Strayed Lights est sorti le 25 avril 2023 sur PlayStation (4 et 5), Xbox (One et Series X|S), Nintendo Switch et PC. Il est développé et édité par Embers, petit studio français, mais avec de grandes ambitions. C’est un jeu solo à la 3e personne du genre Action/Aventure avec un style soul’s like dans ses combats.
Ce test a été réalisé sur une version PS5.
Tout Feu, tout Flamme
Nous incarnons un être de lumière/flammes, fraîchement né, malheureusement déchiré par les ombres. Il devra arpenter un monde hostile pour restaurer sa lumière et combattre ses démons intérieurs. Et pour retrouver un semblant d’équilibre au sein de son être, quoi de mieux que d’aider son prochain ?! Au fil de son voyage il viendra en aide à ses pairs en proie à des émotions spécifiques qui leur ont fait perdre le contrôle d’eux-mêmes.
La narration de Strayed Lights se veut cryptique, à travers un voyage dans un monde onirique dépourvu de parole, c’est à nous de comprendre les mystères du titre. Pour cela, il faudra bien observer l’environnement et les lieux visités ainsi que les créatures combattues. Personnellement, je l’ai vécu comme un voyage initiatique où nous incarnons une flammèche nouvellement née qui a pour destin de rétablir la lumière sur des terres en proie aux ombres. Durant l’aventure, nous la verrons grandir et devenir de plus en plus puissante jusqu’à devenir une entité de lumière, une sorte de guide pour un peuple perdu dans les ténèbres. Mais tout ceci reste mon expérience et c’est en cela que le scénario est plaisant, car il ne nous guide pas par la main et chacun y reste libre de son interprétation.
En Rouge et Noi… Bleu ?!
Le Gameplay de Strayed Lights est à la fois simpliste et super efficace. Durant l’exploration, nous allons devoir combattre des créatures dévorées par les ombres. Notre flammèche possède donc plusieurs capacités plutôt utiles pour les affronter comme, par exemple, attaquer avec ses poings/griffes, esquiver ou encore parer les attaques ennemies. Si l’attaque et l’esquive restent plutôt traditionnelles, c’est surtout son système de parades qui sort du lot. Les ennemis et tout comme notre avatar avons la possibilité de changer de couleur, alternant entre orange et bleu. Le but étant de parer les attaques adverses dans la même couleur pour obtenir un regain de santé et augmenter notre barre d’énergie. Une fois celle-ci pleine, nous pouvons lancer un coup de grâce afin de mettre fin au combat. Il faudra donc maîtriser cette mécanique de Gameplay qui est au cœur des affrontements pour espérer arriver au bout de l’aventure.
Si sur le papier cela fait grossier, il n’en est rien. Devoir changer de couleur durant un enchaînement n’est pas si simple, d’autant que les ennemis sont capables de lancer des coups imparables de couleur violette nous obligeant à esquiver. Fort heureusement, notre protagoniste possède plusieurs pouvoirs déblocables via un arbre de talents, accessible dans un hub, qui se trouve être son for intérieur, pour nous aider à combattre l’obscurité. Les combats de boss sont très réussis, tous différents et possèdent leur propre palette de coups. Il va falloir observer et anticiper leur comportement pour parer et remplir notre barre d’énergie afin de lancer un coup de grâce sous forme d’une cinématique avec QTE (quick time event), nous rappelant l’excellent jeu Asura’s Wrath.
L’exploration, quant à elle, reste plutôt libre. Nous sommes dans un monde semi-ouvert partagé en plusieurs zones ou le but est d’aller jusqu’au boss pour le combattre et passer dans un autre lieu. Durant notre incursion, nous trouverons des boules lumineuses. Celles-ci nous permettront d’améliorer notre niveau d’affinité avec l’énergie qui augmentera le pourcentage de gain d’énergie durant les combats de notre héros.
Au final, la découverte des différentes zones et créatures est vraiment appréciable, nous poussant à visiter chaque recoin à la recherche d’ennemis ou secrets à découvrir.
Le système de combat est certainement la partie la plus réussie, à la fois simpliste dans ses mécaniques, mais exigeante dans son exécution. C’est un réel bonheur !
Malheureusement, le jeu reste trop/très court en ligne droite. En 2 – 4h c’est fini, même si l’on souhaite débloquer tous les succès/trophées, on avoisine seulement les 6h de jeu.
Brûle Boucher Brûle !
La direction artistique du titre est somptueuse. C’est bien simple, cela fait des années que je n’avais pas pris une claque comme celle-ci. C’est à la fois coloré, avec des jeux de lumière à tomber. Les environnements visités sont magnifiques, nous offrant de sublimes panoramas. Embers nous prouve qu’une excellente DA peut rendre le tout grandiose. Au vu du monde très coloré de Strayed Lights, l’ambilight TV sera un gros plus pour l’immersion.
Côté technique, cela reste très bien animé, en plus d’être fluide. Les cinématiques sont jolies et possèdent des QTE renforçant l’implication du joueur.
Sur toutes mes sessions de jeu, je n’ai rencontré aucun bug ou crash de l’application.
Allumer le Feu
Le jeu ne possède pas de doublage, le protagoniste et les antagonistes étant muets. C’est un choix compréhensible au vu de la narration qui se veut, comme dit plus haut, cryptique.
L’OST, quant à elle, est apaisante et colle parfaitement aux différentes atmosphères des lieux visités renforçant leurs ambiances.
Avec son système de combat très réussi et sa direction artistique somptueuse à en pleurer de l’eau bénite, ainsi que son scénario sujet à interprétation, Strayed Lights est un très bon titre. Une sorte de voyage initiatique, une réelle expérience à vivre. Embers est peut-être encore un petit studio, mais au très grand talent surtout en termes de Gameplay et de DA.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Scénario libre d’interprétation
La direction artistique (Juste merci)
Le Gameplay (surtout des combats)
Les points négatifs
Bien trop court, on en veut plus !