Le Palais des assassins est une nouvelle série, écrite par Tabasa Iori et publiée sous la collection seinen de Ki-oon. Le tome 1 est sorti le 01 février, tandis que le dernier tome en date, le tome 2, est paru le 05 mai 2024.
Cette critique a été réalisée avec des exemplaires fournis par l’Éditeur.
Résumé – Le Palais des assassins
Karin vient d’entrer comme apprentie servante au quartier des femmes du palais impérial. Dans ce lieu à part, elle espère réaliser son vœu de toujours : se faire des amies ! Fille du haut fonctionnaire le plus craint de l’empire et considérée comme le bras armé de son conspirateur de père, elle a, toute sa vie, vécu isolée. Même si elle est experte dans l’art de l’assassinat, elle n’aspire qu’à une vie normale ! Pourtant, les efforts qu’elle fournit pour se rapprocher de ses camarades sont vains, car la peur qu’elle inspire fait d’elle une paria…
Un soir de tempête, alors qu’elle est au bord du désespoir, un garçon s’approche pour lui offrir son parapluie avant de disparaître… Ce n’est autre que l’empereur lui-même ! Ce geste d’amitié inattendu redonne courage à la jeune fille, qui jure de prouver sa reconnaissance. L’occasion ne tarde pas : elle débusque un assassin infiltré qui cherche à atteindre le petit monarque et l’élimine grâce à ses talents cachés ! Tant de gens veulent la perte du souverain… mais Karin se promet de le protéger dans l’ombre !
Prendre son envol
O Karin, fille de O Ko qui est un fonctionnaire diabolique et prêt à tout pour parvenir à ses fins. Il n’a pas peur d’user de violence et de stratagèmes meurtriers pour remplir ses objectifs. À cause de cela, la famille des O a une mauvaise image, et cela suit Karin de très près… Sauf qu’elle n’a que faire de devenir comme son père. Elle, tout ce qu’elle souhaite, c’est de pouvoir se faire des amies et avoir une vie aussi normale que paisible !
Loin des techniques d’assassin que son père lui a apprises, Karin prend son courage à deux mains et décide de devenir une servante à la cour intérieure ! Bien évidemment, si son père la laisse faire, c’est simplement parce qu’il a de mauvaises intentions… Avec Karin à la cour, il peut découvrir de nombreux secrets cachés entre les murs du palais. Des secrets qui lui seraient utiles dans le cadre de chantage, par exemple… Ou pire encore.
En tout cas, c’est le cœur plus léger que Karin débarque à son poste. Peut-être un peu trop naïve concernant la facilité ou non de se faire des amies.
Se faire des amies à tout prix
Sa mission est plus difficile que prévu ! Karin a beau avoir les intentions les plus pures du monde, son nom de famille s’accroche à elle comme un koala à son arbre. Son apparence n’est pas des plus innocentes, c’est vrai. Elle a les dents limées, et des cernes si creusés qu’on se demande si elle parvient à dormir. Mais l’apparence ne fait pas tout, et elle espérait au moins que les filles passent au-dessus pour apprendre à la connaître…
Elle n’abandonne pas, et malgré sa timidité, donne tout son possible pour montrer aux autres servantes qu’elle est là pour les aider ! Que ce soit par le biais de tâches, ou d’épaules afin de les soutenir… Tout cela est vain. Certaines cherchent même à se venger des torts qu’a pu causer sa famille, en dégradant une de ses broderies.
La souffrance est réelle pour Karin, mais hors de question de répondre par autre chose que de la gentillesse en retour ! Elle cherche à se dédouaner de la personnalité de son père, ainsi que de tous ses frères. Non, elle ne devrait pas payer pour leurs méfaits, mais elle ne peut faire autrement. Si ce n’est que répandre des mots gentils par-ci par-là, et montrer aux autres filles qu’elle est humaine et qu’elle aussi, elle a des sentiments. Elle peut pleurer lorsqu’on lui fait du tort, ou sourire quand elle est heureuse.
Et petit à petit… Ses efforts commencent à porter leurs fruits.
Mon avis sur Le Palais des assassins
J’ai apprécié découvrir les deux premiers tomes de Le Palais des assassins ! Les dessins et l’intrigue me font penser à ce que nous pouvons retrouver dans Les Carnets de l’Apothicaire, série aussi publiée chez Ki-oon ! Une servante à la cour, qui doit résoudre quelques enquêtes, avec de très jolis dessins ! Cependant, contrairement à Mao, Karin est bien plus ouverte à l’idée de se faire des amies. Elle ne souhaite d’ailleurs que cela, et y pense constamment. Mais nous voyons bien qu’il y a plusieurs obstacles l’empêchant de mener à bien ses désirs…
Le contraste entre son apparence et sa personnalité est plutôt drôle ! Karin est une jeune fille attachante et particulièrement gentille, que ce soit envers les servantes qui lui veulent du mal, ou envers l’Empereur qu’elle rencontre à de maintes reprises durant ces deux tomes. Elle ne fait pas de différence vis-à-vis du statut, son comportement reste le même peu importe la situation !
Sa famille ne lui ressemble en rien, il n’y a que les techniques d’assassinats qui les lient. Malheureusement, elle n’a pas d’autre choix que de continuer à les servir en parallèle de ses affaires. Nous espérons qu’ils ne lui mettront pas de bâtons dans les roues et qu’ils ne feront pas fuir d’éventuelles amies. Du moins, pas plus qu’ils ne le font déjà !
Le Palais des assassins est une nouvelle série plutôt comique avec, toutefois, des intrigues assez violentes. La protagoniste, Karin, est une jeune fille issue d’une famille dans laquelle l’assassinat coule dans les veines. Malgré cela, et son apparence plutôt sombre et maussade, elle ne cherche qu’une chose : se faire des amies à la cour impériale. Pour le moment, rien n’est joué… Mais elle ne perd pas espoir, et qui sait, peut-être que dans le prochain tome, elle aura plus de chance ?