C’est après deux ans d’absence que la Japan Expo est de retour au Centre des Expositions de Villepinte, et, bien que n’ayant eu que peu de temps pour préparer l’édition 2022, l’équipe de la convention comptait faire un retour en grande pompe. Alors, pari réussi ?
Japan Expo 21ème Impact
Créé en 1999 par Jean-François Dufour, Sandrine Dufour et Thomas Sirdey, Japan Expo a vu ses trois premières éditions (deux éditions en 2000 et une en 2001) prendre place dans les locaux de l’EPITA (École d’Ingénieurs en Informatique de Paris). À cette époque, le salon était organisé par les bénévoles de l’association JADE et se tenait sur une surface bien plus modeste qu’actuellement. Suite à une croissance exponentielle au fil des années, la convention a fini par poser ses valises au Centre des Expositions de Villepinte en 2006 afin d’avoir enfin un lieu à la mesure de ses ambitions. Si la première édition avait comptabilisé 3200 visiteurs sur 3000 mᒾ, la dernière édition en 2019 avait vu 243 864 visiteurs arpenter les quelques 140 000 mᒾ de la convention parisienne.
Un beau score et une augmentation qui s’est vue stoppée brutalement par l’apparition d’une COVID sauvage, obligeant les organisateurs à mettre leur activité en suspens pendant deux ans. Ce n’est qu’en janvier 2022 que l’équipe de la Japan Expo, à leur grand soulagement, a obtenu l’autorisation des autorités pour la tenue du salon en juillet. Un temps de préparation très court pour une logistique dantesque, qui a obligé les têtes pensantes du salon à revoir leur copie pour proposer à ses visiteurs et à ses professionnels un événement à la qualité au moins égale à ses années passées.
Nommé “Renaissance”, ce 21ème Impact s’est tenu du 14 au 17 juillet 2022 et revêtait un caractère particulier pour tous, aussi bien pour le staff du salon que pour les participants. Pour fêter ça, la Japan Expo s’est parée d’un tout nouveau logo ainsi que d’une application mobile pour faciliter la visite de ses fidèles.
Découvrez le site de la Japan Expo pour être au courant de toute leur actu ici !
Stands alone
L’un des points forts de la Japan Expo a toujours été de rassembler en un même lieu des stands d’éditeurs, de boutiques et de fanzines divers et variés. Encore une fois, l’événement n’a pas failli à sa mission avec plus de 800 exposants disséminés sur toute la surface du salon. Ainsi, nous avons pu croiser les stands de Kana, Pika, Kurokawa, Glénat, Bragelonne/Mangetsu, Mana Books, Ki-oon, Meihan, Third Editions, Omaké Books, 404 Editions et tant d’autres qui proposaient leurs mangas et livres à la vente avec parfois des exclusivités temporaires spécialement pour l’événement. Au détour d’un chemin, nous avons pu également rencontrer pléthores d’artisans à tendance geeks, comme Le monde des Naïades et ses pendentifs (entre autres) en pâte Fimo, Alphonsine Design et ses décorations en bois, Aoi Kimono x Fashion & Lifestyle et ses superbes kimonos.
Du côté des fanzines et fanarts, là encore les illustrateurs étaient venus en nombre proposer leurs créations à la découverte des curieux. Pour les plus gourmands, ou en cas de fringale subite pendant vos déambulations, il était assez simple de se sustenter avec l’un des mille et un stands de nourriture présents, le bubble Tea régnant en maître dans les allées, même si l’offre s’est trouvée trop faible pour pouvoir nourrir sans attente faramineuse les visiteurs affamés à l’heure du déjeuner (sans parler des prix toujours aussi élevés des mets à déguster).
Enfin, de très nombreux stands proposaient des produits traditionnels japonais, des figurines, des costumes pour ceux désirant se lancer dans le cosplay sans avoir à créer leur tenue, des reproductions d’armes et divers autres articles. Il est bien évidemment impossible de citer tout le monde tant l’offre était variée, mais il est certain que vous auriez trouvé l’article de vos rêves parmi tous ces stands.
Japanese Activities
Si vous vouliez vous immerger un peu plus dans la culture nippone, entre deux visites de boutiques, vous pouviez vous rendre dans la partie consacrée au jeux vidéos. Là, il était possible de retrouver Nintendo et de tester l’une des épreuves de Nintendo Switch Sports ou d’en découdre sur Mario Strikers : Battle League Football par exemple. Du côté de chez Capcom, l’éditeur avait frappé fort en proposant en avant-première européenne un essai de Street Fighter 6. En bref, niveau nouveauté, il y avait de quoi faire chauffer les manettes. On retrouvait également la partie de la convention consacrée aux jeux musicaux avec des bornes Dance Dance Revolution, Just Dance, Taiko no Tatsujin (jeu de rythme avec des tambours japonais) ou encore DJ Hero. Le rétrogaming n’était pas non plus à la traîne avec énormément de spots où il était possible de s’asseoir pour relancer de vieux classiques.
