Sorti le 10 février 1988, Dragon Quest III est célèbre au Japon. Il est néanmoins plus discret en occident. À l’époque c’était compliqué de se procurer tous les jeux Japonais en France. Ces années-là, deux licences se font connaître sur console au Japon : Final Fantasy et Les Dragon Quest. Néanmoins, Final Fantasy a été bien plus présent en Occident. En 2021, on nous annonce la production d’un remake et nous y voilà, le 14 Novembre 2024 avec la sortie de Dragon Quest III HD-2D Remake. Disponible sur Xbox séries, Playstation 5, PC et Nintendo Switch pour 59€99.
Ce test a été réalisé sur une version Xbox Serie X fournie par l’Éditeur.
La descendance d’Ortega
Plusieurs années auparavant, le grand héros Ortega fit ses adieux à sa femme et son enfant pour accomplir sa mission d’anéantir l’Archidémon Baramos. Mais il échoua et la menace maléfique plane toujours sur le monde. C’est au jour de son seizième anniversaire que l’unique enfant d’Ortéga est convoqué par le roi d’Aliahan pour une mission de la plus haute importance : reprendre la quête de son père afin de vaincre Baramos et sauver le monde. Aux côtés de la bande de compagnons sélectionnés au début du jeu, les joueuses et les joueurs entreront dans un vaste monde en HD-2D plein de villes, de donjons et de grottes, y rencontreront des personnages fascinants et affronteront des monstres féroces dans des combats au tour par tour améliorés.
Square Enix
Dragon Quest III fait partie de la lignée des remakes prévue sur la licence. Mais pourquoi sortir le III en premier ? Tout simplement parce qu’il est le point de départ de la trilogie d’Elric. Vous incarnez donc l’enfant d’Ortéga et vous allez devoir partir sur les traces de votre père pour finaliser sa quête. Une histoire certes banale mais digne d’un J-RPG.
Quand le rétro se modernise
Le rétro a de plus en plus la côte. Mais se procurer d’anciennes consoles devient compliqué. Les prix flambent et clairement, on préfère acheter une version dématérialisée pour jouer sur nos télévisions. À l’ère de l’import-export dans l’univers du jeu, nous pouvons depuis quelques années découvrir des jeux qui n’ont jamais quitté le Japon à l’époque de leur sortie et Dragon Quest III en fait partie. Depuis un moment on peut le trouver sur certains stores, mais là, c’est un remake que l’on vous propose et après le succès de certains jeux modernes type rétro comme Octopath Traveler, les développeurs sont de plus en plus désireux de nous offrir des jeux rétro avec une refonte totale.
Dragon Quest III HD-2D Remake est donc la première pierre jetée pour relancer la licence qui se fait une place en Occident depuis quelques années. Personnellement, j’ai découvert la licence via Dragon Quest XI et Dragon Quest Builder 2. Et oui, je fais partie de ceux qui ont grandi avec Final Fantasy ! Bref, voyons voir ce que ce remake nous offre.
Un graphisme rétro moderne à couper le souffle
Le pixel, on connaît quand on a passé la trentaine et donc je fais partie de ces joueuses qui ont fait leurs premiers pas dans les années 90 sur du pixel. Square Enix a donc revu le graphisme, on garde le pixel art et on y ajoute un peu de 3D. Des monstres redessinés avec bien plus de détails et des paysages justes splendides. Hormis dans des scènes cinématiques, je n’ai jamais pris de screen aussi beau sur un jeu en pixel. Le jeu de lumière est magnifique et les couleurs offrent une harmonie de jeu hallucinante.
Les monstres gardent ce côté rétro tout en ayant bien plus de détails et un level design plus moderne. J’aurais quand même aimé dans ce remake des scènes cinématiques, après c’est surtout mon côté Final Fantasy qui parle. J’ai toujours aimé avoir des cinématiques dans les jeux.
Même sans cinématique, Dragon Quest III arrive avec ses animations de combat à nous offrir de très belles scènes et notamment en termes de magie.
Un J-RPG qui fait peau neuve
On retrouve tout ce qui fait de Dragon Quest III une pépite du J-RPG. Les combats au tour par tour et surtout une possibilité stratégique. Vous pouvez gérer chaque membre de votre équipe, mais vous pouvez aussi leur assimiler des rôles afin qu’ils soient autonomes et dans ce cas, vous contrôlez juste votre héros.
Il faudra prévoir de nombreuses heures d’exploration pour faire du niveau et gagner de l’argent pour vous équiper comme il se doit. Mais si je dois donner un point négatif, ce sont les attaques sur la map. J’ai parfois fait trois pas et hop une attaque, trois pas, une autre attaque. C’est à peine si on peut respirer et au bout d’un moment, on évite presque l’exploration car on a déjà un mort ou deux dans l’équipe. Mais ça met aussi du challenge.
Dragon Quest III HD-2D Remake nous permet de replonger dans ce qui fait le succès d’un RPG. L’exploration. Une aventure non linéaire. Certes, vous avez la quête principale. Mais en vous promenant dans le vaste monde et en passant du temps dans les terres, vous allez découvrir des lieux insolites, des secrets et vous aurez la possibilité de réaliser des quêtes secondaires qui vous offriront de belles récompenses et c’est clairement ce qui manque dans pas mal de jeux en ce moment. Rares sont les « RPG » qui gardent ce côté libre, beaucoup sont maintenant très linéaires et regorgent de lieux non exploités. C’est d’ailleurs ce que j’aime dans les licences telles que Dragon Quest, Final Fantasy et autres RPG. Le fait de me promener et de tomber sur un lieu qui va m’offrir des secrets. Je pourrais passer des heures à me promener.
Mon avis sur Dragon Quest III HD-2D Remake
Une découverte pour moi comme je vous l’ai expliqué en début d’article. Si graphiquement j’ai été séduite, j’ai aussi ressenti un côté long en début de jeu. Beaucoup d’allers-retours dans la quête, un enchaînement de combats pendant que j’explorais la map, bref des choses qui séduisaient à l’époque mais qui peuvent être un peu casse-pieds maintenant.
Visuellement les développeurs ont fait un magnifique travail, et je ne parle pas de la bande-son qui est transcendante aussi.
J’aurais aimé tout de même un peu plus de peps en dehors des combats, le jeu a gardé son âme nostalgique mais c’est peut-être pour le coup un peu trop plat à mon sens.
J’ai tout de même été ravie de retrouver mon âme d’enfant dans ce jeu. Une époque où les RPG étaient gigantesques et nous offraient une sensation de voyage. Malgré quelques petits défauts, le remake est clairement une réussite et permettra aux plus jeunes de découvrir une licence qui a fait vibrer énormément de joueurs à l’époque.
En 1988, beaucoup de joueurs et de joueuses Japonais attendaient le jeu au point que des foules de joueurs s’amassent devant les magasins au Japon. Aujourd’hui, Dragon Quest III renaît de ses cendres pour le plaisir des joueurs et joueuses du monde entier ! Un épisode qui annonce l’ouverture des remakes de la trilogie d’Elric.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Refonte graphique totale
Une OST retravaillée et transcendante
On garde la nostalgie, mais on la modernise
Quelques petites surprises qu’il n’y avait pas avant
Des combats dynamisés par le graphisme, les animations et la musique
Les points négatifs
Malgré son intrigue, l’histoire manque de peps pour cette nouvelle ère
Combats aléatoires trop nombreux (On aimerait explorer un peu quand même)
Prévoir énormément d’heures de combat pour tenir face aux boss