Qui dit romance, dit drama. Que ce soit des romances hétérosexuelles ou homosexuelles, il y a plusieurs schémas et souvent nous avons le droit à un drama. Et si là il n’y en avait pas ? Good Morning Sunshine de Makoto Taji nous propose donc cette petite romance yaoi entre deux étudiants en art. Si une grande amitié naît pour eux, il semblerait que la frontière encore l’amitié et l’amour soit très mince entre ces deux hommes. Une douce romance disponible chez votre libraire préféré et sur Amazon depuis le 22 novembre 2024 pour 9,35€.
Cette critique a été réalisée avec un exemplaire fourni par l’Éditeur.
Et si on essayait l’amour sans drama ?
Nouvel étudiant aux beaux-arts, Subaru Tosaka découvre que son voisin n’est autre que Yôhei Yumoto, l’auteur de la peinture qui l’avait convaincu de passer le concours d’entrée.
Au fil du temps, les deux étudiants se rapprochent et finissent par découvrir que l’affection qu’ils éprouvent l’un pour l’autre est réciproque. Ils commencent alors à sortir ensemble… Mais comment passe-t-on de voisins à amoureux ? Que savent-ils vraiment l’un de l’autre, au juste ? Peu importe les obstacles, ces deux-là sont bien décidés à les surmonter ensemble avec les meilleures armes possible : bienveillance, communication et gentillesse !
Nous commençons Good Morning Sunshine avec le point de vue de Subaru qui lors d’une exposition d’art a un réel coup de cœur pour une peinture. Nous apprenons ensuite qu’il tente le concours pour entrer à l’école des beaux-arts. Page suivante, nous rencontrons Yôhei qui se réveille. L’artiste que Subaru idolâtre n’est autre que son voisin et rapidement les deux compères tissent un lien amical très fort. Mais petit à petit, il semblerait que ce lien se transforme. Mais comment passer de voisin ami à petit ami ?
Un lien adorable et ambigu
Au début, Good Morning Sunshine nous offre un lien amical assez banal, celui d’un mentor et de son apprentie. Bien qu’ils n’aient pas une grande différence d’âge, le lien va vite changer. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils vont réussir à être un couple tout de suite. En effet, que ce soit Subaru ou Yôhei, ils ont du mal à s’ouvrir et sont assez maladroits. L’obstacle à leur amour est donc là. Pas de jalousie ni de vilains qui veulent se mettre en travers de leur couple ou tout autre obstacle de la vie.
Les deux étudiants sont adorables et on assiste à la première fois de ces deux hommes. Yohei assume totalement son inexpérience, quant à Subaru qui a déjà eu des flirts, a surtout été malchanceux en amour. C’est donc pour lui une première fois d’être avec quelqu’un qui tient à lui.
Maladresse, inquiétude et choupitude
Quoi de plus mignon dans ce manga que de voir Subaru heureux mais aussi inquiet. Malgré sa peur de ne pas être aimé, il ne se braque pas, il ne boude pas, il communique. Yôhei également. Ici, pas de dispute, de larmes ou autre. On discute, on s’ouvre et on s’exprime. Un couple adorable et totalement Green Flag, ce qui donne à Good Morning Sunshine ce petit côté chill qu’on adore.
La sexualité est présente dans ce manga, ce qui fait de lui un titre +18. Pas de censure et on assiste clairement aux rapprochements et à l’essai de câlins de nos deux héros adorables.
Subaru et Yohei se soutiennent que ce soit dans la vie privée ou la vie professionnelle. Après leurs études, ils doivent faire des choix, travailler dur et ils sont là chacun l’un pour l’autre quoi qu’il arrive.
Un Boy‘s love à savourer
Un Yaoi basé sur une tranche de vie plutôt que sur le sexe à gogo et c’est pas plus mal. Depuis le temps que je lis du Yaoi, j’ai vu de tout. Du porno loufoque, du porno sombre, de l’éroticolove mais aussi des tranches de vie. Si j’apprécie tout type de Yaoi, je dois avouer qu’en vieillissant je me mets à plus apprécier de la romance MM que du porno Yaoi. Les voir s’envoyer en l’air, c’est sympathique, mais quand on a une histoire derrière et de la romance, c’est encore meilleur et on savoure. Voir les héros se rapprocher et construire leurs liens est tellement adorable.
Mon avis sur Good Morning Sunshine
C’est un coup de cœur ! J’ai adoré l’osmose entre Subaru et Yohei. Ils sont adorables, bienveillants et je dois dire que lire une romance sans méchants et sans drama m’a fait du bien entre deux lectures sombres.
Subaru a clairement été influencé par Yohei dans sa vision de l’art et son attachement est très profond. Quant à Yohei, on apprend dans l’histoire que s’il a continué de peindre, c’est grâce à Subaru qui lui a montré qu’il pouvait toucher les gens avec ce qu’il faisait. Les deux héros sont très indépendants, mais ils sont aussi un soutien l’un pour l’autre et c’est beau à voir.
L’illustration des deux est assez détaillée, ce qui donne aux lecteurs la vision d’hommes et non d’androgynes comme parfois. Ici, pas de dominant/dominé, mais deux étudiants qui s’aiment. D’ailleurs, Subaru le dit lui-même, contrairement aux femmes, il n’a rien de glamour. Cela donne un côté très réaliste au manga et j’aime beaucoup.
Petit détail, on parle d’un one shot, mais sur certains sites j’ai pu croiser la couverture d’un tome deux. Même si j’ai eu un coup de cœur pour les deux amoureux, je pense que ce tome se suffit à lui-même. Pourquoi aller plus loin ? La relation est créée et elle est parfaite. À voir donc si un tome deux va exister ou non.
Voisins, amis, amoureux. Un chemin que beaucoup connaissent et c’est ce qui arrive à Yohei et Subaru. Dans la même fac d’art, Yohei et Subaru découvrent les choix de la vie de couple et la savoure. Mais comment faire pour aimer un homme quand on ne l’a jamais fait ? Yohei pourra compter sur Subaru, plus expérimenté, pour le guider.