Ad Infinitum

Écran titre de "Ad Infinitum"

À la guerre, comme à la maison ! Notre héros ne sait pas trop où il en est…

Ad Infinitum est un jeu d’aventure horreur qui nous entraîne dans la tête d’un soldat allemand pas tout à fait de retour de la guerre. Sorti en Septembre 2023, développé par Hekate et édité par Nacon, sera-t-il à la hauteur pour nos amateurs de jeux d’horreur ?

Ce test a été réalisé sur une version PC fournie par l’Éditeur.

Première Impression

Ad Infinitum est un jeu qui prend pour thème les horreurs de la première guerre mondiale et le retour au pays. Du côté Allemand. Ça a été un point directement particulièrement intéressant ! Ça et le fait que ce soit un jeu d’horreur aussi tout simplement. Les ambiances, le côté claustrophobique des tranchées, tout ça, génial ! Et, pour le plus grand plaisir de beaucoup : c’est traduit et DOUBLÉ en français ! Et ça, ça fait plaisir, surtout en constatant qu’on peut apprécier le doublage ! Niveau horreur, j’ai été dans l’ambiance dès le début, Ad Infinitum a réuni de très bons éléments de surprise avec de la tension montante et de l’appréhension… Mes premières impressions ont été relativement bonnes, mais ce n’est pas tout et on va voir ça tout de suite.

La mère de douleur…

"Mère de Douleur" d'Ad Infinitum.

Plongeons dans les entrailles d’un esprit hanté par les souvenirs d’une guerre dont il n’est jamais tout à fait revenu, qu’est-ce qu’on y voit ? Entre du sang, des cadavres, de la boue et du brouillard… Une entité mystérieuse qui nous guette d’un bout à l’autre de notre aventure. La Mère de Douleur. Elle, et deux trois dizaines de mangeurs de chair similaires à des zombies ! Entre les tranchées, le front, les cris et le désespoir, les épisodes au sein d’un manoir silencieux et labyrinthique donnent lieu à une narration binaire impliquant aussi les conséquences du retour d’un être brisé chez lui auprès de ses proches. Toutefois, tout nous ramène à la Mère de Douleur. Elle est là, et elle n’est pas très sympathique ! Entre notre propre mère qui cherche à faire revenir l’un de ses fils par son biais, les gens qui la voient apparaître durant la guerre, nous sommes voués à lui faire face, et elle est terrifiante.

"Tranchées" première guerre mondiale.

Et si on va plus loin ? Si on voit plus loin on voit la douleur des soldats et les véritables horreurs de toute cette industrie de la guerre. Les Hommes qui partent pour s’entretuer, en traînant la patte parce qu’ils préféreraient ne pas risquer la mort ou le meurtre, les dirigeants qui se mettent à l’abri, la proximité de pensée entre les soldats Français et les Allemands enfermés dans ces tranchées… Et la pression mise sur les épaules des soldats, que ce soit par leur famille ou leur pays, pour qu’ils aillent se battre au front. On ne revient jamais vraiment de là-bas, Ad Infinitum explore les syndromes post-traumatiques.

Une purée de pois dans les tranchées !

Écran chargement de "Ad Infinitum"

Niveau graphismes Ad Infinitum est un jeu majoritairement très beau ! Quand on enlève ce foutu flou de mouvement qui donne envie de vomir à chaque fois qu’on tourne la tête. Qui a pensé que donner une impression de vertige à chaque fois qu’on veut juste se tourner pour revoir un document qu’on a oublié ou juste quand on veut tourner à un coin de tranchée était une bonne idée ? Le fait que ce soit une option enlevable est TRÈS APPRÉCIÉ ! Sauf que, parlons-en, pour ça il faut aller dans les options. L’interface user est l’un des plus mauvais points en ce qui me concerne, surtout dans les réglages des graphismes ! Rien n’est clair dans la mise en place et on n’est jamais vraiment sûr d’avoir cliqué sur le bon mot parce que le contraste entre le bouton cliqué et les boutons non sollicités EST PRESQUE INEXISTANT.

