Monark est un RPG japonais développé par FURYU et édité par NIS AMerica. Sa sortie est prévue le 22 février 2022 sur PC, PS4, PS5 et Nintendo Switch. C’est sur cette dernière que nous allons découvrir ce titre.
Histoire
Après une brève introduction textuelle nous parlant de l’Ego, Monark commence sur un combat dans un monde étrange. Cet affrontement, perdu d’avance, nous introduit un personnage aux motivations bien mystérieuses…
Suite à cela, nous nous retrouvons au Japon de nos jours en milieu scolaire, à l’académie Shin Mikado. Celle-ci est soudainement prise dans une bulle de brouillard…
On se réveille dans l’académie, dans le brouillard, en compagnie de notre demi-sœur (Chiyo), du Dr Kakeru et de Nozomi Hinata, l’ancienne présidente du conseil des étudiants.
Amnésie
Notre personnage est amnésique et ne se souvient que de son nom.On apprend également que le brouillard a tendance à rendre fous les gens qui y restent dedans trop longtemps. Comme il n’y en a pas au premier étage, votre groupe décide d’y aller. Sur le chemin, Chiyo reçoit un appel sur son smartphone alors qu’il n’y avait pas de réseau jusque-là. Elle décroche et tout le monde se retrouve happé dans un monde étrange.Vous êtes alors attaqués par des squelettes et faites la rencontre de Vanitas, un Monark. Notre personnage va faire un pacte avec lui et devenir un Pact Bearer. On pourra ainsi faire apparaître notre imagigear, une manifestation de notre âme, et ainsi nous défendre et nous échapper.
Les sept péchés capitaux
Monark est un jeu qui rappelle par bien des aspects les titres de la série Persona ou encore les Caligula Effect: Overdose. D’une part, l’action se passe dans un établissement lycéen mais aussi dans un monde parallèle étrange. D’autre part, le scénario est très porté sur la psychologie et explore différentes folies liées aux sept péchés capitaux. On aura d’ailleurs régulièrement des tests psychologiques auprès de certains PNJ.
Retrouvez notre test de The Caligula Effect: Overdose ici.
Création du personnage
La création du personnage se passe durant un souvenir. Alors attention, ici, pas de personnalisation du sexe ou de l’apparence. On a seulement le choix du prénom et du nom. Ensuite, il vous sera posé quinze questions et un choix entre 3 groupes de mots. Cela déterminera vos statistiques de péchés capitaux : Lust, Pride, Wrath, Sloth, Envy, Gluttony et Greed. Ce sont des statistiques uniques au protagoniste de l’histoire.
Gameplay
Le gameplay de Monark alterne entre phases d’exploration et affrontements. En dehors des combats, vous parcourerez donc l’académie, parfois dans le brouillard. Le stick gauche sert à déplacer le personnage tandis que le droit gère la caméra. On pourra aussi parler avec des PNJ ou interagir avec certains éléments du décor avec le bouton A et afficher le log de conversation avec la gâchette L pendant un dialogue. Le bouton X, lui, affiche le menu Smartphone.
Dans ce dernier, nous retrouverons :
- Une To-Do List : les objectifs finis et à faire.
- La Map : permet de se téléporter à différents endroits déjà visités (sauf dans certaines situations).
- Call : permet d’appeler des numéros. Cela permet de faire des affrontements dans l’autre monde et ainsi monter en niveau et gagner des Spirits.
- Character : permet la gestion de l’équipe. Vous pourrez apprendre / améliorer vos compétences ou encore équiper / personnaliser vos démons.
- Item : les objets en votre possession.
- Library : vous aurez ici une liste de certains documents que vous aurez trouvé lors de vos explorations, les tests psychologiques que vous aurez fait et une bonne partie de l’OST du jeu.
- Achievement : les succès. Quand vous en déverrouillez un, n’oubliez pas de prendre la récompense !
- Profiles : les profils des élèves et des professeurs de l’académie, entre autres.
- Save / Load, Help, System : gestion de la sauvegarde, aide et paramètres du jeu.
