Après un premier opus en 2018 sur PSVR, First Contact Entertainment s’associe de nouveau avec Sony Interactive Entertainment pour nous offrir cinq ans plus tard une suite à Firewall Zero Hour. Toujours dans le même esprit de FPS, la franchise évolue vers le PSVR2 avec ce deuxième volet sobrement intitulé Firewall Ultra.
Ce test a été réalisé sur une version PS5 (avec le PSVR 2) fournie par l’Éditeur.
Prêts à l’action
Firewall Ultra est à peine lancé que nous nous retrouvons dans une pièce sans trop savoir quoi faire. Après la très courte introduction au déplacement, nous nous retrouvons dans un genre de salle d’entraînement dans laquelle il est un peu difficile de s’orienter. De module en module, nous allons découvrir petit à petit les différentes armes et équipements que propose le jeu. Seulement voilà, les commandes ne sont pas toujours expliquées, l’écran du tutoriel est parfois peu visible et on se retrouve vite perdu dans cette vaste zone divisée en plusieurs petites salles.
La curiosité l’emportant toujours, nous finissons par nous faufiler entre les différents stands pour découvrir toutes les possibilités qu’offre le jeu. C’est là que va commencer notre véritable entraînement. Nous découvrons donc l’utilisation des caméras, des divers équipements et accessoires explosifs, ainsi que la maîtrise des armes.
Avant de partir guerroyer, le soldat pourra régler les paramètres liés aux contrôleurs ainsi qu’au confort visuel et sonore. Plus de vibrations, moins de bruit, course plus rapide, main dominante etc.
À la guerre comme à la guerre
Tous les joueurs ayant déjà touché à un jeu de tir du genre Call of Duty ou Battlefield se familiariseront très vite avec les modes de jeux proposés par Firewall Ultra.
En dehors de l’entraînement, le jeu ne propose pas de solo. Comprenez donc que nous allons passer la majorité de notre temps en multijoueur. Le jeu est sorti il n’y a même pas deux semaines et le moins que l’on puisse dire, c’est que le système de matchmaking laisse à désirer. Les parties de contrat sont très courtes, deux à trois manches pour dix minutes de plaisir grand maximum et entre temps nous devons patienter parfois plusieurs minutes le temps de remplir le salon et de lancer le jeu.
Passons outre ce défaut, et frayons-nous un passage vers ces missions multijoueurs. Firewall Ultra nous propose de jouer en 4 joueurs contre 4 joueurs dans des missions de contrats à travers huit cartes ou en coopération contre des IA. Le premier mode nous plonge dans une partie divisée en deux manches gagnantes. D’abord attaquant puis défenseur ou inversement, vous devrez dans le premier cas pirater un ordinateur et dans le second le défendre. La tactique de jeu n’étant pas la même d’une position à l’autre, nous pouvons créer une classe pour l’attaque et une autre pour la défense, qui sera attribuée directement selon votre mission.
Le second mode nous confronte aux IA dans un objectif qui nous demandera de pirater trois ordinateurs. Au plus nous avançons dans la mission, au plus les IA sont nombreuses et ingénieuses, rendant ce mode assez difficile tout de même. À noter cependant, l’IA n’est pas des plus malignes, si elle arrive à nous repérer de loin, elle rentre parfois sans réfléchir dans une pièce, nous regarde souvent bêtement avant de se mettre à tirer et globalement ne couvre pas ses arrières.
Au cœur de l’action
L’expérience du FPS en VR est prometteuse mais risquée. Proposant un Gameplay complexe, le retranscrire en réalité virtuelle est un défi de taille. Avec déjà un jeu du genre à son actif, First Contact Entertainment nous a fait du bon et du moins bon.
En visée, l’orientation de l’arme n’est pas vraiment efficace, bouger seulement les bras horizontalement ne permet pas de pointer correctement son viseur. C’est malheureusement l’un des points sur lesquels on attend beaucoup d’un jeu de tir en VR : pouvoir viser comme si on avait une arme dans les mains. Si le fait de pouvoir tenir son arme à deux mains et de fermer un œil permet d’avoir une meilleure stabilité et une vision améliorée pour tirer de loin comme en vrai, le fait de devoir bouger tout son tronc pour déplacer horizontalement l’arme casse un peu l’immersion et rigidifie l’expérience.