UI de "Ad Infinitum"

C’est particulièrement agaçant. Mais c’est un point dont il faut parler, on veut passer seulement 2 minutes dans le menu, pas 20 parce qu’il n’est pas pratique. Mis à part ça, le jeu retranscrit très bien une ambiance claustrophobe et angoissante, que ce soit par la fumée qui nous entoure, l’aspect des choses et les paysages désolés. Ou encore le design de nos charmants monstres absolument terrifiants qui ne m’invitaient pas vraiment à continuer de jouer. Les tranchées ont une sale gueule, le manoir aussi, le fait qu’il y ait des couloirs absolument partout qui se ressemblent m’a facilement perdu et l’effet rend très bien ! Les graphismes rendent bien, même si j’ai parfois l’impression que tout brille un peu trop ! 

Un soldat sans arme…

"Paysages" du jeu

J’ai d’abord cru qu’on hériterait du masque à gaz et du fusil dès le début ! Mais… en fait… non. Bonjour la panique ! De petits puzzles se présentent à nous durant tout le jeu, que ce soit pour éloigner des monstres grâce au bruit ou bien remettre en fonction un appareil. En soi, quelque chose de plutôt classique qui fait le taff. Mais c’est encore mieux quand ça marche… Je retiens un puzzle en particulier où nous avions à reproduire un code morse : le chiffre 27. J’entendais 37, il en a été de même pour mes amis, peut-être qu’il aurait fallu mettre un chiffre aux sonorités plus singulières. Aussi… les messages d’indication qui se barrent seuls avant que tu aies fini de les lire, ça va ? Ça a rendu la tâche encore plus compliquée ! Au-delà de ça, les monstres te repèrent au bruit et se dirigent plus ou moins lentement vers toi selon le volume des bruits que ton personnage produit.

"Piège" du jeu

Ça met en tension et j’ai adoré ! Des pièges sonores sont posés un peu partout dans les tranchées, ce qui t’oblige à faire attention et à ne pas courir comme un dératé, ce qui ajoute selon moi à l’horreur de la chose. Nous pouvons aussi nous cacher, et récolter des médailles de soldats tombés au combat, Français ou Allemands, c’est toujours intéressant. Quoi qu’il en soit, c’est très linéaire, ce qui est plutôt logique étant donné qu’un jeu qui cherche à nous faire peur nous guidera dans ses pièges… Plus ou moins bien. C’est-à-dire que j’ai aussi tourné en rond quelques bonnes grosses minutes avant de trouver le bon chemin à certains moments… Quand les éléments du chemin ressemblent trop à du décor, c’est difficile de les prendre pour autre chose que du décor ! Mais en soi, entre amis, c’était amusant de tourner en rond, et ça nous détendait après nos coups de frousse. Alors prenez-le comme vous voulez…

Quêtes de "Ad Infinitum"
(Je n’étais plus dans l’église depuis un moment)

Aussi, les indications de quête, il n’aurait rien coûté de les faire un peu plus claires ? C’est un peu étrange de ne pas savoir ce que tu cherches tout en récoltant des choses sur ton passage… Bien sûr, on fait aussi face à quelques bugs (pouvoir ouvrir une porte fermée, sortir d’une map…).

"Bugs" du jeu
"Bugs" du jeu
Pour conclure…

Malgré tous ses petits défauts, j’aime bien ce jeu. Il nous plonge dans la confusion et nous donne des réponses au goutte à goutte tout en nous laissant l’occasion de théoriser ! Les graphismes sont de bonne qualité, le Gameplay est très correct, et la seule chose sur laquelle on aurait réellement pu améliorer des points ça aurait été l’interface utilisateur qui est parfois un peu confuse ou trop rapide ! L’ambiance est bonne à côté de ça, et prendre un soldat allemand comme personnage principal est un point intéressant en plus.

La  note  de la  rédaction

3/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

Sujets abordés

Histoire

Gameplay

Doublage

Graphismes

Les points négatifs

Interface utilisateur

Bugs

Après une heure à jouer où sont le flingue et le masque ?

Vous devriez Lire aussi
Scarlet Nexus

Dans le même genre

Laisser un commentaire

En savoir plus sur GeeksByGirls

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading