Gundam Breaker 4

Sorti le 29 août dernier sur PS4 & PS5, et pour la première fois sur Nintendo Switch et Steam, Gundam Breaker 4 est la nouvelle mouture de la célèbre licence centrée sur les Gunpla. Outre sa partie jeu d’action, c’est un véritable coffre à jouets de créativité, dont les fans se sont d’ores et déjà emparés sur les réseaux.

Ce test a été réalisé sur une version PC fournie par l’Éditeur.

Phénomène gunpla

La licence Gundam Breaker a mis du temps à s’exporter du Japon. Après un opus New Gundam Breaker qui n’avait pas convaincu la presse, les fans avaient dû se contenter de Gundam Breaker Mobile sur téléphone. Le tir est désormais rectifié avec Gundam Breaker 4, qui propose un cocktail de gameplay et de personnalisation à en faire tourner la tête. Retour à une formule plus classique : faire s’affronter son Gunpla customisé dans des arènes fermées contre des vagues d’ennemis. Et entre deux missions, déraper sur la customisation de son kit, et y passer des heures…

Mais je vais peut-être vite en besogne. Le sujet m’est assez cher après tout, m’étant découverte fan de Gunpla depuis quelques années ! Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, “Gunpla” est un mot-valise pour “Gundam Plastic Model”. Ces maquettes en plastique déferlent sur le Japon depuis plus de 30 ans, avec une percée en Occident depuis quelques années. Plusieurs gammes existent, variant en complexité et en détail. Leur assemblage est réputé pour être facile, et nécessite très peu d’outils. Bien sûr, à condition de ne pas pousser plus loin la customisation – mais j’y reviens.

Tout l’univers de Gundam Breaker 4 découle donc de ce hobby qu’est le Gunpla. Dans cette version alternative de notre monde, beaucoup de choses y sont assez similaires. Les séries Gundam ne sont que des séries, et le Gunpla y est un hobby très populaire. Encore plus populaires : les Gunpla Battles, jusque-là réservées aux salles d’arcade, où l’on peut scanner sa maquette pour la faire combattre dans le jeu. Gundam Battle Blaze : Beyond Borders – GB4 – est la dernière mouture expérimentale de ce jeu, proposée cette fois-ci à domicile.

Gundam, virtualisation

Pour la clarté de lecture, j’utiliserai “GB4” pour désigner le monde du jeu dans cet article. Gundam Breaker 4 ouvre donc son mode histoire sur la fin de la phase bêta test de GB4. On y incarne un.e pilote néophyte, découvrant le jeu avant sa sortie publique. Très vite, on y rencontre d’autres constructeurs de Gunpla, avec qui on forme un Clan. Toute la structure du jeu est pensée pour émuler un véritable MMO, bien que le mode histoire soit strictement solo. Le lobby d’où on choisit ses missions maintient bien cette illusion. Par exemple, la statue centrale est remplacée par le Gunpla d’un joueur en haut du classement des scores.

Sans trop spoiler, je me suis vraiment intéressée à l’intrigue de Gundam Breaker 4. Outre le retour de certains visages bien connus de la licence Breaker, les éléments d’intrigue semés à partir du chapitre 2 ont su garder mon attention. Le jeu fait le choix d’ouvrir la discussion sur certaines évolutions technologiques qui pourraient impacter le futur de GB4 – et d’une certaine manière, de notre futur également. Je me suis surprise à pencher très fortement du côté de l’antagoniste lors de son discours final !

Bien sûr, outre le côté vrai-faux MMO, Gundam Breaker 4 propose un mode multijoueur. Il est alors possible d’y créer son “vrai” Clan, et de partir en mission avec ses amis. Un coffre de Clan permet d’ailleurs de partager jusqu’à 10 pièces de Gunpla. Depuis le lobby, on peut également consulter le tableau des scores mondial. L’occasion de jeter un œil aux profils des autres joueurs pour admirer leurs Gunpla. Le mode Chasseur de primes permet d’ailleurs de défier certaines de ces créations, pilotées par ordinateur, pour des affrontements presque PvP.

Gunpla fight, ready ? Go !

Avant de me perdre dans l’aspect customisation, je vais revenir rapidement sur le gameplay de Gundam Breaker 4. Enfermés dans une arène relativement petite, nos Gunpla se frottent à des vagues de maquettes ennemies. Il est possible d’équiper notre maquette de deux armes de corps à corps et de deux armes à distance. La palette de mouvements à disposition va changer en fonction de l’arme de corps à corps choisie. Sabers, Whips, Greatswords ou encore Melee pure et dure : les différents équipements iconiques des séries Gundam sont au rendez-vous. Le jeu nous encourage à varier les plaisirs et à tester des combinaisons d’armes peu orthodoxes. Après tout, Gunpla is Freedom !

Chaque mission d’histoire de Gundam Breaker 4 se compose donc de trois vagues d’ennemis. Des vagues dont la composition feront d’ailleurs sourire les fans des différentes séries Gundam ! Entre chaque vague, des ennemis Master Grade plus gros font irruption. Leur apparition est signalée par un jingle iconique de la première série Mobile Suit Gundam, puis par l’apparition de leurs boîtes. La troisième vague se compose le plus souvent d’un seul ennemi géant, faisant office de boss. Outre certains kits HG imposants, on peut parfois affronter des Perfect Grade ! Faisant partie des plus grosses maquettes de la gamme Gunpla, il y a un vrai plaisir à affronter ces Goliaths avec nos créations bien plus petites.

