Introduction
Necromunda: Hired Gunest développé par StreumOn Studio, que l’on connaît pour Space Hulk: Deathwing, et est sorti le 1er Juin 2021 sur PlayStation 5, Xbox Series X/S, PlayStation 4, Xbox One et PC.
D’abord, une petite aparté
Alors pour commencer, je vais penser que si vous lisez ce test, vous avez vos bases sur l’univers de Warhammer 40,000. Mais je peux vous faire un petit topo extrêmement rapide : c’est le bordel, il y a des démons, des dieux, des aliens, le capitalisme et le fanatisme ont fusionné pour faire des mondes humains des villes, appelées ruches, grouillantes de vie dont le seul but est de produire armes et chair à canon pour une guerre qui ne finira jamais, le tout sous le joug du régime d’un empereur qui est mort mais pas trop. Vous avez tout compris ? Non ? J’ai égratigné des fans ? Bon, en vrai, je ne suis pas qualifié pour vous dépeindre le tableau immense qu’est Warhammer et Warhammer 40,000. Je ne suis qu’un humble soldat impérial de la communauté tout juste bon à mourir pour l’Empereur Dieu. Je vous encourage du coup à vous plonger dans cet univers extrêmement vaste et vous invite à quitter (temporairement) ce test pour en apprendre davantage.
Quant à Necromunda, c’est un jeu de figurines créé par Games Workshop en 1996, se déroulant dans l’univers de Warhammer 40,000 et où l’on participe à des combats en milieu urbain. Il fait partie des wargames. C’est en partie de ce jeu qu’est inspiré Necromunda: Hired Gun.
Voilà, vous avez les bases et inspirations du jeu. Mon devoir envers le trône d’or et d’amateur de cet univers est accompli.
L’Histoire
Alors bon, pour l’histoire, désolé mais ici vous n’incarnez pas une petite sœur des pauvres au cas où certains en douteraient. Vous êtes un chasseur de primes. Flingue à la ceinture et fidèle toutou à la botte, vous êtes une véritable machine à tuer opérant dans les bas-fond d’un monde ruche. Vous avez le sang aussi chaud que le fer qui coule dans les entrailles de celle-ci et c’est le jackpot que vous visez. Mais voilà la tuile. Alors que vous êtes à la poursuite d’un assassin en compagnie de deux autres chasseurs, vous tombez sur plus fort que vous. C’est un certain Jacob qui vous sauve de la mort. Mais ce n’est pas sans sacrifice. Car pour vous sauver, vous avez dû passer entre les mains et les pinces d’un médecin qui vous aura implanté tout un tas de bidules, d’implants et d’autres trucs pour vous maintenir en vie. C’est donc avec un corps modifié et une vengeance en tête que vous atterrissez à Martyr’s End, un endroit où se rencontrent membres de gangs, chasseurs de primes et tout ce que la ruche peut offrir de pire, mais où règne une paix toute relative.
Attention ! Prêt ? Ça va saigner !
Le Gameplay
Necromunda: Hired Gun fait partie de la catégorie des fast-FPS, c’est-à-dire que l’on ne se planque pas et on ne fait pas dans la dentelle. On tue un peu tout et n’importe quoi et cela à tour de bras. L’idée est assez simple. On commence une quête (principale ou secondaire), on tue tout ce que l’on trouve, on ramasse tout ce que l’on peut (armes et autres loots), on remplit l’objectif et basta, on est payé.
Bah alors, on s’ennuie ? Bah non ! Comme je l’ai dit précédemment, vous avez un corps modifié, un chien et des armes, donc tout ce qui faut pour s’éclater. Et tout ça, on peut le modifier (oui oui, le chien aussi) contre monnaie sonnante et trébuchante auprès des différents PNJ de Martyr’s End. C’est là où vous pourrez faire vos modifications qui sont, je dois dire, très nombreuses, que vous pourrez acheter des améliorations et que vous pourrez choisir vos quêtes. Car c’est là tout l’intérêt de ce jeu. On tue pour être payé, et on est payé pour pouvoir encore mieux tuer.
Un autre point fort de ce FPS, c’est que l’on ne se contente pas d’arpenter des couloirs sombres dans une ambiance qui sent bon la rouille et le sang. Necromunda: Hired Gun est un jeu qui vous offre énormément de liberté en ce qui concerne la verticalité. En plus de l’éternel double saut (que j’ai eu du mal à maîtriser tant il est efficace), le jeu vous offre un grappin assez rapidement. Combinez ça à une série de mouvements tels que la glissade ou encore la course sur les murs et vous obtenez un gameplay aussi nerveux qu’un kangourou sous amphétamines. Et tant mieux, parce que là, pas question de rester fixe. Les ennemis sont là pour tuer eux-aussi et ils ne font pas semblant. Il faudra être mobile et ne pas s’économiser sur les sauts et autres cascades afin de tirer son épingle du jeu. Personnellement, je vous conseille de mettre le jeu en difficulté “difficile” histoire d’avoir un meilleur challenge mais aussi de meilleures récompenses. Toute cette mobilité servira aussi à explorer. Vous pourrez ainsi découvrir cet univers mais aussi trouver des coffres qui vous cracheront à la figure loots et munitions.
