Whateverland

Whateverland est un jeu développé par Caligari Games, édité par WhisperGames et sorti le 15 Septembre 2022 sur Steam et le 22 Septembre 2023 sur Switch, PS5 et Xbox One.

Ce test a été réalisé sur une version Nintendo Switch fournie par l’Éditeur.

Ce test de Whateverland est garanti sans spoilers sur l’histoire du jeu, néanmoins pour les besoins de l’article j’ai dû faire quelques captures d’écran des environnements que vous rencontrerez après plusieurs heures de jeu. Mais cela n’entachera en rien votre découverte et votre progression dans le jeu.

Whateverland : qu’est -ce que c’est ? 

Whateverland est un jeu développé par Caligari Games, studio, qui a ses locaux à Barcelone mais dont une grande partie des employés est d’origine russe. Fondé en 2018, c’est le second jeu du label après The Great Perhaps. C’est donc un studio récent qui semble se diriger vers les expériences où la narration est primordiale. L’opus qui nous intéresse est clairement dans cet état d’esprit un peu loufoque et diablement étrange.

Whateverland est un point & click qui reprend bon nombre de points de ce type de jeu en y ajoutant des éléments un peu plus innovants et bienvenus pour renouveler un peu le Gameplay inhérent à ce genre de jeu. Mais avant d’aborder la réalisation, voyons dans un premier temps son histoire

Au voleur !!!!!!

L’histoire est celle de Vincent, un voleur talentueux qui prévoit de faire un casse dans le manoir d’une vieille dame nommée Béatrice afin de lui dérober un collier très précieux. Tout ce serait passé sans accroc si cette femme n’avait pas été une sorcière, et qu’elle ne l’avait pas surpris en plein cambriolage.
Pour le punir, elle décide de l’envoyer dans une prison magique dans un monde parallèle nommé Whateverland.
Vincent y rencontre un fantôme s’appelant Nick et ensemble ils vont tenter de rentrer chez eux !! Pour ce faire, ils devront trouver 7 fragments qui sont la propriété de 7 personnages importants dans le monde de Whateverland afin de lancer un sort qui invoquera Béatrice dans le monde parallèle afin de la piéger. Nos “héros” parviendront-ils à réaliser cet exploit ? 

Intro1 Whateverland
Intro2 Whateverland

Le pitch de Whateverland est certes basique mais pique néanmoins la curiosité par le côté “dark” (nous jouons un voleur qui semble sans remords) et le côté fantastique du monde parallèle. Ce qui n’est pas si commun que cela dans les point and Click et offre une petite bouffée de nouveauté dans ce genre bien codifié. Ma foi, ce n’est pas déplaisant 🙂

Je ne détaillerai pas plus l’histoire de Whateverland afin de ne pas vous spoiler mais sachez que si le début du jeu est un peu “mou”, l’envie de rassembler les fragments se fera de plus en forte au fur et à mesure que l’on découvre le jeu et son univers. Le jeu peut se terminer en moins de 10h mais le système de jeu vous permettra d’augmenter cette durée de vie. Nous y reviendrons tout à l’heure.

Viens jouer avec nous, Vincent …

Whateverland est donc un point and click mais les développeurs ont prévu des features afin d’agrémenter ce Gameplay maintes et maintes fois revisité.

Énigmes en tous genres

Vous vous en doutez, qui dit Point & Click dit énigmes !! Et de ce côté là, le jeu va vous en proposer “quelques unes” : des canalisations à réparer ; un orchestre à monter ; un livre à écrire, etc

canalisation Whateverland
orchestre Whateverland
Livre

Les énigmes sont originales mais la difficulté n’est relevée que par le fait que presque aucune explication ne vous est donnée quand vous commencez l’énigme. Un peu frustrant à moins de vite comprendre ce que cette dernière vous demande. Une fois le concept compris, il ne faut que quelques minutes pour les solutionner. Petit point négatif.

Les mini jeux pour se changer les idées

En plus de ses énigmes, Whateverland contient des minis jeux surprenant dans ce type de production : un mini jeu d’infiltration tout en pixel mimant un Doom des jours anciens et un autre jeu ressemblant à du Blood Bowl sans la violence ni le fun (qui a dit dommage 😅 ?), et plusieurs autres.

