Burnhouse Lane

Burnhouse Lane, sorti le 2 décembre 2022, va vous marquer. Outre son côté narratif et son gameplay de gauche à droite, Burnhouse s’habille d’une ambiance délicieusement glauque avec des personnages louches mais souvent attachants. Édité et développé par  Harvester Games, maison connue pour son Cat Lady, le jeu vous emmène dans un monde sombre et mélancolique pour ensuite vous faire visiter une dimension glauque et dark. Un jeu qui plaira aux fans du genre.

Ce test a été réalisé sur une version Xbox Serie X fournie par l’Éditeur.

L’histoire d’Angie Weather

Burnhouse Lane c’est Angie Weather, infirmière intérimaire, n’a pas la vie rose. Elle s’est occupée d’un patient dont elle est tombée amoureuse. Une vie qui aurait pu bien se finir si on oublie le fait que son patient et amoureux est gravement malade. Une fois son décès prononcé, voilà qu’Angie apprend qu’elle a un cancer du poumon. C’est donc avec un pied dans la tombe qu’elle remplace Joyce chez Georges un petit papi fan de sandwiches.

En visitant la maison, elle va rencontrer un chat dans une autre dimension. Réel ou fictif Angie va devoir accomplir 5 tâches pour lui. C’est donc dans une ambiance sombre et glauque que vous allez devoir résoudre des puzzles, des énigmes et éviter des ennemis pour mener à bien cette mission divisée en 5 tâches.

Qu’allez-vous y gagner ? La vie ? La guérison ? À vous de voir et surtout faites attention à vos choix.

Sept chapitres, cinq missions et quelques pauses clopes dans Burnhouse Lane …

Le jeu est séparé en sept chapitres. L’ambiance est assez homogène. Si les missions dans la dimension glauque sont darks et glauques, le temps que vous passez chez Georges vous permet de décompresser avant de repartir en mission. C’est un peu la maison de papi et mamie quand on mange nos cookies et qu’on oublie les soucis.

Vous l’aurez compris, Burnhouse Lane n’est pas un jeu pour tout le monde. Il faut avoir peu de Triggers et surtout ne pas avoir le cœur fragile. Les actes sont parfois gore même si le design n’est pas des plus réalistes, l’ambiance sonore peut vous faire dresser les poils sur le dos et en plus on fume ! Oui, je vous rassure fumer dans ce jeu n’est pas le plus grave mais c’est votre point de sauvegarde et je vous avoue que moi-même n’étant pas fumeuse, je me détends quand Angie grille sa clope.

Comptez à peu près 1h par chapitre. Ils peuvent être longs si vous ne comprenez pas le gameplay ou si vous luttez sur les énigmes. Tout va dépendre de vos habitudes de jeu. Parfois, il suffira de trouver une clef et d’ouvrir une porte. Mais d’autres fois, il faudra faire diversion pour appâter un ennemi et le contourner. Pour ça le décor sera votre ami. Sachez que tout se trouve autour de vous et parfois un objet peut vous aider à débloquer un autre objet.

Sachez que vos cinq tâches vont être ardues sur Burnhouse Lane. Le plus compliqué n’est pas de trouver vos proies ou objets mais plutôt de ne pas tomber dans leur piège. Réfléchissez bien à ce que vous pouvez utiliser car souvent un simple schéma de déplacement peut tout régler.

Des choix importants

Burnhouse Lane, c’est aussi de la narration. Une histoire que vous contrôlez avec des choix. Notez que vos choix vont influencer la suite des évènements. Parfois donner un cupcake à quelqu’un, faire un sandwich ou bien rendre service peut vous apporter un cadeau. Se souvenir du nom de quelqu’un peut être utile aussi. Il ne s’agit pas juste d’avancer et de réaliser vos tâches. Il s’agit aussi d’écouter l’histoire, de faire les bons choix et de retenir les détails parfois insignifiants.

Un petit exemple, chaque fois que je passe devant Richard le cheval, je lui offre une carotte. Autant vous dire qu’il est content de me voir le poney.

Un graphisme à la Angela Anaconda

Le premier truc qui m’a marqué sur le design de Burnhouse Lane, c’est mon souvenir d’enfance Angela Anaconda ! Eh bien le design m’y fait penser mais en moins malaisant. Peut-être parce que les visages ne sont pas gris. Mais le côté papier mâché est très bien réalisé. Et ce qui me plait encore plus, c’est le jeu de couleurs. Burnhouse Lane joue énormément là- dessus. Le petit côté pastel au coucher du soleil, la maison de Georges jaune quand le soleil est là. On ressent vite les émotions à travers la palette du design.

