Dragon Ball Z Kakarot

Dragon Ball Z Kakarot est un jeu de type action-RPG disponible sur Playstation 4, Xbox One et PC. Le titre est développé par CyberConnect 2 et édité par Bandai Namco.

Quand la nostalgie nous tient

Il est à noter que pour beaucoup de personnes (surtout les trentenaires), Dragon Ball est une religion. Nous avons grandi avec Goku, Végéta, Bulma et les autres protagonistes de ce manga. De ce fait, à chaque sortie de jeu, cela va de soi que nous sommes émoustillés à l’idée de retrouver nos héros préférés dans une nouvelle itération de leurs aventures. Il est question de la même histoire, me direz-vous, je vous l’accorde, mais revivre des moments émouvants n’a pas de prix surtout quand il s’agit de l’animé qui a bercé notre enfance. Cependant, les jeux issus de la licence Dragon Ball se divisent en 2 catégories : ceux comme Dragon Ball FighterZ, misant tout sur un gameplay (le versus-fighting dans ce cas précis), et ceux comme Dragon Ball Z Kakarot, qui optent plutôt pour la fibre nostalgique en nous faisant revivre les aventures de Goku avec les musiques de l’animé et pleins de clins d’œil. Je n’ai qu’une chose à dire : CHA-LA HEAD-CHA-LA !

It’s Over 9000

L’aventure débute avec l’arc Saiyan, à savoir la venue de Raditz, puis de Végéta/Nappa sur Terre, et se termine avec l’arc Buu. Clairement, le jeu retranscrit toute la trame scénaristique de l’animé, ce qui vous donne 30h pour la trame principale et approximativement 40h si vous faites les quêtes secondaires. Le contenu est conséquent et vous permettra de revivre tous les événements de Dragon Ball Z de manière très fidèle, sauf que parfois la mise en scène manque de mordant, rendant de ce fait certaines scènes moins percutantes.

Premier fait, la censure. Dragon Ball Z Kakarot est censuré, ce qui dénature complètement le sentiment voulant être retranscrit. Les enjeux sont aussi beaucoup moins travaillés, nous avons le droit parfois à des tunnels de dialogues/cinématiques pour nous expliquer les tenants et aboutissants. Autre souci, les voyages entre les lieux. Dragon Ball Z Kakarot n’est pas un jeu à monde ouvert, de ce fait, il y a des zones de jeux dans lesquelles vous pouvez vous mouvoir librement, mais lorsqu’il faut changer de lieu, nous avons le droit à des temps de chargements. Certes, ils ne sont pas immensément longs, mais si vous les cumulez, ça devient vite lassant. Petite parenthèse pour vous informer qu’à l’heure où j’écris ces lignes, un communiqué a été fait de la part de Namco Bandai annonçant qu’un patch verrait le jour afin de raccourcir les temps de chargements. Notons également que certaines scènes cultes de l’animé n’ont pas un aussi fort impact, comme le sacrifice de Piccolo contre Nappa pour sauver Gohan ou le combat de Trunks contre Meca-Freezer.

Je comprends que le jeu se focalise sur la trame scénaristique en elle-même, mais j’aurais trouvé judicieux de mettre des mini-jeux pendant certaines scènes plutôt qu’un simple dialogue. Je pense au voyage de Goku pour atteindre la planète de Kaïô sur le chemin du serpent, l’entraînement de Gohan/Goku dans la salle du temps pendant l’arc Cyborg ou le voyage de Goku vers Namek. Au chapitre des déceptions, j’aimerais souligner le fait que Trunks du futur ne soit pas vraiment traité. Bulma y fait allusion, Trunks nous parle des cyborgs dans son futur… mais c’est tout. Je pense qu’une cinématique pour nous expliquer la gravité, mais aussi le désespoir de la situation aurait été plus impactant pour les joueurs. Les OAVS auraient également pu être intégrés au jeu sous forme de quêtes secondaires afin d’apporter de nouveaux emblèmes et de nouveaux personnages au sein du titre. Espérons que cela ne soit pas ajouté par la suite sous forme de DLC.

