Créée en 2011, la société Just for Games s’est spécialisée dans l’édition, la distribution et la ré-édition de jeux vidéo. Avec un catalogue très varié, autant à destination des familles que des gamers, lancer un podcast régulier ayant pour thème le jeu vidéo était, somme toute, une suite logique. C’est chose faite depuis fin 2021 quand Just for Games a confié les rênes de cette émission à Terry et Tmdjc, deux compères bien connus du milieu podcastique français. Alors que le septième épisode est désormais disponible depuis le premier octobre 2022, nous avons pu les rencontrer pour leur poser toutes nos questions. On air !
- GBG : Terry, Tmdjc, bonjour et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Vous êtes des figures connues du podcast JV français, mais pour ceux qui ne vous connaissent pas, pourriez-vous vous présenter ?
Terry : Moi c’est Terry du podcast Level MAX, dans lequel j’officie avec Tmdjc, et également dans Just for Games le podcast. Voilà, que puis-je dire d’autre ? J’ai créé Level MAX, qui est une émission qui traite d’un thème du jeu vidéo, pendant quelques heures quand même, il faut avoir du temps devant soi, notre record étant de six heures d’interviews mais c’était au Stunfest. Ensuite, on a lancé Sound MAX, qui est une émission d’une heure portée sur les musiques de jeux vidéos et on avait lancé, mais on a arrêté (NDR: la dernière émission date du 1er juillet 2020) : Breaking MAX, qui était une émission d’une heure / une heure trente portée sur l’actualité avec diverses chroniques dedans. Voilà, je vais laisser Tmdjc se présenter avant de parler de la suite.
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Tmdjc : C’est toujours un exercice super compliqué je trouve, surtout maintenant puisque tu disais “t’es un vieux du podcast” (NDR : j’ai jamais dit ça !). Effectivement, je fête mes 22 ans de podcast cette année, donc j’ai participé à pleins de projets différents, probablement trop ! (rires)
Des émissions qui perdurent aujourd’hui et sur lesquelles je travaille pas mal, il y a Périphérique2 qui est un podcast musical et familial, puisque je fais ça avec mon frère et mon père; il y a Tatemono, dont le deuxième épisode devrait arriver dans peu de temps, qui est un podcast pop-culturel avec une vision un peu immersive, un concept un peu différent de ce qui se fait dans le monde du podcast en général, et enfin il y a Rythm Fighter avec un épisode qui sort à peu près tous les cinq ans, j’exagère à peine, qui est également un podcast musical mais spécifiquement sur les thèmes des personnages de jeux de combat.
C’est vraiment un truc de niche mais raconté sous forme de saga MP3, c’est-à-dire que j’essaye de faire jouer la comédie à toutes les personnes qui passent dans l’émission. C’est l’un des projets qui me demande le plus de temps de montage. Je participe également à Level MAX, à La fin absolue du monde avec l’équipe de DeezPodcasts, aux podcasts historiques de Bas Gros Poing quand il y en a qui sortent et puis je suis régulièrement invité à gauche et à droite comme chez Allô Centrale par exemple.
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- GBG : Pourriez-vous nous raconter comment s’est passée la création de Just for Games Le Podcast Gaming ?
Tmdjc : C’est surtout Terry qui a initié le projet à la base.
Terry : Moi en fait, ce qui me faisait envie, c’était de faire une émission pour toucher encore un peu plus le monde du jeu vidéo. Déjà via Level MAX, on a pu s’approcher de cet univers avec les invités qu’on a pu recevoir, comme des journalistes spécialisés ou des créateurs de jeux vidéos même, et ce sont vraiment des super rencontres à chaque fois. En tant que gros client de Just for Games, j’aime beaucoup ce qu’ils font et je m’étais dit que ça pouvait être pas mal de leur soumettre une idée d’émission portée sur leur entreprise et sur leurs produits.
