Crying Freeman Perfect Edition – Tome 4

Nous voici déjà rendu au quatrième tome de Crying Freeman Perfect Edition toujours édité par Glénat. Alors que notre héros est toujours prisonnier de la secte Kumaga, sous la surveillance étroite de Kimié et de Nitta, le gourou des adorateurs de l’ours mets son plan de copie à exécution pour prendre le contrôle des 108 dragons. Sorti le 21 août 2024 ce volume voit Long Taiyang en mauvaise posture, mais comme on dit, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué !

Cette critique a été réalisée avec un exemplaire fourni par l’Éditeur.

No blood no tears

Le tueur aux yeux de pluie

Tueur japonais au service de la mafia chinoise des 108 dragons, il a pour nom de code “Freeman”. Après chaque meurtre commis, il laisse couler des larmes. Quel secret dissimulent-elles ? C’est au travers de sa rencontre avec une jeune femme en quête d’amour que Freeman découvrira qui il est vraiment…
Après Sanctuary, Ryoichi Ikegami revient avec une autre de ses séries emblématiques : Crying Freeman. Cette saga en cinq volumes avait déjà eu les honneurs d’une adaptation cinématographique par Christophe Gans, le réalisateur du Pacte des loups. Avec cette édition Perfect, l’œuvre mythique revient en grand format et avec des pages couleurs. Vous n’aurez plus aucune raison de passer à côté de ce monument.

Glénat

Crying Freeman Perfect Edition nous narre les exploits d’un assassin hors du commun à la solde des 108 Dragons, Io Hinomura. Ce jeune japonais, obligé de servir l’organisation mafieuse après avoir été mêlé par hasard à un de leurs crimes, est devenu le Freeman un tueur légendaire connu pour pleurer après chaque exécution. C’est au cours d’une de ses missions qu’il rencontre Emu Hino, peintre solitaire, à qui il donne son nom. Prévenue par là même qu’il reviendra pour l’abattre, l’artiste ne peut qu’espérer revoir celui dont elle est immédiatement tombée amoureuse.

Ayant reconnu Io alors qu’il venait d’abattre un chef Yakuza, Emu se retrouve la cible d’une attention particulière de la part des Yakuzas désireux de venger leur chef et de la police qui veut arrêter le meurtrier. De retour chez elle, Io est déjà là et elle se résigne à mourir s’il accepte sa dernière requête, celle de ne pas quitter cette terre vierge. Après une nuit qui va les lier à jamais, Emu est blessée et Io lui donne des indices pour la mettre sur sa piste. S’étant retrouvés, les deux amants effacent toutes traces de leur passage et abandonnent jusqu’à leur identité pour devenir les chefs des 108 Dragons. Mais les ennemis de l’organisation et du tueur sont nombreux et des pièges vont parsemer leur chemin.

Taken

La “Kidnappers Organization”, plus connue sous le nom de K.O., est un groupe criminel international spécialisé dans les enlèvements. À sa tête se trouve celle qui se fait appeler “la reine”, une splendide créature qui n’a d’yeux que pour le plus célèbre assassin du monde…

Glénat

Crying Freeman Perfect Edition tome 4 voit Freeman toujours aux prises avec la secte Kumaga, dont font désormais partie Nitta et Kimié les premiers ennemis de l’assassin (rappelez-vous dans le tome 1 de Crying Freeman Perfect Edition). Le but de leur gourou est de créer la parfaite copie du Freeman, capable d’abuser jusqu’à la femme de ce dernier, afin de pouvoir absorber les 108 Dragons au sein de sa secte. Mais c’est sans compter sur le pouvoir de séduction du chef mafieux qui compte bien contrecarrer ses plans.

À quelque temps de là, le chef de Chinatown appel le dragon à la rescousse après que sa fille, son gendre et leur petite fille ont été enlevés par la terrible Kidnappers Organization. Touché par la détresse du vieil homme et aidé par la fille aîné de celui-ci, Io décide de se jeter dans la gueule du loup afin de démasquer les responsables de l’enlèvement et de récupérer les otages. Mais les choses se compliquent quand il se rend compte que c’était exactement ce que prévoyait l’ennemi !

