Doomblade

Doomblade est un Metroidvania 2D développé par Muros studios et édité par Iceberg Interactive. Avec sa sortie le 31 mai 2023, le jeu a su ravir une petite communauté de joueurs qui ne cesse de grandir depuis lors. Sans chercher à réinventer la roue, Doomblade nous offre l’expérience calibrée de ce que peut attendre un amateur du genre tout en ajoutant une pointe d’originalité avec son gameplay unique. Doomblade est disponible sur Steam au prix de 14€79.

Ce test a été réalisé sur une version PC.

Sympathiquement Glauque

Dans Doomblade, nous incarnons Gloomgirl, qui après avoir erré dans les couloirs sordides du Sinistr’Hall, (la première zone du jeu) tombe sur la Doomblade, une épée animée, qui a été enchaînée par de sombres dieux pour contenir son pouvoir. Doom ne rêve que d’une chose : assouvir son besoin de vengeance. C’est ainsi que Gloom et Doom arpenteront les différents biomes du titre pour atteindre leurs objectifs.

Doomblade "lore"

L’Univers assez sombre du titre est pourtant contrasté avec le design des personnages qui semblerait parfois presque mignon au premier abord mais qui cache au fur et à mesure des heures de jeu une ambiance glauque et parfois même dérangeante enrobée d’une musique Heavy metal qui fait son plus bel effet. Le jeu nous fera découvrir son lore petit à petit par le biais de stèles, d’objets cachés et de hiéroglyphes à décrypter qui donneront envie aux joueurs de trouver chaque secret pour en découvrir plus sur l’histoire. Bien que très classique, l’histoire saura intéresser les joueurs même si elle reste totalement secondaire comparée à la feature principale du jeu, les combats/déplacements.

Fly and Slash

gameplay "doomblade"

Muros studio décrit Doomblade comme un Fly & Slash que l’on peut littéralement traduire par” Voler et Sabrer/Couper”. C’est effectivement l’essence du core Gameplay ou mécanique centrale du jeu. Mécanique que l’on peut également retrouver dans leurs précédents jeux, shadowbug et shadowbug rush. Dans un de leurs blogs spot, un des créateurs du jeu explique que l’idée du Gameplay est venue en regardant un épisode de Attack of Titans et que, en voyant les personnages attaquer et voler dans les airs, il s’est dit que cela pourrait être génial de le retranscrire dans un jeu vidéo.

Et c’est ce qu’ils ont fait, mais Gloom Girl n’a pas besoin de câble pour s’envoler puisqu’elle possède la Doomblade et qu’il suffit alors de cliquer sur un ennemi pour qu’elle soit propulsée par son épée avant de lui donner un coup. Ce qui en fait à la fois la mécanique principale de déplacement mais aussi d’attaque. D’autant plus que les ennemis réapparaissent sans cesse nous donnant la possibilité d’aller et venir à notre guise.

doomblade "combat"

Une mécanique qui se révèle très satisfaisante quand elle est bien maîtrisée puisqu’elle permet de sauter d’ennemi en ennemi sans toucher le sol une seule fois, nous transmettant un sentiment de satisfaction manette en main. Satisfaisante, certainement, mais qui peut être aussi très frustrante, surtout au début du jeu quand notre course se fait stopper net par un mur ou par une mauvaise AIM finissant très souvent par une mort certaine. 

Et des morts, il va y en avoir parce que dans Doomblade la difficulté est au rendez-vous.

AIM 

"Enigme" de Doomblade

L’AIM dans un jeu vidéo c’est la capacité d’un joueur à viser une cible. C’est un terme souvent utilisé dans les jeux de tir ou de rythme comme OSU. Loin d’être comparable, le Gameplay de Doomblade demande tout de même une certaine rapidité d’exécution à la souris pour grimper un mur un peu trop haut ou pour ne pas tomber sur un sol enflammé. 

Au début du jeu, j’ai enchaîné les morts n’étant pas forcément habitué à ce genre de jeu. 

Le jeu se mélange entre un Gameplay nerveux qui se veut très satisfaisant quand les choses sont bien exécutées et un level design de metroidvania rempli de tournants, de murs et d’une multitude de lieux et de monstres voulant ma peau; ce qui rendra l’expérience parfois très frustrante. Et de la frustration j’en ai ressenti beaucoup au début du jeu. C’est pourquoi j’ai décidé d’essayer à la manette en découvrant qu’elle ciblait quasiment automatiquement les ennemis ce qui m’a rendu la chose beaucoup plus agréable à jouer.

Une "Statue" du jeu

Je dirais que la manette rend les choses un peu plus faciles à jouer, même si cela dépend des profils des joueurs. J’ai tout de même l’impression que le jeu à la souris reste l’expérience la plus authentique telle qu’elle a été imaginée par les développeurs. Sachant qu’il n’avait pas l’intention de rajouter la possibilité de jouer à la manette et que l’idée est arrivée seulement six mois avant la sortie. Ils se sont rendu compte que beaucoup de personnes jouaient aux metroidvanias uniquement à la manette et que certains des joueurs durant la démo ont tout simplement arrêté de jouer quand ils ont vu que le jeu ne proposait pas l’option de jouer à la manette.

Quoi qu’il en soit, manette ou souris, le Gameplay reste nerveux, dynamique et très satisfaisant au fur et à mesure que l’on débloque les capacités.

Une aventure classique

La "carte" du jeu

Le jeu se déroule comme un metroidvania classique avec des couloirs à explorer, des portes verrouillées, des passages secrets et des boss qui nous donneront accès à différentes capacités pour pouvoir avancer plus loin et répéter la boucle de Gameplay jusqu’au boss final. (Si vous voulez en savoir plus sur la boucle de Gameplay n’hésitez pas à aller voir mon article sur Waven).

Attendez-vous à tourner en rond pendant un moment pour trouver la solution de certaines énigmes qui ne sont pas données !

"Porte" bloqué dans doomblade

Au fur et à mesure de l’aventure, nous débloquerons différents pouvoirs qui viendront améliorer notre épée comme la capacité de faire un dash, de passer à travers les plateformes s’il y a un ennemi de l’autre côté et même de créer nos propres ennemis pour nous en servir de tremplins pour accéder à certains endroits. Vous l’aurez compris, au fur et à mesure de votre partie, la Doomblade aura de plus en plus de capacités qui viendront assouplir le Gameplay et faciliter les déplacements dans les niveaux.

Pour conclure…

Doomblade est un bon jeu. Il fait honneur aux metroidvania tout en ajoutant une particularité via son Gameplay qui en fait un jeu unique. Mais attention, il ne vous prendra pas par la main et sa difficulté pourra parfois occulter le plaisir voulu par le Gameplay. Avec ses designs et son ambiance cauchemardesque, le jeu tranche dans un choix esthétique qui va à contre-courant des productions lisses de ces dernières années et qui plaira certainement à beaucoup de gens. Quoi qu’il en soit, Doomblade est une nouvelle pépite indé de plus dans l’immense catalogue des jeux indés qualitatifs.

La  note  de la  rédaction

3/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

Son Gameplay

Son esthétique

La Bande originale

Les points négatifs

Le plaisir du Gameplay est contrasté par la difficulté et le level design

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