J’en ai parlé avec Tmdjc qui était chaud pour participer. Nous avions reçu Marc, l’un des boss de la société, dans un Breaking MAX (NDR : c’est dans l’épisode 13 que ça se passe), car à la base c’est un auditeur de Level MAX. Il avait beaucoup aimé cette expérience et donc quand j’ai eu cette idée, plusieurs années plus tard, nous sommes allés le voir pour la lui proposer. Il était partant et nous avons réalisé un premier épisode, un pilote, qu’on lui a soumis. Au départ, il nous a dit que ce n’était pas forcément ce qu’il voulait et, après discussion, nous avons refait une version en prenant en compte les remarques qu’il nous avait faites et là il nous a dit “ok, ce serait la direction que je souhaiterais”.
À partir de là, nous avons travaillé avec eux, on a soumis des chroniques, mais eux également : Le Coup de cœur venu d’Ailleurs est une idée de Marc car ça lui tenait à cœur que l’on ne parle pas que de Just for Games, ce qui est une marque d’ouverture d’esprit je trouve.
Tmdjc : Comme vient de dire Terry, c’est vraiment l’idée de Marc à la base, il est arrivé en disant : “moi je ne veux pas que ce soit un podcast qui soit égocentré, il faut vraiment qu’il y ait de l’énergie qui vienne de l’extérieur.” La rencontre avec Marc s’est passée dans d’excellentes conditions, on a une liberté de ton totale. Quoi qu’il se passe, l’équipe écoute le podcast avant la sortie, ce qui est normal vu que c’est un podcast qui engage leur image, mais il n’est jamais arrivé qu’ils nous empêchent de dire quelque chose ou nous fassent changer nos propos. Non, le rapport avec eux se passe très, très bien.
Terry : Effectivement ça nous tenait à cœur d’être libres de ce qu’on dit. Si l’on dit que tel jeu est bien dans Just for Games le podcast et qu’on en reparle dans Level MAX, on ne va pas dire qu’on trouve que le jeu est pourri. On aura la même mentalité en fait, c’était important pour nous d’être honnêtes dans nos choix et dans ce qu’on aime.
Tmdjc : D’ailleurs, la question s’est posée à la création du podcast : que faire si vous nous faites tester un jeu qu’on aime pas ? Ça a été une vraie problématique et d’un commun accord nous avons choisi, si un jeu ne nous plaît pas, de tout simplement pas le présenter. Cela nous permet de garder notre liberté de ton en disant ça on aime et voilà pourquoi on aime. D’ailleurs, sur tous les jeux qui sont présentés, quand on traite d’un jeu qui nous a plu pour telle ou telle raison, ça ne nous empêche pas d’exprimer les choses que nous n’avons pas aimé avec un système de points négatifs et positifs. Par exemple, dans White Night, dont on parle dans le prochain épisode (NDR : disponible depuis le premier octobre), il y a des aspects du titre qui ont été compliqués pour moi et j’ai eu le temps d’expliquer mes raisons.
- GBG : Contrairement à Level MAX qui est une grande bande, là vous n’êtes que deux. Pourquoi une équipe aussi resserrée ?
Terry : Il y a plusieurs choses. Tout d’abord, quand nous avons été voir Marc, la condition sine qua none était qu’on devait pouvoir enregistrer à distance. Cela dit, nous mettons un point d’honneur à ce que les auditeurs aient l’impression qu’on est ensemble pour l’enregistrement. D’ailleurs, souvent quand on dit aux gens connaissant déjà Level MAX que c’est à distance, ils pensent que c’est en physique comme pour Level MAX.
Donc en terme de montage et d’enregistrement, ça n’a rien à voir, ce n’est pas du tout pareil que quand tu te trouves dans la même pièce où tu peux interagir et rebondir sur les propos d’un autre. Du coup, pour être certains d’avoir une bonne qualité de son, il nous fallait du matériel et comme Tmdjc et moi possédions déjà le matériel adéquat, c’était jouable. Il y a aussi le fait que le ton est différent sur Just for Games, sur Level MAX on est quand même beaucoup plus vulgaires, on ne va pas se mentir, beaucoup plus trash…
Tmdjc : Il y a moins de filtres, ça c’est clair. D’un côté, on représente l’image d’une structure, avec Level MAX on ne représente que Level MAX où chacun arrive en étant son propre juge et son propre filtre. Le travail est différent, il y a un travail d’écriture sur Just for Games qui est bien plus important que sur Level MAX, ce qui ne veut pas dire que Level MAX nous prend moins de temps parce que les sujets sont tout de même travaillés, mais ce n’est pas la même façon de bosser.
