Le Steam Deck

Cela fait maintenant plus d’un an que le Steam Deck est sorti et que je l’ai entre les mains. Annoncée comme une petite révolution dans la collection du hardware de chez Steam, cette petite console en veut au marché de la console portable en lorgnant un peu sur les platebandes de Nintendo.

Petit mais Costaud 

Steam promet avec son Steam Deck une console presque aussi puissante qu’une Playstation 5, tout ça dans un boîtier un poil plus grand qu’une Switch et pour environ le prix d’une console de salon. Dans les faits, elle reprend plus ou moins les mêmes caractéristiques que la console de Sony, tout cela optimisé pour tenir dans le boîtier du Steam Deck. Elle embarque, afin d’être le plus léger possible niveau OS, un linux avec Proton.

Elle est équipée 16Go de Ram et d’un processeur 4 cœurs / 8 threads de chez AMD ainsi qu’un processeur graphique RDNA 2, toujours de chez AMD. Son écran, quant à lui, fait 7” pour une résolution de 1280*800 (16/10). Le Steam Deck a un poids total de 669 grammes contre 421 grammes pour la Switch.

On se retrouve donc avec une belle bête plus grosse et plus lourde qu’une Switch afin de caser tout le matos qu’elle embarque. Elle ne dispose que d’une entrée jack stéréo et d’un port USB C pour la charge. Néanmoins, il est possible d’acheter un dock USB C pour avoir plus de sorties USB, des sorties écrans ou même Ethernet. Le dock Steam lui est purement optionnel et certains constructeurs ont déjà commencé à en faire des assez similaires.

Descriptif Technique

Système d’exploitation SteamOS 3.0

Taille de l’écran 7″ de diagonale

Tactile Oui

Connectivité Bluetooth & Wifi

Taille 298 mm × 117 mm × 49 mm

Poids 669 grammes

Petit tour du propriétaire

La première chose que l’on remarque est son poids et sa taille. Lorsqu’on est habitué à une Switch, c’est assez flagrant. Cela peut potentiellement être un peu fatiguant dans certaines positions qui exigent de n’avoir aucun support pour les coudes. Elle reste tout de même très confortable en mains, en particulier grâce à la forme ergonomique pour la tenir qui permet d’avoir un bon maintien pour les grandes mains sans pour autant se sentir à l’étroit.

Malgré sa taille, elle reste agréable même pour de petites mains après avoir fait tester à ma douce et tendre avec comme retour le même que j’ai fait. Son poids demande à avoir un appui pour être confortable, mais dans l’ensemble elle s’utilise assez bien quelle que soit la taille de la main.

Pour le stockage, nerf de la guerre pour les jeux récents, on retrouve trois versions de la console avec les disques suivants :

  • 64 Go eMMC (PCIe Gen 2 x1)
  • SSD 256 Go NVMe (PCIe Gen 3 x4 ou PCIe Gen 3 x2)
  • SSD NVMe ultra rapide de 512 Go (PCIe Gen 3 x4 ou PCIe Gen 3 x2)

Pour ma part, j’ai la version avec le disque le plus spacieux. Les deux premiers disques font assez petit quand on voit les poids des jeux. Bien évidemment, il est possible d’avoir des disques externes ou encore de remplacer celui dans la console, mais je reviendrais sur cette partie plus tard.

Pour finir, la batterie est de 40wh et Steam annonce de 2 à 8 heures de batterie. Dans l’ensemble, c’est plutôt vrai. J’ai compté environ 2 heures pour des jeux un peu plus gourmands comme Guild Wars 2 ou encore Final Fantasy XIV et plus de 5 heures pour des jeux plus légers comme Neon Abyss ou encore de l’émulation.

Pour ce qui est de l’aspect général, les finitions sont propres. Le plastique et les différents éléments tels que l’écran ou encore les pads ont l’air robuste. J’ai notamment fait tomber la console une fois, j’ai cru que j’allais faire une crise cardiaque, mais tout allait bien, pas une égratignure.

Premières impressions en jeu

Console en mains, premier test : trouvé un jeu un peu gourmand et le lancer. J’ai donc installé Final Fantasy XV, le jeu est assez gourmand et souffre de quelques soucis d’optimisation. Tout au maximum, il tourne à un 15 / 25 FPS mais après quelques ajustements on tourne à du 40 FPS constant sans perte visible de qualité.

Sinon, pour ce qui est des jeux auxquels je joue comme Guild Wars 2, les Monster Hunter World et Rise et sûrement bien d’autres dans l’avenir, ils tournent nickel, frame rate constant, fluide, avec les graphismes poussés au maximum ou presque.

Pour ce qui est de la prise en main, le système de Steam est encore plus permissif avec le système de remapping des touches qui permettent de faire absolument tout, de simuler des entrées manettes ou clavier, ou encore de diviser en zones les joysticks ou les pads tactiles.

En plus des entrées standards d’une manette, le Steam Deck se dote de quelques éléments en plus. Les deux pads tactiles énoncés plus tôt de chaque côté, mais aussi d’un gyroscope. Il est par conséquent possible de mapper sa console comme on le souhaite via les options Steam. La console offre aussi la possibilité de récupérer les réglages proposés par la communauté pour chaque jeu.

Il est possible bien évidemment d’y relier des appareils Bluetooth ou en USB et donc utiliser d’autres manettes ou encore un clavier et une souris sans soucis. La console s’adapte bien à toutes les options.

Plus qu’une console

Lors du lancement du Steam Deck et passé quelques options de paramétrage, on atterrit immédiatement sur le nouveau panneau Big Picture. Pour ceux qui ne sont pas familiers, c’est une interface imaginée pour la navigation manette sortie en même temps que le Steam Link. Cette interface a énormément évolué et sa dernière version a plus ou moins été amenée avec le Steam Deck.

