Goat Simulator a débarqué de nulle part en 2014, avec un trailer hors-norme, parodiant brillamment celui de Dead Island. Après avoir renouvelé leur petite farce avec Goat Simulator 3, aucun remaster de Dead Island n’a pu inspirer l’équipe de Coffee Stain Studios pour la bande-annonce du trailer de Goat Simulator Remastered. C’est donc un mélange de références à différents jeux vidéo, tournant chacun d’eux en dérision, qui a été révélé pour annoncer le retour de la chèvre la plus barrée de l’univers !
Ce test a été réalisé sur une version PS5 fournie par l’Éditeur.
Un simulateur de chèvre, vraiment ?
Si au premier abord, incarner un bovidé reconnu pour son fromage et son odeur dans un jeu de simulation ne paraît pas très stimulant, Goat Simulator Remastered propose en fait un jeu bien plus complexe qu’il n’y paraît. Loin de passer sa vie à ruminer et à bêler, la chèvre reine de Goat Simulator Remastered à un petit quelque chose de… différent. Vous avez déjà vu une chèvre sauter sur un trampoline, grimper une échelle ou encore faire exploser une station-service ? C’est pourtant possible dans ce jeu qui joue entre une physique à la fois réaliste et tout autant improbable. Ayant une force décuplée ou faisant face à un environnement particulièrement fragile, votre chèvre pourra avec très peu d’actions, envoyer tout le décor… dans le décor. Mais comment me diriez-vous ? La chèvre, que nous appellerons Pilgor pour éviter les répétitions, ne peut basiquement que sauter, lécher, mettre un coup de boule, se déplacer, bêler, faire des wheelies et s’écrouler (capacité Ragdoll). C’est déjà bien assez pour tout envoyer promener, mais les développeurs ont trouvé que ce n’était pas encore suffisant. Avides de folies en tous genres, ils ont dispersé dans le monde ouvert et en récompense des quêtes, des mutateurs donnant des capacités spéciales à Pilgor et/ou lui permettant de changer d’apparence. Vous avez toujours voulu incarner un caddie de supermarché ou un cachalot avec un jet-pack ? C’est possible !
La ferme se rebelle
Goat Simulator Rematered se déroule dans un monde ouvert, comprenant non pas une, ni deux, ni trois, ni quatre, ni… mais bien sept zones dans lesquelles nous pouvons nous éclater et tout éclater. Comprenant les 4 DLC du jeu original, et l’extension Buck to School auparavant exclusive à la version mobile, c’est tout autant de mondes qui s’ajoutent aux deux premières zones.
Chaque parcelle a son propre thème et parfois ses propres mécaniques, avec un nom on ne peut plus explicite. GoatZ, Goat City Bay, Goatville, Payday, MMO, Waste of Space et comme cité ci-dessus Buck to School, viennent donc agrandir notre prairie.
Dans chaque domaine, Pilgor aura des missions à réaliser. Elles ne sont pas toujours très explicites et vous devrez parfois chercher pour trouver leur emplacement et pour les réaliser. Goat Simulator Remastered est difficile à prendre en main. Non pas par son gameplay relativement basique, mais par son absence de ligne directive. Vous êtes là, en plein milieu d’une ville inconnue et vous ne savez absolument pas quoi faire. Fort heureusement, des quêtes viendront vite à vous une fois que vous aurez décidé de vous bouger un peu. Mais voilà, encore faut-il réussir à les réaliser et ça, c’est une autre paire de manches. Si le monde de Payday nous offre des quêtes plus précises à faire et plus faciles à trouver, la difficulté pour les réaliser n’en est pas moindre. Nous obligeant à fouiller les moindres recoins des mondes, parfois à la recherche d’un petit élément. C’est armé de patience et de minutie que vous réussirez à vous dépatouiller de ces missions impossibles.
Un monde ouvert à fouiller de fond en comble
En réalisant les différentes quêtes, vous devriez avoir aperçu des petits trophées chèvres. Placés dans l’unique but de nous rendre chèvre, ces trophées devront être tous dénichés pour finir le jeu à 100 %. Allant de 30 à 10 statuettes selon les zones, leur taille et leur emplacement sont spécialement pensés pour être difficiles à trouver. Un plaisir pour les chasseurs de collectibles, un enfer pour les joueurs normaux.