Du coup, ça ressemble à un Doom me direz-vous. Je ne peux pas vous donnez tort. Alors attaquons-nous à ce qui pourrait faire la différence. Je vous parlerai évidemment de notre compagnon à quatre pattes. Il a toute son utilité. En plus de l’appeler pour venir mordre les rotules de vos ennemis, votre mastiff vous fera profiter de son incomparable flair pour vous montrer où sont vos ennemis, ce qui peut être un énorme avantage quand on ne sait pas d’où viennent les tirs qui vous pleuvent dessus. Vous commencez votre périple avec votre pistolet à la ceinture mais vous aurez rapidement accès à une pléthore d’armes dont la rareté, et donc l’efficacité, est classée par un système de couleurs. Et je vous le rappelle, tout ça peut être modifié pour coller à vos envies. Et il sera conseillé de faire les quêtes secondaires afin d’avoir suffisamment d’argent pour les réaliser. Ces dernières sont en fait des sortes d’arènes situées dans des lieux que vous aurez déjà explorés lors des missions principales, donc inutile de s’évertuer à tuer tous les adversaires car ils reviennent en boucle. Remplissez l’objectif et touchez votre paye.
La Technique
Graphiquement, cela colle bien à l’univers de Warhammer 40,000. L’univers est très détaillé. Les animations ne sont pas toujours très fluides, mais surtout il y a de gros soucis d’IA. Parfois, l’ennemi vous perd sans aucune raison. Et il y a un mob dont la particularité est de sortir de terre. Mais parfois il ne fait justement que ça : il sort du sol et vous regarde comme une biche regardant les phares d’une bagnole puis il retourne sous terre. D’autres ennemis restent bloqués en bas d’escaliers ou au niveau des portes, et ça pète un peu l’immersion. La détection des ennemis par le chien est une bonne idée mais le problème c’est que les ennemis sont mis en valeur par un épais contour rouge qui non seulement pète encore une fois l’immersion mais rend certains combats particulièrement confus. On croit tirer sur un ennemi et en fait il est dans la salle d’à côté. Au niveau des armes, elles collent bien à l’univers mais leur utilisation reste un peu molle. Cela manque un peu de sensations. Les exécutions que l’on peut faire sur les ennemis à proximité de nous sont variées et font plaisir (malgré le problème d’animation évoqué précédemment). Au niveau sonore, pas grand chose à dire, tout comme sur Doom, on a des morceaux bourrins et d’autres qui évoquent le côté sous-terrain du jeu. Je ne vous cache pas que ce que l’on entend, c’est surtout le bruit des flingues. C’est le but en même temps.
Mon Avis
J’aimerais tout d’abord rappeler que l’on a pas à faire ici à une boite de développement à la Activision mais à une petite équipe de développeurs dont le budget est bien plus modeste. Donc s’attendre à un jeu triple A est un non-sens. L’important dans ce jeu est bien sur le fan-service. Malgré les problèmes techniques mentionnés, je pense que des fans, ou du moins des amateurs tels que moi, peuvent largement trouver leur part de plaisir dans l’exploration de cet univers qui, je dois dire, est un véritable plaisir. Ça sent la rouille et la poudre dans un monde sans pitié, exactement ce que j’attendais d’un jeu portant sur Warhammer 40,000. Modifier le chien pour le rendre plus performant a été un crève-cœur car je le trouvais bien plus mignon au début. La personnalisation et l’amélioration de notre équipement obligent à faire les quêtes secondaires. Le jeu est en plus un excellent défouloir. On tire sur une myriade d’ennemis, on sue un peu, on se fait payer et on s’arme un peu mieux pour la prochaine session. Simple, bourrin et efficace. Au niveau de l’histoire, je n’ai pas accroché car j’ai eu beaucoup de mal à la suivre (je suis peut-être le seul me direz-vous).
Le jeu a besoin d’être peaufiné mais j’espère vraiment que les développeurs vont continuer dans cette voie. L’univers de Warhammer 40,000 mérite que le monde du jeu vidéo s’y intéresse car il a un énorme potentiel inexploité. Pour moi, ce jeu est et demeure une bonne surprise. Vous pouvez le découvrir chez notre partenaire Instant-Gaming pour 27,49 € au moment où j’écris ce test.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Warhammer 40,000
Le gentil toutou
Un bon défouloir à la Doom
Les points négatifs
Des animations pas toujours fluides
Des quêtes secondaires très répétitives
Une IA souvent perdue