Voyage au Japon – (Part I) Backpack Nippon

Le Japon est un pays insulaire d’Asie de l’Est qui recensait 126,5 millions d’habitants en 2018. Reconnu mondialement entre autres pour sa culture très riche, c’est un pays qui a mis du temps à ouvrir ses frontières au monde. Il attire aujourd’hui de plus en plus de gaijin (étrangers) et a battu son record touristique l’année dernière en comptabilisant 2,3 millions de visiteurs en 12 mois. Le Japon est une destination très appréciée des geeks pour ses innovations technologiques, ses mangas, et sa culture des jeux vidéos. Elle est cependant adaptée à tous les publics et promet une multitude de découvertes.

Le jour de mes 25 ans, j’ai eu l’énorme surprise de me voir offrir deux billets A/R pour Tokyo afin d’y passer 14 jours en octobre. Le Japon a toujours fait partie des pays que je rêvais de visiter, c’était donc une merveilleuse surprise! En effet, au delà de l’univers geek très présent au Japon (et dont je vous parlerai dans un futur article), j’ai toujours été fascinée par son Histoire, sa culture, et sa gastronomie. Je voulais me perdre dans un village traditionnel, voir les vestiges des samouraïs, enseigner à mes papilles toutes les subtilités gustatives de la cuisine japonaise. Tout simplement m’imprégner du mode de vie et de la culture du pays du soleil levant.

Cependant, 14 jours, c’est court ! Il a donc fallu organiser notre voyage au pays du soleil levant en amont afin d’optimiser au maximum nos déplacements tout en respectant un budget serré.

Cet article, qui est le premier d’une série qui détaillera les étapes de notre voyage, concerne l’organisation d’un premier backpack au Japon : le choix de l’itinéraire, les logements et des informations importantes.

D’ailleurs, savez-vous pourquoi on appelle le Japon le pays du soleil levant ? Figurez-vous que cela vient du chinois car, voyant le soleil se lever à l’endroit où se situe le Japon, ils l’ont littéralement nommé “le pays de l’origine du soleil”. 
J’ai appris ça dans une vidéo de Julien Fontanier sensei sur les kanjis. Si vous êtes intéressés par l’apprentissage du japonais foncez !

Une rue de Tokyo de nuit durant un voyage au Japon.
Rue de Tokyo de nuit

Faut-il un visa pour aller au Japon ?

L’un des avantages à être français, belge, ou suisse, est que nous n’avons pas besoin de faire des démarches de visa touristique pour visiter le Japon moins de 90 jours. Il vous sera directement délivré à votre arrivée par la douane qui apposera un tampon dans votre passeport à votre arrivée au Japon.

Si vous souhaitez rester plus de 90 jours (donc en séjour longue durée) ou obtenir un visa de travail, vous devrez suivre la procédure expliquée par l’ambassade du Japon en France.

L’itinéraire de notre voyage au Japon

La première étape de l’organisation de notre futur voyage au Japon était donc le choix scrupuleux de l’itinéraire. Une chose était sûre cependant : nous allions partir en sac à dos (backpack).

Adepte du “voyage au feeling”, c’était bien la première fois que je partais en ne laissant aucun créneau à la surprise ni aux changements de dernière minute. Pourquoi me direz-vous ? Hé bien, tout simplement parce que nous partions pile à la période à laquelle une loi voulant réguler les Airbnb fut établie. Si les propriétaires ne disposaient pas de licence, ils ne pouvaient plus mettre leur logement en location. Du coup, tous les hôtels et les Guest Houses étaient pris d’assaut et il fallait vraiment anticiper notre venue. Pas de problème cela dit, car il existe des sites ressources très détaillés et faciles à utiliser.

Il a d’abord fallu faire de longues recherches afin de savoir quels lieux nous souhaitions voir en priorité, quels endroits nous correspondraient le plus et qu’est-ce que nous voulions vivre et expérimenter pleinement. Je savais que je voulais absolument voir le Japon traditionnel (comme à l’ère Edo) ainsi que la partie plus moderne. J’avais également en tête des lieux emblématiques comme les tori d’Inari que l’on voit dans « Mémoires d’une Geisha », la forêt de bambous d’Arashiyama, l’île magique de Miyajima, ou encore la ville de Takayama qui fêtait le festival de l’automne durant notre venue.

Tori de Miyajima. durant un voyage au Japon.
Tori dans l’eau de Miyajima, Japon

Une fois les choix des destinations faits, il fallait calculer les temps de trajet entre chaque étape afin de voir si cela correspondait avec le timing que nous avions.

