Avec l’actualité chargée du moment, il est possible que vous soyez passé à côté de ce nouveau Hack’n Slash indépendant aux influences sud asiatiques. Avec un mélange étonnant entre folklore d’Asie du Sud-Est et années 90, Ghostlore nous promet une aventure palpitante aux allures rétro. Développé par seulement deux personnes, Andrew Teo et Adam Teo, deux amis originaires de Singapour, ce diablo-like est sorti le 9 février 2022 en early access et en version complète le 18 mai 2023 sur Steam, Xbox One et Series X|S. Vous pouvez également le trouver actuellement sur le Game Pass.
Ce test a été réalisé sur une version PC.
L’élève a dépassé le maître
Dans Ghostlore, nous incarnons un traque-esprit, une sorte de guerrier entraîné à défendre le peuple contre les Mogwais. Inspirés du folklore d’Asie du Sud-Est, les mogwais sont des esprits revenant hanter les vivants qui leur ont causé des problèmes durant leur vie d’humain.
Et dans ce jeu au saveur Eastpunk, c’est la totalité des îles entourant Siport qui se retrouve envahie par ces esprits vengeurs obligeant les habitants à fuir leurs maisons, leurs champs et leurs montagnes.
C’est dans cette situation plus que critique que nous commençons le jeu puisque notre propre maître s’est fait capturer par ces maléfiques Mogwais. Nous comprenons rapidement qu’il est de notre devoir de parcourir le village en feu ou nous débutons pour aller délivrer notre maître.
Après l’avoir libéré, notre maître nous informe que c’est maintenant notre tour de protéger les îles et de combattre les mogwais.
Des références subtiles
Même si l’histoire n’est pas vraiment ce qui m’intéresse le plus dans ce genre de jeu, j’ai ressenti une grande cohérence dans la création du monde et surtout dans les ennemis que nous affrontons. Le folklore des mogwais est immense et ces esprits peuvent prendre différentes formes parfois loufoques et ont des capacités bien spécifiques.
C’est le cas du Pontianak qui est l’esprit vengeur d’une femme qui prend l’habitude de se cacher la journée dans les bananiers. Dans le jeu nous croiserons ces esprits qui sont malheureusement invincibles. Pour les tuer, il faudra détruire les bananiers qui les ont accompagnés.
C’est aussi le cas du Babi Ngepet, un esprit associé à la cupidité qui vous fera perdre des pièces en vous frappant.
Je pourrais continuer sur des lignes mais vous avez compris, le concept est mis au service du Gameplay. Les développeurs ont eu l’intelligence de créer le design des ennemis par rapport à la légende qui y était associée.
Alors ce Diab…Euh ce Ghostlore, c’est comment ?
Ghostlore s’inspire évidemment de Diablo 2, c’est un Hack’n slash tout ce qu’il y a de plus classique. Les îles sont en réalité des donjons que nous devons parcourir pour tuer les créatures qui s’y trouvent avec un boss à la fin, parfois quelques objets à retrouver. Une fois la campagne terminée nous pourrons continuer d’améliorer notre personnage en lootant des objets et en farmant encore plus dans le end game.
Là où Ghostlore se démarque véritablement des autres diablo-like, c’est dans son système de classes et de personnalisation des compétences.
Vous prendrez bien un peu de Theory craft ?
Nous pouvons choisir notre classe parmi six disponibles. Chacune de ces classes a accès à quatre sorts et cinq passifs. À première vue cela semble assez peu, nous sommes d’accord. Comme le montre l’image ci-dessous pour utiliser les sorts, il faut les placer dans une grille. Si nous voulons utiliser un passif pour modifier un sort, il suffit de le placer sur la même ligne que celui-ci. C’est ainsi que le jeu nous invite à réfléchir non seulement aux sorts et aux passifs à combiner, mais aussi à leurs positions pour bien faire fonctionner notre build.
