Le Virtuose du tablier est un mini-drama japonais diffusé sur Netflix depuis le 29 août 2021. Il comporte 5 épisodes ne dépassant pas plus de 6 minutes chacun pour la première saison. Une seconde saison est prévue pour le 7 octobre 2021, le même jour que pour la seconde saison de La Voie du tablier, série d’animation dont le drama est inspiré.
L’acteur en tant que protagoniste
Ce drama est une version réaliste de la série d’animation La Voie du tablier (elle-même adaptée du manga du même nom), mettant en scène Kenjiro Tsuda, l’acteur qui prête sa voix au protagoniste de l’animation, Tatsu l’immortel. Ainsi, l’acteur ne joue pas le personnage de La Voie du tablier, mais reste lui-même alors qu’il s’exécute dans des tâches quotidiennes que Tatsu pourrait très bien faire dans l’animation ou le manga.
Les tâches ménagères d’un japonais
Le thème du drama se situe non seulement sur l’acteur, élément important pour la série comme pour les adaptations, mais surtout sur les tâches ménagères qui constituent un point central de la vie quotidienne des Japonais. Très soucieux du détail et des règles de la société, Kenjiro Tsuda nous explique à travers les épisodes comment laver son linge afin qu’il soit le plus propre possible en fonction des tâches, comment bien ranger son appartement et trier les détritus après une fête d’anniversaire… ou bien encore comment réparer un shôji, les portes coulissantes japonaises en papier (appelé washi).
Excepté la lessive, qui ne demande pas autant de travail chez nous car nos machines lavent à l’eau chaude (alors qu’au Japon elles lavent à l’eau froide seulement), la question du tri ou de la réparation de shôji est généralement méconnue.
Une bonne manière de transmettre les habitudes japonaises ?
Lorsque l’on s’intéresse au Japon, on s’intéresse en général plutôt à la culture populaire, aux lieux touristiques ou à tout ce qui touche la nourriture. C’est d’ailleurs ce qui nous est le plus accessible, grâce à tous ces sites ou ces livres à disposition, et qui donnent toujours plus envie de voyager ou de découvrir le pays sur place. Mais ce qui peut sembler comme des petits détails est souvent quelque chose de très important dans la vie japonaise. Pour reprendre un exemple cité plus haut :
- La méthode de tri très pointilleuse au Japon.
On pourrait croire qu’il ne suffit que de séparer le plastique du carton, ou des autres détritus comme on peut le faire ici, sauf que c’est un peu plus compliqué que ça. Au Japon, comme nous le montre bien Tsuda, il faut différencier les types de déchets et les séparer. Ainsi, le carton n’ira forcément pas avec le plastique, comme le plastique n’ira pas avec les déchets inflammables, comme ces derniers n’iront pas avec les cannettes de soda, et j’en passe… Parfois, il se peut qu’un déchet soit composé de deux composants différents, ce qui peut poser beaucoup de réflexion concernant le bac où il doit être jeté. Mais s’il est composé de plus de 70% de plastique par exemple, il sera jeté dans le bac des plastiques.
On y retrouve également la mention du baseball, sport très important dans la vie des japonais, de par ses nombreux matchs diffusés à la télévision ou ses clubs à l’école. Il n’y a pas un seul Japonais qui n’a pas joué au moins une fois au baseball, preuve de l’engouement général qu’il y a pour ce sport. Et même si celui-ci est un sport connu à l’international et qu’il se peut que beaucoup y font déjà un lien avec le Japon, la série permet tout de même de nous faire découvrir des choses qui comptent énormément là-bas et qui font partie de la vie courante des Japonais.
Mon avis sur Le Virtuose du tablier
Étant très fan du manga et de la série d’animation qui a été adaptée quelques mois plus tôt, je ne pouvais que regarder cette série-là, d’autant plus avec cet acteur que j’apprécie particulièrement (je l’ai d’ailleurs déjà mentionné dans l’article sur La Voie du tablier).
Je trouve que mettre en scène l’acteur lui-même pour effectuer des tâches quotidiennes et le transformer en un Tatsu grandeur nature est une approche intéressante. On sait bien que dans la majorité du temps, ce sont les femmes japonaises qui s’occupent de tout ça… alors c’est distrayant d’observer le contraire. De plus, j’ai appris des choses grâce à la série, notamment comment faire du bon café. C’est sans doute anodin mais c’est toujours bon de le noter ! En bref, j’ai passé un bon moment devant Le Virtuose du tablier, même si c’était assez court et que j’aurais aimé que, contrairement à la série d’animation, ils rallongent un peu les épisodes.
Le Virtuose du tablier est une bonne série si on apprécie déjà la série d’animation et la comédie qui en découle. Très courte, elle se regarde sans problème durant une pause ou entre deux révisions, ce qui fait d’elle une série parfaite pour se distraire et rire sans répit.