Everspace 2 est la suite du jeu de Rockfish Everspace. Contrairement à son ainé, il promet un monde ouvert et encore plus de contenu, perpétuant la mode des « open worlds ». Rockfish s’attaque à un gros morceau en portant la suite de Everspace sur la scène des mondes ouverts.
Ce test a été réalisé sur une version PC.
3. 2. 1… Décollage
Une fois passé les deux trois petits premiers réglages, on se lance dans une nouvelle campagne. Immédiatement, on se retrouve aux commandes de notre vaisseau, un de nos camarades nous faisant faire quelques manœuvres à titre de tutoriel. Il ne faut que quelques minutes pour faire cette intro avant de vraiment entrer dans l’histoire de Everspace 2.
Une fois passée une courte cinématique, on… continue le tutoriel. En effet, les premières minutes nous donnent seulement les bases pour contrôler notre vaisseau. On continue à découvrir progressivement toutes les autres mécaniques gravitant autour de l’amélioration de notre vaisseau.
Dans l’ensemble, le tutoriel n’est pas trop intrusif. Il s’intègre bien au jeu, dissimulé dans les dialogues entre les personnages. Finalement, très peu interactions sont « bloquantes », demandant par exemple une amélioration en particulier.
L’attaque des clones
Everspace 2 est la suite directe de Everspace. Par conséquent, nous incarnons l’un des clones qui se sont enfuis dans l’univers. On commence notre histoire dans une escadre de la compagnie G&B. Escouade qui va assez mal finir, entraînant à notre emprisonnement. Par chance, une attaque massive des lieux où nous sommes enfermés sera l’occasion pour une évasion. Accompagné de notre compagnon, mais aussi de notre supérieur et ami gravement blessé.
C’est sans surprise que notre premier objectif sera de trouver une base de repli. C’est donc accompagnés de ce nouvel allié et de notre compagnon d’arme que nous rejoignons Rhodia afin d’y récupérer une base à l’abandon. Pour ne pas arranger les choses, notre condition de clone nous oblige à cacher la vérité à notre nouvel allié.
L’histoire nous est racontée au travers des dialogues, mais aussi de petites cinématiques sous forme de BD, chaque image reprenant les codes de celle-ci.
Home sweet home
Après une fuite un peu chaotique, on retrouve ce qui va devenir notre base. En effet, une bonne partie des mécaniques d’améliorations se font via ce lien d’attache. Au début, ce hub nous est présenté comme vital. Finalement, il sera plus un support de scénario. En effet, la plupart des éléments qu’il apporte se retrouvent dans les points d’ancrage commerciaux. De plus, les trajets étant assez coûteux en temps, on préférera la plupart du temps ne pas y retourner. Finalement, le seul élément que nous apporte cette base est le stockage, mais l’un de nos alliés règle ce problème une fois son amélioration débloquée.
Pour ce qui est de notre base, on retrouve tout d’abord l’onglet Hangar. Celui-ci permet comme dans les autres points d’amarrage de réparer ou encore recharger nos munitions, mais il permet aussi de changer de vaisseau si plusieurs appareils sont disponibles.
Ensuite, on retrouve les onglets de fabrication et de talents. Le premier permet de fabriquer différents équipements ainsi que quelques améliorations. Les différents plans sont répartis en fonction du type d’objet et de leur qualité, allant du commun en gris au supérieur en magenta. Malheureusement, cette mécanique est un peu sous-exploitée. Après quelques tests, en tout cas durant la progression, les armes et autres objets sont peu utiles à part les consommables.
L’onglet talent, quant à lui, permet moyennant quelques ressources d’apporter divers talents passifs comme une réduction des prix de réparation ou encore la possibilité d’avoir les surplus envoyés directement à notre base. Ce sont de précieuses aides pour notre aventure ou encore notre survie dans cet univers hostile.
Le temps, c’est de l’argent
Maintenant, parlons de quelque chose d’important. Le nerf de la guerre : l’argent. L’univers de Everspace nous offre une notion de commerce assez simple, permettant un peu d’optimisations financières. En effet, chaque système a une gamme de prix en fonction de la ressource vendue. Il est donc possible de connaître le système où le prix sera le plus intéressant, mais aussi la station qui nous le rachètera au meilleur prix.
Ce système est assez intéressant en soi, il offre une petite notion de commerce et un peu de profondeur à l’univers. Par exemple, dans le deuxième système, les ramens coulent à flots et leur prix est extrêmement faible, alors que dans le système CETO, elles ont un peu plus de valeur.
Bien qu’elle soit très intéressante, cette mécanique est vite oubliable. En soi, faire des missions peut rapporter de l’argent, ainsi que visiter les différents lieux. Pour ne pas aider, il n’y a pas vraiment d’outils de commerce si ce n’est le petit graphique lorsque l’on est à une station. Cela aurait été positif d’avoir des outils de commerce pour avoir une vision de notre base, voire même la possibilité de vente à distance de notre base.
C’est quoi tous ces boutons
Une fois passés les détails administratifs, on peut enfin se jeter à corps perdu dans la bataille. Et il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire, mais commençons par le gameplay. La quantité de contrôles est assez copieuse et nous les avons testés avec différent support.
Du coup, en termes de possibilité, notre petit vaisseau rassemble des commandes pour aller dans toutes les directions, mais aussi gérer l’assiette. En termes de déplacement, on se retrouve avec huit axes. En plus de cela, on se retrouve avec un turbo et toutes les touches liées à l’armement. Il faut l’avouer, c’est assez copieux, mais étrangement, après quelques minutes de jeu, on commence à s’y faire. Personnellement, je le trouve plus intuitif à la manette et l’aide à la visé dessus est non négligeable.
