Blacksad : Under the Skin

Adapté de la bande dessinée éponyme espagnole de Juanjo Guarnido et Juan Díaz Canales, le jeu vidéo Blacksad : Under The Skin nous offre une histoire originale du détective félin. Le studio et l’éditeur français ont fait des merveilles avec cette adaptation. Les personnages, tous anthropomorphes, évoluent dans l’équivalent d’un New-York des années 50. John Blacksad, notre personnage, est un détective privé. 

Ce test a été réalisé sur une version PS5 fournie par l’Éditeur.

What’s in the Boxe ?

Le corps de Joe Dunn, gérant d’un gymnase de boxe, est retrouvé pendu au-dessus de son ring. John Blacksad est alors engagé par la fille du défunt, Sonia Dunn, pour comprendre ce qui est vraiment arrivé à son père, et retrouver par la même occasion Bobby Yale, un boxeur prometteur, introuvable depuis la mort de Joe Dunn. Quel est le motif de sa disparition ? Aurait-il un lien avec la mort de Joe Dunn ?  

Félin-vestigation

Comme nous incarnons John Blacksad, nous allons constamment être dans sa tête et partager ses réflexions. Le gameplay se compose principalement de QTE. Même s’il peut s’apparenter à des jeux comme Mafia de par son ambiance de polar, concernant le gameplay, on en est plutôt loin. En effet, ici, pas de sessions de tir ou de conduite de voiture. John préfère se balader à pied et donner de belles corrections à mains nues lorsque cela s’avèrera nécessaire. Peut-être pour être raccord avec le thème de la boxe… Comme mentionné plus tôt, les QTE sont légion et même les réponses que l’on doit donner à nos interlocuteurs doivent être données dans un temps limité, avec un choix multiple.

Pour le reste, nous recherchons divers indices en fouillant de multiples lieux où nous interrogeons des témoins ou suspects. Nous aurons également accès à une toile de réflexion où nous pourrons réunir des indices pour faire évoluer nos idées sur l’affaire. Les décisions que l’on prend vont d’ailleurs s’afficher à l’écran lors des dialogues. Une notification nous préviendra également lorsqu’un nouveau nœud d’indices peut être trouvé. Bien que Blacksad : Under the Skin soit une adaptation d’une BD, et donc d’un personnage existant, qui a sa propre personnalité, nous aurons quand même droit à un menu qui nous permet de voir “notre” Blacksad avec ses traits de personnalité selon les choix que l’on fait pendant notre partie. Cela rend notre matou détective légèrement personnalisable, ce que j’ai trouvé très agréable.

Pour les atteints de collectionnite aiguë comme moi, sachez qu’il y a également la possibilité de remplir des albums autocollants façon Panini sur le thème de différents sports. Les autocollants seront éparpillés dans toutes les zones que l’on va visiter dans le jeu. Nous aurons également, de temps en temps, des petites sessions de crochetage façon Skyrim. Un autre élément de gameplay important est la recherche d’indices à l’aide des sens de Blacksad. À la façon d’un dead eye dans Red Dead Redemption, nous aurons un écran en noir et blanc dans lequel il nous faudra chercher des indices sur un protagoniste. Soit un indice visuel, soit auditif ou encore olfactif. J’aime beaucoup que le jeu donne l’impression de reprendre divers éléments d’autres jeux.

De manière générale, le jeu est lent. Non pas dans son rythme général mais pour les déplacements de John. En effet, nous ne pouvons que marcher, et non courir ou même trottiner. Pour certaines zones, en extérieur par exemple, j’aurais apprécié une touche pour marcher plus rapidement. La caméra m’a également posé des difficultés à certains moments, notamment lors des déplacements du détective. En effet, lorsque cette dernière est de côté, la profondeur d’une pièce n’est pas facile à appréhender et je butais fréquemment sur des éléments de décor au lieu de les contourner.

