En 2017, Hyperventilation, un animé Coréen débarque et subjugue par sa poésie les fans de Boy’s love. Six épisodes de 5 minutes chacun plus un épisode bonus ont enivré les spectateurs sur l’histoire de Myeongi et Seonho. Le 17 novembre 2023, Taifus Comics nous propose son adaptation en livre. Parcourez les magnifiques planches de cette œuvre poétique et romantique.
Cette critique a été réalisée avec un exemplaire fourni par l’Éditeur.
Boy’s love pour public averti. Scènes matures présentes.
Histoire
Lors d’une soirée d’anciens élèves, Myeongi a enfin l’occasion de revoir Seonho, le jeune homme très charismatique qui le subjuguait au lycée et qu’il n’a jamais oublié. Malheureusement, il semblerait que celui-ci porte désormais une alliance… Alors pourquoi Seonho a-t-il l’air si intéressé par Myeong ?
Taifu Comics – Hyperventilation
Les amours d’école sont souvent les plus forts. Lorsqu’on aime en secret et que plusieurs années après on retrouve la personne, les sentiments sont au rendez-vous. Alors quand on se rend compte que ces sentiments sont partagés… C’est un sujet qui fait écho en moi et donc forcément Hyperventilation avait une chance de me toucher en plein cœur. Est-ce que ça a été le cas ?
Deux âmes pures et amoureuses
C’est comme ça que je vois Myeong et Seonho. L’un est malade, son poumon est perforé et il fait parfois de l’hyperventilation. Il a du mal à se socialiser à cause de ça soit dit en passant. À côté, le deuxième est connu dans le lycée, délégué de classe il se fait respecter et le tout sans violence. D’ailleurs, dans Hyperventilation, il n’y aucune violence. Juste de jolis mots et de belles illustrations.
Lors de la soirée étudiante, ils se retrouvent mais un mystère plane. Seonho porte une alliance même s’il dit être célibataire. Enfin, on peut supposer que c’est lui. Mais sa discussion avec un ancien camarade perturbe Myeong qui s’en va. La suite se passe dans la rue sous forme de discussion mais surtout on part dans leurs souvenirs du lycée.
On découvre alors un moment important, celui d’une crise de Myeong et le fait que Seonho l’avait aidé. Le passé est séparé en plusieurs passages qu’on entremêle avec cette nuit de retrouvailles. Mais un petit détail subsiste jusqu’à la fin: que représente cette alliance? Seonho a-t-il une femme ? Est-ce juste une bague pour éviter de se faire draguer car il attendait Myeong ? J’ai envie de dire: allez lire et faites vous votre propre idée.
Un graphisme envoûtant
Hyperventilation dispose de très peu de dialogues et ce n’est pas plus mal. Les discussions sont là de façon utile pour en apprendre plus et j’ai envie de dire qu’on n’a pas rempli la valise de choses inutiles. Hyperventilation va tirer sa force de ses dessins. Une ambiance douce, des traits fins et des couleurs apaisantes. On peut ressentir la mélancolie de Myeong et le bonheur de Seonho de le revoir. Petit à petit, au fil du livre, les couleurs vont s’adapter à l’ambiance. Les couleurs chaudes pour les retrouvailles charnelles, les couleurs froides pour la séparation et pour la suite, je vous laisse découvrir.
Un Yaoi qui nous fait manquer d’air
Je crois qu’à un moment j’ai oublié de respirer. Cette tension sexuelle entre eux est palpable dès les premières pages et pourtant les scènes n’ont rien de vulgaire. Bien au contraire, on reste sur un feeling érotique splendide. Pas de détail, vous ne verrez aucun attribut masculin mais vous savez très bien ce qu’il se passe dans cette chambre. Le regard de Myeong, les petits écrits pour notifier son souffle et le regard protecteur de Seonho.
J’ai retrouvé mon souffle quand le matin a débarqué et que Seonho a cherché son amant.
Hyperventilation se classe clairement dans les boy’s love sulfureusement romantiques. Comme quoi il n’y a pas besoin d’un dominant cliché et d’un dominé niais pour toucher en plein cœur.
Et ce n’est pas fini !
Une fois l’histoire terminée, on ne referme pas le livre pour autant. Vous allez avoir quelques pages du making of. Des détails sur les deux protagonistes, des informations sur leurs camarades de classe et ensuite, on vous parle un peu de la mise en scène et notamment du jeu de couleurs dans le livre. Petit réflexe, on relit l’œuvre pour vérifier et là on le voit d’une autre manière, on vit l’aventure à 100%
L’animé VS le manga
Je n’ai pas pu résister, j’ai cherché Hyperventilation en animé. Il est trouvable sur YouTube car malheureusement aucune plateforme ne le propose. La vidéo dure treize minutes et dès le début nous avons la très connue mélodie de Debussy, le clair de lune. Autant vous dire qu’on se met déjà dans l’ambiance. L’adaptation de l’animé en livre a été réussie, je valide à 100% et si Hyperventilation en livre nous offre pas mal de jolies scènes torrides entre nos deux amoureux, l’animé lui n’en offre quasiment pas. À peine dix secondes mais c’est suffisant pour avoir les yeux qui brillent tant leurs regards sont magnifiques.
L’anneau est tout autant mis en valeur et, à la différence avec le manga, dans l’animé, Seonho lâche une petite phrase sur la bague « La bague est là juste pour donner le change ». La théorie sur le fait que l’anneau était un cadeau pour Myeong tiendrait-elle ?
Mon avis sur Hyperventilation
Il aurait été dommage que je m’arrête au livre. Au final, l’animé nous offre quelques détails subtils comme le regard de Seonho, ses rougeurs et le fait qu’on se rend mieux compte dans l’animé qu’il craquait déjà pour Myeong au lycée. Ce qui fait qu’on a un tout autre regard sur le délégué dans la suite des images.
Je suis tombée littéralement amoureuse de ce boy’s love. Un coup de cœur pour moi. J’ai connu l’époque des Yaoi clichés à souhait, des yaoi qui jouaient plus sur le côté physique de l’amour et cela continue mais ça ne veut pas dire que je n’aime pas ces œuvres, bien au contraire, ne soyons pas hypocrite. Mais des œuvres comme Hyperventilation, ça fait du bien au cœur. On troque la sexualité pour l’émotion et je dois dire que je craque pour ces petites pépites.
Myeong et Seonho se sont retrouvés dans ce one shot qui mêle amour, tendresse et retrouvailles. Un voyage poétique et agréable dans une relation qui débute en une soirée après des années de souvenirs.