L’exploration dans Monark
Pendant les phases d’exploration, vous tomberez souvent sur des documents. Ces derniers vous aideront à progresser dans le jeu, soit en débloquant des informations, soit en vous faisant faire une véritable enquête. En effet, vous aurez parfois à retrouver des informations à partir d’autres. Et vous aurez également besoin de consulter les profils des personnes que vous avez rencontré. Si certaines énigmes sont relativement simples, d’autres nécessiteront des connaissances spécifiques (ou une recherche sur Internet) ou une bonne dose de réflexion. Vous trouverez également des Spirits, mais je vous en reparle plus loin.La plupart du temps, vous évoluerez dans le brouillard. Ici, les PNJ sont dans différents états de folie et agissent comme des zombies. On n’en tirera que peu d’informations, bien que tendre l’oreille peut parfois nous donner des pistes… Vous ne pouvez pas vous balader infiniment dans le brouillard. Au sein de celui-ci, votre jauge MAD augmente progressivement. Lorsqu’elle arrive à 100%, vous devenez fou et retournez dans la salle du Dr Kakeru. Rien de punitif, si ce n’est une petite perte de temps. À noter que le docteur pourra soigner vos points de vie mais aussi remettre à zéro la jauge MAD.
Les combats
Les combats de Monark se déroulent au tour par tour. On commencera par choisir nos équipiers et leur position de départ. À ce moment-là, vous pouvez aussi voir le niveaux et les positions de vos ennemis.
Le stick gauche permet toujours de déplacer notre personnage et le droit l’angle de la caméra. Les gâchettes L et R permettent de changer d’unité, A affiche la liste des commandes, X le statut et Y la carte. Appuyer sur ZL permet de passer d’une caméra proche à une plus éloignée tandis que ZR accélère les déplacements et les actions des unités.
Déroulement du combat
Le combat commence toujours par les actions de l’équipe du joueur, puis vient le tour des ennemis. On déplace nos unités dans leur zone de déplacement, comme dans un Tactical RPG, puis on choisit l’action à effectuer. Vous aurez différentes commandes :
- Arts : ce sont des techniques martiales consommant des HP pour être exécutées, sauf celle de base qui est gratuite.
- Authorities : capacités à utiliser qui en contrepartie augmentent votre jauge MAD.
- Defer : passe le tour d’une unité à une autre afin qu’elle puisse faire une seconde action. Cela augmente la jauge MAD de l’unité ciblée.
- Item : permet d’utiliser un objet.
- Wait : permet de ne rien faire. Une unité qui utilise cette action regagnera quelques HP.
Lorsque l’on utilise un Arts, si un allié est à portée de l’ennemi ciblé, alors celui-ci effectuera une Assist Attack. Vous pourrez ainsi augmenter les dégâts infligés si toute votre équipe est dans le coin. Mais attention car si vous êtes à portée de l’ennemi, celui-ci pourra alors contre-attaquer, à moins que vous ne l’attaquiez dans le dos, ce qui augmentera sensiblement les dommages qu’il subira. Cela est valable aussi dans l’autre sens, les adversaires pour faire des Assist Attack et subir vos contre-attaques.
À la fin du combat, on remporte du spirit et certaines statistiques de l’ego augmentent. On ne gagne pas d’expérience, et nous verrons plus loin comment monter en niveau.
La jauge MAD, la jauge AWAKE et la résonance
En combat, la jauge MAD n’aura pas le même effet que pendant l’exploration. Ici, il n’est pas question de Game Over ou de retourner chez le Dr Kakeru. Le personnage ayant une jauge à 100% deviendra fou. Dans cet état, la défense baisse tandis que toutes les autres statistiques augmentent. Cela dure 3 tours, à l’issue desquels le personnage sera KO.
La jauge AWAKE se remplit en recevant des dégâts ou en utilisant l’action Resolve. Lorsqu’elle est à 100%, l’unité s’éveille. Dans cet état, toutes les statistiques sont augmentées et les Arts et Authorities n’ont plus de coût.
Les unités peuvent entrer en résonance entre elles (ou avec des ennemis avec la compétence nécessaire). Cela leur permet de partager pendant un certain nombre de tours les buffs, les débuffs et les Authorities (si compatibles avec la résonance). Ainsi, si vous êtes éveillé et que l’allié lié est fou, les deux unités entreront dans l’état Enlightenment. Toutes les stats sont grandement augmentées pendant 3 tours et les Arts et Authorities n’ont là aussi pas de coût.
