Neon Abyss

Un genre à part

Le genre du roguelite / die & retry est un genre à part, pas spécialement dédié au grand public. Dans ces jeux, votre partie se nomme une « run » et vous devez aller le plus loin possible avant de mourir (une chose qui est obligatoire). Votre mort n’est pas signe de fin, mais de renouveau, car votre nouvelle run ne sera pas identique à la dernière grâce à des niveaux générés de manière procédurale (qui changent à chaque run), des objets différents, mais aussi des boss différents. Vous pouvez avoir une run compliquée qui sera due à des objets n’optimisant pas vos dégâts et la run d’après pourra vous donner des objets complètement dingues. Le maître mot est « random », vous ne savez pas ce qui vous attend et vous devez faire de votre mieux avec ce que vous avez. Tout naturellement, à force de jouer, vos connaissances s’intensifient et vous savez quelle arme prendre, comment vaincre ennemis et boss ainsi que beaucoup d’autres informations utiles.

Bienvenue dans les Abyss

Neon Abyss prend donc les bases du genre des roguelite / die & retry, c’est-à-dire un monde procédural à explorer, une mort qui vous permet de devenir plus fort, car elle vous permet de débloquer de nouveaux objets ainsi que de nouveaux personnages en échange de gemmes que vous récupérerez sur les boss.

D’ailleurs, les différents personnages sont également une vision de la différence entre les runs car ils ont leur propre identité. Matt peut faire des roulades, mais possède 3 cœurs de vie, Anna, quant à elle, ne peut pas faire de roulade mais possède 4 cœurs de vie, R-6 ne possède pas de cœurs de vie, juste des boucliers, mais peut voir la description des objets. Il faudra donc trouver le personnage qui correspond à votre manière de jouer. Le scénario de Neon Abyss est simple. Vous êtes employé par Hadès afin d’intégrer la « Grim Squad », une sorte d’unité d’élite qui devra plonger dans les Abyss pour défoncer du démon. Le lore du jeu s’arrête ici, on regrettera que l’histoire ne soit pas un peu plus poussée. Il est à noter que le jeu dispose de trois modes de difficulté (facile, ordinaire et difficile) afin de permettre aux néophytes de jouer tranquillement et aux aficionados du genre d’avoir du challenge.

La chance comme principale caractéristique

Comme mentionné plus tôt, vos runs seront directement liés à l’aléatoire concernant les objets. De ce fait, vous pouvez tomber sur une run très complexe, car les objets ne se cumulent pas entre eux, ou au contraire avoir une super run car vos objets vont très bien ensemble. Par exemple, sur l’une des runs que j’ai faite, je suis tombée sur un objet me permettant de doubler mon gain de pièces et un autre augmentant les dégâts en fonction de mon nombre de pièces. Autant vous dire que mes dégâts étaient vertigineux. À contrario, si la chance ne vous sourit pas, il peut être extrêmement difficile de battre les boss de fin de niveau si vos objets ne s’accordent pas ensemble. Les débuts seront parfois compliqués, mais à force de jouer, vous apprendrez l’utilité de chaque objet et, de ce fait, vous pourrez confectionner vos builds sans ramasser d’objets qui pourraient gâcher votre run.

De multiples références

En premier lieu, Neon Abyss me fait énormément penser à Binding of Isaac, que ce soit dans sa construction, mais aussi dans sa manière de jouer. Ensuite, dans Neon Abyss, vous ramassez des familiers à l’état d’œufs qui vont éclore aléatoirement à la fin d’une salle. Ces petits familiers possèdent des compétences aussi bien positives que négatives. Là encore, la chance joue un rôle majeur, car vous ne savez pas ce qui se trouve dans l’œuf si ce dernier éclot, car oui l’éclosion peut échouer. Parmi ces familiers, vous retrouverez par exemple Donald Trump qui a pour compétence de voler votre argent . Beaucoup d’autres références se cachent dans le jeu, que ce soit les familiers ou les compétences, mais je vous laisse la surprise.

Le point technique de Neon Abyss

Neon Abyss est très simple graphiquement, pas de shaders survitaminés, le jeu est en pixel-art 2D simple en scrolling. Le rendu est vraiment top et permet une fluidité à toute épreuve, nécessaire dans ce type de jeux. Néanmoins, du côté musique, cela pêche un peu. Cette dernière se répète et, bien que rythmée et entraînante, elle vous mettra rapidement sur les nerfs car elle tourne en boucle. Je déplorerai également le manque de variété dans le bestiaire qui reste similaire tout au long de l’aventure. Espérons que du contenu supplémentaire soit implanté par la suite afin de créer un peu de variété.