La Romancière et le Mercenaire – Tome 2 & 3

Cet été, je vous faisais découvrir une mini-série en trois volumes sortie chez Doki Doki : La Romancière et le Mercenaire. Tiré d’un light novel écrit par Asovu Minami et illustré par Takolegs, ce manga, dessiné pour l’occasion par Nachiyo Murayama, nous transporte dans un monde fantastique ou une romancière à succès engage un mercenaire sans travail pour l’emmener dans un périple à hauts risques. Tandis que le troisième volume est disponible en librairie depuis le 4 décembre 2024, nous en avons profité pour rattraper notre retard et conclure en beauté notre lecture des aventures de Sword et Valderon.

Cette critique a été réalisée avec des exemplaires fournis par l’Éditeur.

Le combat de la machine à écrire

Une romancière en quête d’inspiration part explorer la noirceur d’un monde oublié… 

À une époque de croissance rapide, marquée par les villes ensevelies sous la fumée des locomotives à vapeur après l’achèvement du chemin de fer transcontinental, le métier de mercenaire est devenu obsolète. C’est alors que Sword, un ancien mercenaire au chômage qui a du mal à joindre les deux bouts, reçoit une offre d’emploi de Valderon, une célèbre romancière. Sa mission consiste à l’escorter jusqu’à une chaîne de montagnes maudite non répertoriée sur les cartes. Mais leur voyage les entraînera très vite dans les machinations de l’État et de l’Église. Voici le 1ᵉʳ volume d’une histoire qui met en scène une épée en fer et une machine à écrire.

Doki Doki

La Romancière et le Mercenaire Commence avec notre rencontre de Sword, un ancien mercenaire mis au chômage suite à la dissolution par l’État de toutes les troupes de mercenaires. Ayant du mal à joindre les deux bouts, il se résout à tenter de rentrer dans le corps des chevaliers cléricaux, bras armé de l’Église. À la recherche d’un livre pour préparer l’examen d’entrée de l’ordre, il se rend dans une bibliothèque où il fait la connaissance d’une jeune femme qui porte avec elle une valise. Alors que cette dernière est volée, Sword se lance à la poursuite du voleur, qu’il rattrape sans mal, non sans laisser tomber le bagage dans une fontaine.

Loin de le remercier, la propriétaire s’énerve devant le sort réservé à sa valise et à son précieux contenu. Lancé dans des révisions qui semblent ne le mener nulle part, l’ex-mercenaire se voit proposer un contrat par Gold, un ancien frère d’armes, qui déjà engagé ailleurs ne peut honorer un autre engagement. Mais à l’arrivée de la cliente, Sword à la désagréable surprise de voir arriver la fille de la librairie. Cette dernière, nommée Valderon Forester, se révèle être une romancière célèbre qui cherche un garde du corps capable de la guider dans les montagnes Maléficio où un réfugié aurait aperçu un monstre humanoïde protégeant une cité mystérieuse.

Le hic, c’est que la région n’a jamais été cartographiée du fait de la présence d’une espèce animale nommée “croqueurs” des animaux recouverts d’une carapace les rendant quasiment impossibles à tuer. Déterminée à voir la ville en ruine de ses propres yeux pour en faire le théâtre de son prochain roman, Valderon va engager Sword qui connaît bien les lieux. Mais ce périple à la recherche d’informations risque bien de les mener plus loin que prévu…

Mon élixir bien aimé

Une romancière en quête d’inspiration part explorer la noirceur d’un monde oublié… 

Sword, un ancien mercenaire au chômage ayant du mal à joindre les deux bouts, reçoit une offre d’emploi de Valderon, une très célèbre romancière. Sa mission consiste à l’escorter jusqu’à une chaîne de montagnes maudites qui n’est étrangement répertoriée sur aucune carte. Mais leur voyage les entraînera très vite dans les machinations de l’État et de l’Église… Embarqués ainsi dans diverses situations périlleuses, nos deux protagonistes vont peu à peu se rapprocher. À leurs côtés, nous en apprendrons plus sur l’élixir d’immortalité qui reposerait dans les montagnes, le complot du cardinal Malmsteen et le passé de Valderon.

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Arrivé à Montoria, première étape sur leur chemin vers les montagnes de Maléficio, Valderon va charger Sword d’une bien étrange mission : Aller vendre des manuscrits inédits d’un de ses romans dans toutes les librairies de la ville, ceci dans le but de forcer leurs ennemis à se démasquer. Après s’être retrouvé confronté aux chevaliers de la troupe Zéro, une unité d’élite aux ordres du Cardinal Malmsteen, le mercenaire revient auprès de l’écrivain qui lui confie alors l’étrange récit fait par le réfugié survivant d’après des documents qu’il aurait ramenés de la cité en ruine.

La ville, nommée Atahei, n’aurait en réalité été qu’un centre d’expérimentation pour des recherches sur l’immortalité et le monstre immortel qui y vit, un sujet d’expérience nommé Arthur Twelve. Désormais certains que le cardinal fait lui aussi route vers la cité détruite, la course contre-la-montre est désormais enclenchée pour nos héros, qui vont devoir atteindre Atahei avant Malmsteen et ses hommes. Pour cela, ils vont devoir quitter la ville sans attirer l’attention des sbires de l’homme d’Église. C’est sans compter sur l’autrice qui a un plan…

Les sacrifiés de la table ronde

Une romancière en quête d’inspiration part explorer la noirceur d’un monde oublié… 

La romancière Valderon et son garde du corps, le mercenaire Sword, sont enfin arrivés dans les montagnes de Maléficio où est censé se trouver l’élixir d’immortalité. Mais ce qui les attend sur place n’est autre que le complot du cardinal et la trahison d’une connaissance ! Au terme de ce voyage mêlant passé et futur, la véritable identité de la créature immortelle, le passé de Sword et le grand secret qui entoure ce monde seront enfin révélés ! Voici le dernier volume d’une histoire qui met en scène une épée en fer et une machine à écrire.

