Goat Simulator 3

"Goat Simulator 3" affiche

S’il y a bien un succès sur lequel personne n’aurait misé un Kopeck, c’est bien celui de Goat Simulator ! Un titre où il était question d’incarner une chèvre complètement incontrôlable dont le seul but était de mettre le bordel partout où elle posait les sabots. Huit ans après la sortie du premier opus, et parce que le deux c’est très surfait, c’est finalement Goat Simulator 3 qui pointe le bout de ses cornes sur PC et sur les consoles de nouvelle génération. Et pour ne pas perdre sa base de fans, le studio Coffee Stain reste proche de la formule éprouvée dans le premier épisode, au point de nous rendre chèvre ?

Ce test a été réalisé sur une version PS5 fournie par l’Éditeur.

À la chèvre déjantée

Arrêtez tout, c’est la panique !! Vous vous rappelez de Pilgor, la chèvre emblématique de Goat Simulator ? Eh bien figurez-vous qu’elle a été enlevée. Or, comme Pilgor c’est vous, vous vous réveillez dans la benne d’un tracteur entouré de trois de vos congénères à la langue également bien pendue. Le kidnappeur, sans gêne, vous explique qu’alléché par vos performances à Goatville dans le premier volet de Goat Simulator, il a voulu vous capturer afin d’utiliser vos compétences pour faire des profits. Durant le long monologue du fermier, vous pouvez observer ce qui se passe autour de vous et faire connaissance avec le ranch de Fairmeadows où tout va commencer pour vous.

Le but de "Goat Simulator 3" tout dézinguer sur votre passage

Abandonné au pied de la tour chèvre (une référence directe au château chèvre du premier titre dans lequel on va devenir la reine des chèvres) qui vous servira de quartier général, le jeu, en remplissant les premières missions, va vous permettre de vous familiariser avec le maniement de votre avatar grâce un tutoriel succinct mais efficace. Comme vous pouvez le voir, le scénario n’est pas vraiment une des préoccupations principales dans Goat Simulator 3, servant juste de prétexte pour justifier votre arrivée dans un nouvel environnement et vous donner l’envie de tout détruire sur votre passage pour faire payer son audace à ce malandrin de paysan.

Tuer des passants c'est encore mieux dans "Goat Simulator 3"

Le bêle et la bête

Quand les suédois du studio Coffee Stain ont créé un simulateur avec une chèvre comme personnage principal pour tester les bases de l’Unreal Engine 3, ils étaient loin de se douter du monstre qu’ils venaient de mettre au monde. Trouvant leur concept très fun, les développeurs ont mis en ligne un trailer parodiant le jeu Dead Island et la vidéo est très vite devenue virale. Victime de son succès, l’équipe de Coffee Stain, qui n’avait pourtant pas décidé d’aller plus loin, s’est heurté à la pression des joueurs bien décidés à pouvoir profiter de la simulation chèvresque.

Le but des "missions" est parfois obscure

Voyant le potentiel de leur création, le studio se mit donc au travail pour donner naissance à Goat Simulator premier du nom, un titre ne se prenant jamais au sérieux, jusque dans la présence de bugs laissés intentionnellement pour le rendre encore plus fun. Il s’agit donc d’un titre qui n’aurait jamais dû voir le jour et encore moins se retrouver affublé d’une suite. Et pourtant, huit ans après le premier épisode et son million d’unités écoulées, les joueurs en manque de délires caprins ont vu débarquer Goat Simulator 3.

Les "équipement" amènent des compétences spéciales à votre chèvre

Avec un nouvel environnement, des graphismes plus beaux que dans la version originale, des bugs d’affichage et de collision toujours aussi présents, ce second simulateur est blindé de références et d’un humour assez crétin. Ainsi, au cours d’une partie, vous pourrez croiser un pavillon à l’intérieur duquel se trouve une version goat de P.T., un film « Où est Steve ?” diffusé au cinéma qui vous rappellera un certain Némo, ou encore une affiche publicitaire vantant un présentateur télé évoquant ce cher Ron Burgundy, pour ne citer que ces exemples.

La parodie de P.T. dans "Goat Simulator 3"
La référence à Ron Burgundi dans "Goat Simulator 3"

Décharge de chevreaux-tine

Une fois l’intro, interminable comme le dit si bien votre nouveau propriétaire, terminée, il est temps de se lancer dans la simulation proprement dite. Ce cher Pilgor devra donc dénicher pléthores d’objets et réaliser des missions afin de redonner toute sa puissance occulte à la tour chèvre. Ici, deux choix s’offrent à vous, soit errer à l’aveuglette en laissant les missions popper au gré de votre voyage, ou consulter la map qui vous indique la position des différents objectifs à atteindre. Les indices dispensés pour mener vos buts à bien seront parfois assez cryptiques et à interpréter à la lumière de l’humour absurde qui parsème le jeu.