Il arrive également de temps en temps que l’on se retrouve face à notre personnage, sans pouvoir voir les décors qui se trouvent devant lui, ce qui rend les déplacements vraiment pénibles et rigides. Un gros plus aurait été de pouvoir déplacer la caméra librement, vraiment. Surtout lorsque certains éléments à ramasser ne se mettent pas en surbrillance à cause d’un mauvais placement de notre personnage. En temps normal, bouger la caméra permet de sélectionner l’objet en question. Ici, il faut faire reculer Blacksad, puis le ramener à l’endroit ciblé, plusieurs fois dans certains cas… Bref, ce n’est vraiment pas l’idéal. De plus, une caméra plus libre aurait aussi permis de profiter davantage des divers environnements. Je ferai enfin un warning par rapport aux scènes de Game Over ou de crimes, qui sont pour la plupart crues, gores et vues de façon frontale

Un Jeu Chat-oyant

Avant de parler des graphismes et de la direction artistique de Blacksad : Under The Skin, j’aimerais juste faire un aparté sur le menu. Ce dernier, bien que vraiment magnifique, a cependant un défaut : les indications de commandes sont trop petites. J’ai presque dû coller mon nez sur l’écran pour pouvoir les déchiffrer. Tout comme lorsque nous étudions un objet, ces derniers sont pixélisés. Au vu du souci du détail apporté au reste, et au jeu en général, c’est vraiment dommage car cela m’a fait tiquer à chaque fois. Il y a également quelques clippings et bugs visuels, mais rien de bien grave.

Tout cela mis à part, le reste du jeu est superbe et bien maîtrisé, et comme pour l’ensemble du jeu, les détails qui fourmillent sont impressionnants. In Game, on retrouve un New-York des années 50 avec ses belles voitures chromées, ses enseignes de magasin vintage, ses fumées sur ses toits, ses couleurs… Toute cette ambiance très typique rappelle L.A Noire, Mafia ou, plus récemment encore, Duck Detective. Le tout est saupoudré des clichés polars habituels, comme l’imperméable et la voix grave et mélancolique de notre héros, ainsi que la musique jazz. Tous les ingrédients que l’on aime sont présents !

D’ailleurs, le jeu est tout simplement magnifique, très soigné et j’apprécie beaucoup qu’il n’y ait pas de liserés noirs autour des personnages comme on peut le voir de temps en temps lors d’adaptation BD (ou manga) en jeu vidéo. Cela rend le jeu beaucoup plus immersif et réaliste. Pour rendre hommage à la BD, nos aventures vont être retranscrites sous forme de planches de bande dessinée, comme pouvait le faire The Invincible également.

La bande originale de Blacksad : Under the Skin, quant à elle, est tout aussi immersive que les décors. En effet, dès le lancement du jeu, on a droit à un thème suave et très jazzy, plutôt habituel des ambiances polars du genre. Enfin, j’ai joué au jeu dans sa version française, très réussie et qualitative au niveau des dialogues. Cependant, je mettrai un petit bémol pour les accents à certains moments qui en plus de ne pas être nécessaires, sont discutables pour un jeu jouable en 2024

Pour conclure…

Avec des graphismes très fidèlement adaptés de la BD à succès et donc une ambiance polar aux petits oignons, Blacksad : Under the Skin est une réussite en tous points ! Typique des jeux d’enquête du même genre, le studio de développement a su chercher ses inspirations aux bons endroits pour assurer un gameplay fluide et très efficace. Passé quelques petites approximations de déplacements dans l’espace qui rappellent presque les belles heures des débuts de la 3D, le jeu parvient à frôler l’excellence en ce qui concerne tous les autres points. L’univers est riche et passionnant, les personnages charismatiques et bien campés, l’enquête prenante et fluide à tous moments.

La  note  de la  rédaction

4/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

Direction artistique

Adaptation du média d’origine

Histoire

Soucis du détail

Les points négatifs

Déplacements

Vous devriez Lire aussi
Ed-0 : Zombie Uprising

Dans le même genre

Laisser un commentaire

En savoir plus sur GeeksByGirls

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading