Erica est un film interactif disponible sur PlayStation 4. Le titre est développé par Flavourworks et édité par Sony Interactive Entertainment.
Un genre à part
Le film interactif est un genre à part. Se rapprochant plus de l’expérience cinématographique, il offre néanmoins aux joueurs un rendu de qualité. Pas de modélisation 3D, pas de textures baveuses, aucune transition ratée, tout le contenu est filmé que ce soit les acteurs, les environnements ou bien encore les objets présents dans les scènes. Un débat subsiste toujours, peut-on qualifier cette œuvre de jeu vidéo ou faut-il le classer dans les films ? La maniabilité du titre est également différente des jeux que nous avons l’habitude de rencontrer. Ici, vous aurez besoin du pavé tactile de votre manette DualShock 4 ou bien d’un smartphone iOS ou Android ainsi que de l’application compagnon. Le gameplay se veut donc clair et très simple à prendre en main, il suffit de savourer le contenu proposé.
Être spectateur plus qu’acteur
Le fait de suivre un film interactif peut être ennuyant par moment. Ce constat vient du fait que vous êtes plus spectateur qu’acteur des événements. Bien que vos choix influent sur le déroulement et donc le dénouement du scénario, le tout est un peu trop orienté, ce qui est assez dommage. Quelques énigmes afin de faire travailler nos neurones auraient été les bienvenues afin que le joueur puisse interagir un tant soit peu avec le jeu. Ne soyons pas assassin, il faut comprendre que ce film interactif suit une ligne directrice qui a été imaginée au départ.
Un scénario en demi-teinte
Bien que ce film interactif nous offre de beaux plans, une jolie palette de couleur, ainsi qu’une bande-son plutôt réussie, le scénario du jeu est trop guidé à mon goût. J’ai la même sensation qu’avec un film à la télé où je devine le déroulement avant les événements. Le souci vient du fait que nous ne sommes qu’un simple spectateur et que le contenu qui nous est proposé ne met jamais en doute notre perception des événements. Dans Erica, il est question d’une jeune femme qui a perdu son père lorsqu’elle n’était qu’une enfant, d’étranges symboles dans un hôpital psychiatrique, de policiers et de patients dont on ne sait pas si nous pouvons leur faire confiance ou non.
Un autre souci à déplorer est le fait que les personnages ne soient pas très développés. Par là, je veux dire que l’aventure se termine en moins de 2h, de ce fait, les personnages n’ont pas le temps d’être travaillés et ne laissent pas de trace dans votre esprit. Prenez également en compte que le jeu a plusieurs embranchements qui ne sont pas fatalistes, car vous pouvez encore modifier la finalité de chaque branche.
En conclusion, Erica est une expérience assez moyenne, bien que la réalisation soit très bonne et que le concept soit intéressant. Le souci vient du scénario mal ficelé, un peu trop télescopé sans oublier les personnages « oubliables ». Le jeu aurait beaucoup gagné à créer une intrigue où les personnages ont un réel background ainsi que des énigmes complexes pour tenir les joueurs en haleine.
Voici mon premier run :
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Réalisation réussie
Un vrai film
Les embranchements
La traduction française
Les points négatifs
Scénario plutôt léger
Personnages peu travaillés