MediEvil est un jeu d’action/aventure disponible sur PlayStation 4. Le titre est développé par Other Ocean Emeryville et édité par Sony Interactive Entertainment.
Le retour du héros
MediEvil est un nom connu pour les gamers trentenaires. En effet, le titre est sorti sur PlayStation 1, le 9 octobre 1998. Il y a bien longtemps, la ville de Gallowmere était un royaume où régnait la paix et l’amour, tous les habitants étaient heureux et il y faisait bon vivre. Un nécromancien du nom de Zarok ne voyait pas cela de la même manière. Il haïssait la prospérité de Gallowmere et voulait régner sur la ville. Il leva donc une armée pour partir à la conquête du royaume. Fort heureusement, le champion du roi, Sir Daniel Fortesque, et son armée réussirent à stopper celle de Zarok. On raconte que Sir Fortesque a anéanti les démons et mortellement blessé, il asséna un coup fatal au vil nécromancien. Ses louanges sont encore contées de nos jours. Mais tout cela est totalement faux en réalité. Sir Fortesque fut mortellement blessé dès le début de la bataille par le tir des archers ennemis, mais le roi enterra le champion dans une crypte royale, ce qui créera la légende… Un siècle plus tard, Zarok revient et lance un sortilège de nécromancie ramenant les morts à la vie, dont Sir Daniel Fortesque. Sa quête sera donc de défaire le vil Zarok afin de sauver le royaume, mais également la légende.
Un savoureux mélange
MediEvil est un jeu qui a marqué son époque, mais qu’est-ce qui a fait son succès ? Cela se résume simplement par son atmosphère. MediEvil est un jeu assez sombre de par son thème, on parle de mort, de squelette, de zombie et de nécromancie, mais cela est fait avec énormément d’humour. Rien que dès le début du jeu, les gargouilles vous accueillant se moquent de vous en exprimant que le héros de Gallowmere est tombé dès la première charge et que la guerre ainsi que le temps ont fait qu’un vulgaire soldat fut vu comme un sauveur. Tout le jeu est construit sur ce principe d’humour omniprésent pour complètement effacer le côté horrifique du titre. De plus, on s’attache beaucoup à Sir Daniel Fortesque, qui est porté au rang de héros dans les livres d’histoire, mais qui au final n’a aucun fait d’armes à son actif. Le personnage est attachant, mais surtout très drôle dans ses réactions. De plus, il ne peut pas parler car il lui manque la mâchoire inférieure. Du coup, il rumine des paroles incompréhensibles. Bien que le jeu soit très humoristique, nous avons un royaume à sauver. Au fil de notre aventure, nous traverserons de nombreux lieux faisant références à l’horreur, que ce soit les cryptes, les moulins en feu, un bateau fantôme et bien d’autres. MediEvil de 2019 est un remake du MediEvil de 1998, de ce fait, on y retrouvera les mêmes environnements, mais profitants du travail graphique apporté au titre. Notons également que les cinématiques sont faites avec le moteur du jeu, remplaçant donc les cinématiques en CGI de l’époque.
La question du remake
Faire un remake n’est pas toujours chose aisée, car on se pose toujours la question de savoir s’il faut garder l’essence de l’œuvre originale ou s’en approcher au plus près en innovant. MediEvil a pris le parti de copier intégralement son épisode de 1998, à savoir la position des pièces d’or, la position des monstres, le level design… c’est le même jeu, mais en plus beau. On saluera donc le fait que les développeurs aient voulu respecter l’oeuvre de base en ne changeant rien afin de garder intact les souvenirs des joueurs. Par contre, qui dit copier l’œuvre, dit copier ses défauts. MediEvil est un excellent jeu qu’il est agréable de parcourir, mais comme je l’ai souligné plus tôt, lorsque l’on remake un jeu en copiant l’œuvre original, on copie également ses défauts. Notons que le jeu ne possède pas de tuto, ce qui n’est pas pratique pour faire des coups spéciaux ou pour comprendre le maniement d’une nouvelle arme. Les déplacements des ennemis sont copiés de la version de 1998, vous trouverez donc des ennemis qui se bloquent dans les murs. La gestion de la caméra est également un point non négligeable à noter, il faudra jouer des sticks pour la repositionner. Tout naturellement, retrouver les mêmes bugs et problèmes que le jeu de base a connu donne un petit pincement au cœur et un cachet 90’s au titre, ce qui n’est pas une mauvaise chose, surtout que le titre reste plaisant à parcourir. MediEvil est divisé en une vingtaine de chapitres qui sont assez rapides à parcourir. Chaque niveau possède un calice, des objets à récolter qui vous permettront de visiter le Hall des Héros afin de les échanger contre l’arme d’un champion de Gallowmere. Le jeu propose une difficulté relative, il n’y a rien d’insurmontable à condition de ne pas se jeter tête baissée dans la bataille.
En conclusion, MediEvil est un titre de plus dans l’avalanche de remakes de ces dernières années. Le titre opte pour une copie fidèle de l’œuvre originale. On retrouve donc le même jeu qu’en 1998 avec ses qualités, mais aussi ses défauts. Grâce à une histoire très amusante et une difficulté abordable par tous, MediEvil est un titre plaisant à parcourir.
Les notes de la rédaction
Les points positifs
L’ambiance du titre
L’humour omniprésent
La bande-son
Le doublage FR
Graphiquement très joli
Les points négatifs
Un copier/coller de l’original
Des soucis de caméra
Quelques bugs
Absence de tutoriels
Difficulté trop simple
Une durée de vie assez faible