Terry : Non, puis sous Level MAX, on est nombreux donc il y en a toujours un qui va rebondir. Là, c’est vrai qu’on est que deux, donc forcément il y a plus de travail. Surtout, on voulait que ce soit une émission qui soit écoutable par tout le monde, les petits comme les grands. Dans le podcast Just for Games, on voulait une approche plus sérieuse, plus d’analyse, du moins plus poussée que sur Level MAX.
Tmdjc : Dans Just for Games, on est là uniquement pour parler des jeux. Sur Level MAX, ce sont des sujets qui vont être débordants. Si on parle de journalisme par exemple, il y aura un aspect économique, politique et parfois sociétal qu’il n’y aura pas dans Just for Games le podcast, où d’ailleurs on met un point d’honneur à avoir une durée d’émission d’une heure pour que ce soit vraiment accessible à tout le monde.
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- GBG : Terry, tu officies déjà depuis de longues années sur le podcast Level MAX, comme nous venons de le voir, et Tmdjc tu es une voix incontournable qu’on entend au détour de nombreux projets. Comment répartissez-vous les rôles dans la préparation des sujets et l’enregistrement, le montage, etc ?
Terry : On travaille surtout avec Thibaud, qui fait le lien entre Just for Games et le podcast. Nous créons un Google Doc pour nous trois, dans lequel chacun va mettre ses idées pour les rubriques et environ 2 à 3 semaines avant l’enregistrement, nous faisons une réunion via Discord pour que Thibaud valide ce que nous avons préparé de notre côté.
Tmdjc : Parallèlement à ça, nous recevons les newsletters de Just for Games, ce qui nous permet de faire notre choix dans les jeux que nous voulons tester. Ce n’est pas toujours évident car Terry comme moi avons nos styles de prédilection et nous ne voulions pas que Just for Games le podcast se transforme en podcast de Terry et Tmdjc, donc nous faisons attention à ne pas toujours tester le même type de jeu et parfois ça demande de se faire un peu violence. Après, il y a un gros travail de mise en place qui a longtemps été chapeauté par Terry, même si nous essayons désormais de répartir le travail pour que ce ne soit pas tout le temps sur les épaules de la même personne. Pour le montage par exemple, on essaye de faire une fois l’un une fois l’autre…
Terry : La partie la plus compliquée du podcast, c’est le montage, clairement. Parce que c’est du distanciel et que du coup ça demande plus de travail. Et puis vu que nous avons cette fameuse barrière de temps d’une heure, déjà à l’enregistrement nous avons l’impression de courir derrière un train en permanence, et au montage on va couper tout ce qui est superflu, tous les blancs de même deux ou trois secondes pour compresser l’émission au maximum et que tout rentre dans le délai fixé.
Ça nous permet également d’avoir un rendu dynamique, ce qui est très important. Les gens nous complimentent souvent sur le fait que nos podcasts sont dynamiques, mais ils ne se rendent pas compte à quel point c’est un travail fastidieux et chronophage. Pour résumer, on fait les chroniques ensemble, on écrit chacun ses sujets, puis on se réunit avec Thibaud qui valide. Il peut aussi nous alerter sur un report ou sur une news de dernière minute à incorporer au podcast.
Tmdjc : D’où l’importance de se répartir les tâches correctement, du fait qu’on enregistre en distanciel, entre le réglage du matériel et le traitement du son, parfois il arrive qu’il y ait de vraies disparités sonores, et pour que l’audio soit propre cela demande du temps.
