Call of Duty : Modern Warfare 3

Bienvenue soldat !!! Comme à son habitude, Call of Duty revient pour son épisode annuel. Et c’est sous le nom de Modern Warfare 3 que sort ce nouvel opus. Il est la suite directe de Modern Warfare II et est développé par Sledgehammer. C’est donc comme chaque année qu’Activision nous offre un nouvel épisode de sa série phare reprenant la même formule que ses prédécesseurs.

Ce test a été réalisé sur une version PC fournie par l’Éditeur.

Un brin d’histoire

La série des CoD (Call of Duty) est composée d’une vingtaine de jeux principaux. Mais, concentrons-nous sur Call of Duty : Modern Warfare 3. La série se compose de deux sous séries de jeux, ce qui peut être assez perturbant. Effectivement, les deux séries sont dénommées Modern Warfare.

Une longue histoire

Commençons par le commencement. Comme vu un peu plus haut, la série Modern Warfare a une longue histoire derrière elle, initiée en 2007 par Call of Duty : Modern Warfare. Celle-ci venait rompre avec l’éternel épisode sur la seconde guerre mondiale. Cet épisode clôturant par la même occasion la guerre entre Call of Duty et Medal of Honor.

Il est assez dur de suivre une timeline complète de toute la série. Néanmoins, ils se passent tous dans les années 2000 pour la majorité de leur action, et dans une durée de temps d’une vie. En effet, on y retrouve le Capitaine Price ainsi que son ennemi juré, Makarov.

Une fois n’est pas coutume, la première mission nous fait incarner des commandos qui s’infiltrent dans une prison pour faire évader Makarov. C’est donc une fois encore à la Task Force 411 mené par Price d’intervenir pour le retrouver. Très vite celui-ci, ce procure des explosifs qui, pour notre plus grand malheur, s’avèrent être une arme chimique.

La folie de l’open world

Afin de parcourir cette campagne, fini les couloirs et autres scènes épiques. SledgeHammer dote Call of Duty d’une forme de semi open world. Chaque mission se déroule sur une carte semi ouverte. Celle-ci offrant au joueur la liberté de progresser comme il le souhaite. Chacune d’entre elles offrant un nouveau lieu à explorer.

Ce choix pour le moins surprenant a le mérite de donner un peu de liberté au joueur. En effet, il y a par conséquent plusieurs façons de progresser plus ou moins furtives. Malheureusement, la furtivité est clairement peu travaillée. La plupart du temps les ennemis restent collés comme des poteaux rendant une élimination en solo quasiment impossible.

Il est aussi possible de trouver des armes et des caisses lors de ces missions. Ces loots offrant un peu plus de force de frappe s’avèrent pour certaines missions obligatoires. Malheureusement, ils deviennent par moment des collectibles obligatoires pour progresser. Cela est particulièrement vrai dans les modes de difficulté élevée. On passe donc du temps à explorer pour trouver le précieux équipement. Cela casse pas mal le rythme. Heureusement, certaines phases sont plus classiques donnant du rythme au titre.

Donc, bien que dans l’ensemble la narration soit relativement soignée, ce nouveau format est à mon sens un frein pour raconter une histoire comme celle des CoD. En effet, on perd en nervosité et sur le côté spectaculaire pour un gameplay rappelant un peu un Ghost Recon mais en moins bien.

Le multi-joueur

Le multijoueur est en général le centre des Call of Duty depuis le passage à la série des Modern Warfare. Souvent mis en avant pour excuser les lacunes du solo.

Le classique

Commençons par le multi joueur le plus classique qui a fait la renommée de la série. On retrouve pas mal de modes de jeux que l’on connaît déjà comme le QG, Match à mort en équipe ou autres styles de jeux déjà connus.

En plus de ces modes, on découvre de nouveaux styles de jeux comme le mode “jeu d’arme” ou Gun Game. Assez connu des joueurs de Counter Strike ou encore de certains battlefield, celui-ci consiste à évoluer en arme à chaque kill. Le but étant de parcourir toutes les armes.

Dans les nouveaux modes de jeux, un autre sort du lot. Le mode Guerre Terrestre. Ce dernier promet des matchs à 64 joueurs. Encore une fois la comparaison avec son homologue de chez EA est assez facile et, si on veut être tout à fait franc, c’est loin d’être un mode de jeu que je recommande. Bien qu’à première vue cela semble drôle, on se rend vite compte de la limite du moteur du jeu. Les véhicules sont tout sauf amusant à conduire, et les échauffourés brouillons.

Sans surprise, le système de multijoueur qui a fait la renommée de Call of Duty reste inchangé, peut-être même un peu trop. Les modes de jeux sont sensiblement les mêmes, ou calqués sur d’autres jeux. Mais, le plus problématique vient des maps. Il y a peu de renouveau. La majeure partie des maps vient des précédents épisodes et en plus elles sont peu nombreuses. On aurait pu s’attendre au mieux à un bon nombre de nouvelles maps, au pire au retour de la majeure partie des maps de la série Modern Warfare.

Le mode Zombie

Ne vous y fiez pas, bien qu’on semble être en terre connue, le mode a pas mal changé. Fini la map “couloir” avec des passages à ouvrir. Le mode se déroule maintenant sur une map ouverte à la Warzone.

Ce mode se joue par équipes de 3 joueurs maximum. Bien évidemment, il est possible de compléter son équipe avec des joueurs au hasard, ou de partir en solo. Une fois sur la carte, celle-ci est divisée en 3 zones. Chacune d’un niveau différent. La zone de niveau 1 est la plus simple alors que la niveau 3 représente un bon défi.