Autre point assez délicat, la gestion des touches sur les contrôleurs Sense n’est pas complètement intuitive. Pour se déplacer, viser, tirer et recharger cela est encore plutôt simple, bien que pas toujours évident, mais lorsque le moment vient de changer d’arme ou d’équipement, c’est la panique. Maintenir enfoncé rond et se concentrer pour sélectionner l’équipement avec le eye tracking demande de réaliser une certaine gymnastique cérébrale. C’est encore jouable quand tout est calme, mais envoyer une grenade bien placée sous le feu ennemi tout en gérant son découvert relève d’une mission suicide.
Si les contrôleurs Sense s’avèrent être une merveille d’ingénierie pour certains jeux, ce n’est clairement pas le cas ici. Firewall Ultra demande comme tout FPS du genre d’utiliser un certain nombre de touches. Mais l’absence de flèches directrices complique l’utilisation des divers équipements et armes.
On retrouve dans ce jeu de nombreux faux raccords récurrents aux jeux VR en général. Bras qui se tord en extension à 270°, murs invisibles devant un meuble, passage au travers d’un décor etc. Cela reste tout de même assez marquant ici avec un personnage qui s’arrête relativement loin du mobilier.
Malgré les défauts cités précédemment, l’expérience VR reste tout de même unique, et le fait d’avoir des ennemis si proches et une arme presque entre nos mains nous plonge véritablement dans la peau d’un soldat. Firewall Ultra s’est accaparé le PSVR2 pour en faire une expérience originale.
Le Eye tracking, bien que parfois handicapant, s’avère tout de même très pratique et immersif et particulièrement en ce qui concerne la détection de l’ouverture des yeux. Un œil fermé zoome, et deux yeux fermés permettent d’éviter d’être aveuglé par des grenades flash. Si cela peut paraître être un détail, c’est pourtant un gros plus dans l’immersion, d’autant plus que ce système de détection de l’ouverture/fermeture des yeux n’est, à ma connaissance, pas utilisé dans un autre jeu PSVR2. Une autre exploitation ingénieuse du casque est le retour haptique. En plus des contrôleurs, le casque entier vibre, retranscrivant au plus profond du joueur l’ambiance explosive d’une guerre.
Parlons tout de même graphisme, le jeu est plutôt propre sans pour autant être excellent. Certaines cartes sont cependant très sombres, on préférera largement les plus lumineuses.
Faites la guerre, pas l’amour
J’ai apprécié jouer à Firewall Ultra. Étant déjà amatrice de FPS, il y avait peu de chance pour que le jeu ne me plaise pas. J’ai eu beaucoup de mal à accrocher au départ, notamment à cause de l’entraînement libre et de l’absence d’indications pour aller en multijoueur. Si la prise en main du jeu est bancale au départ, apprendre à mieux contrôler les touches et les différents menus est encourageant et même valorisant. Le jeu venant de sortir, j’ai l’avantage de tomber contre des adversaires qui n’ont pas un niveau de fou furieux. À voir si avec le temps les nouveaux joueurs seront regroupés ensemble ou s’ils se retrouveront face à plus forts, ce qui pourrait annihiler le plaisir de jouer et la possibilité de s’améliorer.
Au plus j’avance dans le jeu, au plus j’en apprends et au plus le jeu me plaît. On retrouve tout ce qui fait le charme des jeux de guerre multijoueurs en FPS : créer ses classes, changer l’apparence du soldat et monter de niveaux pour débloquer toujours plus d’armes et d’équipements pour diversifier et adapter sa façon de jouer. Seule ombre au tableau et pas des moindres, l’attente pour trouver une partie est vraiment excessive, et le fait d’être avec le casque sur la tête à ne rien pouvoir faire d’intéressant dans le salon rend l’attente encore plus longue.
L’absence de mode de jeux de type match à mort par équipe avec réapparition rend l’expérience vraiment ennuyante lorsque l’on tombe sur plus fort que soi. Une fois mort, on peut seulement se promener de caméra en caméra pour regarder la zone de guerre et communiquer avec ses alliés. Le plaisir de jouer est alors ici beaucoup plus important en jouant avec des amis et un micro.
Proposant une expérience VR avec de très bons atouts, Firewall aurait pu être le jeu sur lequel les amateurs de jeux de guerre en FPS auraient passé des heures et des heures à jouer en ligne. Malheureusement avec un système de matchmaking défaillant, des modes de jeux trop limités et un temps d’attente trop long, il ne nous convaincra pas à passer la nuit dessus.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Les paramètres
L’ambiance de guerre VR
Les classes et leurs armes/équipement
Les points négatifs
Les commandes difficiles à appréhender
Un matchmaking long et perfectible
Seulement deux modes de jeu et un entraînement