- GBG : Parlez-nous un peu de ce podcast justement. Que pourriez-vous nous en dire pour donner envie à ceux qui verront ou liront cette interview de l’écouter ?
Terry : Déjà, ça ne dure qu’une heure. (rires) Non mais je sais que c’est une contrainte, quand j’en parle autour de moi souvent on me répond que mes émissions (NDR : on parle de Level MAX bien sûr) durent quatre heures et que c’est trop long. Quand on est partis sur une durée d’une heure, les retours qu’on a eu étaient que c’était agréable. À chaque émission, on reçoit un invité : Marc de Pix’n Love, Asenka, EMB, Alexander de Merge, en gros quelqu’un issu du monde du jeu vidéo.
Par exemple, cet été, on a fait une émission centrée sur l’arcade, toujours dans l’univers de Just for Games, mais une émission spéciale, rappelant la grande période des magazines JV où il ne se passait rien durant ces deux mois et pendant lesquels les rédactions sortaient des hors-séries. En feuilletant le catalogue de l’éditeur, nous nous sommes rendus compte qu’ils avaient énormément de titres issus de l’arcade. Une fois que le sujet a été validé, nous voulions une interview en rapport et qui de mieux qu’Asenka (NDR : Alias Guillaume Dorison, ancien rédac-chef de Game Fan et visage de Hard Looters) pour parler de ça ?
Tmdjc : Pour répondre à ta question, je dirais que c’est un podcast fait avec le cœur. On parlait de notre liberté de ton tout à l’heure, on prend vraiment le temps de tester chacun des jeux en se faisant plaisir sur nos choix ou sur les jeux qu’on nous soumet. C’est très subjectif de notre part, évidemment, on est vraiment sur pourquoi ce jeu nous a plu et pourquoi on vous le recommande. Les retours qu’on a pour l’instant sont très positifs, enfin très positifs… on se fait souvent engueuler parce que les gens achètent et dépensent de l’argent après avoir écouté l’émission. (rires)
Terry : Pour parler un peu de la structure de l’émission, on a les news, notre test du moment, les sorties du mois, mais on a aussi un petit code promo offert gracieusement par Just for Games pour les gens qui écoutent. On a une rubrique sur les vinyles puisque la société en édite également beaucoup.
Tmdjc : Que ce soit Terry avec Sound MAX ou moi avec Rythm Fighter, la musique fait partie des choses très importantes et les vinyles de Just for Games sont vraiment superbes. Et encore, nous nous cantonnons à ne parler que de musiques de jeux vidéos, mais ils font des vinyles de musiques de films, de séries… Ce sont des disques de 180g en couleur, donc que ce soit l’objet ou le son, ce sont de véritables kifs et nous qui adorons la musique de niche comme peut l’être la musique de jeu vidéo, c’est notre petit moment plaisir où on passe des extraits musicaux.
Terry : Notons qu’il y a également la fonction chapitrage, que nous avons mise en place dès le départ pour le podcast Just for Games, ce qui te permet de naviguer dans l’émission et d’aller directement aux chapitres qui t’intéressent…
Tmdjc : Chaque chapitre ayant sa propre vignette, c’est joliment décoré. D’ailleurs, spéciale dédicace à Harmony qui s’occupe de toute la partie affichage, que ce soit les logos, le choix des couleurs, la présentation des jeux, c’est un véritable kif de bosser avec elle.
Terry : Même les musiques ont été créées par Guillaume, que ce soit les jingles, le générique d’ouverture ou le générique de fin, ce sont des compositions uniques.
- GBG : Comment voyez-vous l’évolution de Just for Games Le Podcast Gaming dans le futur ?
