Mao – Tome 15

Alors que Glénat poursuit sa parution du manga de Rumiko Takahashi à raison d’un volume tous les trois mois environs, Mao vient d’atteindre son quinzième tome traduit. Après avoir mis à l’honneur les nouvelles disciples féminines du clan Goko, il est désormais temps de se recentrer sur le mystérieux personnage enfoui sous le pavillon des cinq couleurs. Reconstitué par Byoki, ce dernier se réveille, mais semble privé d’une chose essentielle… Son âme !

Cette critique a été réalisée avec un exemplaire fourni par l’Éditeur.

Autant en emporte le temps

Le Retour de Rumiko Takahashi

À l’âge de 7 ans, la jeune Nanoka Kiba a perdu ses deux parents dans un accident. Aujourd’hui en troisième année de collège, elle revient sur les lieux du drame et se retrouve projetée un siècle plus tôt, en pleine ère Taisho. Dans ce Japon du début du XXe siècle, elle rencontre Mao, un chasseur de yôkai, qui la considère comme l’un d’entre eux. À la recherche de la créature qui l’a maudit, il va aider Nanoka à lever le mystère sur sa véritable nature…

On ne présente plus Rumiko Takahashi, Grand Prix 2019 du Festival international de la BD d’Angoulême. Cette autrice hors pair qui avait débuté sa carrière en 1978 avec Urusei Yatsura, éditée pour la première fois en France en 1994 avec Ranma 1/2, retourne à la prépublication hebdomadaire avec Mao, sa nouvelle série shônen. Il s’agit là d’un condensé de tout son art, un savant mélange entre action, drame, horreur et humour, qui saura plaire aussi bien à ses premiers fans qu’aux nouveaux lecteurs à la recherche d’un bon shônen de voyage entre les mondes (isekai) !

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C’est à l’âge de sept ans que la vie de la jeune Nanoka bascule, dans un accident de la route qui coûte la vie à ses parents. Elle se retrouve alors maudite par Byoki, un démon à l’apparence d’un chat géant. Plusieurs années plus tard, Alors qu’elle a tout oublié, l’adolescente repasse sur le théâtre de l’accident et se retrouve mystérieusement projeté à l’ère Taisho, soit un siècle plus tôt. Là, elle fait la connaissance de Mao, un maître onmyo, ancien disciple du clan Goko (spécialisé dans les assassinats et les malédictions), qui s’avère être immortel.

Également maudit par Byoki, qui espère faire de Nanoka ou de Mao son hôte, le jeune homme se trouve être au centre d’un drame ayant eu lieu neuf cents ans auparavant, causant la destruction du clan et la mort de dame Sana dont il était amoureux. Tandis que les deux héros apprennent à se connaître et à s’apprécier, Mao retrouve d’autres anciens disciples du clan, certains alliés et d’autres ennemis, qui vont l’aider à lever le voile sur les réels événements de cette nuit funeste appartenant désormais à un passé lointain, mais aux répercussions bien actuelles

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Daigo aux cinq couleurs

Alerté par une rumeur autour d’un étrange chant fantôme, Mao se rend dans un village pour y mener l’enquête. Byoki se trouve déjà sur place, accompagné de l’homme qui reposait sous le pavillon des cinq couleurs. Hakubi et Yurako décident alors de passer à l’action… L’heure des retrouvailles approche pour les disciples liés par le destin !

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Dans le dernier tome, nous avions laissé Mao en lutte contre Sasuga afin de s’approprier le “masque d’immolation” d’un chef de village qui se servait de cette arme maudite pour asseoir son autorité sur les autres habitants. La bataille est rude pour nos héros qui doivent faire face non seulement au chef possédé, mais également à la nouvelle recrue de Shiranui qui s’avère être extrêmement puissant. Une fois cette affaire réglée, Mao et Nanoka sont sollicités par Natsuno qui a retrouvé la trace de Yurako et souhaite l’interroger.

Arrivé sur place, la petite troupe trouve effectivement Yurako qui entreprend de leur révéler sa véritable place au sein du clan Goko et son mobile pour le meurtre de Sana, avant de s’enfuir, laissant nos héros complètement désorientés. C’est lors d’une visite chez Kamon, afin de l’instruire de leurs dernières avancées, que Mao et Nanoka apprennent que la fiancée du maître du bois, supposée morte, lui a envoyé une lettre. Désireux de tirer cette affaire au clair, Kamon par enquêter accompagné de notre duo. Il ne se doute pas encore que le destin va le mettre sur le chemin de la rédemption…

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Mao, oh, oh, oh, Mao, héritier de l’amour qui sait tout…

Ça y est, tous les nouveaux adeptes du clan Goko ressuscités ont eu le droit à leur présentation, qui s’est conclu avec celle de Kagari et de Mei dans les tomes 13 et 14 de Mao, et nous allons pouvoir reprendre le cours de notre intrigue et de ses révélations, comme celle du lien entre Sana et Yurako. Que cache réellement le retour de Daigo et pourquoi Byoki le suit-il comme son ombre, alors même que l’homme n’est plus qu’une coquille vide ? Petit spoiler, ce n’est pas encore tout de suite que nous le saurons, même si grâce à Natsuno et à son enquête, nous avons obtenu quelques bribes d’informations.

Je subodore cependant que le père de Sana et grand maître du clan maudit à quelque chose à voir dans la disparition du maître de la terre et que c’est ce qui aurait indirectement causé les événements qui ont fait basculé le destin de nos héros. Je verrai bien si l’avenir me donne raison. En ce qui concerne Sasuga, le dernier arrivé sous les ordres de Shiranui, la simplicité de ses motivations en font un protagoniste dont l’allégeance risque bien de changer en fonction de qui lui apportera le meilleur confort de vie. Il est d’ailleurs étonnant que Mao n’ait rien tenté pour le rallier à sa cause, vu la puissance du jeune homme en matière de sorts.

Je suis également ravie que nous retrouvions Kamon, le maître des plantes, qui va devoir intervenir pour réparer les dégâts causés par ses graines d’âmes tombées entre les mains d’un homme ignorant. Il semble que la mangaka soit sur le point de nous faire de nouvelles révélations, au vu du cliffhanger de fin de volume, et je suis impatiente de connaître la suite… Comme à chaque fin de tome cela dit !

Pour conclure…

Maintenant que les divers protagonistes sont mis en place, et que l’on comprend un peu mieux le rôle joué par Natsuno auprès de Daigo qu’elle œuvrait à reconstituer, nous avons hâte de savoir comment va se dérouler le face-à-face entre Mao et son frère adoptif revenu d’entre les morts. Si les liens entre les personnages et leur rôle dans la chute du clan Goko s’éclaircissent au fur et à mesure des tomes, beaucoup de questions restent sans réponse et Rumiko Takahashi arrive parfaitement à nous maintenir en haleine en faisant surgir chez nous des questionnements auquel nous n’aurions pas forcément pensé seuls. Avec un rythme qui prend son temps pour bien poser son intrigue, la mangaka arrive à passer outre la frustration de ses lecteurs d’avoir les informations au compte-goutte pour ne leur laisser que le plaisir de l’attente et de la spéculation. Résultat, on est déjà dans l’attente du volume 16 qui sortira le 3 avril 2024.

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