Great God Grove est le nouvel opus du studio indépendant LimboLane. Psychédélique à souhait, ce jeu mêlant aventure et puzzle s’est invité sur PC, Switch, et Xbox Series depuis le 15 novembre 2024.
Ce test a été réalisé sur une version PC fournie par l’Éditeur.
La vallée des Dieux
Bienvenue à Grove, là où débute notre grande aventure en tant que “postier”. Mais nous n’incarnons pas un postier comme les autres, puisqu’ici, nous ne délivrons pas de lettres, non… Mais plutôt des messages ou des objets ! Muni de notre canon Megapon, il est de notre devoir d’aspirer, de diffuser ce qui nous semble juste pour mener à bien notre objectif : venir en aide aux différents habitants du Grove (et d’autres contrées !), ainsi que répandre la joie et la bienséance pour apaiser les Dieux. Des Dieux particulièrement mécontents, à cause d’une trahison encore fraîche du précédent postier, King.
À fond les canons
Le processus est simple : ces messages, qui sont en forme de texte, sont des paroles ou des dialogues mis en avant pour nous guider vers des puzzles que nous devons résoudre. Chacune des paroles a un intérêt spécifique, nous poussant ainsi à la réflexion sur où nous devons l’amener, et plus précisément, à qui. Puisque, bien que le jeu ne soit pas difficile, il réside tout de même une complexité au niveau de la multitude de personnages présents dans le jeu, ainsi qu’aux nombreuses histoires qui s’y raccrochent. C’est donc à vous de relier les différents points ensemble, pour satisfaire les personnages, et surtout, pour avancer dans le jeu.
Mégapon n’est pas la seule particularité du gameplay, LimboLane a pris la décision de réutiliser une fonctionnalité importante et déjà présente dans leur précédent jeu, Smile For Me. Cette fonctionnalité est ni plus ni moins celle de bouger la caméra afin de hocher ou de secouer la tête, pour discuter ou répondre à des questions. Notre postier n’est pas seulement chargé de diffuser ou de délivrer des messages, il est aussi proactif dans les discussions ! Ce qui est franchement efficace pour être guidé et savoir dans quelle direction aller lorsque nous sommes bloqués sur un casse-tête… À noter que cette fonctionnalité est plus facile à utiliser quand on joue à la souris. Sur Steam Deck ou sur n’importe quel autre appareil avec un joystick ou une manette, c’est un peu plus complexe.
D’humain à Dieu, il n’y a qu’un Rift
La présence du “Rift” pourrait bien plonger le monde dans le chaos… Ce Rift, c’est une ouverture dans le ciel qui permet aux humains et aux Dieux de circuler librement à travers. C’est en général durant l’ouverture de ce Rift qu’un humain devient Dieu… Et nous comprenons rapidement que l’actuel devait permettre à King de s’élever en tant que tel. Avant qu’il ne disparaisse, bien sûr… Au grand dam de certains.
La première à souffrir de cette trahison, et de sa disparition, n’est nulle autre que Miss Mitternacht. La Divinité qui siège à Grove, et qui pleure à chaudes larmes que King l’ait abandonnée. Ces deux-là ayant une relation fusionnelle, notre première mission en tant que postier est bien évidemment de la consoler, d’atténuer son chagrin. Ses larmes se transformant en pluies torrentielles dans Grove, les habitants sont ainsi aux premières loges du drame… Et ces situations loufoques se multiplient au fur et à mesure du jeu, en fonction d’où vous vous trouvez.
À l’aide d’Inspekta, devenu Dieu grâce au Rift et spécialisé dans la gestion de projet, nous parcourons alors le monde pour partir à la rencontre des autres Dieux. Chacun des Dieux possède un royaume qui lui est propre. Cela passe par des couleurs, des esthétiques, des arts que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Et tous ces royaumes sont accessibles par le Grove. Mais c’est en compagnie d’Inspekta et des Bizzyboys (un groupe travaillant au service d’Inspekta) que nous voyageons, pour résoudre tous les tracas des habitants, ainsi que de leurs Dieux respectifs.
Passer du coq à l’âne
Comme mentionné au-dessus, chacun des royaumes a sa petite touche, son atmosphère et ses propres habitants. Cela permet ainsi de varier les plaisirs et d’apporter une touche de nouveauté constante au gameplay, et à l’exploration. Notre première étape est Grove, et tout s’enchaîne à partir de là, pour un voyage regroupant quatre destinations. Quatre royaumes à découvrir et à sauver de la zizanie semée par les lettres de King.
Nous passons facilement d’un royaume dans lequel le chaos règne par une récolte, ou un sacrifice méconnu, mais qui effraient les habitants… À un autre royaume bercé par des arts en tous genres, comme la danse, la musique et même le théâtre ! LimboLane ne se fait pas prier pour varier les designs, les paysages de Great God Grove. Après un environnement sinistre, un environnement dramatique et haut en couleur prend sa place. Nous ne perdons ainsi pas d’intérêt pour le jeu, ni même pour notre rôle de postier, que nous redécouvrons sans cesse par le biais de quêtes secondaires et principales.
Mon avis sur Great God Grove
Comme pour Smile For Me, qui a été pour moi un véritable plaisir à découvrir l’an dernier, j’ai ressenti tout autant de surprise et d’intérêt pour Great God Grove. Le jeu est d’une simplicité déconcertante, et pourtant, il est difficile de ne pas s’immerger totalement dans notre rôle de postier, et de succomber aux histoires et aux péripéties des habitants et des Dieux de ce monde. Certaines sont comiques, d’autres émouvantes… Et parfois, terriblement irritantes ! Nous ne voyons absolument pas le temps passer une fois la partie démarrée, et le gameplay est si prenant qu’il est difficile de ne pas le terminer à 100%. À titre d’information, le jeu possède 42 succès sur Steam. Mais à moins d’arriver à en débloquer certains par surprise, il faudra tout de même passer par un guide pour compléter le jeu dans sa totalité.
Le jeu laisse une empreinte indélébile dans notre esprit, que ce soit par ses designs ou environnements extravagants, ou par le doublage et les paroles hasardeuses des personnages. Malheureusement, le jeu n’est disponible qu’en anglais. Et comme pour Smile For Me, il peut présenter des typos de langages propres à des personnages, ainsi que des jeux de mots que vous ne pourrez comprendre qu’en étant un tant soit peu avancé·e en anglais. Un problème récurrent dans de nombreux jeux indépendants… Malgré cette inaccessibilité, Great God Grove vaut clairement le détour pour tous les amateurs d’aventure et de casse-tête, pour un gameplay mémorable allant entre six et sept heures, complétion à 100% comprise !
LimboLane est de retour avec Great God Grove, aussi psychédélique et amusant que son précédent opus, Smile For Me. Au rendez-vous, de l’humour à gogo, des designs à vous en faire tourner la tête et des casse-tête qui… vous cassent un peu parfois la tête, il faut l’avouer. Cependant, le jeu reste accessible dès le plus jeune âge avec son PEGI 3, avec la seule et unique condition que vous compreniez l’anglais ! Sans quoi… Le jeu vous paraîtra incompréhensible et simplement injouable. Mais passé le cap de la langue, tenez-vous prêts à embarquer dans une folle aventure, à aspirer et délivrer des messages en toute beauté, pour éviter que le monde ne sombre dans le chaos !
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Facile de compléter le jeu à 100%
Pour petits et grands
Casse-tête variés en difficulté
Les points négatifs
Jeu non disponible en français