Si vous êtes plus manuel, pas de panique il était également possible de s’initier à l’art de la calligraphie, de l’origami, du diorama, du cosplay et même du montage de gunpla, la plupart des activités étant gratuites cette année, une bonne initiative en cette période de crise. Bien sûr, l’apprentissage du Shogi, du jeu de Go et les initiations aux arts martiaux étaient toujours de la partie. L’une des grandes nouveautés du salon cette année était la mise en place d’Amazing, une partie entièrement consacrée à la pop-culture au sens large. Si le hall qui lui était consacré faisait un peu vide, il était néanmoins possible de s’essayer aux combats au sabre laser, de disputer une partie de Quidditch et même de trouver des partenaires pour se lancer dans une partie de jeux de rôles endiablée.
Coré-apon an an an…
Si au niveau mangaka cette édition 2022 manquait cruellement d’un grand nom en invité, cela a laissé plus de place pour des artistes un peu moins connus du grand public, qu’ils soient japonais, français et même coréens. L’accent cette année a été très clairement mis sur des artistes bien de chez nous et la Corée a fait une percée très remarquée à la convention avec une grande place laissée à la K-pop et aux manhwa.
Sur les 4 grandes scènes disponible un peu partout dans l’événement ont eu lieu différentes conférences avec en intervenants Brigitte Lecordier, François Descraques (le visiteur du futur), Hiroshi Matsuyama (Président de Cyber Connect 2), Yûsuke Kozaki (chara-designer de Pokemon Go) ou des membres du Studio Mappa, qui se sont enchaînés tous les jours du festival, entrecoupées par les prestations scéniques de pas moins de 18 artistes, chanteurs et danseurs. Citons parmi eux Blank Paper, Mika Kobayashi, les Kannagi Rabbits, Miwa, Unione, Shee’z et E.L Squad qui ont électrisé les foules lors de leurs prestations. Enfin, les spectateurs ont eu le plaisir de retrouver les Darumas, récompensant les meilleures séries anime et manga ainsi que la finale de l’ECG (European Cosplay Gathering), le plus grand concours de cosplay Européen.
Découvrez notre retour sur la convention Play Azur 2022 ici !
Cinealtas’s Bizarre Adventure
Pour être totalement honnête avec vous, cela fait maintenant plus de douze ans que je n’ai plus mis les pieds dans une convention (même si cela ne m’empêche pas de les suivre à distance). Mais la Japan Expo a toujours eu une place à part dans mon cœur, moi qui ai fait partie de l’association JADE et qui ai aidé en tant que staff sur les trois premières éditions.
Cette année, j’y suis allée accompagnée de mon fils Axel, dont l’assistance en tant qu’aide-mémoire et caméraman m’a été précieuse. Je dois dire que si le salon s’est beaucoup professionnalisé, retrouver un stand en particulier tenait de la gageure tant les plans mis à disposition étaient compliqués à appréhender. De plus, un manque évident de personnel circulant dans le salon faisait que l’on était souvent obligé de se rendre au point information (parfois à l’opposé de son but) pour retrouver son chemin, ce qui a pu faire grincer des dents quelques visiteurs.
Toutefois, pour un événement de reprise, celui-ci a tenu toutes ses promesses, tant en termes de contenu que de prestations ou d’activités. Et même si le public a paru un peu moins présent que sur les autres éditions (du moins c’est l’impression de beaucoup d’intervenants avec qui j’ai pu discuter), au final cela a permis aux courageux visiteurs de pouvoir se déplacer plus ou moins librement et sans être serrés comme des sardines dans les allées. Au terme de ces quatre jours, je dois dire que j’ai beaucoup aimé arpenter la Japan Expo dans tous les sens et y faire des rencontres aussi enrichissantes que passionnantes avec des passionnés de tous les horizons. J’y retournerais donc avec beaucoup de plaisir l’année prochaine si je le peux. Vous viendrez m’y retrouver ?
Il est difficile de vous donner un aperçu exhaustif de ces quatres jours de convention tant il y avait à faire et à voir pour cette édition de la “Renaissance”. Et malgré quelques loupés niveau organisation, à mettre sur le compte du manque de temps que l’équipe a eu pour mettre en place toute la logistique du salon, ce fut une cuvée à la hauteur des années précédentes. D’ailleurs, le public ne s’y est pas trompé et a répondu présent en masse pour ce 21ème Impact.