Pour se faire, le site Hyperdia a été ma référence ! Il permet de chercher vos destinations, temps de trajets, numéros de trains et quais de manière simple et efficace. J’ai ainsi pu optimiser mes destinations en évitant des A/R, et donc gagner un temps considérable pour profiter de mon voyage. Avec du recul, je peux vous assurer que chaque information de ce site s’est avérée véridique à la minute près ! Aucune surprise, les japonais sont organisés et ponctuels.

Pour valider le tout et être sûre que je n’étais pas trop optimiste dans mon organisation, j’ai découvert plusieurs sources d’aides et de renseignements, notamment un groupe Facebook qui est une mine d’information et de partage : Japon de tous les jours. Ils m’ont conseillée sur mon itinéraire et je les en remercie beaucoup. En plus, le fondateur du groupe, Julien, a ouvert son propre bar à Komagome, sur la ligne Yamanote, “Bonjour Tokyo Bar”. C’est un lieu de rencontres franco-japonaises et de soirées à thèmes comme celles du port du Yukata ou encore du karaoké, qui y prennent place chaque mois.

Voici donc l’itinéraire que nous nous sommes prévus :

Itinéraire du voyage au Japon

JR Pass, l’essentiel du voyageur au Japon

Une chose primordiale à savoir avant de partir au Japon : vous avez l’opportunité, avec un visa touristique, d’acheter un JR Pass de 1, 2, ou 3 semaines. Ce pass vous permet, pour la “modique” somme d’environ 350/400 euros (pour la version de 2 semaines), d’utiliser toutes les lignes Japan Railway sans restriction (sauf pour certains Shinkansen). Certes, le prix fait peur, mais c’est rentable dans la plupart des cas. Vous économiserez si vous planifiez de faire plusieurs destinations différentes. Le transport coûte cher au Japon, et le train n’y fait pas exception.

De plus, le JR Pass vous permet également de circuler sur certaines lignes du métro comme la Yamanote line à Tokyo (les lignes JR donc, cqfd).

Bien sûr, le JR Pass ne vous servira pas à grand chose si vous planifiez de rester sur Tokyo tout le long de votre séjour, mais vous aurez le mérite d’être informés 🙂

Pour le commander, voici la marche à suivre  : 

  • Vous ne pourrez pas acheter le JR Pass directement au Japon : il est donc important de le commander en amont via un revendeur agréé. Vous recevrez alors chez vous un bon d’échange qu’il vous faudra utiliser une fois au Japon. Aussi, il est conseillé de commander le bon d’échange que vous présenterez à votre arrivée contre le fameux JR Pass jusqu’à 90 jours maximum avant votre départ car ce dernier est valable 3 mois. Pour cela, rendez-vous sur un des sites revendeurs agréés (nous avions acheté notre JR Pass via Vivre le Japon et nous le recommandons fortement, ils délivrent un guide papier du Japon en train et vous pouvez commander une pocket wifi ou une carte Suica pour les transports en commun.
  • Une fois arrivé(e)s au Japon, munissez-vous de votre bon d’échange ainsi que de votre passeport, puis rendez-vous à un bureau d’échange soit directement à l’aéroport soit dans l’une des gares qui en contient. Vous pouvez trouver la liste de leurs emplacements ici. À ce guichet, le personnel vous remettra votre sésame. À vous alors de spécifier à cette personne à partir de quelle date vous souhaitez que votre JR Pass soit valide.

Enfin, pour utiliser votre JR Pass fraîchement acquis et activé, rien de plus simple. Vous aurez toujours un guichet à côté des portes automatiques servant à valider le titre de transport, avec du personnel qui va vérifier votre JR Pass et sa validité. Montrez-lui en le mettant à hauteur des yeux derrière la vitre et la personne vous laissera passer. Si les guichets sont fermés car vous voyagez en dehors de leurs heures d’ouverture, vous aurez une sonnette à appeler : une personne vous répondra et il vous suffira de dire dans votre meilleur anglais “Hi, excuse me, I have a JR Pass and I would like to go through the gate please”. Vous remarquerez une caméra à côté de la sonnette, montrez-y votre JR Pass et le tour est joué. N’oubliez pas de remercier la personne à travers l’interphone en disant « arigatō gozaimasu » (prononcé aligatō gozaïmas) , c’est toujours apprécié.