Excepté le joystick qui demande un périphérique plus récent ou performant que celui que j’ai, j’ai pu tester sur manette, clavier et SteamDeck et Controller. À la manette, le jeu est agréable, les contrôles répondent bien. Seul petit point noir : l’utilisation du click joystick pour le boost de vitesse ainsi que pour l’inclinaison latérale.
Pour ce qui est du clavier, c’est plus précis et la quantité de touches accessibles permet plus d’aisance dans ce grand nombre de config. Cependant, cela donne une impression moins intuitive, mais reste un périphérique clairement optimal pour le jeu dans des missions plus difficiles.
Pour finir, le cas des controllers de Steam. Pour la SteamDeck, le jeu tourne sans problème. Quelques ralentissements sur certaines zones très chargées, mais ça reste gérable. En revanche, pour une raison obscure, le Steam Controller fait totalement bugguer le jeu au point de freezer les commandes.
Fast and Furious
Passons maintenant au feu de l’action. Les combats en jeu sont nerveux et très similaires à ce que proposait Everspace. On retrouve les techniques gauches / droites et autres déplacements saccadés. Pour ce qui est des armes, elles se déchargent extrêmement vite, rendant nécessaire de switch assez régulièrement.
Heureusement, entre deux fights tendus, on retrouve des phases d’exploration, d’énigmes et aussi des phases contemplatives. En effet, le jeu se divise en trois grandes phases. Les dogfights dont on a parlé plus haut. Ensuite, on retrouve les phases d’exploration. Lorsque nous sommes dans une zone, il y a parfois pour les quêtes, ou seulement du butin, de petites phases de recherche et de réflexion.
Pour finir, entre deux zones, nos déplacements se font en mode saut, une espèce d’hyperespace. Durant celui-ci, on saute de destination en destination en choisissant notre point final. Lors de nos déplacements, on peut regarder autour, explorer des zones non découvertes, voire même rencontrer des événements qui se divisent en deux grandes familles : les appels de détresse et les signaux inconnus.
La plupart demandent d’aider un vaisseau lors d’un combat, à sortir d’un champ de mine, ou de détruire un émetteur qui attire les vaisseaux dans un piège par exemple. Ces derniers, bien que très rentables, sont vite répétitifs et on les ignore lorsqu’on les voit.
Soyons amis
Les amis c’est important, surtout lorsque l’on est un clone en fuite, au-delà des alliés qui rejoignent notre base. Effectivement, on pourra dans certaines stations remplir des missions pour gagner de la réputation. Au fur et à mesure que celle-ci augmente, on accède à des objets de meilleures qualités, mais aussi à des vaisseaux plus performants (et chers).
Ces missions donnent bien évidemment des récompenses financières et parfois quelques équipements. Cependant, c’est extrêmement long. Il est demandé énormément de points de réputation et les missions n’en donnent pas forcément beaucoup. Donc, très vite, on se retrouve à ne pas y prêter attention sauf pour la complétion.
Le côté positif de toutes ces interactions est qu’elles apportent une sensation d’être dans un monde vivant. Il y a des interactions au-delà du « vous achetez quoi ». Chaque base semble avoir sa propre histoire, ses propres personnages avec leur caractère. Leurs interactions avec Adam sont plus ou moins uniques pour chaque première rencontre.
On s’y croirait presque
Une chose est sûre, c’est que malgré son côté arcade, le jeu veut nous impressionner. Bien que le premier système soit assez répétitif, dès le deuxième les décors deviennent plus variés, plus détaillés. Allant de la station dans la brume au champ d’astéroïde, ou encore l’exploitation minière, l’ensemble fourmille de détails.
Comme je disais plus haut, les dialogues aussi sont très soignés, entre nous, nos alliés, ou les autres personnes que l’on croise allant du vaisseau en détresse aux managers de stations.
Afin de renforcer cette immersion, beaucoup d’éléments d’histoire sont répertoriés dans un codex, que ce soit notre épopée, les personnages que l’on croise, mais aussi les factions, les lieux ou systèmes. Le codex mis à notre disposition est une mine d’or d’informations.
Néanmoins, un petit élément peut sortir de cette immersion, le fait que les dialogues ne soient pas doublés en français. La plupart des doublages anglais sont bons voire corrects pour les moins convaincants, mais en pleine action on ne les suit plus et il est impossible de lire le côté arcade du jeu passant au-dessus.
Dernier petit point que nous pouvons relever, alors que c’était possible dans le premier, Everspace 2 n’a pas de support VR. Cela aurait été un gros plus, du dogfight spécial avec un joystick et un casque VR est bien évidemment optionnel, mais avec un univers très soigné cela aurait été un plus.
Everspace 2 est une très bonne suite. Il abandonne le système de run du premier pour un monde ouvert très consistant. Il propose un bon défi pour les joueurs aguerris tout en offrant une histoire et un contenu plus que conséquent. Il peut néanmoins effrayer un peu par la quantité de touches à utiliser et exploite certains de ses concepts seulement en surface. Il reste un très bon jeu avec un contenu énorme et un gameplay nerveux et maîtrisé.
La note de la rédaction
Les notes de la rédaction
Les points positifs
Contenu assez conséquent
Univers immersif
Lore dense
Gameplay nerveux et précis
Les points négatifs
Le nombre de touches
Certaines missions répétitives
Pas de doublages français