Être acteur de l’aventure

La structure du jeu en elle-même est très bonne, vous livrez de nombreux combats afin d’emmagasiner de l’expérience et des orbes Z de différents types. L’expérience, comme vous vous en doutez, permet à vos personnages de gagner en puissance et de monter en niveaux. Les orbes, quant à elles, permettent d’acquérir de nouvelles capacités actives ou passives. Le souci est que ces orbes sont également présentes en grand nombre dans les zones du jeu, de ce fait, vous en aurez déjà beaucoup lors de vos combats. De plus, lors de l’arc Cyborg, vous pourrez partir à la recherche des Dragon Balls et remporter des orbes Z comme souhait. Les orbes Z sont un bon principe, mais le concept est mal utilisé, car trop présent au sein du titre.

Certaines aptitudes de votre personnage devront être apprises dans un camp d’entraînement. Ce principe consiste à affronter plusieurs personnages ayant approximativement le même niveau que vous à un moment donné afin d’acquérir cette nouvelle technique. Le combat se lance grâce à des médailles D, une monnaie que vous gagnez en récompense de quêtes secondaires ou en les trouvant en explorant le monde. Une fois le combat terminé, il faudra aller dans la fiche de votre personnage afin de lui assigner jusqu’à 4 attaques spéciales et 8 traits secondaires une fois le niveau 70 atteint. Ce n’est pas embêtant s’il fallait le faire pour quelques personnages, mais cela devient usant, car vous devrez le faire avec votre personnage principal, mais aussi ceux de soutien. Un bouton permettant de passer d’un personnage à un autre aurait été le bienvenu afin d’éviter de se promener dans les menus.

Gros point fort du titre, le tableau communautaire. Divisé en 7 sections, à savoir guerrier Z, cuisine, entraînement, création, divinité, adulte et aventure, ces sections permettent d’accéder à différents bonus. Ce système vous demandera de placer des emblèmes d’âmes à l’effigie des protagonistes du jeu, chacune ayant un domaine dans lequel il excelle. En fonction de son niveau dans un domaine, il fera augmenter le niveau de celui-ci, permettant donc de débloquer de meilleurs bonus. Pour faire augmenter le niveau d’un personnage dans un domaine, vous devez lui offrir un cadeau en lien avec le domaine que vous voulez faire augmenter. Sachez également que vous pouvez lier certains personnages entre eux pour gagner un bonus. Par exemple, Goku et Gohan pour un combo père-fils donnant un bonus de +2.

Du contenu secondaire oubliable

Dragon Ball Z Kakarot fait très bien le travail quand il s’agit de la trame principale. Le jeu respecte totalement l’animé (la version Kai de Dragon Ball Z), on prend donc un énorme plaisir à parcourir le jeu. Le contenu secondaire, lui, est assez oubliable, vous aurez des tours du Ruban Rouge ainsi que des vaisseaux de Freezer à détruire pour gagner des objets. Hormis cela, des groupes malfaisants feront leur apparition, ce sont des ennemis un peu plus fort qu’il faudra battre pour faire venir un boss de zone. Une fois tous les boss clean, une petite surprise apparaîtra, mais je vous laisse découvrir par vous-même. Quelques mini-jeux sont présents, comme la pêche, le baseball et les courses de voitures, mais cela est vraiment limité, vous vous amuserez 5 minutes à la découverte, mais cela ne permettra pas de vous tenir en haleine.

Kaioken !

Tout naturellement, Dragon Ball Z Kakarot doit tirer son épingle dans un domaine, celui des combats. CyberConnect 2, les développeurs du jeu, sont des experts en la matière, car ce sont eux qui étaient en charge des très bons Naruto Ultimate Ninja Storm. L’expertise du studio se ressent, les combats sont dynamiques, mais surtout très réussis graphiquement (fluidité et effets de lumière). Il faudra au préalable sélectionner vos techniques fétiches, mais ce n’est pas tout, car vous pourrez être accompagné de deux compagnons. Ces derniers font partie d’un archétype: attaque, défense ou soutien, et agiront en conséquence. Vous pourrez leur demander d’utiliser l’une des 2 attaques spéciales que vous aurez configuré au préalable afin de faire monter leur barre de soutien. Une fois cette dernière pleine chez vos deux alliés, vous pourrez lancer un combo Z, qui est une succession d’attaques au corps-à-corps suivi d’une attaque Kikoha à 3.