Chez Georges n’y a pas grand-chose à dire. Néanmoins, on a pas mal de détails et ça attire l’œil. Ce qui va le plus surprendre, c’est le design et l’ambiance de l’autre dimension. On peut passer d’une ville fantôme à des murs qui vont représenter un cerveau qui bouge. Ça peut rappeler de vieux jeux rétro qui jouaient aussi sur ce genre de fond.

Mais même dans la dimension réelle, à l’extérieur de la ferme de Georges, l’ambiance peut être morbide. Je vais citer en exemple la salle de torture des catacombes qui est un de mes moments préférés. Cette ambiance malaisante a été aussi horrible que magnifique. Des détails parfois dérangeants mais tellement bien mis en scène que cela en devient de l’art.

Burnhouse Lane se joue en 2D. Vous avancez de droite à gauche et vous évoluez en passant par des portes pour aller à l’étage. C’est simple mais efficace. Le jeu avance sous nos yeux comme un parchemin que l’on déroule sans en voir le bout.

Une narration prenante et angoissante

L’histoire occupe la place la plus importante dans ce jeu. Si la plupart des films d’horreur jouent sur les Jumpscare, ici ce n’est pas le cas. L’angoisse se travaille avec le design, les différents mondes mais aussi avec les énigmes. Vous allez passer du dégoût vis-à-vis de certains actes, à la peur de vous faire tuer tout en passant par le stress de l’inconnu.

N’oubliez pas votre petite clope sur la fenêtre pour sauvegarder et survivre. Les créateurs de Burnhouse Lane ont su prendre plusieurs mécaniques de jeu pour l’assimiler dans le leur. La peur de manquer de munitions quand on en a besoin et donc jouer sur l’esquive. L’angoisse quand on ne trouve pas cet objet qui va nous sortir de la merde et le stress de faire un mauvais choix.

Mon avis sur Burnhouse Lane

Si au début me retrouver dans un jeu en 2D avec la cousine germaine d’Angela Anaconda ne me séduisait pas, j’ai vite changé d’avis ! Il ne m’aura fallu qu’une trentaine de minutes et un premier voyage dans la dimension de Burnhouse Lane pour comprendre que ce jeu allait me marquer.

Angie n’est certes pas la meilleure des compagnies avec sa dépression et son cancer qui la ronge mais elle se montre vite attachante. Chaque personne qu’on rencontre cache ses secrets et on a envie de savoir à qui on peut faire confiance. Georges, quant à lui, on a envie de l’aider.

Si l’histoire de Burnhouse Lane m’a séduite, le design aussi et totalement. Ce côté sombre, bloody et monstrueux m’a plu très rapidement et c’est après les catacombes que j’ai compris que les cinq tâches allaient être de plus en plus politiquement incorrectes. Les secrets de nos proies sont horribles et on a envie de faire le ménage avec le chat.

Mais tout cela ne fonctionnerait pas sans des énigmes en apparence parfois compliquées alors qu’au final il suffit juste de réfléchir un peu. L’ambiance sonore quant à elle saupoudre le tout d’angoisse et cela crée un jeu pépite directement venu de studios indépendants comme on les aime. Je ne peux que conseiller ce jeu. Mes mots ne décriront jamais l’ambiance de cette master class. Burnhouse Lane est clairement le jeu à faire si on aime les gameplays narratifs et l’horreur.

Pour conclure…

Après Cat Lady, Harvester Games nous propose un voyage dans des contrées encore plus sombres et malaisantes. Aidez Angie à réaliser ses 5 missions pour le chat du démon. Faites le ménage dans ce bourg qui regorge de gens pas forcément dignes de confiance.

La  note  de la  rédaction

4-5/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

Scénario au top

Ambiance glauque et macabre à souhait

Personnages attachants

Énigmes surprenantes et bien trouvées

2D maîtrisée et agréable

Ambiance sonore angoissante

Doublage VO parfait (Sous-titre VF disponible)

Les points négatifs

Les passages plateforme parfois casse-pieds

Devoir aller dans l’inventaire à chaque fois pour utiliser un objet.

Rejouabilité par chapitre impossible

Débrouillez-vous pour faire un Sandwich correct

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