GYLT, développé par Tequila Works qui nous avait à l’époque régalé par Rime et son puissant message débarque le 6 Juillet 2023 sur Playstation 4, Playstation 5, Xbox One, Xbox Séries et PC après une exclusivité Google Stadia en 2019.
Un petit jeu d’horreur ambiance dessin animé saupoudré d’une OST de Chris Velasco qui nous donne une petite ambiance à la Tim Burton.
Ce test a été réalisé sur une version Xbox Serie X fournie par l’Éditeur.
L’histoire de la solitude
Sally pose des affiches partout, elle cherche sa cousine Emily qui a mystérieusement disparu. Tout était calme jusqu’à ce que des garçons la poursuivent alors qu’elle est à vélo. Elle se retrouve devant le funiculaire et décide de le prendre pour rentrer chez elle vu que son vélo est cassé. Un vieil homme lui dit de prendre un ticket et c’est parti pour l’aventure de GYLT.
La jeune fille au manteau rouge se retrouve dans un endroit rempli de monstres et elle n’a avec elle que sa Ventoline pour se soigner et une lampe. D’autres outils arriveront après ne vous inquiétez pas. Vous croisez Emily et vous faites tout pour comprendre ce qu’il se passe. Pourquoi Emily est-elle là ? Qui sont ces monstres ? Quel est cet endroit ?
Ajoutez à cela quelques collectibles et une ambiance à la Tim Burton et vous avez devant vous une bonne session de gaming.
Tequila Works et ses messages puissants
Fondé à Madrid en 2009, le studio a dans ses poches quelques jeux vidéo dont on a tous entendu parler. Celui qui m’a le plus marqué en 2017 c’est Rime. Si vous ne le connaissez pas, je vous le recommande vivement. Lorsque je parle de puissance de message, je parle de sujet souvent tabou mais pourtant d’actualité. Le deuil, la solitude, le harcèlement. J’ai retrouvé les mêmes clins d’œil dans GYLT et notamment avec le trophée « Pas le temps de jouer » clin d’œil à Rime (vous le trouverez dans la salle d’arcade bande de petits curieux).
GYLT aborde les mêmes sujets dans ce jeu. Le deuil d’une disparition, la solitude du personnage et le harcèlement à l’école qui l’affecte. Des sujets dont on parle beaucoup dans l’actualité en ce moment. Si certains voient le jeu vidéo comme toxique (oui oui j’ai osé !), bah moi je peux vous dire que quand on a des pépites comme celui-ci on ne peut pas parler négativement du jeu vidéo. Notre monde regorge d’œuvres gaming avec des messages très forts.
Oui, c’était ma petite parenthèse coup de gueule.
Bref vous l’aurez donc bien compris, Tequila nous offre avec ce jeu une bataille contre un sujet d’actualité, le harcèlement.
Quand un dessin animé fait sursauter
À première vue on est sur un jeu d’animation, donc rien de bien flippant et pourtant… Au delà des phases d’infiltration qui vous angoissent un peu car votre lampe marche à pile et que quand vous assassinez un monstre ça vous prend une grosse dose de batterie, vous avez quelques petits jumpscare qui font le boulot car qui penserait à ça dans un jeu aux graphismes si mignons ?
Et je ne parle pas de cette maudite poupée qui a une voix stressante digne d’Anabelle.
Les boss de zones sont très impressionnants aussi et pour les tuer il faudra réfléchir et pas foncer dans le tas avec votre lampe.
Une exclusivité Stadia enfin disponible
19 novembre 2019, GYLT sort sur Google Stadia au grand désespoir des fans de jeux d’horreur. Il promettait de grandes choses et voila qu’il devient une exclusivité. Néanmoins il a subi pas mal de critiques mitigées. Certaines le voyaient comme lent, d’autres sans saveur, mais il a aussi été salué par pas mal de joueurs ce qui donnait envie de le voir sur nos consoles. Eh bien c’est chose faite suite à la fermeture de la plateforme, nos rêves se réalisent et voila le petit missile enfin disponible sur nos consoles.
