Spin-off de Dynasty Warriors 9 (de sinistre mémoire pour les amateurs de Musô), Dynasty Warriors 9 Empires arrive le 15 février sur PS4, Nintendo Switch, Xbox One et Xbox Series X/S. Après un essai d’incursion en monde ouvert qui n’a pas fait l’unanimité, Omega Force et Koei Tecmo revoient leur copie avec ce nouvel opus. Un nouvel espoir pour les fans du genre qu’Empires fasse mieux que son illustre aîné.
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Les seigneurs de la guerre
Vous résumer l’histoire de Dynasty Warriors 9 Empires tient du challenge. En effet, il n’y a pas une, mais bien des dizaines d’intrigues à découvrir. En gros (comme en détails d’ailleurs), vous incarnerez des officiers issus de plusieurs royaumes au travers de 8 chapitres se déroulant à des moments chronologiques différents. Revivez des grandes périodes de l’Histoire chinoise comme l’alliance contre Dong Zhuo, les trois royaumes ou encore la bataille de Guandu. Votre but ultime ? Unifier la Chine antique sous une seule bannière : la vôtre. Le titre vous propose donc, par des alliances politiques et une gestion poussée de vos royaumes, d’augmenter la force de votre armée afin de pouvoir vous défendre contre de potentiels envahisseurs. Cela permet également d’envahir d’autres contrées afin d’étendre votre zone d’influence. Amplifier les affinités entre officiers est par ailleurs primordial car cela permettra de cimenter les affinités au sein de son armée, de nouer des liens fraternels, et éventuellement de donner lieu à des mariages et donc à des naissances.
Guerre et paix
Au cours de votre plongée dans l’histoire de la Chine, vous aurez la possibilité de retrouver les 94 officiers présents dans Dynasty Warriors 9 en version jouable. Et si cela ne vous suffit pas, cet épisode propose également un éditeur très complet qui vous permettra de créer vos propres officiers personnalisés pour vous lancer dans la bataille. Autre reprise de la série Empires : le système domestique pour une gouvernance toujours plus pointue des objectifs à moyen et long terme de votre royaume. Gérez toute la logistique de vos troupes, vos revenus financiers, les rations alimentaires, le recrutement de nouveaux officiers, la diplomatie ou encore les actions militaires. Par contre, toujours pas de mode multijoueurs en vue. Si vous voulez conquérir la Chine avec un ami, ce ne sera pas encore pour cette fois. Mais comme le mode conquête s’avère bien garni avec une durée de vie confortable pour chaque campagne, cela n’est pas si grave finalement. Si l’enchaînement conseils de guerre, atteinte des objectifs fixés, bataille de conquête est très répétitif (mais n’est-ce pas un problème inhérent au genre ?), l’augmentation des affinités entre officiers est intéressante car pouvant déboucher sur un pacte fraternel puissant ou sur un mariage. Mariages qui pourront ensuite donner naissance à de nouveaux officiers, reprenant les caractéristiques de chacun de ses parents et qui en grandissant vous offriront la possibilité de refaire le mode conquête en les incarnant.