Tmdjc : J’ai envie de dire que la forme du podcast tel qu’il est actuellement nous convient, et nous commençons tout juste à trouver nos marques dans le sens où, même si c’est notre création, entre le moment où on a conçu les plans, construit notre maison et vraiment commencé à y habiter, eh bien il se passe du temps. Ça fait un an que le podcast existe et on commence à être bien, à trouver le bon rythme. Par contre, ce qu’on aimerait, c’est développer le podcast en proposant des émissions hors-série, c’est un truc qu’on aimerait faire. Après, il faut voir avec l’équipe sur place, mais proposer une émission musicale où on ne parlerait que de vinyles, une émission sur un style de jeu particulier ou une émission d’interviews sont des idées qui nous trottent dans la tête.
Terry : On a oublié de rappeler que Just for Games le podcast gaming ne sort qu’une fois tous les deux mois et qu’on a cette barrière de temps imposée à chaque émission, donc évidemment on pourrait faire pleins de choses…
Tmdjc : On nous l’a déjà dit d’ailleurs que ce serait bien si ça arrivait plus souvent. De notre côté, c’est vrai que c’est un truc qu’on aimerait mettre en place, mais il faudrait que ce soit faisable aussi avec l’équipe de Just for Games à qui ça demanderait du travail en plus. Car si on fait deux podcasts là où il n’y en avait qu’un, ça veut dire qu’il faut qu’ils envoient plus de jeux, qu’ils devront écouter deux fois plus de podcasts et écrire deux fois plus de leur côté, ce qui n’est pas anodin.
Terry : Après, pour en avoir parlé avec Marc il n’y a pas si longtemps, lui aussi avait pleins d’idées sur la question. Pour l’instant, je pense qu’il est bien qu’on fonctionne comme ça, qu’on voit comment ça évolue et on avisera par la suite. Moi, j’ai même pensé à Twitch, et beaucoup m’ont demandé pourquoi on ne faisait pas l’émission en live, d’autant qu’on a tout ce qu’il faut. Tmdjc parlait d’Harmony tout à l’heure, qui est graphiste chez Just for Games, elle pourrait faire des overlays et des habillages, j’ai réfléchi à plein de choses en ce sens.
On a des fonds verts, on pourrait faire ça chacun chez soi à distance, diffuser sur Twitch en direct puis récupérer le fichier pour le passer en audio et en vidéo pour YouTube… Il y a pleins de choses à faire encore, là on en est aux balbutiements de ce podcast et on verra par la suite, mais de toute façon nous ne sommes pas les décisionnaires. C’est Just for Games qui aura le dernier mot et quoi qu’ils décident ce sera très bien comme ça.
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- GBG : Depuis quelques années, on assiste à une explosion des podcasts. Selon vous, est-ce encore possible de se démarquer ?
Terry : Faut être honnête, c’est compliqué de nos jours de se démarquer, après je pense que tu te démarques par la qualité de ton contenu, la qualité de ton son…
Tmdjc : Moi, j’ai envie de te faire deux réponses différentes. C’est vrai qu’il y a beaucoup plus de monde qu’avant, la problématique que va rencontrer un youtuber qui se lance aujourd’hui est similaire et c’est pire dans le monde de l’image que dans le monde de l’audio. Quand tu arrives et que tu fais du contenu, ça va te demander d’être bon et d’avoir de la chance parce que, malheureusement, tu peux être très bon et ne jamais percer juste parce que tu n’as pas rencontré ton public, et ça c’est vraiment une question de chance.
Mais si tu mets ça de côté, moi je fais vraiment partie des vieux dans le milieu, et je dirais que tous les cinq ans tu vois débarquer une nouvelle génération de podcasteurs très jugeant sur les gens qui les ont précédés et c’est cyclique, mais en vrai il y a de la place pour tout le monde et c’est ça qui est génial.