Red Espace

Ces minis jeux ont le mérite de rafraîchir un peu le Gameplay de Whateverland. Il faut noter cependant que le jeu Bell & Bones (le clone de football américain) est obligatoire car sans avoir gagné un certain nombre de matchs, un des fragments sera inaccessible (sur une voie mais nous y reviendrons tout à l’heure). Le mini jeu n’étant vraiment pas clair et par moments rempli de bugs, les développeurs ont intégré dans le jeu une façon de contourner ce problème mais je vous laisse le bonheur de découvrir cette méthode 🙂

Le bien, le mal, tous ces trucs là, c’est un peu flou pour moi

Premier gros point positif de Whateverland, le système de bien et de mal. Chaque fragment peut être récupéré de deux manières : être un bon samaritain en aidant les gens et en résolvant leurs problèmes ou bien laisser parler son côté voleur et dérober les fragments.

bien ou mal

Quand je vous disais que la durée est augmentée par le système de jeu, c’est de cela dont je parlais : 2 manières de jouer, 2 fins différentes donc durée de vie augmentée. Le concept est un peu innovant et a au moins le mérite d’exister. Des petits symboles vous indiqueront dans les dialogues déterminants quels sont les embranchements, donc très peu de chance de rater le chemin désiré.

algo

La DA, c’est un grand oui !!!

La Direction Artistique est l’exacte opposée de la réalisation : sublime, inventive et surprenante

Musicalement excellent

La musique est pour moi un élément vraiment important dans un jeu, elle renforce l’immersion et véhicule des émotions. Dans Whateverland, la musique a été composée par Andrey Tyulenev et enregistrée avec plusieurs musiciens jouant d’instruments classiques et un accordéon. Cela donne un mélange détonnant et vraiment très intéressant pour le jeu et certains thèmes restent en tête plusieurs heures après avoir éteint la console.

Je vous mets ci-dessous une vidéo qui présente le thème principal du jeu, j’espère que vous apprécierez 🙂

Burton est parmi nous

La direction artistique n’en est pas moins en reste dans Whateverland. Au premier coup d’œil, il semble difficile de passer outre l’influence de Tim Burton. Tout le jeu nous montre des personnages et des environnements que l’on pourrait croire sortis du cerveau de Burton. On aime ou pas, mais celui-ci permet à Whateverland d’être reconnaissable au premier coup d’œil

carte
impasse

Réalisation en demi teinte

La réalisation est pour moi LE gros point négatif de Whateverland. Certes le Gameplay est un peu innovant et la direction artistique est plus que correcte mais la réalisation ….

Mais tu vas le ramasser ce pu*** d’objet ???

Premier point, les endroits où votre personnage peut interagir apparaissent dans la scène (style un tuyau qui m’a bien énervé…) MAIS votre personnage ne peut le saisir tant qu’il ne sait pas qu’il en aura besoin pour se sortir d’une situation. En gros certains objets nécessitent que vous rencontriez des PNJ avant de les saisir … D’accord, mais dans ce cas, ne nous indiquez pas que l’on peut le ramasser ou interagir avec lui… Cela arrive plusieurs fois et c’est vraiment pénible. Sans compter que les sorties de scène ne vous sont pas indiquées et par moment on se retrouve bloqué car l’échelle ou la porte n’est tout simplement pas dessinée … 

Le Bell & Bones : le pire du pire !!!

Deuxième point négatif, le jeu du Bell & Bones. Le jeu est tellement buggé que par moment il freeze et vous n’avez pas d’autre choix que de redémarrer le jeu et espérer que cela ne recommence pas. Ma première partie de Whateverland a été softlock car au troisième tour de la première partie, le jeu plantait SYSTÉMATIQUEMENT !!! Et donc j’ai dû recommencer ma partie depuis le début … Certains pensent même que le système de triche du mini jeu a justement été implémenté pour contourner le problème et non le résoudre. Info ou intox ???

Surtout qu’il est OBLIGATOIRE dans une des 2 routes du jeu de faire 6 matchs et de les gagner… Non mais allo ?? (NdR : je décline toute responsabilité de cette blague 🤣)

Pour conclure…

Sur le papier, WhateverLand a tout pour être un bon, voire un excellent jeu. Un univers burtonesque, un Gameplay innovant et une excellente direction artistique mais une bonne partie de l’ambiance et de l’immersion sont gâchées par une réalisation vraiment en demi-teinte. Avec une meilleure réalisation, l’expérience aurait été meilleure. J’espère que le studio persévérera ses efforts pour leur prochain jeu !!!

La  note  de la  rédaction

2/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

La direction artistique et sonore excellente

Le Gameplay du Point’n’click avec des nouveautés intéressantes

Les points négatifs

La réalisation pas à la hauteur

Les bugs lors de parties de Bell’n’Bones

Les non-explications pour les énigmes

Les interactions avec l’environnement souvent compliquées

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