F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch

F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch est un jeu de type “Metroidvania” sorti le 7 septembre sur PS4 et PS5, et dont la sortie Steam n’a pas encore été communiquée.

Les poings sur les i

Édité par BiliBili, la plus grosse plateforme de partage de vidéos chinoise, F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch cache derrière son nom à rallonge un jeu à la formule familière si vous êtes fans d’Hollow Knight ou encore d’Ori. Il s’agit d’un jeu d’aventure et de plateformes à défilement horizontal, avec un monde tentaculaire à explorer au gré de la découverte de nouveaux gadgets. Les convaincus du genre seront donc en terre connue, mais ce qui aide F.I.S.T. à se démarquer, c’est son système de bagarre tout droit sorti d’un jeu de combat qui se veut plus poussé. Équipé d’un poing d’acier faisant presque sa taille, notre héros Rayton est ainsi capable de sortir des déluges de coups sur ses ennemis, que le joueur peut déclencher à l’aide de deux boutons d’attaques et d’un bouton d’action spéciale. Les premiers combos à notre disposition sont simplistes, mais au fil de la progression dans le jeu, on se retrouvera à utiliser les trois armes (poing, foreuse et fouet) proposées par le jeu pour effectuer des enchaînements dignes d’un jeu Devil May Cry ! Entre coups spéciaux, exécutions et parades en orientant le stick dans la direction d’une attaque juste au moment où celle-ci s’apprête à nous toucher, il y a une réelle profondeur dans le gameplay de F.I.S.T. que l’on apprend à apprécier, surtout sur les derniers moments du jeu. J’ai beaucoup aimé l’impact visuel de chaque arme, qui se faisait clairement ressentir à l’écran, contribuant grandement à rendre l’action encore plus poignante et la destruction de robots encore plus satisfaisante.

La ferme des animaux

Mais que fait notre héros lapin anthropomorphe avec un poing géant ? L’action du jeu se déroule majoritairement au sein de Torch City, une ville sous le joug de la terrible Légion et de ses Iron Dogs, des soldats mécaniques qui imposent des règles strictes à la population animalière. Ancien pilote d’élite de la résistance, Rayton, réticent à l’idée de replonger dans un conflit qui lui aura coûté son meilleur ami, est contraint de reprendre les armes suite à l’enlèvement de son ami l’oncle Joe par la Légion. Le lapin se rend vite compte que son ancien ami et camarade de chasse Cicero, qu’il croyait mort au combat, sert désormais la Légion, et est à la recherche d’un objet se nommant le Spark, qui contiendrait un pouvoir inimaginable. Encouragé par ses amis et la mystérieuse Lady Q, Rayton part ainsi lui-même à la recherche du Spark… qu’on se le dise, l’histoire et les personnages de F.I.S.T. ne sont pas ses points le plus fort, et les twists sont très prévisibles, mais ils remplissent leur rôle de toile de fond à la perfection. Mention spéciale pour les doubleurs anglais, dont la performance rend les dialogues et cinématiques bien plus agréables. Pour les puristes de la version originale, les voix chinoises sont également proposées. À noter que le jeu n’est pas traduit en français mais qu’un niveau de compréhension très sommaire de la langue de Shakespeare couplé à des indicateurs sur la carte suffiront à deviner où il faut se rendre sans trop de peine.

Bienvenue à Torch City

La direction artistique de F.I.S.T. se veut “diesel-punk”, et c’est plutôt réussi. Torch City grouille d’activités et de panneaux de propagande tout droit sortis de la guerre froide, et la technologie qui l’alimente réussit à ne pas paraître trop futuriste. Le jeu propose des graphismes en 3D très jolis, avec des environnements toujours riches en détails. Au cours de notre exploration de la ville, on y fréquentera égouts, centrale énergétique, forteresse côtière ou encore les cachots de la prison de l’imposante Torch Tower, le cœur de la ville et le bastion de la Légion. On passera également par le quartier entretenu par le Gang des Rats, un des autres pouvoirs en place au sein de Torch City, et dont les lumières et l’ambiance tranchent radicalement avec la froideur du reste de la ville. Même si les décors sont majoritairement gris et peu accueillants, il est assez facile de se repérer dans ce grand labyrinthe, et il faudra compter une bonne trentaine d’heures pour venir à bout du jeu en écumant la carte de fond en comble. À l’heure où j’écris ces lignes, il me manque quelques collectibles pour atteindre le 100%, mais j’ai vraiment apprécié mon temps passé à dénicher les secrets de F.I.S.T. qui, en bon Metroidvania, regorge d’objets annexes et d’améliorations des trois jauges de ressources du jeu. Les plus curieux feront la collection de posters inspirés de jeux vidéos et d’animes cultes, qui permettent de débloquer des coloris alternatifs pour les trois armes du jeu !

Pour conclure…

F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch n’est pas le Metroidvania qui va réinventer le genre, mais son intégration d’un système de combat avancé ravira les amateurs en quête de nouveauté et les habitués de jeux d’action cherchant à se plonger dans un titre du genre sans perdre leurs marques.

La  note  de la  rédaction

4/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

– Visuellement cohérent

– Un système de combat poussé et satisfaisant

– Une longueur satisfaisante

Les points négatifs

– L’histoire et la bande-son, anecdotiques

– Pas de réelles quêtes annexes en dehors des collectibles

– Bestiaire assez peu varié

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