L’Ego
Comme vu précédemment, l’Ego est un ensemble de statistiques propres au protagoniste de l’histoire. On en gagne en faisant des combats et en répondant à des tests psychologiques au cours de l’histoire. Ces statistiques permettent de commander des démons liés à celles qui sont les plus fortes. Elles permettent aussi de débloquer des restrictions sur ce que les démons peuvent équiper et aussi sur les Alter Egos.
Le Spirit et les Alter Egos
Il s’agit plus ou moins de la monnaie du jeu. Vous pourrez les dépenser soit pour apprendre de nouvelles compétences, soit pour les améliorer. C’est ainsi que l’on augmente le niveau de nos personnages ! À chaque fois qu’une compétence est apprise ou améliorée, l’unité gagne un niveau. Il faudra donc veiller à le faire régulièrement et pour chaque allié. Mais attention car le spirit est partagé entre tous les personnages, il faudra donc de temps en temps faire quelques combats pour en avoir assez pour tous. Il est également possible de reset les compétences pour réallouer le spirit autrement. Cependant, vous ne récupérerez que 80% de ce que vous aviez utilisé.
Vous pourrez aussi échanger le spirit contre des objets auprès de Vanitas, qui fait aussi office de marchand. On pourra également démanteler des objets ou de l’équipement afin d’obtenir des spirits.
Les Alter Egos sont des cristaux qui ont été générés par certains étudiants (ils ont une icône de cristal à côté de leur nom dans la liste des profils). Ils apparaissent après avoir rencontré leur créateur. Ces alter egos augmenteront de manière permanente une statistique de vos personnages, et l’effet sera appliqué aussi à vos futurs alliés ! Par contre, il vous faudra avoir assez de points dans la statistique d’Ego liée à ce cristal pour l’obtenir, sinon il faudra repasser plus tard.
Technique
Graphiquement, Monark sur Nintendo Switch est plutôt joli, même si on notera, comme sur la plupart des jeux de la console, qu’il n’y a pas d’antialiasing. La direction artistique et le moteur 3D se rapprochent de ce que l’on a pu voir sur The Caligula Effect: Overdose. On a aussi droit à une jolie cinématique d’intro en anime. Côté animation, c’est fluide, il n’y a rien à redire ici.
Pour la partie audio, on a une bonne bande son, même si le thème principal de l’exploration de chaque zone se ressemble beaucoup. Les musiques lors des combats de boss carrément des pistes J-Pop plutôt plaisantes avec une voix de chanteuse. On aura aussi accès à un doublage des personnages en japonais ou anglais, à choisir selon vos préférences.
Monark subit le même défaut que beaucoup de ses congénères. En effet, il n’est disponible qu’avec les textes en anglais. Ce ne serait pas bien grave sur un jeu avec peu d’histoire mais c’est plus problématique ici. L’intrigue représente une part tout de même très importante du titre, et l’aspect psychologique implique de bien maîtriser l’anglais. Cela est particulièrement vrai pour les tests psychologiques, où vous pouvez mal comprendre une question si vous n’y prêtez pas assez attention. Cet aspect du jeu est si important que j’ai parfois eu la sensation d’être psychanalysé. Il est donc dommage de ne pas retrouver des textes traduits en français.
Monark est un bon RPG. L’histoire est intéressante sans être pour autant complètement originale. L’aspect psychologique est très présent et plutôt bien représenté. On ressent les idéaux des différents personnages et ce qui les a conduit à être ce qu’ils sont. Le jeu n’est cependant pas à mettre entre les mains des plus jeunes. Non seulement il faut avoir un bon niveau d’anglais mais en plus il est classé PEGI-12 et aborde des thèmes assez violents, comme le suicide.
Sur Nintendo Switch, Monark est disponible en cartouche ou en dématérialisé pour 59,99€. La version eshop vous demandera environ 7 Go d’espace disponible. Le jeu est aussi présent sur Steam, PS4 et PS5.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
– L’aspect psychologique des personnages très travaillé
– Combats assez stratégiques
– Pistes audio des boss très sympathiques
Les points négatifs
– Pas de traduction française des textes
– Pas d’anti-aliasing