaque couloir, nous avons des cartes de la plateforme. Finalement elles ne servent à rien vu qu’on n’a de toute façon qu’un chemin.
Still Wakes the Deep est donc un bon jeu d’horreur dans son genre, il a quelques petits défauts certes, mais il saura vous faire frissonner. J’ai tout de même trouvé le prix un peu élevé pour un jeu aussi court (5h de jeu) mais le fait de pouvoir le toucher sur le Gamepass est un plus.
Still Wakes the Deep et son ambiance isolation vous attendent. Trouvez un moyen de vous sauver de cette plateforme pétrolière en proie à un mal d’un autre monde. Oubliez l’équipage car là, il n’y a que vous et votre survie qui comptent. N’oubliez pas d’être discret sinon je ne donne pas cher de votre peau.
La note de la rédaction

Les notes de la rédaction
Les points positifs
Une ambiance isolation pesante
Un graphisme très réel
Un suspense qui vous donnera envie d’avancer dans l’histoire
Un jeu d’horreur très accessible (peu de sang, de cadavres, etc)
Ambiance sonore réaliste
Des passages dignes de films catastrophes (on aime !)
Disponible sur le Gamepass
Les points négatifs
Une thalassophobie boudée (dommage pour un jeu en mer)
Un héros un peu fade malgré les Flashbacks
Un prix élevé pour une histoire très courte
Un jeu couloir
Trop de brouillard tue le brouillard