En l’explorant un peu, on y retrouve toutes les options que l’on connaît sur PC. Bien évidemment, la console ne se limite pas à cette interface. En regardant les options de redémarrage, on peut trouver une option pour démarrer la bête en mode desktop. On retrouve un bureau Linux basé sur Arch.

À partir de là, les options sont infinies, tout ce que peut faire un linux, la console peut le faire. De plus, la communauté propose une quantité astronomique d’outils, de tutos ou autre bypass pour pouvoir faire à peu près tout. On notera notamment emuDeck, qui est une petite perle pour l’émulation de jeux d’anciennes consoles proposant un vaste panel d’émulateurs et un fonctionnement plutôt facile à prendre en main.

Il est même faisable d’installer un autre OS, certains installant des Windows par exemple. Il est notamment possible de trouver des solutions pour faire du dual boot. En mode desktop, il est tout de même préférable d’utiliser un clavier et une souris, le tactile manque un peu de précision. Steam fait régulièrement des mises à jour pour améliorer ça, mais rien ne vaut le confort d’un clavier / souris dans ce cas-là.

Une console prévue pour durer

Je parlais un peu plus haut de la possibilité de changer le disque dur, mais cela va bien plus loin. Steam a prévu leur console pour durer dans le temps d’après leurs termes. Pour ce faire, ils opèrent sur deux plans.

Tout d’abord, Steam teste et optimise les drivers pour prendre en charge les différents jeux qui sont vérifiés. Ils font aussi des mises à jour d’optimisation de la console afin d’améliorer ses performances logicielles et ne pas sortir un Steam Deck 2.

Le deuxième, et non la moindre, est d’avoir rendu leur console quasiment entièrement réparable et d’avoir publié sur le site IFixit. Dessus, on y retrouve le matériel nécessaire, mais aussi comment remplacer les pièces en cas de problème de l’écran en passant par les joysticks ou autres commandes, sans oublier la batterie.

Une communauté très active

C’est pour moi le point le plus important. Bien que celui-ci ne dépende pas de Valve, force est de constater que le géant de la plateforme de jeu a su comment créer de l’engouement autour de sa console. On peut par conséquent trouver absolument tout ce dont on a besoin pour pousser le Steam Deck dans ses derniers retranchements.

J’en parlais plus haut, mais par exemple on peut y trouver une plateforme pour l’émulation dénommée EmuDeck avec une communauté active dessus, différents feeds redit pour installer à peu près tout et n’importe quoi. Encore plus improbable, on retrouve un guide pour utiliser le cloud du Game Pass publié officiellement par Microsoft.

On peut ajouter à cela la réactivité de Valve qui est notamment le premier contributeur pour Proton et qui travaille activement à ce qu’un maximum de jeux puisse tourner sur sa console. D’année en année, Steam joue sur le côté communautaire et sa console se fond parfaitement dans ce paysage.

La console portable à avoir ?

C’est la question, celle que quasi tout le monde m’a posé depuis que j’ai mis la main sur cette petite merveille et la réponse est loin d’être simple. Il est clair que la console en elle-même possède quelques défauts. Elle est clairement un peu moins puissante qu’une PS5, la batterie peut être un peu légère et elle coûte un prix non négligeable.

En même temps, elle offre une expérience nomade qui n’est pas ou peu égalée pour cette même tranche de prix. Par conséquent, le choix va se jouer sur l’utilisation que chacun compte en faire.

En effet, si votre objectif est de pouvoir amener votre librairie Steam ou d’autres jeux moyennant un peu de bidouille, alors le Steam Deck est un très bon compromis. Moyennant une batterie externe pour la durée de vie et quelques accessoires, alors elle sera une bonne console portable pour vos jeux préférés.

Néanmoins, si son utilisation est majoritairement domestique avec un dock, il vaut mieux utiliser un Steam Link via l’application Android ou via le boîtier prévu pour cet effet. Il en va aussi pour s’en servir de PC de remplacement, elle pourra servir en dépannage en déplacement, mais ne remplacera pas facilement un ordinateur malgré sa capacité à faire tout ce que fait un bon portable, l’écran est clairement trop petit pour être confortable pour une utilisation longue en bureautique.

Néanmoins, avec un écran nomade, elle peut faire un PC honorable en plus de faire office de console bien que sa fonction première reste d’être une console. C’est là tout le paradoxe de cet appareil, il peut convenir à une utilisation diverse et variée moyennant quelques périphériques.

Valve a créé une console avec un rapport qualité / prix plus que raisonnable. Celle-ci peut convenir à beaucoup de gamers nomades avec en plus la possibilité d’une utilisation plus bureautique si nécessaire. Par contre, pour une utilisation purement bureautique, autant s’orienter vers un PC portable ou certaines tablettes hybrides.

Pour conclure…

Le Steam Deck est une bonne alternative portable. Il permet de transporter sa librairie Steam un peu partout. Cette console permet aussi une utilisation bureau occasionnelle en cas de besoin pour un encombrement extrêmement faible. Elle reste tout de même perfectible, notamment sur la compatibilité des jeux. Elle reste un choix intéressant si vous vous déplacez souvent.

La  note  de la  rédaction

4/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

Robuste

Facilement réparable ou démontable

Une communauté active

Des outils pour quasiment tout faire

Accès à nos jeux Steam et plus encore

Un mode bureau

Les points négatifs

La batterie un peu légère

Le disque dur de la version light peu performant

Le poids de la console

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  • La steamdeck c’est le feu clairement.
    Je m’en sers aussi comme console pour dev mes jeux pour Black Potion. J’ai installé Unity 3D et je peux me balader n’importe ou et avoir une plateforme convenable pour faire du dev. C’est vraiment l’avenir de la console portable.