Mais voyons le verre à moitié plein, chasser ces trophées c’est aussi découvrir toujours plus le monde ! Avec des références, des anomalies et ses secrets dispersés un peu partout, Goat Simulator Remastered est une merveille pour les petits curieux. Il y a toujours quelque chose à découvrir et ce, même si les cartes ne paraissent pas très grandes. Des détails ou encore des zones entières cachées derrière une montagne, vous serez toujours surpris de ce que vous trouverez en levant un peu le bout de votre museau.
Parmi les nombreux mutateurs, certains vont nous permettre de mieux explorer le monde. C’est aussi là, le défi de Goat Simulator Remastered. Savoir quand et comment utiliser les mutateurs. Vous pensiez vraiment pouvoir utiliser ce turbo aussi facilement ? Bien entendu, aucun mutateur ne permet de réellement voler, vous devrez donc toujours utiliser les nombreuses sources environnementales pour vous permettre de décoller. Matelas, bouche d’aération et échelles seront vos meilleurs atouts.
Une chèvre aux multiples facettes
Si votre truc c’est plutôt la destruction et les pirouettes, Goat Simulator Remastered propose un système de points et de combo. Chaque salto, wheelie, citerne explosée, barrière endommagée etc rapporte des points et augmente votre combo. Le but étant de vous pousser à mettre le bazar en continu, tout en contrôlant votre chèvre. Car attention, une mauvaise réception vous fera perdre du temps et ne comptabilisera pas votre figure ratée.
Mon truc dans Goat Simulator, c’est plutôt la chasse aux trophées. La vraie, celle sur PlayStation 5, pas celle des statuettes, même s’il faut chasser ces trophées pour la chasse aux trophées… Vous avez compris. Ressemblant beaucoup aux quêtes du jeu, ils ont au moins le mérite d’être en général assez explicites et surtout, ils nous permettent d’avoir un objectif plus clair que de se promener à la recherche d’une quête. Même si certains trophées/succès sont vraiment difficiles à réaliser de par la recherche pour trouver les éléments ou parce qu’ils ne sont pas très clairs, les réaliser à l’aide d’une soluce reste tout autant ludique et satisfaisant. Remaniés par rapport au jeu original, les trophées de Goat Simulator Remasterd incluent un peu de tous les DLC pour faire une seule liste, bien équilibrée entre tous les mondes. Et surtout, pour ceux qui ont fait le premier opus, il n’y a pas de trophée excessivement dur comme la Flapmaster. Même si le jeu existe toujours, rien ne vous obligera à vous infliger ça !
Plus de contenu et plus de techniques !
Goat Simulator est reconnu comme un jeu buggé, ce Remastered est, comme l’opus original, rempli de bugs. Mais c’est ce qui fait tout son charme ! Ce qui le rend encore plus beau par contre, c’est bien la refonte graphique que lui ont appliquée les développeurs. Ressemblant plus à Goat Simulator 3, le jeu est donc plus coloré et bénéficie d’un bien meilleur contraste et d’une amélioration de la saturation. L’environnement semble aussi plus détaillé. Si le visuel est amélioré, on subit toujours la musique répétitive et vraiment insupportable du premier volet. Les bruitages sont corrects, sans être extraordinaires. Mais la bande-son est vraiment difficilement appréciable, je l’ai personnellement coupée.
Si vous avez joué à Goat Simulator 3 avant de faire ce remaster, vous avez sûrement été choqué par la rigidité de la manipulation de Pilgor. Si le jeu est plus fluide que l’original, notre caprin préféré reste raide et peu maniable dans ses déplacements. On ne peut pas faire de miracle avec un remaster, mais il faut bien garder en tête que Goat Simulator, c’est aussi un jeu frustrant, de par le manque de maniabilité.
Les chèvres sont des animaux qui ont l’habitude de vivre à plusieurs. Ce n’est donc pas étonnant de retrouver un mode multijoueur dans Goat Simulator Remastered ! Vous pourrez vous retrouver en écran partagé jusqu’à 4 chèvres, plus encore plus de carnage !
Vous avez aimé Goat Simulator ? Vous apprécierez encore plus son remaster ! Des DLC inclus pour toujours de contenu, une bonne refonte graphique, des couleurs plus belles que jamais et le tout, pour un maximum de… N’importe quoi.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
L’amélioration graphique
Les DLC inclus
Les mutateurs
L’aspect complètement barré
Les références
Les points négatifs
La bande-son
Un jeu qui reste très rigide
Très peu de directives