Aux niveaux 15 et 30 nous débloquons l’accès à une nouvelle classe. Une des spécificités de Ghostlore c’est que l’on peut mélanger 3 classes à notre perso pour utiliser leurs sorts et créer un build unique. En plus de cela, nous retrouvons un système de synergie entre les classes. Si nous plaçons deux sorts l’un à côté de l’autre nous en débloquons un nouveau, mais celui-ci prendra deux places dans votre grille au lieu d’une.
Vous l’aurez compris, nous passons de 4 sorts à une multitude de possibilités ce qui donne véritablement envie de tester les différentes combinaisons de sorts !
D’autant plus que le jeu a la gentillesse de ne pas s’alourdir d’un système qui vous demanderait de l’argent pour vous enlever un sort (coucou Diablo IV), ou une pierre de reset. Non, on nous laisse tester et explorer autant que l’on veut et ça fait plaisir !
Bon, il y a quand même une petite pierre à acheter chez le marchand pour changer de classe si on regrette notre choix, c’était presque parfait.
Ce n’est pas fini !
Nous avons fait le tour des compétences, maintenant on peut s’intéresser aux glyphes.
Nous lootons les glyphes aléatoirement sur les mobs. Ces glyphes nous donnent des passifs augmentant les pourcentages d’attaques, de points de vie, de mana, de résistances et j’en passe. Avec le même système que les sorts, nous plaçons les glyphes dans une grille pour les activer. Là où le système est ingénieux, c’est qu’on en trouve deux sortes, les glyphes simples et les glyphes composés.
Les glyphes composés ont des formes spécifiques et en plaçant des glyphes simples dedans, on débloque un bonus supplémentaire. Ce qui nous invite à jouer avec les formes pour intégrer le maximum de glyphes composés et ainsi augmenter le nombre de bonus fournis.
Il y a évidemment des raretés différentes avec un nombre de passifs très variés ce qui favorise un long farming pour trouver les bons glyphes.
Cependant le jeu nous donne aussi la possibilité de modifier la forme ou les bonus des glyphes chez un marchand en ville.
En plus de tout ça, nous avons aussi des items, armes diverses, chapeaux, amulettes, écharpes… dans lesquels nous pouvons insérer des gemmes ajoutant des modificateurs et des bonus supplémentaires.
Vous aimez le theory craft ? Vous êtes servies !
Une petite faim ?
Vous pensiez que c’était fini ? Eh bien détrompez-vous parce que je n’ai pas encore parlé de la nourriture. Bon, rassurez-vous, c’est très simple. Durant votre aventure dans Ghostlore vous allez ramasser beaucoup d’ingrédients. Vous allez pouvoir créer des plats qui vous donneront des petits bonus (comme s’il n’y en avait pas assez), comme un passif d’expérience, de dégât ou de résistance.
On apprécie d’autant plus ce petit ajout puisqu’il possède une histoire particulière.
Andrew Teo, le créateur du jeu avait l’habitude de traîner sur le reddit r/Singapore et un jour il a demandé aux internautes de poster une photo de ce qu’ils mangeaient. Il a ensuite téléchargé les photos et les a pixélisées pour les rajouter ensuite dans son jeu.
Vous pouvez retrouver les noms des contributeurs de ces photos dans les crédits du jeu.
Ghostlore est un très bon jeu. Un super hack’n Slash qui ravira les amoureux du genre et qui n’a rien à envier à ses concurrents. Un jeu très qualitatif ce qui est d’autant plus impressionnant puisqu’il a été créé par seulement deux personnes.
C’est un bel hommage au folklore d’Asie du Sud-Est, le tout enveloppé dans une coquille rétro appuyée par le pixel art du jeu que les développeurs ont voulu intégrer pour intensifier la référence aux années 90. Si vous aimez le farm et le theory crafting, alors n’hésitez pas à vous procurer Ghostlore !!
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Beaucoup de personnalisation
Un univers bien travaillé
Un système de build original
Les points négatifs
Un poil générique