Si vous vous inquiétez de la réservation de vos trains, vous pouvez tout de suite vous apaiser. Il n’est pas obligatoire de réserver son trajet au Japon. Il existe beaucoup de wagons sans réservation et, pour les avoir utilisés, je vous garantie que vous aurez aisément une place. Cependant, si cela vous rassure d’avoir au préalable réservé votre trajet, sachez qu’il existe des bureaux de réservation dans les stations JR (vous les reconnaîtrez facilement à leur logo vert, autrement demandez au personnel que vous croisez, ils sont habitués). Ces bureaux vous permettent d’avoir un interlocuteur qui réserve pour vous le trajet souhaité ou peut même vous conseiller si vous avez des doutes.

Pour résumer, vous trouverez toutes les informations relatives au JR Pass et à son utilisation sur les sites suivants : Kanpai, Vivre le Japon et Japan Rail pass Vivre le Japon.

Après avoir établi notre itinéraire, il nous restait à faire les réservations de logements. Vous trouverez ci-dessous la liste des logements dans lesquels nous avons séjourné avec nos retours d’expérience.

Le choix des logements

Je vais être franche avec vous, le choix des logements est une étape à laquelle on n’accorde généralement pas d’importance avec mon compagnon, surtout en sac-à-dos. On a quand même souhaité faire une exception car il y a une expérience que l’on voulait absolument faire, dont je vous parle un peu plus loin. On cherchait surtout des établissements ayant un bon rapport qualité/prix mais surtout étant placés stratégiquement près de gares ou tout du moins accessibles en transports en commun. 

Les logements, que ce soit les auberges de jeunesse, guest houses, ou bien les hôtels, ne manquent pas au Japon. Bien sûr, les choix ont été réduits lors de l’application de la loi dont je vous ai parlé plus haut, mais nous n’avons pas eu trop de difficulté à trouver notre “bonheur”.

J’ai utilisé plusieurs sites pour réserver nos logements, en passant par le Facebook de certains établissements, leurs sites internet, ou bien directement via une plateforme de réservation sur laquelle j’ai des avantages. Je ne vous cache pas que les logements que nous avions à Tokyo étaient décevants, on dormait dans une chambre privée en auberge généralement et on a eu des soucis de température, de place, etc. Cela dit, on avait opté pour des petits budgets sans pour autant dormir dans des capsules qui sont plus économiques. On savait à quoi s’attendre, mais cela a vraiment été notre seule mauvaise surprise du voyage.

Voici la liste des établissements dans lesquels nous avons séjourné :

  • Tokyo → Tokyo House Inn au début, puis Guest House Trace. Je ne vous les recommande franchement pas.
  • Miyajima → Miyajima Guest House Mikuniya, une merveille que je recommande fortement ! Le gérant est, en plus, d’une gentillesse infinie. Prix très abordable compte tenu de la qualité.
  • Kyoto → Piece Hostel Kyoto puis Hostel Otro Mundo. Le premier est une guest house très très sympa et moderne. Excellent rapport qualité/prix. Le deuxième ne nous a pas marqués.
  • Nara → Hostel & gallery G is good. Là encore, une très bonne surprise. Chambre très moderne, très agréable !
  • Takayama → On voulait vraiment dormir soit dans un ryokan traditionnel dans cette ville sublime, soit dans un temple bouddhiste. Nous avons porté notre choix sur le temple bouddhiste Zenkoji. Absolument aucun regret ! Inoubliable ! Une chambre tellement grande avec plusieurs pièces qu’on aurait cru avoir une maison rien que pour nous. On avait des futons japonais, des tatamis, et des paravents. Le gros plus de notre chambre : l’immense baie vitrée donnant sur un petit jardin japonais absolument splendide.
    La deuxième nuit était à Tabino hôtel Hida Takayama. Etablissement presque neuf à l’époque, excentré, qui propose une navette gratuite. Ils ont des onsens (bains japonais) à disposition pour leurs clients, je recommande. 
Logement dans une chambre traditionnelle japonaise dans le temple bouddhiste Zenkoji de Takayama.
Chambre traditionnelle japonaise dans le temple bouddhiste Zenkoji de Takayama.

Nos coups de cœur étaient bien entendu le temple Zenkoji de Takayama, qui était vraiment sublime, mais également la guest house de Miyajima où nous nous sommes promis de retourner un jour.

Bien entendu, la nuit au temple bouddhiste était un gros extra dans notre budget (environ 200 euros) mais nous en avions vraiment envie et c’était une expérience inoubliable.