Une ambiance Tim Burton
Vous me connaissez maintenant, vous savez que je voue un profond amour à l’art de Tim Burton. J’apprécie du coup énormément les jeux, films et séries qui se rapprochent de cette ambiance. Dès les premières notes de musique du jeu, je me suis vite demandé si Danny Elfman n’était pas du groupe et bien non. C’est Chris Velasco. Ce nom ne vous parle pas ? Pourtant c’est un compositeur très connu dans le milieu du gaming. Si je vous dis God of War III, Mass Effect III ? Il a aussi composé la musique appréhension dans Resident Evil 7. Bref, vous avez déjà entendu son travail et dans GYLT, il a clairement su nous créer une ambiance à la fois chill et angoissante. On voyage clairement au gré des émotions de Sally. La tristesse, la peur, l’angoisse et le soulagement.
Visuellement nous sommes dans une ville spéciale et la décoration y est, surtout dans l’école. Le long couloir de la bibliothèque tordue, les monstres aux faciès surprenants, que ce soit les poupées, les monstres à la tête à l’envers ou les corbacs, tout y est et mon voyage a été des plus agréables.
Mon avis sur GYLT
Je crois que vous l’avez deviné, mais ce jeu, c’est mon coup de cœur. C’est mon cinq étoiles du moment. Tout en écrivant avec dans les oreilles l’OST du jeu, je cherche encore ce que je vais mettre dans le négatif. J’ai tellement aimé ce jeu qu’il m’a été difficile de lui trouver du mauvais. Mais je vais en trouver ne vous inquiétez pas.
Les personnages sont attachants et la fin du jeu vous met dans une situation des plus délicates. L’ambiance générale est un mélange de chill et de stress. Si au début on est plus dans une ambiance visuelle en mode découverte des lieux, crescendo le stress va monter. Les zones sont de plus en plus compliquées, les monstres plus nombreux et l’ambiance s’assombrit. Les cris qui sont doublés à la perfection, les nouveaux monstres qui, dans l’ombre tirent sur la corde sensible… Oui, les petites voix d’enfants macabres et les poupées c’est mon angoisse.
La fin m’a presque arraché une larme alors que dans Rime j’en avais versé un torrent. Vous avez d’ailleurs trois fins possibles (Dont une qui nécessite la libération de tous les hommes de pierres). Comptez 5h de jeu pour la base de l’histoire et peut-être deux heures de plus pour faire le 100%.
Non clairement, GYLT c’est mon coup de cœur. Merci Tequila Works pour ce moment de plaisir.
GYLT est un jeu d’ambiance horreur, je dis bien ambiance car j’ai toujours vu les jeux horrifiques comme des jeux avec du sang, des morts et des monstres affreux. Là on est plus sur un jeu qui crée une ambiance glauque et macabre mais qui reste accessible aux gens qui ont trop peur sur les jeux plus sanguinolents. Ici pas de sang, pas de mort, il est accessible au public plus jeune.
L’aventure commence et vous allez pouvoir aussi viser un 100% avec des collectibles et des livres pour en apprendre plus sur l’histoire de cette ville bizarre.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Une histoire au message puissant tout à fait d’actualité
Des personnages très attachants
Une ambiance sombre et macabre accessible aux gens sensibles
Un graphisme magnifique
Un after game possible pour viser le 100%
Des énigmes bien ficelées
Une OST au top
Une fin prenante
Des clins d’œil aux sujets avec des mises en scène à base de mannequins angoissants
Les points négatifs
Des passages un poil longs et redondants par moment
Le sujet aurait pu être un peu plus poussé (harcèlement, solitude). Si on ne lit pas les livres collectés, on passe à côté.
Trop court, on en veut plus
Trop facile (on trouve des Ventoline partout, des piles aussi. Un mode difficile pour choisir entre facile et hard aurait été sympa)