Beaucoup de mission à faire dans "Goat Simulator 3"
certaines "missions" sont plus faciles que d'autres
Les objets à trouver sont nombreux également dans "Goat Simulator 3"

Au passage, vous pourrez en profiter pour faire un maximum de dégâts dans les six zones de l’île où vous évoluez. Toutefois, le maniement de la chèvre est loin d’être instinctif, d’autant que l’animal ne fait qu’avancer, reculer, sauter et avancer latéralement à gauche et à droite si vous ne tournez pas la caméra en même temps. Vous retrouverez cependant la faculté de Pilgor à embarquer des objets en les léchant, de bêler, de donner des coups de tête pour envoyer valser ce qui vous ennuie et de faire des saltos. Petite nouveauté par rapport au premier épisode, dans Goat Simulator 3, vous aurez la possibilité de vous faire conduire, ou de conduire toutes sortes de véhicules, afin de vous rendre rapidement d’un bout à l’autre de la carte.

Dorénavant vous pouvez conduire des véhicules dans "Goat Simulator 3"
et vous pouvez même conduire des "Vélos"

Pareillement, au lieu de changer de chèvre pour profiter des pouvoirs qui leurs étaient associés (la chèvre-ange pouvait planer, le cabri dino-italien transformait les objets en pastèques explosives…), ici ce sont les accessoires dont vous équiperez votre chèvre qui vous donneront des capacités spécifiques. Si, en solo, on se retrouve vite à tourner en rond, la possibilité de jouer en multijoueurs et les quelques mini-jeux associés (indisponibles pour un joueur seul, ce qui est dommage) devrait relancer votre intérêt pour Goat Simulator 3, du moins pour quelques parties de plus.

Chaque mission accomplie vous permettra de restaurer "l'ordre des chèvres"

La bouc-le est bouc-lée

Je dois vous faire un aveu, je ne suis pas une grande spécialiste de Goat Simulator et si je connais bien le premier opus, ce n’est qu’au travers des nombreuses sessions de jeu et des vidéos de mon rejeton sur le sujet. Jusqu’au commencement de ce test, il relançait inlassablement Goat Simulator, qu’il a pourtant platiné tout comme ces 4 modes additionnels. Vous vous en doutez, le premier défi auquel j’ai dû faire face avec Goat Simulator 3 a donc été de récupérer la manette pour me lancer dans le jeu. Je dois dire qu’incarner Pilgor, malgré une maniabilité plus que passable, est vraiment jouissif. Aucune limite, aucune barrière, rien n’est interdit et le sentiment de liberté est total.

Votre chèvre est customisable dans "Goat Simulator 3"
Impossible de mourir dans "Goat Simulator 3"
Vous passerez votre temps à explorer les lieux dans "Goat Simulator 3"

Si, au début, on se plaît à explorer les environnements pour trouver les objets à collecter et à réaliser certaines missions, au bout d’un moment, en solo, le concept s’essouffle. Une fois quelques défis réalisés, malgré l’humour absurde et les très nombreuses références qui émaillent les décors, le sentiment de lassitude s’installe vite jusqu’à vous faire lâcher la manette. Toutefois, sur de courtes sessions, on a toujours plaisir à revenir à Goat Simulator 3, un petit plaisir coupable qui permet de se défouler tout en rigolant un peu. C’est bêêêêête mais ça fait le job !

Le "château chèvre" va retrouver sa puissance grâce à vous
La carte est assez détaillée dans "Goat Simulator 3"
Des bugs, toujours des bugs dans "Goat Simulator 3"
Pour conclure…

Si vous cherchez une expérience avec un gameplay intéressant, un but bien défini et une intrigue dépassant la taille d’un ticket de métro, passez votre chemin. Vous ne trouverez pas ce que vous recherchez en incarnant Pilgor. Mais pour peu que vous soyez client d’un défouloir complètement dingue où vous pourrez divaguer en toute liberté, Goat Simulator 3 est fait pour vous. Certes, le titre a trop de défauts pour être élu jeu de l’année, mais il sera sans nul doute votre GOATY 2022.

La  note  de la  rédaction

3/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

Un humour toujours aussi déjanté et des références très nombreuses

Un très grand nombre de missions à accomplir et d’objets à collecter

Un intérêt un peu renouvelé dès que l’on s’y adonne en multi et que l’on a accès aux mini-jeux

Les points négatifs

Toujours beaucoup de bugs de collisions et d’affichage plus difficilement acceptables que dans le premier

Difficile d’y trouver un intérêt sur le long terme en solo

Un monde ouvert pas si grand que ça

Vous devriez Lire aussi
BREAKPOINT

Dans le même genre

Laisser un commentaire