Aussi, pour chaque établissement, j’avais fait des screenshots via Google Maps depuis la gare d’arrivée pour qu’on s’y retrouve sans trop de difficulté. Je vous conseille de faire de même car les adresses au Japon ne sont pas du tout comme chez nous : c’est selon la date de construction etc.

Enfin, excepté pour les établissements de Tokyo, nous avons toujours été très bien accueillis et le personnel a toujours été très arrangeant, notamment par rapport à nos sac-à-dos qu’on demandait régulièrement à laisser entre deux check-in / check-out.

D’ailleurs, en parlant de sac-à-dos, et parce que je me doute que beaucoup d’entre vous sont comme moi, c’est-à-dire à faire des listes pour tout, je vous ai préparé une check-list sous forme de préceptes.

Les préceptes des backpackeuses(eurs)

1. L’essentiel tu prendras : fini les 20 tenues différentes selon notre humeur !

2. Le confort tu réduiras : on oublie les supers coussins qui prennent trop de place, les matelas gonflables, le lisseur et tout le tralala. Vous pourrez tout acheter sur place (Don Qijote) si vraiment vous en avez besoin. 

3. L’adaptateur et l’appareil photo tu n’oublieras pas ! Sinon, adieu les photos envoyées sur WhatsApp à ses proches pour les faire baver ou bye-bye le super album. En plus, ce serait dommage de se passer du look “touriste chinois” avec l’appareil photo autour du cou à chaque occasion.

4. Le savon et shampoing solides tu béniras : on ne sait jamais ce qui arrivera sur place. C’est toujours bien de prévoir de quoi laver les fringues (un savon de marseille basique suffit) et se nettoyer si on se retrouve sans gel douche dans une auberge. Soit dit en passant, c’est également meilleur écologiquement parlant et vous pouvez les faire vous-même. 

5. Des serviettes hygiéniques lavables tu n’oublieras pas : on a souvent de mauvaises surprises en voyage car notre corps se dérègle et, malheureusement, ça arrive souvent au mauvais moment… Petite parenthèse pour rassurer toutes les femmes qui se poseraient la question au sujet des serviettes hygiéniques lavables : ne doutez plus ! Ça se lave facilement, c’est écologique, pas encombrant, et bien plus agréable à porter.

6. De bonnes chaussures de marche tu auras : on a tendance à squeezer l’importance de la qualité de nos chaussures de rando, c’est pourtant essentiel pour la santé de nos petits pieds (très grands pour ma part…) et donc pour garantir un voyage sans ampoules ou tendinites (ce serait quand même dommage). Alors certes, niveau style, il y a mieux. Mais bon, c’est tellement pratique quand on visite les campagnes japonaises !

 7. Une pochette hermétique accrochée autour du cou tu chériras : le meilleur moyen d’éviter les vols de papiers et d’argent dans tout autre pays que le Japon qui est très secure, ou bien tout simplement d’éviter qu’ils prennent la pluie. C’est ce gadget ultra tendance qu’on essaie toujours de cacher sous son T-shirt. Spotted les touristes ! (Prévoir aussi une protection pour le sac en cas de fortes pluies entre deux destinations).

8. La serviette microfibre tu emporteras : simple et efficace, ces serviettes ne prennent pas de place et sèchent à vitesse grand V. 

9. Un cadenas avec des sangles tu accrocheras à ton sac : si tu laisses ce dernier quelque part, même si c’est censé être sécurisé, n’oublie pas que finalement ça ne l’est jamais vraiment (surtout en auberge de jeunesse).

10. Des médicaments, huiles essentielles et must have tu mettras dans des sachets fraîcheur : si ton sac à dos est aussi ton bagage à main dans l’avion c’est le seul moyen pour que ta crème de jour et ton dentifrice soient acceptés du moment qu’ils font moins de 100 ml. Pour les médicaments, prendre vraiment le nécessaire (doliprane, désinfectant…) car il y a tout sur place.

Le petit + : la chauve-souris hermétique pour un style encore plus tendance.

L'essentiel du backpack au Japon
L’essentiel du backpack
Pour conclure…

C’est tout pour cette première partie concernant le voyage au Japon et son organisation !

Je vous retrouve plus tard pour vous raconter des anecdotes, vous parler de la culture, de la gastronomie, et de chaque étape de notre voyage.

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    • Hello, avec plaisir 🙂 Merci pour ton commentaire ! C’est frustrant de devoir repousser ses projets de voyage mais d’un autre côté cela permet de s’organiser encore mieux et de pouvoir économiser davantage 🙂