Heureusement, il sera possible d’améliorer son équipement durant la partie. Il faudra trouver des objets dans des caches, ou encore remplir des missions telles que nettoyer une bâtisse contaminée. Autre solution pour améliorer votre équipement : des objets et machines qui permettent d’en augmenter la qualité de gris à légendaire, ou encore le niveau. Pour finir, il sera aussi possible d’avoir des armes “sécurisées” qui seront conservées d’une partie à l’autre.

Chaque partie de Zombie se déroule de la même façon. Nous sommes largués avec notre groupe sur l’île. Il faudra ensuite remplir des missions et autres objectifs afin d’améliorer notre équipement. Régulièrement, une tempête grossit réduisant la zone de jeu. Celle-ci forçant au fur et à mesure les joueurs à évacuer en utilisant les différents points d’évacuation. En plus de votre groupe, il sera comme dans Warzone possible de croiser d’autres équipes. Mais, pas d’inquiétude dans ce mode de jeu elles sont alliées.

Le monde Zombie est peut-être le meilleur de ce Modern Warfare. En effet, il offre une autre vision de ce style de jeu culte, et le renouvelle d’une très bonne façon. Néanmoins, il faudra voir sur le long terme. En effet, pour que celui-ci soit le moins répétitif possible il faudra espérer des mises à jour de la carte ou des objectifs.

Dans les menues

En dehors des phases de jeu, il est important d’explorer les menus, et autres interfaces, ainsi que l’accessibilité et l’ergonomie du titre. Il faut avouer qu’entre Modern Warfare II et III, le mode Zombie et le mode Warzone, le menu réunit pas mal d’éléments.

Une interface pour les gouverner

Après une première frayeur, on se rend compte (en tout cas sur steam) que le jeu est bien associé à notre compte. Mais surtout qu’il est considéré comme un DLC de Call of Duty. Effectivement, les derniers jeux de la licence dont Modern Warfare II ou encore Warzone sont réunis dans un seul menu.

Cette initiative rappelle celle initiée par EA sur sa série Battlefield. C’était clairement une fausse bonne idée. Pour CoD on va dire qu’il est en demi teinte. Pour ma part je ne suis pas adepte de ce genre d’agrégations de menus, mais il faut reconnaître qu’il est correct.

Bien que certains menus comme la campagne de MWIII demandent de relancer le jeu, d’autres comme le multijoueur, ou encore le Zombie sont bien intégrés au menu. Donc sans pour autant avoir un réel intérêt à mon sens, il n’est pas non plus handicapant. Par contre, le matchmaking et le système pour créer un groupe a d’énormes soucis. Il est assez difficile par moment de rejoindre des amis.

Battlepasse

À l’heure où nous écrivons ces lignes, le constat est assez mitigé pour ce qui est du contenu en lui-même. Ajouté à cela, on retrouve un battlepass (passe de combat). Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est l’un de ceux les moins ouverts. En effet la plupart des récompenses, pour ne pas dire la quasi totalité, nécessiteront d’acheter le passe de combat. Même l’achat de ce battlepass limite les joueurs sur certaines récompenses, en général les plus prestigieuses. Celles-ci nécessitent l’achat d’un autre pass dénommé BlackCell

Une ergonomy à revoir

Dernier point des menus. Bien que celui qui nous accueille soit assez simple, très vite les différents menus s’imbriquent les uns avec les autres. Il faudra donc un nombre de clics non négligeable pour la moindre action.

Par exemple, si nous souhaitons créer un attirail, un set d’armes. Il faudra aller dans multijoueurs, puis dans l’attirail, puis sélectionner l’arme. Une fois fait, il faudra aller dans l’arsenal afin d’y accrocher les modifications souhaitées. En jeu, pour le sélectionner, il faudra appuyer sur échap et choisir l’attirail.

Afin de rendre cela encore plus frustrant, les menus ont du délai. Une fois l’arme validée, il faudra quelques secondes pour pouvoir rentrer dans l’arsenal, et en cas de clic trop rapide on retourne sur le choix de l’arme. Tout ceci rend très lourde la gestion de notre équipement.

Pour finir, bien que cela ne soit pas de l’ordre de l’ergonomie, nous pouvons y ajouter les bugs comme l’erreur Travis-Rilea. Après de brèves recherches, celle-ci fait référence à des soucis de connexion au serveur. Ces problèmes peuvent être liés aux serveurs de CoD ou à notre réseau. Lorsque cela arrive nous somme déconnecté et il devient alors impossible de jouer que ce soit en multijoueur ou en solo. La plupart des forums proposent comme solution de redémarrer sa connexion, mais celle qui semble la plus efficace semble être de juste attendre.

Pour conclure…

Encore une fois, Call of Duty semble s’appuyer sur une base certes solide, mais qui commence à s’essouffler. On retrouve de très bonnes idées comme le groupement plutôt correct des menus, ou encore le mode Zombie en monde ouvert. Mais, beaucoup de défauts ajoutent de l’ombre au tableau. Sans compter la campagne qui est un choix qui peut se justifier, on a tout de même des menus lourds et lents, un mode multijoueur nous servant une poignée de cartes déjà connues, ou encore des bugs rendant impossible de jouer. On retrouve donc un jeu qui ne se renouvelle plus ou peu, et qui dans un sens donne plus l’impression d’un gros DLC à la Overwatch 2 que réellement d’un jeu à part entière.

La  note  de la  rédaction

2-5/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

Mode zombie open world

De nouveaux modes de jeu

Toujours aussi nerveux

Les points négatifs

Les menus parfois lourds et lents

Un nombre limité de maps

Majoritairement des anciennes maps

Mode histoire lent

La physique des véhicules catastrophique

Pas vraiment de nouveauté

Ne ce lance pas sur SteamDeck

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