Terra Nil est un jeu développé par Free Lives et édité par Devolver et sorti le 28 Mars 2023 sur PC, Android et iOS.
Petit jeu indé invitant à la réflexion et à la détente.
Ce test a été réalisé sur une version PC.
Il était une fois la Terre
Terra Nil est un OVNI dans les jeux dits de “city-building ” et prend le pari de proposer un Gameplay à l’inverse de ce genre de jeux. Ici, il n’est pas question de construire la plus grande et confortable Mégapole mais de rebâtir des écosystèmes dévastés. Ce jeu s’inscrit directement dans les mouvances actuelles liées à la crise climatique et à l’intégration de l’Homme dans son environnement.
Le but d’une partie est de transformer une terre stérile en un véritable paradis ou la faune et la flore pourront de nouveau s’épanouir sans trace ni activité humaine. Pour ce faire nous allons devoir utiliser un certain nombre de bâtiments qui vont permettre de terraformer l’environnement, des éoliennes pour produire de l’électricité qui sera utilisée pour employer des épurateurs, des pompes à eau pour remplir les rivières et/ou océans et plein d’autres outils, dont je vous laisserai découvrir les subtilités lors de vos parties, qui viendront agrémenter le Gameplay au fil des niveaux..
Et la nature reprend ses droits …
Terra Nil est divisé en quatre niveaux (région Tempérée, Tropicale, Polaire et Continentale) eux-mêmes divisés en 2 régions distinctes n’ayant pas les mêmes conditions de “victoire” (Faune et Flore différentes, outils différents etc.).
Le début d’une partie se déroule pratiquement toujours de la même manière : un livre s’ouvre vous présentant la région et les différents objectifs que vous aurez à réaliser.
Chaque carte nécessite plusieurs étapes à exécuter dans l’ordre afin de remplir la mission, celles-ci changent en fonction de la région et du climat. Par exemple : faire fondre la neige (mais pas toute) dans la région polaire, réchauffer ou refroidir la température, monter ou descendre l’humidité et plein d’autres objectifs. Pour ce faire nous devons utiliser les bâtiments mis à disposition par le jeu.
La plupart d’entre eux pouvant être améliorés en fonction des étapes que nous réussissons. La ressource utilisée dans ce jeu est la feuille et croyez moi, ce n’est pas parce qu’il n’y en a qu’une que la partie s’annonce facile. Chaque décision prise doit être calculée et réfléchie pour être la plus efficace possible car le seul moyen de gagner de cette précieuse feuille est de purifier la terre (purifier les rivières, faire pousser de l’herbe, etc). La première partie est un peu confuse malgré un tutoriel bien pensé. On notera cependant quelques informations pas très précises mais qui au bout de plusieurs essais malencontreux se transforment en expérience bien acquise. Les choses se compliquent lors de la deuxième étape lorsqu’il nous est demandé de construire les biomes correspondants à la région de la carte.
Chaque biome nécessite des prérequis absolument nécessaires pour remplir sa jauge et ce n’est qu’en atteignant l’équilibre entre ces biomes que cette étape pourra être remplie (lors de mes premières parties c’est ici que je bloquais à chaque fois, les explications pour avoir tel ou tel biome ne sont pas, à mon sens assez précises surtout sur les dernières cartes).
La troisième étape se compose de deux tâches à remplir : faire revenir la faune et le recyclage. Nous avons vu dans l’introduction que le monde restauré devait être SANS présence humaine, et donc il va vous falloir recycler (à l’aide d’un drone ou d’un monorail) l’ensemble de vos installations.
Le retour de la faune ne peut se faire que sous certaines conditions (par exemple la baleine ne peut apparaître que si un certains nombres de cases de type “océans” ont été purifiées), les conditions ne sont pas indiquées dans le livre tant que celles-ci n’ont pas été découvertes, donc il faudra sûrement plusieurs essais avant de compléter la carte à 100%. Une fois ceci fait, le jeu nous propose de visionner notre carte et la satisfaction du travail accompli est à la hauteur de ce jeu.
Que la nature est belle
Après avoir parlé du système de jeu, attardons nous sur les graphismes et la musique. Sans détour, je trouve Terra Nil magnifique (à condition d’aimer la 3D isométrique un peu à l’ancienne). L’environnement passe du marron ou gris en début de partie à un arc-en-ciel de couleurs en fonction de la région purifiée, les biomes sont nombreux et splendides (toundra, forêts, prairies, savanes, etc) bref on a l’impression de voir une œuvre morne et d’un coup de pinceau magique (ou divin), la toile est complète et chatoyante.
La musique est très bien pensée et s’intègre parfaitement dans cet univers, c’est vraiment relaxant et apaisant, les bruitages environnementaux s’intègrent parfaitement dans cet univers. Je me suis surpris à lancer une partie sans y jouer juste pour profiter de la musique que propose ce jeu, ce qui ne m’était jamais arrivé auparavant.
Passé l’étonnement et la surprise de la découverte de ce jeu indé à l’envie de l’essayer, il n’y a qu’un pas très facile à franchir. C’est un jeu de gestion simple mais complet, facile à jouer et à comprendre et doté d’une difficulté pour la gestion de sa ressource unique. Ce jeu m’a conquis autant que par son système, son concept novateur et sa DA. Si on devait lui trouver un défaut, cela serait sa faible durée de vie même si compléter les régions à 100% est déjà un bon défi dans les niveaux de difficulté élevés. J’espère que le studio Free Lives nous proposera d’autres jeux au concept innovant, rafraîchissant et relaxant.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Concept Innovant
DA et musique magnifique
Jeu relaxant
Difficulté et progression accessibles
Purifier la planète est important
8% des ventes reversés par Free Lives à EWT
Les points négatifs
Faible rejouabilité
Jeu trop court
