Bienvenue en 1944, ici l’Homme est en guerre et l’Amérique domine le Pacifique et surtout le Ciel. Découvrez les origines de la légende Britannique des Gremlins. Riko découvre un œuf et rapidement le chaos envahit les lieux. Une bande dessinée qui revient aux origines du mythe du Gremlins. Édité chez Ankama et disponible le 25 octobre 2024 chez votre libraire préféré et sur Amazon pour 19€95.
Cette critique a été réalisée avec un exemplaire fourni par l’Éditeur.
Synopsis
Redécouvrez l’origine des Gremlins, légende de l’aéronautique militaire née pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un drame familial mêlant événements historiques et récits fantastiques.
Fin 1944, les Corsair de l’armée américaine dominent le ciel du Pacifique et le pilote japonais Hiroyuki Hamada sait maintenant que la défaite est inéluctable. Quand la marine impériale décide d’avoir recours à des pilotes kamikazes, avec l’opération « Vent Divin », le lieutenant Hamada est tiraillé entre son devoir et son libre arbitre. Il doit se résoudre à laisser sa femme et sa fille Riko pour prendre le commandement d’une mission sans retour.
Mais sur la base comme dans les airs, des créatures inquiétantes s’invitent dans le dénouement du conflit américano-japonais. Voraces et agressives, elles ont un surnom auprès des pilotes de guerre… « GREMLINS ».
Une bande dessinée sur le thème de la guerre, des kamikazes Japonais mais surtout de la folie des dirigeants dans cette guerre historique. Ici pas de Guizmo ou de chant de noël comme dans les films. Nous sommes sur une version plus proche du Mythe Britannique.
C’est quoi un Gremlins ?
Les Gremlins sont plus connus dans le film de 1984 où la famille Peltzer adopte une petite peluche vivante qui donne naissance à des créatures sanguinaires. Un film de Noël avec une suite quelques années après qui encore maintenant fait vendre. Mais de base, le Gremlins ce n’est pas ça et comme le dit Murray dans le film ivre mort, si la mécanique ne fonctionne pas, c’est à cause de ces putains de Gremlins.
D’après les mythes, le Gremlins est une sorte de petit lutin. Il serait inspiré d’une croyance galloise. Des petites créatures surnommées coranyeidd viendraient faire assumer leurs actes aux gens. Ils entendent tout et sont assez violents. Il semblerait que ces petites créatures aiment la mécanique et c’est là que l’armée Britannique a décidé d’utiliser cette légende pour justifier les nombreuses pannes dans la RAF (Royal air force) lors de la seconde guerre mondiale. Vient ensuite une reprise dans le milieu culturel. On retrouve dans les cartoons beaucoup de Gremlins surtout quand il s’agit d’avions, nous en avons aussi chez Disney et vient ensuite le célèbre film.
La folie de l’homme punie par les Gremlins
Guns & Gremlins nous lance alors dans l’aventure dans le Pacifique. L’opération vent divin se prépare et les soldats, conscients de ce qu’ils vont faire, font leurs adieux à leurs familles. Riko vit très mal de voir son père partir. Elle passe son temps sur la base militaire et en voulant fuir un des soldats qui la pourchasse, elle tombe sur un œuf. Vous vous doutez bien qu’elle va le ramener et que nous allons découvrir les Gremlins. Ils sont d’ailleurs plus proches de l’Alien que du Gremlins que nous connaissons, mais ce n’est pas grave. Ce qu’il faut noter, c’est qu’ils vont tout changer. Je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler, mais la légende des coranyeidd prend ici tout son sens. L’être humain abuse et crée donc l’apparition des Gremlins. Le jugement est rendu.
Une couverture en relief
J’ai adoré la couverture. Niveau sensoriel, on a un relief type écaille de reptile très agréable sans être dans l’abus. Un résumé simple et efficace et niveau couverture, nous avons Riko et son œuf, ses parents derrière et le Vice-Amiral Takijiro Onishi en arrière-plan. Hormis l’œil du Gremlins, on ne voit rien de plus pour la créature, la surprise reste entière et c’est un plaisir.
Une histoire vraie et historique
Le Vice-Amiral a bien existé et son opération kamikaze sur le porte avion Américain aussi. Il est d’ailleurs, suite à ça, devenu Vice-chef de l’état-major de la marine impériale Japonaise en 1945. La bande dessinée nous montre alors cette action de grande envergure. Avec un petit quelque chose en plus, les Gremlins et bien sûr une fin différente de la réalité concernant certains personnages.
Quant au père de Riko, Hiroyuki Hamada, il n’ a pas existé. Il s’agit d’un personnage fictif. En tout cas, tout est mis en œuvre dans cette bande dessinée pour que ce soit immersif.
Mon avis sur Guns & Gremlins
Et bien c’est validé ! J’ai toujours eu du mal avec les Bandes dessinées, je préfère les mangas personnellement. Mais là, j’étais curieuse de connaître l’autre version des Gremlins et non celle du film que je connais par cœur.
Ici on ne fait pas dans le sentiment. Riko n’a pas spécialement vocation à attirer la sympathie, nous sommes surtout sur une tranche de vie de l’époque et nous découvrons comment les familles ont vécu ce départ pour une opération suicide. Les Gremlins apportent le côté fiction et sa dose de sang et de violence.
Les dessins donnent un petit côté réaliste, ici pas de paillettes, de couleur flashy ou autre, on est sur une bande dessinée pour un public plus mature. Merci à Ankama pour cette découverte, j’ai pu avoir une autre vision de ces créatures et surtout j’ai aimé voir le côté « Créature punitive » mis en valeur.
1944, une opération de grande envergure se prépare pour mettre fin à l’invasion américaine dans le Pacifique. Mais quand Riko découvre cet œuf étrange, tout bascule. La folie humaine face à la punition surnaturelle. Une aventure historique saupoudrée de fiction.
Merci beaucoup pour cette review de la BD mais petit correctif, le lieutenant Hamada est un personnage fictif pour justement contraster avec les décisions prises par le vrai leader de la première opération kamikaze. David Hasteda.
« Merci beaucoup pour cette review de la BD mais petit correctif, le lieutenant Hamada est un personnage fictif pour justement contraster avec les décisions prises par le vrai leader de la première opération kamikaze. David Hasteda. »
Ah merci pour l’information 🙂 dans mes recherches je n’avais trouvé que la présence de ce nom dans la mission. Je vais donc apporter la modification à l’article.