Lisez un extrait de Crying Freeman Perfect Edition – Tome 4 ici !

Proposition indécente

Même si je savais que Sanctuary et Crying Freeman ne partageaient que leur dessinateur, j’avais tout de même un peu peur que la place des femmes y soient un peu la même, à savoir des faire-valoir tout juste bonnes à s’inquiéter pour le héros. Le tome 3 de la Perfect Edition de Crying Freeman m’avait cependant un peu rassurée et je ne pouvais qu’espérer que cela continue et monte en puissance. Avec ce nouveau volume, me voilà comblée, car véritablement les femmes prennent le pouvoir et surtout Emu qui devient une meneuse capable de se battre et de monter des opérations en vue de venir en aide à son mari.

Cependant, je suis toujours aussi dubitative quant à la faculté qu’elle possède de considérer les multiples aventures sexuelles de son mari comme parfaitement normales. Dès le départ, le scénariste étant Kazuo Koike (spécialisé dans les œuvres violentes et au sexe omniprésent) je ne m’attendais pas à une romance fleur bleue comme dans Love Coach Koigakubo-kun ou encore L’Amour est dans le Thé. Je pense, après plusieurs tomes, avoir bien compris que c’est la façon du chef des 108 dragons de faire entièrement entrer dans sa famille les femmes de pouvoirs en s’assurant leur amour inconditionnel. Pour autant, la jalouse que je suis à beaucoup de mal à comprendre ce mode de fonctionnement et je trouve que cela nuit un peu à la beauté de la relation entre Io et Emu.

Pareillement, en tant qu’assassin, qu’Io accomplisse des assassinats ne me choquait pas, mais une fois à la tête de l’organisation, que ce soit toujours lui, et ses femmes, qui mènent les missions n’est pas franchement très crédible quand on considère la structure et la hiérarchisation des organisations mafieuses, de quelque pays que ce soit. La résurgence des premiers ennemis du Freeman faisant dorénavant partie de la secte Kumaga et leur plan pour s’approprier les 108 Dragons sous la férule de leur gourou, nous montre à quel point ils sont restés coincés après leur échec contre l’assassin et ce n’est qu’en se confrontant de nouveau à lui qu’ils pourront se libérer… ou périr.

L’arc des Kidnappers Organization et de son sous-chef qui ressemble quand même beaucoup à Ernest Borgnine est intéressant, car il pose la question du traitement des anciens soldats et de l’impact que la guerre a pu avoir sur eux. Certains n’ayant pu retrouver une vie normale, il apparaît normal de leur offrir un refuge au sein duquel ils pourront continuer un combat qui n’a pas sa place dans la société moderne. C’est une critique assez acerbe de la gestion des traumas des soldats prêts à tout pour assouvir leur besoin de violence, même à obéir à une femme dont les motivations sont aussi futiles que lubriques. J’attends de voir comment cette histoire va se terminer dans le prochain tome de Crying Freeman Perfect Edition prévu pour une sortie en librairie le 16 octobre prochain.

Pour conclure…

Bien que Long Taiyang alias Io, reste le héros incontesté de la série, Crying Freeman Perfect Edition tome 4 remet les femmes au centre du game et leur donne une place prépondérante auprès du héros. Que ce soit Bagnag, Emu, Bai Yashan et même Kimié, elles sont les complices efficaces du dragon, menées tant par lui que par sa femme dont elles sont toutes conscientes de la supériorité et de la place unique qu’elle occupe auprès de lui. Maintenant qu’un nouvel ennemi à fait son apparition et que le Freeman s’apprête à répliquer, le suspense est total et on attend avec impatience de connaître la fin du combat de notre héros contre les hommes de la Kidnappers Organization, même si pour cela, il faudra attendre le 16 octobre 2024 et sa parution en librairie.

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