Bien que les combats soient réussis, on ne peut nier le fait que cela devient très simple une fois que l’on a compris la mécanique. Nous attaquons au corps-à-corps et utilisons la téléportation pour éviter l’attaque ennemie afin d’enchaîner nos coups. Nous utilisons ensuite une technique au corps-à-corps afin de projeter l’adversaire en arrière et ainsi lui asséner une attaque d’énergie. Néanmoins, il est plaisant d’utiliser tout ce que nous propose le titre, que ce soit les téléportations, les différentes attaques, les duels de kikoha, les transformations, on regrette juste que les ennemis n’aient pas une particularité à exploiter, comme les Cyborg qui aspirent les attaques Kikoha par exemple. Je tiens néanmoins à souligner le fait que les combats en 3vs3 deviennent vite brouillons, les attaques fusent dans tous les sens, vous prenez des masenko ou des kamehameha venant de tous les côtés, cela fait vite perdre nos repères.

De bonnes idées mal exploitées

Vous l’aurez compris, Dragon Ball Z Kakarot est un bon jeu sous licence Dragon Ball, mais je tiens à souligner un point qui me chagrine tout de même. À vouloir trop bien faire concernant la trame scénaristique, le contenu secondaire a été un peu oublié. Les mini-jeux, la section R&D pour construire les véhicules, la cuisine permettant de gagner des bonus et le tableau communautaire auraient pu être mieux travaillés et avoir un réel enjeu dans notre progression. Ces aspects de gameplay sont très intéressants et apportent une vraie plus-value au jeu, mais malheureusement, ils peuvent être mis de côté sans avoir de réel impact sur votre progression, ce que je trouve fort dommage.

Le point technique de Dragon Ball Z Kakarot

Nous arrivons à la partie douloureuse de ce test, à savoir le côté technique du titre. Je trouve les graphismes du jeu assez beaux, que ce soit la modélisation des personnages ou bien les effets de lumière, c’est très agréable à l’œil. Par contre, j’ai rencontré pas mal de ralentissement au cours de mes sessions de jeu. Par moment, le framerate dégringole sans raison valable. Si cela était dû à plusieurs attaques lors de combat, j’aurais compris, mais cela m’est arrivé pendant des phases d’exploration. Hormis ce petit souci, je n’ai rencontré aucun problème majeur concernant la technique du jeu.

Pour conclure…

Dragon Ball Z Kakarot est un très bel hommage à l’oeuvre d’origine. Retraçant tous les arcs de l’animé, le jeu vous offre des combats dynamiques et immersifs. La prise en main est très rapide et le jeu est facile d’accès, ce qui nous plonge immédiatement dans le récit. Néanmoins, on regrettera que le contenu secondaire soit mis en retrait, car beaucoup de choses auraient pu y figurer, comme les OAVs ou des mini-jeux pendant les phases d’attente. Sans être mauvais, Dragon Ball Z Kakarot est un bon jeu si vous aimez la licence, dans le cas contraire, il sera dans la norme, car en essayant de trop bien faire, CyberConnect2 s’est un peu éparpillé, rendant le tout moyen.

La  note  de la  rédaction

4/5

Les notes de la rédaction

Les points positifs

Les combats dynamiques

La mise en scène

Pouvoir jouer plusieurs personnages

Quelques musiques de l’animé

Durée de vie honnête

Retrouver tous les arcs de Dragon Ball Z

Les points négatifs

Aspect RPG assez limité

Quêtes annexes anecdotiques

Contenu secondaire trop mis en retrait

Petits soucis de framerate

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