Après le très sympa remaster de SaGa Frontier paru l’an dernier sur les plateformes modernes, voici venir celui de Romancing SaGa – Minstrel Song. Cette nouvelle édition est sortie le 1er décembre 2022 sur PC, Nintendo Switch, PlayStation 4 & 5 et sur smartphones Android et iOS. Ce test a été effectué sur Nintendo Switch.
Histoire
Les dieux ont créé les humains, les humains ont créé des histoires.
Le pays de Mardias a été créé par Marda, le créateur primordial.
Par le passé, un combat violent avait agité ces terres, quand Elore, le roi des dieux, avait dû affronter trois divinités maléfiques : Death, Saruin et Schirach.
À la fin d’un combat qui semblait interminable, Death et Schirach furent enfermés et privés de leurs pouvoirs, et Saruin fut lui aussi emprisonné grâce à la puissance des Fatestones suite au sacrifice du noble héros Mirsa.
Ce combat titanesque eut lieu il y a 1 000 ans. Les Fatestones ont été éparpillés aux quatre coins du monde, et les dieux maléfiques font leur retour. Huit héros se lancent chacun dans une aventure qui semble être guidée par la destinée.
Dans le vaste paysage de Mardias, quelles légendes laisseront ces aventuriers derrière eux ? C’est à vous de le décider !
Nintendo eShop
Romancing SaGa – Minstrel Song, c’est avant tout un jeu sorti sur Super Nintendo en 1992 uniquement au Japon. Il est le premier épisode de la trilogie Romancing SaGa et le quatrième jeu de la licence SaGa, inaugurée sur Game Boy avec les trois Final Fantasy Legends. Le jeu a eu droit à un premier remake sur Playstation 2 en 2005, après une version plus complète sortie sur WonderSwan Color en 2001.
Minstrel Song – Remaster est donc basé sur la version Playstation 2 du jeu, entièrement refait à l’époque en 3D. Dans cet épisode, nous pouvons suivre les histoires de huit différents héros : Albert, Aisha, Gray, Claudia, Jamil, Sif, Hawke et Barbara. Bien sûr, ces personnages sont amenés à se croiser au fil de leurs pérégrinations.
Gameplay
Minstrel Song – Remastered se présente comme les autres entrées de la licence SaGa, à savoir des JRPG. On commence par choisir l’histoire que l’on souhaite faire en premier via l’écran de sélection du protagoniste principal. Ensuite, on devra parcourir des zones, parler à des PNJ, accomplir des quêtes…
Les combats
Les ennemis apparaissent sur la mini-map mais aussi dans les différentes zones du jeu. Il est possible de les esquiver (avec plus ou moins de succès). S’il y a contact entre le protagoniste et l’ennemi, le combat se déclenche. Ici, nous avons affaire à du tour par tour, l’ordre étant déterminé par la statistique d’agilité de chacun.
Pour chaque membre de notre équipe, on peut sélectionner l’arme avec laquelle attaquer et l’attaque, soit basique soit une plus puissante. Bien sûr, on pourra aussi choisir la défense, la magie ou un objet, si tant est qu’il soit équipé dans les slots réservés aux armes.
Comme pour les précédents jeux de la licence (ou les suivants en fait), pas d’expérience gagnée ni de montée en niveau. En lieu et place, chaque statistique peut augmenter (ou pas) à l’issue d’un affrontement. Concernant les nouvelles techniques d’armes, cela sera relativement aléatoire, même si l’augmentation du niveau d’une classe et de ses skills associés permet de débloquer certaines d’entre elles (qu’il faudra quand même obtenir pendant les combats).
Les personnages de votre équipe pourront aussi parfois réaliser une attaque combo, provoquant plus de dégâts sur les ennemis.
Les classes et les Proficiencies
Pour obtenir de nouvelles classes et augmenter leur niveau ainsi que celui des skills associés, il faudra parler à un PNJ présent dans chaque ville / village. En échange de la bonne monnaie, on pourra acheter des niveaux dans différentes classes, qui varieront d’une ville à l’autre. Chacune d’elle augmentera au même niveau les skills qu’elle contient, et si certains d’entre eux y sont déjà, le coût d’amélioration sera plus faible.
