Ghost of Tsushima Director’s Cut

Ghost of Tsushima Director’s Cut est la version définitive du jeu d’action / aventure acclamé de Sucker Punch Productions, incluant en sus une nouvelle aventure en DLC disponible sur PlayStation 4 et PlayStation 5, et qui profite de quelques finitions au passage.

Les affaires sont les affaires

Ghost of Tsushima est un jeu qui aura fait parler de lui en 2020. Un des derniers gros titres du catalogue de la PlayStation 4, ce n’était qu’une question de temps avant qu’une mise à niveau PlayStation 5 ne pointe le bout de son nez. Une première mise à jour gratuite avait d’ailleurs été déployée plus tôt dans l’année pour permettre au jeu de profiter du matériel plus robuste de la nouvelle console afin de produire une image plus fluide et d’intégrer l’audio 3D. Pour cette édition Director’s Cut cependant, il faudra repasser à la caisse, ce qui a confus et aigri bon nombre de joueurs ayant pris l’habitude des mises à jour gratuites PS5 des titres tels que God of War ou encore The Last of Us Part II. Comptez ainsi une vingtaine d’euros pour obtenir l’édition Director’s Cut sur PlayStation 4, qui montent à trente euros si vous optez pour mettre à jour votre jeu vers la version PlayStation 5…

Une nouvelle menace

Que contient cette Director’s Cut dans tout ça ? Sur PS4 comme sur PS5, l’attraction principale est l’accès à une toute nouvelle zone à explorer : l’île d’Iki, au sud-est de Tsushima, tourmentée par une tribu Mongole dirigée par une mystérieuse figure dénommée l’Aigle. Cette dernière semble empoisonner l’esprit des insulaires sous couvert de les éveiller spirituellement, et menace d’étendre son influence sur l’île sous la protection du Fantôme de Tsushima. Son bateau s’échouant sur les côtes d’Iki suite à une tempête, notre héros Jin Sakai devra ainsi bâtir sa légende de zéro en terrain totalement hostile, puisque Iki est le refuge de clans de pirates que son père avait tenté de soumettre, entraînant sa mort et marquant le futur Fantôme. Ce chapitre supplémentaire est accessible dès le début du deuxième acte de l’histoire principale de Ghost of Tsushima, mais j’ai été agréablement surprise de constater que le lancer depuis ma sauvegarde complétée à 100% n’a causé aucun effet “paradoxe temporel”, bien au contraire. Sans trop spoiler, notre héros Jin se retrouve lui-même empoisonné par l’Aigle et commence à avoir des visions, dont certaines étaient directement issues de certains de mes choix lors des derniers instants du jeu de base ! Pareillement, j’ai été surprise de constater qu’une défaite face à un groupe d’ennemis mongols pendant mon exploration de l’île ne m’a pas renvoyée sur un game over, mais sur une mission d’histoire. On sent que cette expansion a été minutieusement fabriquée, et l’intrigue de ce DLC s’intègre aussi bien en tant que chapitre intermédiaire qu’en épilogue à l’histoire principale.

Un samouraï chez les voleurs

L’île d’Iki, à l’instar de sa grande sœur Tsushima, regorge de recoins et de secrets qui n’attendent que d’être découverts. Entre les classiques récits annexes et les contes de légendes, on trouvera ainsi défis d’archerie, sanctuaires animaliers où il faudra bouger la manette pour jouer de la flûte, cosmétiques disséminés aux quatres vents et même des easter eggs à trois licences PlayStation célèbres, sous la forme d’apparences d’armures à obtenir via des énigmes. Si vous êtes facilement distraits comme moi, vous risquez bien de vous retrouver à beaucoup suivre ce désormais classique petit oiseau jaune, indicateur d’un secret à proximité… En plus de proposer toutes ces activités secondaires, Iki introduit également quelques petites nouveautés de gameplay. Le grappin permet ainsi de tirer certains éléments de décor vers Jin pour créer de nouvelles plateformes ou débloquer des chemins, et notre fidèle destrier se dote d’une ruée mortelle capable de piétiner les ennemis du seigneur Sakai. Un nouveau type d’ennemi fait également son apparition, les chamans, qui renforcent grandement leurs alliés tant que leurs incantations ne sont pas interrompues. Côté qualité de vie, on notera un bon nombre d’options d’accessibilité, dont un système de verrouillage des ennemis qui était réclamé par une partie des joueurs. J’ai mis une petite quinzaine d’heures à boucler tout ce contenu sans prendre le temps de récolter tous les objets cosmétiques, ce qui est proche de la durée du premier acte de Ghost of Tsushima. Comptez plutôt cinq en ligne droite.

L’apogée du fantôme

Sur PS5, Ghost of Tsushima Director’s Cut propose également des améliorations spécialement conçues pour la plateforme. Les vibrations haptiques sont époustouflantes, et contribuent un peu plus à l’immersion du jeu de base déjà très cinématique. Le trot du cheval se fait distinctement sentir et change en fonction du type de sol foulé, tirer à l’arc provoque une tension dans les gâchettes, et chaque utilisation du vent guide fait doucement frémir la manette : un régal. L’audio 3D a également été perfectionné pour l’occasion, permettant de situer précisément les ennemis dans l’espace. Enfin, un aspect très appréciable niveau immersion : la synchronisation labiale a enfin été corrigée pour le doublage japonais. Un détail certes, mais qui ravira les puristes et les utilisateurs du mode Kurosawa, qui active un filtre vieux film en noir et blanc en hommage aux films du célèbre réalisateur. Cette Director’s Cut ajoute ainsi une couche de vernis à un Ghost of Tsushima déjà incroyablement robuste en termes de contenu, et c’est sans compter sur les ajouts prévus pour le mode multijoueur Légendes, qui s’offrira même le luxe d’une sortie standalone début Septembre. Un excellent deal pour les personnes ne s’étant pas laissées tenter jusque là par le jeu, mais encore une fois, un réel investissement pour ceux qui l’auront acheté à sa sortie sur PS4 et auront donc déboursé en tout une centaine d’euros dans le même jeu pour peu qu’ils optent pour mettre à jour leur jeu vers la version Director’s Cut sur PS5… mais pour un jeu d’une telle qualité, il y a de quoi mettre ces considérations de côté.

Pour conclure…

Ghost of Tsushima Director’s Cut est la meilleure manière de jouer à un jeu PlayStation d’ores et déjà culte. Que ce soit votre première virée dans les incroyables paysages de Tsushima ou simplement pour profiter du soin apporté à l’île d’Iki, c’est un incontournable de la console !

La  note  de la  rédaction

5/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

– Somptueux, tout simplement

– Une immersion toujours plus poussée

– L’île d’Iki est un DLC solide

– On peut caresser les chats

Les points négatifs

– La note reste un peu salée pour les fans de première heure

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