Shining Resonance Refrain est un jeu développé par Media Vision et édité par Sega et sorti sur PS4, XBox One, PC et Nintendo Switch le 10 juillet 2018.
Histoire
À l’origine, Shining Resonance est un jeu sorti sur PS3 le 11 décembre 2014 et uniquement sur le marché japonais. Il fait partie de la série des Shining, débutée sur Megadrive en 1991 avec Shining in the Darkness, puis avec les célèbres Shining Force. Ayant eu un grand succès sur sa terre d’origine, il ne fut malheureusement jamais localisé ni exporté. Ce tord est enfin réparé avec la version Refrain, qui est une version améliorée (un remaster).
Nous dirigeons donc Yuma, le porteur du Shining Dragon, et son équipe dans leur lutte contre l’empire Lombardian et ses expériences à la moralité douteuse.
Gameplay
Shining Resonance Refrain est un Action-RPG. Vous verrez donc les ennemis sur la carte et pourrez éventuellement les éviter. Cependant, si vous touchez un ennemi (ou si l’ennemi vous touche), cela déclenchera le combat, qui se déroulera dans une arène 3D instanciée à l’endroit où vous vous trouviez. Celle-ci est représentée par un cercle bleu que vous pouvez toucher quelques secondes afin de déclencher la fuite. Si vous touchez un ennemi par-derrière, vous aurez l’avantage (c’est-à-dire que l’ennemi ne pourra pas bouger pendant quelques secondes). Inversement, si c’est lui qui vous touche de dos, vous serez désavantagé de la même manière. Notons l’aspect aléatoire de l’événement puisque même en prenant les ennemis de face, nous pouvons commencer le combat avec un malus. Autre mécanique, si plusieurs ennemis vous suivent et qu’ils sont proches lorsque le combat commence, les monstres sont liés et vous aurez deux fois plus d’adversaires.
Une fois le combat lancé, vous aurez accès à une touche d’attaque simple (A), une attaque plus puissante (X), un dash (B) et vous protéger (Y). Ajoutons à cela les attaques spéciales (Aspects), accessibles via la touche L et permettant de sélectionner parmi une des quatre préconfigurées (via A, B, X ou Y tout en maintenant la touche L) et modifiables via le menu. Les attaques basiques consomment une jauge d’endurance, tandis que les attaques spéciales consomment uniquement des points de mana. Il faudra donc habillement jongler entre tout cela pour pouvoir frapper sans arrêt.
Côté tactique, il est possible de donner des ordres à vos équipiers ou à un seul en particulier, via les flèches + les touches A B X et Y (ex : flèche droite + A). Il est aussi possible d’augmenter l’affinité entre les protagonistes via des scènes de dialogues au coin du feu par exemple. Cette affinité se retranscrit dans le jeu par des assistances en combat, tel qu’un bonus de défense ou d’attaque.
Enfin, le personnage principal, Yuma, est le porteur du Shining Dragon, ce qui veut dire qu’il peut se transformer en dragon. Pour cela, il faut maintenir le bouton L et appuyer sur le bouton R. Dans cette forme, Yuma est beaucoup plus puissant, mais également plus lent. Afin que la fonctionnalité ne soit pas trop puissante, elle dispose de limitations assez brutales. Ainsi, la transformation n’a pas de durée limite, cependant si vous tombez trop bas en mana, le dragon passera en mode berserk, il sera ainsi incontrôlable et tuera ses alliés en un seul coup, entraînant bien souvent un game over. Il faudra donc bien faire attention aux MP avant et pendant l’utilisation de cette forme. Il est toutefois possible de l’annuler n’importe quand en faisant la même combinaison L+R.
Les points de Mana se regagnent automatiquement avec le temps ou en donnant des coups normaux, mais également via des potions d’ether, comme dans tout bon RPG. Les objets, il y en a énormément, certains consommables (potions, soins, bonus…), d’autres sont des ingrédients pour crafter des consommables. Certains vous permettront d’augmenter le niveau de votre arme.
Dans Shining Resonance, les personnages ont un niveau, mais les armes aussi. Il est possible donc de les rendre plus puissantes en les utilisant ou via un objet. Il est aussi possible de leur greffer des « forces », sortes de materia à la Final Fantasy 7. Une force peut, par exemple, donner un bonus de points de vie ou de dégâts de 10 % au porteur de l’arme. Le nombre de forces pouvant être équipées dépend de l’arme.
Il reste bien d’autres mécaniques à expliquer, mais je vous laisserai les découvrir dans le jeu.
Pour finir ce chapitre, je dois vous parler des deux modes de jeu. Vous aurez accès, dès le début, au mode normal, ou au mode Refrain. Celui-ci s’adresse à ceux qui ont déjà fini l’histoire à l’époque de la version PS3. Peu de différence puisque vous pourrez juste recruter dans votre équipe certains personnages qu’il n’était pas possible d’avoir avant. C’est peu, mais ça a le mérite d’être là.
Technique
Malgré un petit lifting, le jeu accuse son âge. Si les personnages sont très bien modélisés, les décors 3D font ancienne génération de console. Cependant, on peut noter que même s’il y a un petit côté anguleux, cela reste agréable à regarder, surtout l’horizon qui est plutôt beau.
L’animation est assez fluide, même si on peut noter de légères baisses de framerate par-ci par-là, mais rien de trop brusque, cela n’entache donc pas l’expérience globale de jeu.
Les musiques sont plutôt bonnes, les effets sonores aussi. Les voix sont disponibles par défaut uniquement en anglais (que ce soit sur la cartouche ou sur la version eshop), mais il est possible de télécharger les voix japonaises via un DLC gratuit déjà disponible (et que je n’ai pu tester que brièvement, car il n’a pas été disponible avant la sortie du jeu). Je vais être honnête : je préfère les voix japonaises, mais la version anglaise est quand même de bonne facture.
Côté texte, le titre n’est disponible qu’en anglais. C’est assez dommage pour ce genre de jeu, car même s’il ne demande pas un niveau particulièrement élevé pour être compréhensible (contrairement à Valkyrie Profile à l’époque de la PS1), il demande tout de même des connaissances. Cela reste un RPG et donc un jeu avec un scénario.
Enfin, le jeu est compatible avec la fonction d’enregistrement de screenshot et de vidéos, vous pourrez ainsi immortaliser vos meilleurs combos !
Conclusion
Shining Resonance Refrain est un bon Action-RPG, qui vous demandera un investissement d’une quarantaine d’heures en moyenne, ce qui est correct pour ce type de jeu. S’il est dommage de ne pas avoir de version française, il faut tout de même saluer l’effort de SEGA d’avoir enfin fait sortir le titre du Japon. Disponible pour 49,99 €, il vous prendra 6,5 Go pour la version eshop et 1,2 Go de plus pour les voix japonaises.
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Enfin localisé en occident
Gameplay à la fois simple et profond
Les points négatifs
Textes uniquement en anglais
L’aspect un peu daté des décors en 3D