Pour faire face à toutes ces menaces, notre Gunpla a plus d’un tour dans son backpack. Certaines pièces permettent d’utiliser deux types de compétences, OP et EX. Les OP sont sur simple temps de rechargement. Les EX dépendent d’une jauge qui se charge en infligeant et en recevant des dégâts. En exploitant bien cet arsenal, il est possible de suffisamment endommager les maquettes adverses pour leur arracher des parties ! Cela aura pour effet de réduire leurs possibilités d’attaque, voire de les neutraliser d’un coup avec un Ground Break bien placé. Et surtout : en fin de mission, certaines des pièces arrachées viendront rejoindre notre collection.

Gunpla is freedom

Je ne vais pas tourner plus longtemps autour du pot : le réel plaisir de Gundam Breaker 4 se trouve dans son mode customisation. Bien qu’il soit grisant de lancer sa création dans la bataille, les possibilités créatives sont vraiment infinies. À tel point qu’il y aurait presque de quoi écrire un article entier à ce sujet ! Plus de 250 maquettes Gunpla sont présentes au lancement, avec un Season Pass qui promet d’en ajouter encore plus. Cela veut donc dire au moins 250 têtes, corps, bras, jambes, armes… Sans parler des Builder Parts, qui permettent d’ajouter certaines pièces d’autres maquettes. J’ai ainsi pu ajouter les deux katanas du Gundam Astray Red Frame à ma maquette personnelle. Outre le style, j’ai ainsi pu débloquer un talent EX très précieux !

Mais la customisation ne s’arrête pas à un simple choix de pièces à la Frankenstein. Gundam Breaker 4 ouvre les vannes de la créativité avec deux options redoutables : l’ajustement et la peinture. En repositionnant les Builder Parts et en peignant sa maquette, on finit de se l’approprier pleinement. Certains joueurs en profitent d’ailleurs pour recréer d’autres personnages de licences populaires dans le jeu ! Pour ma part, j’ai été bluffée par les options de customisation proposées. Quand on choisit sa peinture, il est même possible de choisir sa texture. On peut aussi opter pour ajouter de l’usure à sa maquette, en fonction du style recherché. J’ai aussi pu choisir avec précision quelle couleur utiliser pour accentuer les détails de mes maquettes. Sans parler des décalcomanies

Une fois sa création de rêve achevée, il est ensuite temps de faire un tour par les modes Photo et Diorama. Là encore, tous les outils sont à disposition pour mettre en avant sa maquette. Le mode Diorama nous fait d’ailleurs passer par un tutoriel extensif avant utilisation, tant il y a d’options ! Une fois la photo parfaite réalisée, il est ensuite possible de la partager au monde. Elle est alors envoyée sur la galerie publique du jeu, où les autres joueurs peuvent l’apprécier d’un “Good Build”. Pour les fans de Gunpla comme moi qui ont toujours trouvé des excuses pour ne pas faire de belles photos de leurs maquettes, c’est une vraie bénédiction. Le mode Diorama propose même un filtre pour imiter une vraie boîte Gunpla !

Mon avis sur Gundam Breaker 4

Que retenir donc de Gundam Breaker 4 ? C’est un jeu d’action correct, fourni avec un jeu de customisation potentiellement illimité. Certains de ces aspects m’ont paru assez obscurs, comme le nombre interminable de compétences octroyées par les différentes pièces de Gunpla. Nul doute que pour triompher des plus hautes difficultés du jeu, une bonne maîtrise de ce système est primordiale. À mon niveau, je me contente de synthétiser mes pièces pour les faire arriver au niveau maximal. Je dois encore prendre ma revanche sur le mode Survie du jeu d’ailleurs, n’étant arrivée qu’à la vague 35 sur 50 !

L’aspect qui retient le plus mon attention de Gundam Breaker 4 est évidemment la création de nouveaux Gunpla. Une fois le mode Histoire terminé, on peut d’ailleurs loot des parties de maquettes MG, qui se distinguent du reste du jeu par leur plus grande échelle – 1/100 contre 1/144 pour du HG. Comme il est ensuite possible d’ajuster la taille de tout son Gunpla, autant dire qu’encore plus de possibilités s’offrent aux joueurs. Qui plus est, chaque ennemi vaincu débloque la boîte de son modèle dans la Boutique du jeu. Pour celles et ceux qui ne souhaiteraient pas trop farmer, c’est l’option idéale.

À l’inverse, pour les joueurs moins en phase avec leur côté artistique, cette boutique permet aussi de débloquer des schémas de peinture. Idéal donc pour tester rapidement le rendu que pourrait donner un schéma de couleur, sans tâtonner pièce par pièce. Tous les systèmes de Gundam Breaker 4 ont été pensés pour rendre le processus de customisation indolore, et très satisfaisant. De quoi initier de nouveaux Builders, et pousser les vétérans plus timides à faire de la customisation dans la vraie vie ! Qui sait, c’était peut-être l’impulsion qu’il me fallait pour enfin me faire cette customisation rose pailletée sur une de mes vraies maquettes…

Pour conclure…

Gundam Breaker 4 est une véritable porte d’entrée au monde des Gunpla. Son gameplay peut être apprécié par tous les fans de jeux d’action. Le jeu se distingue complètement du genre de par sa dimension customisation. J’ai hâte de voir ce que les DLC vont proposer. Mais je sais déjà que je relancerai certainement le jeu rien que pour créer de nouveaux Gunpla sur un coup de tête !

La  note  de la  rédaction

4/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

Customisation virtuellement infinie

Excellente initiation au Gunpla

Le mode Histoire intéressant

Les nombreux clins d’œil aux fans

Doublages japonais comme anglais de qualité

Les points négatifs

Des menus / commandes parfois peu clairs

Les musiques sont vite redondantes

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