“Lent pire” du milieu
Autre changement majeur de ce volet, les zones de combat autour des forteresses deviennent des champs de batailles où le but final est de prendre d’assaut le château pour déclencher une Bataille décisive. Celle-ci ne prendra fin qu’après avoir vaincu le commandant des armées affiliées audit château. Pour cela, vous devrez coordonner vos troupes en leur indiquant ce que vous attendez d’eux. Vous avez aussi la possibilité de mettre en place des plans secrets visant à désorganiser ou à déstabiliser l’ennemi. Bien entendu, l’adversaire peut en faire de même et c’est votre réactivité au combat qui déterminera le succès ou l’échec de ces stratagèmes. Une excellente idée qui ajoute un peu de piment aux phases de guerre. Dynasty Warriors 9 Empires nous plonge donc au cœur de combats épiques avec des vagues incessantes d’ennemis qui vous attaquent, mais les retards et bugs d’affichages ou les baisses de framerate fréquentes empêchent bien souvent une lecture claire de l’action. De plus, les objectifs à accomplir lors de la bataille ainsi que leur position sur la carte ne sont pas forcément très bien indiqués et on se retrouve très vite avec le temps imparti passé sans que l’on ai trouvé quoi faire ni le lieu de l’action. Vous êtes victorieux ? Bravo ! À vous maintenant de décider du sort des généraux ennemis. Serez-vous magnanimes en les libérant ? Arriverez-vous à en rallier certains à votre cause ? Choisirez-vous l’exécution de ceux qui refusent la main tendue? Autant de choix qu’il vous faudra faire après chaque victoire. Évidemment, vous choisissez les combats auxquels vous prenez part, mais sachez tout de même que si vous êtes en infériorité numérique au départ, vous aurez peu de chances de retourner l’issue de l’affrontement en votre faveur. Fort heureusement, les différents niveaux de difficulté pourront aider les plus débutants à se lancer dans le jeu.
Placide et Musô
Lorsque j’ai lancé Dynasty Warriors 9 Empires, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. J’avais bien sûr quelques notions de ce que devait être un Musô et mener un combat à 1 contre 1000 m’intéressait au plus haut point. Il s’est très vite avéré que l’aspect gestion / stratégie / politique était un élément incontournable du gameplay, ce qui m’a tout d’abord surprise, avant de me rendre perplexe, pour finir par m’accrocher. Je me suis prise au jeu de tester différentes approches et objectifs pour conquérir plus d’un territoire à la fois. J’ai tenté les alliances entre royaumes et parfois les trahisons (de façon assez jouissive je dois bien l’avouer). Et si la satisfaction de voir ses manigances réussir est bien présente, la frustration de devoir parfois faire un pas (voire deux) en arrière m’a fait poser la manette quand cela arrivait trop souvent. Idem pour la gestion du temps qui est ici votre pire ennemi, surtout dans les phases de gestion. Réussir à atteindre tous ses objectifs entre deux conseils de guerre relève du sacerdoce. En ce qui me concerne, n’étant pas une grande stratège, ayant cette volonté de toujours remplir mes objectifs comme un bon petit soldat et aimant tout connaître d’une histoire quand je m’y plonge (ce qui est impossible ici du fait du nombre trop important d’informations données dans le jeu et du trop grand nombre de personnages), je suis un peu passée à côté de ce titre après plusieurs heures de pratique. On souhaitera très fort qu’un patch correctif soit rapidement mis en ligne pour régler tous les problèmes d’affichage, de baisses de framerate et limite les (trop) nombreux temps de chargement. Car la version PS5 ne règle aucun de ces soucis. Tout juste peut-on remarquer une palette de couleur plus vive par rapport à l’itération PS4.
Si vous aimez mettre en place des stratégies sur le long terme et que l’aspect répétitif inhérent au genre ne vous rebute pas, ce spin-off mérite qu’on s’y attarde, ne serait-ce que pour son contenu très fourni. Les batailles dantesques de Dynasty Warriors 9 Empires contenteront tous les fans de Musô. Autre bonne nouvelle, la mise à jour PS5 est gratuite pour les possesseurs du jeu PS4 (même si cela n’apporte pas grand chose de plus) et une Deluxe Edition qui contient un nombre conséquent de bonus divers et variés est disponible. De quoi batailler encore et encore pour obtenir le titre suprême après avoir conquis l’empire du milieu dans son intégralité.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Un contenu très fourni.
La mise en place des plans secrets qui augmente encore l’aspect stratégie sur le champ de bataille.
La possibilité de créer de toutes pièces ses propres officiers.
Les points négatifs
La gestion du temps qui est parfois trop rapide pour atteindre certains objectifs.
Une lisibilité pas toujours au top pendant les combats.
Peu d’occasions de se balader pour découvrir les provinces conquises.
Beaucoup de bugs d’affichage, de baisses de framerate et de temps de chargement, même avec la version PS5.