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Dans La Romancière et le Mercenaire tome 3, notre duo est enfin arrivé au sein des montagnes de Maléficio, en compagnie d’Esmé, la jeune fille qu’ils ont sauvée d’un croqueur, séparée de son père après une attaque dans ces mêmes montagnes. Tandis que le groupe découvre la veste du père d’Esmé et d’étranges pierres tombales au nom de Lancelot et Gauvain, ils sont attaqués par un Rouga noir et ne doivent leur salut qu’à l’intervention de Gold, qui travaille en réalité pour le cardinal Malmsteen.

Après avoir retrouvé le père d’Esmé, la petite troupe arrive enfin au terme de son expédition, dans la cité d’Atahei. Mais les informations trouvées sur place soulèvent de très nombreuses questions, auxquelles nos héros n’auront pas le temps de répondre, le monstre faisant soudainement son apparition. Tandis que Sword sort affronter son destin et son passé, rejoint par Valde et Gold, Malmsteen et ses hommes interviennent, faisant chuter le monstre dans un gouffre. À la merci du politicien, Valderon remet son sort entre les mains de Sword dans un ultime pari. Mais ce dernier arrivera-t-il à sortir vainqueur de son combat contre Gold ? Rien n’est moins sûr…

La faiseuse d’histoires

Je dois bien le reconnaître, depuis le départ, l’idée d’avoir fait de l’héroïne une romancière a beaucoup raisonné en moi. Je vous avais déjà fait part de mon enthousiasme pour le premier tome de La Romancière et le Mercenaire dans ma critique de ce dernier, et les deux ultimes tomes de la série ont conforté mon opinion. Certes, il n’est pas rare que des auteurs soient au centre d’intrigues, qu’elles soient policières (Les Enquêtes de Joseph Laflamme) ou encore fantastiques (Alan Wake), mais là où d’habitude l’écriture n’est qu’un outil, Asovu Minami, par le prisme de Valderon nous livre ici sa propre philosophie de la magie des mots, que je partage à 100%.

Sans me considérer comme une autrice, j’adore partager avec vous mes découvertes, qu’elles soient littéraires ou vidéoludiques, via ce blog ou même via mes livres et il est vrai qu’un récit ne prend vraiment la mesure de sa puissance qu’à l’aulne de son interprétation par les lecteurs. Dans La Romancière et le Mercenaire, si l’écriture d’une fiction est le point de départ du voyage de Valderon dans les montagnes de Maléficio, elle devient un outil du destin pour Sword qui va se confronter à son passé. En ce sens, les écrits émaillant le manga, au-delà de fournir des informations, sont des personnages à part entière avec un rôle parfaitement définie à jouer. De plus, l’intelligence de Valderon et sa capacité d’anticipation et de déductions, voire son machiavélisme dans certaines situations, en font un adversaire redoutable, tout autant que Sword qui se révèle bien plus agile et malin qu’au premier abord.

Du coup, je ne comprends toujours pas comment l’autrice a pu faire pour ne pas comprendre qui était réellement son compagnon, alors que bon nombre d’indices m’avaient révélé le fin mot de l’histoire au milieu du tome 2. Il faut dire qu’avec une série en trois volumes, la place était limitée pour développer plus avant l’univers et les protagonistes. C’est sûrement de là que vient cette impression de fuite en avant tout au long du troisième volume de La Romancière et le Mercenaire, dont les révélations pleuvent sans discontinuer et sans trop laisser au lecteur le temps de reprendre son souffle. Ainsi, je reconnais volontiers ne pas avoir bien appréhendé toutes les informations et il subsiste encore des incompréhensions quant à l’origine des uns et des autres, tout autant que sur leur rôle.

Au final, si j’ai commencé ma lecture en m’identifiant à Melle Forester, c’est plus en tant que Sword que j’ai tourné la dernière page, tant ce dernier, pourtant concerné au premier chef, se retrouve dans l’incompréhension une fois le chapitre des révélations clos. En règle générale, je suis assez friande des séries courtes me permettant d’avoir rapidement le fin mot de l’histoire.

Toutefois, et c’est un vrai regret en ce qui me concerne, La Romancière et le Mercenaire se conclut alors que Valde et Sword s’apprêtent à repartir pour une mystérieuse bibliothèque regroupant des livres et des poupées. Fermée depuis la mort tragique de son propriétaire, le nombre de poupées y a doublé et des silhouettes étranges sont régulièrement vues aux fenêtres. Or, j’aurais adoré avoir le fin mot de cet épisode, encore plus troublant que leur incursion dans les montagnes de Maléficio, en compagnie de nos héros et ce ne sera malheureusement pas possible.

Pour conclure…

C’est donc le clap de fin pour La Romancière et le Mercenaire, après juste trois petits volumes qui nous ont donné une forte envie d’en apprendre plus sur nos héros et de les suivre dans leurs nouvelles péripéties. Il faut dire que le format en trois tomes ne laisse pas vraiment d’autre choix qu’un rythme très soutenu, parfois au détriment de la compréhension des enjeux et des révélations de l’intrigue, les informations étant délivrées de façon dense dans les derniers chapitres. Pour autant, on ne peut que s’attacher à ce duo atypique, d’un mercenaire hanté par son passé et d’une romancière persuadée que ses écrits peuvent être cathartiques pour ses lecteurs. Une excellente raison pour ne surtout pas passer à côté de La Romancière et le Mercenaire.

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