Terry : Et puis, le podcast c’est un monde très chronophage, donc on voit beaucoup de gens arriver mais ils vont faire trois mois, six mois, un an et puis ils arrêtent. Car quand tu ne vis pas de ça, que tu as ton métier, ta vie de famille et ainsi de suite, c’est pas évident de tenir les deux barques en même temps. On en a vu même des podcasts historiques avoir des moments de flottement, voire raccrocher pour certains, donc comment se démarquer ? Moi, je dirais que c’est sur la durée et la régularité que ça se joue. Si tu crois en ton contenu et en sa qualité, que tu t’appliques…
Tmdjc : Il faut que ça reste un plaisir aussi, même quand ça devient son métier. On est pas si nombreux que ça en réalité à pouvoir en vivre et c’est beaucoup de petits travaux. À part le podcast pour Just for Games, je vais faire du montage, des voix et c’est pas des trucs qui rapportent des mille et des cents, donc si tu veux manger, eh bien il faut bosser beaucoup et c’est à toi de trouver la juste mesure. Après, plus tu es connu, plus c’est facile.
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- GBG : Vu que nous sommes un média geek, il y a une question qui nous brûle les lèvres : quel est votre dernier coup de cœur vidéoludique ?
Tmdjc : Le dernier, ce serait Stray. C’est vraiment le dernier coup de cœur que j’ai eu. Après, il va y avoir une échelle de valeur, certains jeux qui m’auront plus marqués que d’autres, comme par exemple Gris. Ce que j’aime dans un jeu, c’est quand il est plus qu’un jeu, c’est-à-dire qu’à un moment donné, une fois que j’ai posé la manette, je continue à avoir les images, je continue à y penser, et ça peut être dans des genres très différents. Là j’ai parlé de Stray et de Gris, mais je pourrais parler de Tetris Effect ou de Street Fighter III. Ce sont des jeux aux antipodes les uns des autres mais qui, pour des raisons multiples et variées, m’ont marqué en tant que joueur.
Terry : Moi, je me bute à Windjammers 2. J’adore le jeu ! Même si je suis déprimé et dépité de voir qu’il n’y a pas grand monde qui joue online.
Tmdjc : Et il a un niveau pas dégueu je tiens à le dire.
Terry : J’y joue partout sauf sur PC ! (rires) Je joue à pleins de jeux, mais quand je veux faire du multi je reviens toujours à Windjammers 2. En solo en ce moment, je suis sur Returnal, c’est mon coup de cœur dans le prochain Just for Games et j’ai commencé Thymesia, un jeu qui s’inspire de Bloodborne et Dark Souls. C’est un action-RPG où je galère pas mal, tout comme pour Returnal. Du coup, pour me détendre, ou m’énerver c’est selon (rires), je joue à Windjammers 2.
- GBG : Auriez-vous de futurs projets dont vous pourriez nous parler en exclusivité ?
Tmdjc : Je parlais rapidement de Tatemono tout à l’heure, c’est une émission qui me prend beaucoup de temps de préparation puisque c’est une émission sur laquelle je ne veux pas qu’il y ait des choses qui soit dites qui deux ans après s’avèrent obsolètes ou fausses. J’y bosse énormément mes sujets et je commence à trouver un angle qui devrait me faire gagner du temps de montage, donc la suite devrait arriver de manière plus fluide. C’est un format court, ne dépassant pas une demi-heure, que j’aime beaucoup car j’interviewe des gens au plus près de la problématique que je vais développer.
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Terry : Moi non, je n’ai pas d’exclusivité personnellement, juste continuer ce que je fais déjà pour Just for Games et pour Level MAX. Idéalement, j’aimerais développer Just for Games le podcast, mais on verra avec le temps et je ne vais pas annoncer quoi que ce soit puisqu’il n’y a rien à annoncer. Si, pour Level MAX, la prochaine émission traitera de la Saturn, et on devrait dans un avenir prochain recevoir le patron de Dotemu et Jordi (NDR : Jordi Asensio), le lead designer de Windjammers 2.
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- GBG : Merci encore messieurs de nous avoir accordé tout ce temps pour répondre à nos questions.
Terry : Merci beaucoup.
Tmdjc : Merci à toi.
Encore un grand merci à Terry de nous avoir accueilli dans sa game room pour réaliser l’interview, à Tmdjc d’avoir fait le déplacement pour nous répondre et à Thibaud de Just for Games d’avoir permis que cette rencontre ait lieu.