L’autre chose à acheter à ce PNJ, ce sont les proficiencies. Ce sont des capacités utilisables pendant l’exploration, comme par exemple la possibilité de sauter, de trouver des coffres, de récolter…
Un RPG SaGa classique
Pour le reste, c’est relativement classique du genre mais surtout de la série. On achète de l’équipement chez différents marchands et on peut l’améliorer et le réparer. Chaque personnage dispose de LP, et lorsqu’ils arrivent à 0, le héros meurt. Il faudra donc veiller à soigner les membres de votre équipe lorsqu’ils sont dans le coma (aka 0 PV). À noter tout de même que les HP et BP sont tous remis à fond entre chaque combat… sauf lorsque les ennemis forment une chaîne. Il faudra dans ce cas-là se débrouiller avec les objets et la récupération de BP par tour pour s’en sortir.
Le timer
Une notion que l’on ne connaît pas trop mais qui est tout de même essentielle ici, le timer. Nous pourrons le régler en mode japonais (normal) ou américain (lent). Ce paramètre influence le nombre de pas nécessaire pour que des événements se déclenchent ou que des quêtes annexes soient disponibles, mais aussi qu’elles nous passent sous le nez ! Cela influence aussi la montée en puissance des ennemis sur notre chemin. Il sera ainsi parfois simple d’atteindre un boss qui sera trop puissant, farmer un peu, galérer pour revenir au boss et le one-shot.
Technique
On ne va pas se mentir, même si Minstrel Song – Remastered profite d’un bon petit lissage moderne et d’une résolution plus élevée que sur PS2 (y compris 4K sur PS4/5 et PC), les graphismes ont tout de même très mal vieilli. Mais ce n’est pas ce qui m’a le plus gêné. C’est plutôt le fait de ne pas avoir de caméra libre qui est le plus embêtant. Cela pose de gros soucis de visibilité car on peut se retrouver avec la caméra juste devant le personnage qui marche vers l’écran, et on ne voit rien. Les changements d’angle automatiques peuvent aussi être un peu brusques voire faire des effets de sautillement quand elle a du mal à trouver son chemin. C’est dommage car le stick droit donne fortement envie de tourner la caméra soi-même.
Côté son, l’OST est juste magnifique. C’est quelque chose dont on s’attend de Square Enix, et Romancing SaGa ne fait pas exception, au contraire. Si vous avez la possibilité de mettre la main sur cette bande son, n’hésitez pas ! Par contre, côté doublage… impossible de choisir entre le japonais et l’anglais, à moins que vous choisissiez d’avoir également les textes en japonais. C’est fort regrettable pour les amateurs de VO. Notons aussi qu’il n’y a pas de traduction française, c’est dommage vu la quantité de texte à lire, le jeu étant basé sur les histoires de huit héros.
Romancing SaGa – Minstrel Song – Remastered n’est pas un mauvais jeu en soi, c’est même un très bon JRPG et peut-être le meilleur SaGa. Cependant, la technique a mal vieilli et l’absence de traduction française rebutera les moins bons dans la langue de Shakespeare. En revanche, si vous êtes en mal de classiques du JRPG et que la difficulté inhérente aux SaGa ne vous rebute pas, foncez !
Le jeu est disponible sur les différents stores pour 24,99€, ce qui est assez honnête pour le coup. Il vous demandera 9,44 Go d’espace disponible sur Nintendo Switch.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Un autre classique de Square Enix enfin sur consoles modernes
Graphismes lissés et résolution plus élevée
Quelques améliorations pour faciliter la vie (vitesse jusqu’à x3 pour les combats ou l’exploration)
La bande son magnifique
Les points négatifs
Technique PS2 qui a mal vieilli
Pas de traduction française
Impossible de choisir les textes en anglais et le doublage japonais